- Titre : Je vais mourir, et Alors ?
- Auteur : Kyoko Hx
- Description/Résumé : Il s'est fait enlever, on veux le tuer... Pourquoi ? Il n'en sait rien, et il ne veut pas le savoir !
- Crédits : Tout m'appartient
- Note de l'auteur : Ces écrit sortent tout droits de mon esprits et n'ont été écrit que pour le libérer. Les personnages seront toujours fictif.


-Tu as le droit à une dernière question, avant de clamecer !

L'homme venait de parler, un grand sourire étiré sur ses lèvres. Sourire ou plutôt rictus infâme et ignoble dont pas grand monde n'aurait supporté la vue tellement les lamelles de chaires partaient en lambeaux, ne laissant place qu'à la vision de dents marquées par l'importante consommation de cigarette.

L'autre avait un revolver braqué sur sa tempe. Un Sig Sauer pour être exact. La marque lui importait énormément. Non pas qu'il ressentait le besoin de savoir par quelle arme il allait bien pouvoir rendre l'âme. Non, juste que ça avait été la seule question qui lui était venu à l'esprit à ce moment là et que ça avait semblé sonner si bien, que finalement oui, il voulait savoir. C'était donc une envie.

L'objectif froid se baladait sur sa tempe, lui procurant des frissons auxquels il dû s'accommoder s'il ne voulait pas que cet instant ne soit trop désagréable. Il tentait d'oublier cette décharge électrique en observant les alentours. La pièce avait tout les critères pour figurer dans un film d'action basique et inintéressant où la fin de l'histoire était déjà toute téléphonée rien qu'à la première minute où l'action débutait. Premièrement, elle devait se situer dans un vieux hangar désaffecté. Les mûrs ainsi que le sol dégageaient une humidité surprenante, et de l'eau coulait d'un peut partout – provenant d'on ne savait où. Des graffitis venaient parfaire le décors, offrant un aspect encore plus glauque à l'endroit. En effet, les dessins ne ressemblaient pas à grand chose. On peinait même à deviner les formes qui pouvaient bien être dessinées. Deuxièmement, mis-à-part le silence et quelques goutes indiscrètes, ainsi que leur voix, rien ne venaient troubler l'ambiance paisible qui régnait. Pour finir, il était assis sur une vieille chaise grinçante de cent cinquante ans, les pieds et mains atrocement mal ligotés. Tellement mal qu'il lui aurait suffit de gigoter un peu pour pouvoir défaire ses liens. La victime en était d'ailleurs consciente, mais ça lui plaisait, d'être là. Si on ne tenait pas compte de ses frissons incessant, il serait bien resté ici un siècle de plus. Seulement l'heure venait de sonner, son agresseur venait de déclencher la sécurité, lui assurant une mort proche et sûrement rapide. Il tourna dans sa tête les derniers événements qu'il venait de vivre. Il avait fait son footing matinal, à l'aurore, puis en rentrant c'était préparé pour aller à son travail. Il n'était jamais arrivé à destination. Le cherchait-on ? En faite, il ne se sentait pas vraiment concerné par la question, persuadé que son absence - si elle se remarquait - ne ferrait de mal à personne – surtout pas à son poisson rouge. Il s'était toujours dit que si un jour il venait à mourir, personne n'en souffrirait. Et c'était véridique. Mais ce n'était même pas pour cela qu'il était aussi serein, mais bien parce qu'il sentait que vivant ou mort, le fausser ne devait pas être bien grand. Il continua ensuite le résumée de sa journée. Il était arrivé là par il ne savait quel moyen, et avait fait la connaissance de son agresseur. Que lui voulait-il ? Sa mort, de toute évidence... Et il jugeait que c'était déjà une raison assez suffisante, et que ce futur – ou pas – meurtrier n'avait pas besoin d'autres excuses pour vouloir lui donner la mort. Il ne désirait même pas savoir l'identité de celui qui le ferrait passer de l'autre côté de la barrière. Il avait toujours trouvé ça idiot. Quel drôle d'envie de vouloir savoir cela. Après, de toute évidence, il ne serrait plus de ce monde et donc, ça ne lui apporterait absolument aucune satisfaction de connaître le prénom de son bourreau.

Le viseur se colla plus franchement contre son crâne, faisant vibrer son cerveau et palpiter son cœur. Il allait bientôt mourir. Il sentait la balle trembler du fin fond de l'arme, et cette sensation l'exaltait. Il allait enfin recevoir le droit de goûter à la douleur extrême, à la souffrance psychologique exquise que l'on déguste avant de rendre son dernier souffle. Cette scène final, qui aurait du clore sa vie idéal, aurait pût être parfaite. Elle allait l'être, d'ailleurs, si seulement l'agresseur avait daigné garder sa bouche close et appuyer sur la gâchette sans faire d'histoire. Mais non, il fallut qu'une fois de plus, ses lèvres qui n'en étaient plus, se muent en des mots aguicheurs et méprisants.

-Un dernier mot, avant de clamecer !

Mais c'était quoi ces manières ? Une dernière question, puis maintenant un dernier mot ! Mais il ne pouvait donc pas tirer sans plus de cérémonie, et le laisser savourer sa délicieuse mort en paix. Non. Définitivement non. La victime, contrariée, n'émit donc aucun son et n'esquissa aucun geste. Il resta stoïque, quémandant silencieusement et pourtant explicitement que la balle vienne se loger dans sa cervelle et vite ! La frénésie du moment commençait à s'estomper d'un côté comme de l'autre, et ils sentaient tout deux que s'ils attendaient plus longtemps, toute cette attirante excitation s'éteindrait soudainement. Le bourreau n'hésita alors plus, lassé de jouer au chat et à la souris, et pressa la détente. Il n'y eu aucun sifflement tellement le viseur était près du crâne. La balle vint titiller les neurones de la victime, un part un, les détruisant avec amusement sur son passage avant de ressortir de l'autre côté du crâne, laissant couler un mince filet de sang.

La victime n'eut même pas le temps de penser qu'elle était déjà morte. Elle n'eut même pas la joie de constater que finalement, mourir... C'était bien banal comme aventure.


Des avis peut-être ?

A la prochaine !