Bonjour/Bonsoir chères lectrices !
Me voici donc de retour pour une nouvelle fiction que j'ai décidé d'intituler The Unforgiving. Je me lancerai peut-être un autre jour sur un commentaire expliquant ce choix de titre mais pour l'instant ... *flemme*
Bref, nous revoici face à un Zoro/Sanji. Pas très original pour certains, je trouve que ce pairing a beaucoup de choses à offrir, surtout sur des histoires comme celle que je vous apprête à vous raconter. C'est donc un UA, centré sur ces deux personnages que je trouve fascinants.
Elle sera longue de cinq chapitres dont la plupart sont déjà écrits ou au pire réfléchis. Je pense que je vais en poster un chaque semaine/10 jours.
En attendant ...
Disclamers : Les personnages appartiennent à Oda, je ne suis que l'inventrice de l'histoire.
Warnings : Attendez vous à une dose folle de violence, d'angst et du sexe. Surtout sur le point de la violence, je suis très sérieuse, le rating est mérité et les âmes sensibles peuvent retourner faire des trucs d'âmes sensibles. 8D
Remerciements : Nathan Drake qui a eu le courage de lire cette fiction et qui m'a fait de très beaux compliments : je t'aime. (ET IL NE PASSERA JAMAIS ICI DONC ON S'EN FOUUUUUUT MWHAAHAHAHAHA !). Je remercie aussi Moyashi qui m'a aidé à mettre à plat mes idées. Je remercie aussi toutes celles qui ont mis des reviews sur mes autres histoires, j'apprécie beaucoup !
Autres : Je vous ai préparé des playlists pour chacun des personnages ! Je vous conseille chaleureusement d'y jeter une oreille pendant votre lecture !
Il y a aussi des playlists pour les chapitres qui suivent !
The Unforgiving.
Chapitre 1 : De sang et de cendres.
Zoro :
Rammstein – Mein Teil
Nightwish – Romanticide
Alter Bridge - Isolation
Young Guns - Stitches
Sanji :
Diablo Swing Orchestra – Justice For Saint Mary
Metallica – Until It Sleeps
Muse – Exogenesis part 2 : Cross Pollination
A Perfect Circle - Passive
+ Fall Out Boy – The Phoenix & My Songs Know What You Did In The Dark (Light 'em Up) (Pour les deux)
Nuit noire en marge d'une ville tentaculaire recroquevillée au cœur de l'hiver : règne sans partage d'un froid mordant, dévorant même.
Un terrain désolé, jonché de débris, de poutrelles, de gravats, de rouille et de détritus.
Un homme pénétrait à reculons dans ce chaos inanimé, suivi d'une longue traine humide, odorante, qui maculait le sol gelé. Ombre dans la nuit ayant accompli son office, il laissa tomber le fût vide à ses pieds. Son œuvre de la soirée était contenue dans un écrin indigne, boîte de béton nu à une dizaine de mètres …
Une cigarette, réconfort bien mérité après une dure nuit de labeur.
Une allumette tombant au sol, animant aussitôt un serpent puis un terrifiant monstre de feu, rompant avec le calme serein, illusoire. Un brasier dévorant tout au cœur des ombres. Il regarda son ouvrage, un sourire au coin de la bouche, la fumée aux lèvres, les flammes dans les yeux, les doigts transis par le froid et un frisson dans l'échine, au creux de ses reins.
Mains dans les poches, ses doigts gourds recherchaient quelque chose, une carte de carton noire frappée d'un fabuleux oiseau or et écarlate. Il l'abandonna sur le sol.
Il se détourna et laissa son œuvre se consumer pour peut-être renaître un jour, sous un autre visage. De nouvelles chimères prendront en attendant la place de celles qui venaient de disparaitre.
La nuit du phénix venait de s'achever.
« 'tain, encore une nuit à rien foutre … »
Le doux ronflement d'un moteur et de crissement de roues contre le gravier sortit le garde de sa torpeur au coin d'un braséro improvisé dans un bidon vide. Enfin un peu d'action se dit-il en attrapant son fusil mitrailleur et en le braquant sur la voiture qui venait de se garder à une bonne vingtaine mètres. Une silhouette svelte quitta l'habitacle et se dirigea dans sa direction d'un pas lent, élégant. Il baissa son fusil et tenta de se présenter sous son plus beau jour à la belle créature aux cheveux dorés qui s'approchait de lui …
« Hey poupée, c'est le patron qui t'a … »
Il s'arrêta de parler à peine le nouvel arrivant entré dans la sphère d'éclairage des flammes. C'était loin d'être une femme, un bouc décorait l'extrémité de son menton et il y avait quelque chose de très dérangeant dans son sourire qui fit tous ses poils se dresser. Malheureusement, l'instinct de survie n'était que peu de choses face à un tueur né. Un coup de pied écrasa le sternum du garde et le projeta contre le brasero qui s'effondra sur le sol dans un fracas métallique. Son écharpe prit feu et alors que le serpent incandescent l'étouffait, un coup de talon sur le centre de son front lui fit perdre conscience à tout jamais.
Le blond respirait calmement alors qu'il retirait l'arrière de sa chaussure du crâne dans lequel il s'était enfoncé. Il n'avait spécialement prévu de commencer sa besogne d'une telle façon, aussi désordonnée et sale. Le bruit du brasero renversé allait peut-être attirer un comité d'accueil plus dense que ce qu'il avait prévu mais au fond, quelle importance ? Les ordres étaient clairs : tout devrait être sang et cendres.
Il se baissa et alluma sa cigarette dans les petites flammes mourantes sur le sol. Il déboutonna ensuite son élégant manteau noir en laine, le fit glisser le long de ses épaules, le plia méticuleusement, le déposa sur le tabouret du garde et en profita pour ajuster sa cravate et vérifier le contenu de ses poches pour voir s'il avait tout ce qui lui fallait. Le fond de l'air était glacial, il lui tardait d'en avoir fini avec toute cette affaire. Il attrapa la poignée froide d'une main et de l'autre, il sortit l'un de ses Beretta 92 déjà équipé d'un silencieux, du sur mesure italien comme pour ses costumes, et abattit de sang-froid un homme qui avait tout juste eu le temps de s'étonner que l'heure de son tour de garde était déjà venue.
Tout le reste ne fut qu'art et destruction. Les balles lui facilitaient le travail mais son véritable plaisir, il le tirait de sa pratique des arts martiaux, de l'effort de lever ses jambes puissantes pour l'écraser sur la cible, de sentir les os craquer, les articulations se disloquer sur ses coups. Les balles calmaient les plus véhéments mais les désarmés, il aimait les faire à la loyale, les yeux dans les yeux du moins avant que ses assauts ne les étourdissent et qu'il ne faille les achever au sol. Ballet de sang et d'os, funeste danse dont il était chorégraphe et étoile. Son public n'avait pas la moindre chance de résister à son charme mortel.
Quand le rappel fut finalement joué, quelques sous-fifres revenus d'une livraison, il put enfin souffler et fouiller le petit complexe. Il trouva un sac et y fourra argent et drogue avant de le jeter sur son épaule et de retrouver le chemin de la sortie, soigneusement balisé par les corps et les éclaboussures de sang. Il se dirigea vers sa voiture en remettant au passage son manteau et échangea son chargement contre un bidon de combustible : une petite formule maison, beaucoup plus volatile et inflammable que l'essence, un produit sublime qui ne laissait que cendres. Voilà la deuxième partie qu'il appréciait autant que la première. Il commença à semer le dangereux liquide, en insistant particulièrement sur les corps sans vie.
Il résista à l'envie d'allumer une cigarette en imaginant quel serait la une du journal de la ville le lendemain matin, combien de cadavres allaient-ils finalement retrouver dans les cendres et à qui le crime serait encore attribué …
Bidon vide, il se permit enfin une cigarette, laissa sa carte de visite et remonta dans sa voiture. Déjà une heure du matin mais qu'importe, l'homme avec qui il avait rendez-vous n'était pas non plus des plus ponctuels …
Il prit la direction du centre-ville : une chambre l'attendait au Grand Orion. Une bonne demi-heure lui fut nécessaire pour se retrouver sur le pas de la grande porte, sous l'auvent quasiment vide à cette heure de la nuit. Clés dans les mains du voiturier, il ramassa son sac de voyage et le confia à un bagagiste qui le monta dans sa chambre. Il se terra dans un coin sombre et attendit de voir passer une moto noire. Il alluma une nouvelle cigarette et se dirigea vers la ruelle de service qui passait autour de l'hôtel. Il enlevait à peine son casque, toujours juché sur sa moto quand il le rejoignit enfin.
Siège confortable au coin de l'âtre. Spacieuse maison désormais bien vide … Ou presque.
Outil dans une main, chiffon de soie blanche dans l'autre, l'ouvrier appliqué prenait soin de ses instruments. Eclat rassurant de l'acier dans les flammes, lumière rêvée pour s'adonner à son ouvrage.
Chuintement plaintif d'un croc acéré contre son écrin laqué. Sourire satisfait, celui de l'homme dont le travail était bien fait.
Dernière gorgée d'ambre brûlante pour engourdir les sens et le cœur, danseuses écarlates dans les yeux qu'il voulait poser sur tout autre chose : il était temps de partir.
Dernière touche. Rouleau de papier calligraphié, prière à la déesse de la naissance, de la mort, du temps et de toutes les souffrances. Mâchoire raide, bouche déjà sèche, parfait candidat.
Fardeau sur les hanches, nouvelles offrandes, démarche assurée entre les corps mutilés jusqu'à ce que le froid lui morde de nouveau le visage.
Kâlî pouvait se calmer pour ce soir.
Cavalier sombre dans la nuit, les lumières de la ville défilaient sur son casque à toute vitesse. Il sortit de l'autoroute trop tôt et tourna de longues minutes dans un quartier résidentiel cossu. Il lui fallait encore un nouveau GPS, plus précis et plus solide, les miettes de circuit électronique couvraient sa main gantée de cuir.
Il trouva finalement la maison qu'il recherchait après avoir fait quasiment le tour de la ville de banlieue huppée. Il avait un peu de retard sur son emploi du temps mais était déterminé à le rattraper.
De la rue, il pouvait percevoir les basses d'une mauvaise musique jouée trop fort, quand bien même l'habitation dont ils émanaient n'était pas visible à travers les arbres. Il gara sa moto un peu plus loin, rangea son casque dans le siège, ôta ses gants malgré le froid et déposa sur le sol le chargement qu'il portait sur le dos. Trois étuis de bois abritaient ses biens les plus précieux. Il en choisit un et se dissimula dans l'ombre entre deux lampadaires pour extraire la lame et son fourreau de leur antre de velours. Il replaça la boite avec les autres, remit le sac sur son dos et avant d'arriver devant le grand portail, attacha un foulard vert foncé sur le sommet de son crâne.
Il sonna le plus naturellement du monde à la porte.
« C'est qui ? » Voix de femme, visiblement éméchée d'où l'intérêt de passer quand la fête était bien avancée.
« Le livreur de pizza. » Réponse spontanée, toujours efficace. Un grincement et un bruit de petit moteur lui indiqua que le portail était ouvert. Il se faufila à l'intérieur dès que les portes étaient suffisamment écartées : le loup était dans la bergerie. La fille qui lui avait ouvert le portail le regardait approcher, en petite tenue malgré le froid et un air de déception inscrit sur le visage.
« Hey mais elles sont où les … » Sa voix nasillarde et haut perché l'énerva. Il l'assomma d'un coup de fourreau. Il ferma la porte derrière lui et installa le corps inanimé dessus : ça permettait de canaliser les mouvements de foule …
A l'intérieur, la fête battait son plein. Participants délurés, flashs de lumière, musique dégueulassement forte, atmosphère humide ... Sa veste de cuir noire lui collait déjà à la peau. Dans le salon, devant lui, deux de ses cibles dansaient au rythme de la musique, trois autres discutaient autour d'un verre et de quelques lignes blanches, les autres devaient être à l'étage. Un sabre suffirait pour le menu fretin : il dégaina son arme d'une blancheur immaculée et s'enfonça sur la piste de danse. Sa danse à lui, c'était le ballet des taches de sang sur aria de cris de panique que la musique étouffait sans mal. Tous le suivraient dans sa ronde écarlate hommes, femmes, peu importait, on lui avait demandé de ne pas laisser de témoins. La fille à l'entrée ? Bah, elle n'avait sans doute rien vu et puis il fallait bien que quelqu'un vive pour colporter la légende du démon noir.
Quand il ne resta plus rien d'autres que des corps sans vie et défigurés autour de lui, il sortit ses deux autres lames de leurs boites, attacha leurs fourreaux à sa ceinture, glissa la poignée de la lame blanche entre ses dents et dégaina les deux derniers sabres. L'escalier vers l'étage était monumental, encore une maison sans la moindre élégance, et il alla faire son œuvre dans le bureau où trois hommes discutaient encore.
Quelques coups de feu furent tirés mais rien ne pouvait faire trembler ni vaciller l'homme déterminé à accomplir son devoir. Il les évita sans mal, comme doué de prescience et acheva son œuvre, sabre de la main droite transperçant une gorge, gauche tranchant une tête et final de l'immaculé dans un cœur corrompu. Restait juste à nettoyer ses armes, profiter un peu des alcools présents au coin du feu, récupérer les papiers voulus en laissant sa marque et partir bien tranquillement vers d'autres occupations …
La fille inconsciente n'était plus là quand il revint derrière la porte d'entrée et une bouteille de verre manqua de heurter son crâne. Il se retourna, savourant l'horreur et l'impuissance dans les yeux de la fille de petite vertu et mit fin à son horrible calvaire en laçant ses doigts autour de son cou fragile, appuyant jusqu'à ce qu'il se brise. Elle arrêta alors de se débattre, pour de bon. Il relâcha son corps qui tomba lourdement sur le sol et poursuivit sa route. Il referma la porte derrière lui, attendit que le portail s'ouvre, se dirigea vers sa moto. Il remit son casque et essaya de retrouver son chemin vers le centre-ville.
Il passa devant le Grand Orion, crut voir une silhouette dans les ombres et fit le tour de l'hôtel jusqu'à une ruelle sombre et humide. Un homme s'approchait de lui alors qu'il enlevait son casque, toujours assis sur la moto dont le moteur rugissait encore.
« Encore en retard. » lui dit l'homme à pied. Cheveux blonds, visage fin, petit bouc sur le menton, vêtements élégants de qualité, petit sourire et clope au bec.
« Pas de ma faute connard. Mon patron m'a fait faire des heures supplémentaires. Beaucoup de vent en altitude, un avion a eu du mal à se poser. » Il éteignit le moteur et posa son casque sur ses genoux. Cheveux verts, visage dur, mâchoire carrée, veste de cuir et pantalon noir, sourire lui aussi et regard pénétrant. « Tu m'as attendu longtemps ?
- Non … J'ai aussi fini le service en retard, plus de clients que prévu. » Il jeta son mégot de cigarette sur le sol et posa sa main rougie par le froid sur la cuisse du motard. « Mais du moment qu'on rattrape le temps perdu … »
Le blond approcha ses lèvres du visage de l'autre homme qui parcourut finalement les derniers centimètres, posant sa main sur une joue glacée mais trouvant chaleur dans le baiser. Ils se séparèrent et entrèrent dans l'hôtel à deux par une porte dérobée, montèrent au dernier étage par un ascenseur de service et arrivèrent dans leur suite, déjà au cou l'un de l'autre, menant cette fois un combat d'une toute autre nature.
La nuit de Zoro et Sanji s'annonçait des plus torrides.
Voilà ...
Je ne sais que vous dire après votre lecture. J'espère juste que ça vous a plu et que vous m'avez pas trop frissonné d'horreur devant la violence de mon texte parce que ça n'est que le début ... hahaha.
Je suis ouverte à toute review, même les désagréables : je vous en prie, ça me fait plaisir de lire les avis !
La suite la prochaine fois !
Bye bye et merci d'avoir lu :) !
