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New York, 23 Juin 1999

Sakura entra dans le hall de la tour Nord du World Trade Center. Ses talons hauts de luxe à la semelle rouge si reconnaissable claquèrent sur la dalle en béton tandis qu'elle avançait vers l'ascenseur d'un pas empressé. Il était 16h et elle rentrait d'une réunion extrêmement fatigante avec Gatô Bandô, le président de la multinationale des outils numériques en vogue. Il avait refusé de signer le contrat en or alors même que Uchiwa Corp. avait augmenté la valeur d'achat de plus de 100 millions de dollars.

Quoi? Il pense qu'il est indispensable? Qu'il attende que j'en parle à Shikamaru... il sera heureux si on rachète sa merde à 2 millions de yens... Saleté de yakuza...

Elle attendit avec la petite foule l'arrivée de l'ascenseur. Ils se ruèrent à l'intérieur dès que les anciens occupants sortirent. C'était comme ça chaque jour, peu importe l'heure et que ce soit dans la tour Nord ou Sud. Chacun faisait son business et il ne semblait pas y avoir de pause dans le flux de personnes se déplaçant d'un étage à un autre.

Elle soupira et se massa les tempes.

Fugaku-san va me tuer...

Ce n'était que le deuxième contrat non signé qu'elle ramenait en l'espace d'un an, mais elle n'aima pas le sentiment d'inachevé que cela lui laissa.

Je sens que ma prime va tarder un peu plus que prévu... Bye bye "visite à Séoul et îles Canaries"...

Sakura sortit de l'ascenseur au 65ème étage. Le bureau était une fois de plus bruyant entre les appels téléphoniques incessants et les employés qui s'échangeaient des tas de feuilles où elle apercevait des diagrammes et des tableaux statistiques.

D'un pas vif, elle s'engagea dans le jolie couloir au tapis bleu marine chic. Bientôt, elle déboula devant le bureau de la secrétaire du grand patron. Toujours habillée telle un mannequin, Ino Yamanaka tapait à une vitesse surhumaine sur le clavier de l'ordinateur devant elle. En l'entendant arriver, cette dernière fit une pause et leva les yeux. Elles se sourirent, bien que le sourire de Sakura semblait plus las qu'autre chose.

― Dure journée?, demanda la jolie blonde aux yeux bleus saphirs d'un air compatissant.

― Je ne te dis pas, soupira Sakura en secouant doucement sa tête. Le boss est là?

― Oui, mais tu ne peux pas encore rentrer parce que Mikoto-sama est là avec Shisui et Tall and Sexy Boy, ajouta Ino en référant le fils aîné Uchiwa par son surnom. Ils sont là dedans depuis 1 heure, alors je pense que c'est sérieux...

Sakura espéra que ce n'était rien de grave. Elle n'aimait pas lorsque Mikoto avait un regard qui semblait contenir toute la peine du monde. Malheureusement, la famille Uchiwa n'était pas connue pour sa "chance" dans d'autres domaines que la prospérité de leurs entreprises.

― Tu sais ce qui se passe?, demanda Sakura d'un air inquiet.

― Non, mais on le saura tôt ou tard, fit Ino en haussant les épaules et en se remettant au travail.

À cet instant précis, une furie blonde se rua à l'extérieur du bureau. Sakura s'écarta rapidement avant de se faire percuter par l'objet non identifié qui s'avéra en fait être un petit garçon.

― Naruto!, s'écria une voix à l'intérieur du bureau.

2 gardes du corps sortirent à la poursuite du gamin qui avait déjà pris les escaliers, malin comme il était. Sakura se demanda ce qui se passait et elle échangea un regard interrogateur et curieux avec son amie.

― Je vous avais dit qu'il allait mal le prendre, dit une voix calme et grave qu'elle reconnut comme étant celle de l'homme le plus attirant qu'elle ait eu l'occasion de voir.

― Itachi, le prévint Fugaku.

― Que voulais-tu que nous fassions?, dit Mikoto d'un air désespéré. On a tout tenté mais il ne veut pas rester à la maison. Il a même commencé par être insupportable avec Sasuke.

― Ce n'est pas une raison pour l'envoyer à l'orphelinat, dit Itachi d'un ton si froid que Sakura sentit la température descendre d'au moins 20 degrés.

Il y eut un silence où personne ne parla. Personne ne pouvait répondre.

― Il agit comme ça parce qu'il se rend compte que ses parents sont bel et bien morts et qu'ils ne reviendront pas, ajouta Itachi sans émotion.

― Itachi..., supplia la femme.

― Il se rend compte que ce n'est pas une blague et que ce jour-là il a bien vu ses parents par terre gisant dans leur propre sang sur le sol de leur salon, continua-t-il, imperturbable. Pensez-vous qu'un enfant de son âge oublierait? Le pensez-vous vraiment?

― Le psychologue a dit que, commença Fugaku.

― Père, le somma Itachi.

La tension était palpable même de l'extérieur. Sakura déglutit. Était-ce lui le petit blond? Le fils du couple de scientifiques Uzumaki qui avait été massacré il y'a trois mois de cela dans leur triplex à Los Angeles?

L'histoire avait été convoyée sur tous les réseaux et les presses du monde entier. Pas uniquement parce que les défunts étaient célèbres pour leurs travaux, ni parce qu'ils étaient amis avec les plus grandes familles d'Amérique et d'Asie, mais également parce que leur fortune s'élevait à des milliards de dollars dont hériterait leur seul héritier à sa majorité. Il était le seul enfant qu'ils avaient pu concevoir avant la tragédie, et le testament -dont les extraits furent publiés- était clair.

― Quand on l'a retrouvé, il secouait le corps de Kushina-san, père, dit Itachi. Il la secouait et lui demandait de lui expliquer ce qui se passait. On dirait que vous ne saisissez pas l'ampleur du traumatisme qu'il subit en ce moment...

Sakura entendit Mikoto éclater en sanglot à la mention de son amie à présent morte. Elle jeta un coup d'œil à Ino qui avait le regard triste. La vie était tellement... tellement... insaisissable. Si imprévisible...

― Itachi, l'appela une autre voix qu'elle savait appartenir à Shisui, leur meilleur ami commun. C'est bon...

Il y'eut un autre silence où on n'entendit plus que Mikoto qui pleurait à chaudes larmes. Les yeux de Sakura s'embuèrent. Comment pouvait-on être si cruel en privant des enfants de leurs parents et vice versa?

― Kushina m'a fait confiance, Itachi, dit Mikoto en sanglotant. Je veux juste le mettre à l'abri le temps du procès. Si quelque chose se passe avec son comportement instable, ils me le retireront Itachi. Ils me le retireront... Je ne le supporterais pas... Je ne pourrais pas...

Et les pleurs reprirent, plus vifs cette fois. Sakura entendit le soupir profond d'Itachi ainsi que ses pas dans la salle. Peu à peu, la matriarche se calma, ce qui laissa supposer qu'Itachi l'avait pris dans ses bras pour la consoler.

― Je suis désolé, mère, dit il d'un ton semblant proche de la culpabilité.

― C'est bon, fit cette dernière en reniflant. C'est bon...

― Quoiqu'il en soit, l'enfant doit rester quelque part, dit Fugaku sans transition, ce qui fit hoqueter Mikoto.

Putain d'Uchiwa froids...

― Jiraiya a été refusé de garde à long terme sur le testament, mais il ne serait pas contre l'héberger un petit bout de temps, suggéra Fugaku de plus belle.

Les sanglots de la femme cessèrent immédiatement.

― Fugaku Uchiwa, énonça-t-elle clairement sans laisser place à aucune protestation. Le jour où mon petit garçon s'approchera de ce pervers et de ses activités pornographiques c'est que je serais déjà morte.

La phrase jeta un froid dans la salle mais personne ne releva. Personne ne relevait quand Mikoto parlait comme cela. Même pas son mari.

― Si seulement cette sale mégère n'avait pas demandé à la justice de nous refuser sa garde, pesta violemment Mikoto.

Sakura faillit sursauter. Mikoto ne pestait jamais. La femme âgée continua tout de même.

― Il avait la peau sur les os lorsque je l'ai récupéré! C'est elle qui m'avait demandé de la laisser le garder parce que soi-disant elle voulait finalement qu'il reçoive de l'amour et une bonne éducation! Quel genre de parent traite l'enfant de sa sœur de cette manière?! Tss.

― Maman, ne t'inquiètes pas, il va bien maintenant.

― Bien sûr qu'il va bien maintenant! Je ne laisserais rien lui arriver! Et elle se permet de demander qu'aucun membre de la famille Uchiwa ne puisse s'occuper de lui. Pauvre Naruto... il est encore si petit...

Et une nouvelle crise larme débuta. Sakura comprenait l'histoire. Mikoto devait être particulièrement touchée car Naruto et Sasuke n'avaient qu'un an d'écart et imaginer cet enfant subir toute cette pression... La rose avait eu écho de la fameuse "tante". Maléfique serait un adjectif qualificatif très approprié pour désigner cette femme si ne serait-ce que la moitié de ce qu'elle avait entendu sur elle était vrai.

Apparemment, elle avait accueillit l'enfant dans le but de s'accaparer la pension mensuelle qui s'élevait à des milliers de dollars et qui augmentait au fil des ans pour que le garçon ne manque de rien. Un jour, Mikoto leur avait rendu visite alors qu'elle était de passage pour se rendre en Espagne et elle avait trouvé le petit garçon dans un tel état qu'elle avait annulé tous ses voyages pour s'occuper à plein temps de lui.

Sa réaction devint un mythe qu'on mentionnait pour rigoler lors des pauses déjeuner. D'après les gardes du corps présents lors de la scène, Mikoto avait hurlé comme une folle et elle avait lancé ses Louboutin sur la femme qui tentait de lui arracher le petit garçon. Il avait fallut deux hommes pour la maitriser avant qu'elle ne crève un œil à la femme mauvaise.

Ensuite, elle avait emmené le garçon chez le médecin et lui avait fait passer tous les tests pouvant prouver la négligence de la sœur de sa défunte meilleure amie. Sakura avait pensé que l'affaire s'était arrêtée là. Mais la rose ne savait pas que la femme avait poussé son culot jusqu'à exiger que les Uchiwa ne s'occupent plus de l'enfant.

Au moins une chose était sûre, ce n'était pas l'argent qui manquait chez la richissime famille. Très loin de là. Ce qui n'était pas le cas de la "mégère".

― Nous ne pouvons plus le garder, Mikoto, dit Fugaku d'un ton ferme. Il est tellement insupportable et mal poli que les nounous ont toutes et tous démissionnés. Monsieur le Juge ne veut pas qu'il reste sous la tutelle d'un des deux partis jusqu'au procès... que veux-tu que nous fassions? L'orphelinat semblait être le meilleur choix.

Quand on lui demandera quelques mois plus tard ce qui lui avait prit à ce moment là, Sakura dira qu'elle n'en savait strictement rien. Un élan irrépressible. Une voix, la sienne, s'activant toute seule. Ses pas la conduisirent à l'intérieur de la salle sans une seconde réflexion.

― Je veux bien le garder, dit Sakura en entrant.

Tous les regards se posèrent sur elle. Sakura mentirait si elle disait qu'avoir sentit des paires de prunelles abyssales fixées sans ciller sur elle,ne l'avait pas intimidé.

― Sakura-san, se reprit en premier Itachi d'un ton plaisant.

― Sakura, lui sourit Shisui de toutes ses dents.

― Haruno, fit le patriarche, toujours professionnel, en fronçant néanmoins légèrement ses sourcils.

― Sakura-chan, fit la matriarche en s'avançant pour serrer dans ses bras la fille que Shisui ramenait à la maison depuis la maternelle.

― Mikoto-san, fit Sakura en la serrant fort dans ses bras.

Mikoto était une femme tactile. Elle aimait le contact de peau contre peau. Elle aimait se sentir entourée d'où le fait qu'elle tenait toujours le bras, le coude ou la main de quelqu'un sans se formaliser de son rang. Sakura avait été témoin d'une crise de jalousie de Fugaku qui avait atypiquement hurlé au scandale après que sa femme ait posé sa main une seconde de trop sur l'épaule d'un associé lambda.

― Tu veux garder Naruto?, demanda Mikoto, les yeux brillants d'espoir.

Naruto...

― Il n'est pas question que ce garç- que Naruto, se reprit-elle, finisse dans un orphelinat. C'est comme si... ce serait comme s'il ne restait personne pour s'occuper de lui... Ce serait comme s'il n'avait plus personne...

Sakura n'avait rien planifié d'où son manque d'arguments convaincants. Elle voulait garder Naruto jusqu'au procès, jusqu'à ce que la famille Uchiwa puisse légalement l'élever. Elle vivait dans un grand appartement de deux chambres avec salon et cuisine américaine à 15 minutes du WTC. Elle était également habituée à s'occuper du petit Sasuke maintenant âgé de 6 ans. Elle savait que la famille lui faisait confiance plus qu'à quiconque.

Le plus dur serait de convaincre Fugaku. Ce dernier n'aimait pas mélanger travail et "relation". La preuve, il l'appelait encore Haruno au travail, même lorsqu'elle lui faisait son compte rendu quand ils étaient tous seuls dans la salle de réunion. Ce dernier sembla pourtant réfléchir à la proposition.

J'ai une chance!

― Ce sera comme m'occuper de Sasuke, glissa-t-elle subtilement en haussant les épaules d'un air faussement décontracté.

― Sasuke l'aime beaucoup, confirma Shisui en comprenant l'enjeu. Je suis pour.

― Moi aussi, enchaîna Mikoto.

Sakura sourit et leva ses yeux verts pour tomber droit dans ceux onyx d'Itachi qui la scrutait depuis un bon moment semblait-il. Elle détourna le regard, gênée.

― Je suis pour, déclara-t-il solennellement de sa voix aux tonalités neutres.

Sakura cacha son petit sourire derrière une toux déclenchée exprès.

― Puisque vous êtes tous d'accord, soupira Fugaku. Mais comprends-tu les enjeux, Sakura?

Oh, c'est la première fois qu'il m'appelle comme ça au bureau!

― Oui Fugaku-san, répondit-elle sans perdre le fil. Vu l'héritage mis en jeu, je sais que si cette femme s'accroche, le procès peut s'étaler sur des mois, voir même des années. Je sais aussi qu'il est peut-être orphelin de père et de mère à présent, mais l'amour ne circule pas qu'à travers le sang.

Cette phrase sembla le convaincre définitivement car il acquiesça en grognant favorablement. Shisui la saisit par l'épaule et l'embrassa bruyamment sur le front en la traitant de "mignonne" et de "sentimentale au final" etc. Sakura rentra dans son jeu et roula des yeux occasionnellement aux pitreries de son meilleur ami.

― Mais je veux être sûre que Naruto voudra venir avec moi, dit soudainement Sakura. Je ne veux pas le forcer à venir vivre avec moi s'il préfère un autre endroit. C'est ma seule condition.

Il y eut comme une sorte de malaise dans l'air.

― Euh... Naruto n'est pas ce qu'on peut qualifier d'enfant... "sage"?, tenta Shisui en demandant du regard une confirmation auprès de Mikoto.

Cette dernière acquiesça.

― Voilà, sage, reprit le brun en tentant un sourire qui ressembla plus à une grimace qu'autre chose. Alors, il faudra que tu le "forces" un tout petit peu au début mais ça ira...

Sakura avait plutôt l'impression que ça n'irait pas du tout, au ton de sa voix.

― Lâchez-moi! Lâchez-moi!

Un Naruto retenu par un homme musclé fut déposé sur ses deux pieds devant les adultes. Sakura le regarda un instant se débattre avant qu'une main musclé ne le maintienne en place en se posant fermement sur son épaule.

Elle ne sut pas pourquoi mais elle l'aima aussitôt.

Ses yeux s'embuèrent.

― Hé, Naruto, souffla-t-elle, la voix chargée d'une émotion qui lui comprimait la poitrine.

Ce dernier la regarda de ses grands yeux bleus et elle y vit quelque chose qui lui brisa le cœur. Le petit blond baissa alors timidement les yeux, le rouge aux joues, puis il se réfugia, à la grande surprise des occupants de la pièce, derrière le garde du corps qui le maintenait de force jadis. Shisui siffla, bluffé.

― Tu as un truc avec les enfants ou quoi?, murmura-t-il.

― Il est si timide, sourit Sakura en s'approchant doucement.

― Timide..., murmura encore Shisui, clairement sceptique.

― Hé, Naruto, répéta Sakura en s'approchant plus prudemment.

Le garçon sortit sa tête de derrière la silhouette du grand homme musclé et regarda la femme devant lui. Elle avait les cheveux roses et elle souriait comme un ange. Comme lui souriait sa maman.

― Mikoto-san et Fugaku-san sont d'accords pour que tu viennes vivre avec moi, souffla-t-elle, comme si elle avait peur de le brusquer. Tu veux bien venir vivre avec moi?

― Je veux vivre avec papa et maman, répondit le petit blond, les larmes aux yeux.

― Oh Naruto, je suis désolée, fit elle en le prenant dans ses bras. Je suis tellement désolée.

Le petit pleura quelques minutes avant que ses sanglots ne s'espacent de plus en plus. Sakura lui tapota gentiment le dos et le serra fort dans ses bras. Elle le sentit prendre une bouffée d'air frais. Puis il se relaxa dans son embrassade et posa de petits poings timides sur son dos, l'encerclant de ses petits bras fins.

― Tu veux venir avec moi?, redemanda-t-elle, doucement.

Naruto acquiesça timidement. Elle sourit et le serra si fort qu'il se sentit étouffer. Elle s'écarta quelques secondes après et le regarda droit dans les yeux. Elle lui écarta une mèche blonde de cheveux qui barrait son front et elle lui caressa la joue. Naruto vit Itachi sortir un mouchoir et s'approcher de derrière elle pour le tendre à la jeune femme. Mais le mouchoir ne servit jamais.

Sakura essuya les larmes et la morve de l'enfant avec les pans de sa veste Gucci. Puis elle lui caressa la tête et le souleva en le maintenant solidement contre sa poitrine. Elle ne fut jamais aussi contente de faire du Judo qu'en soulevant des poids si librement dans les temps critiques.

Naruto, épuisé, s'endormit presqu'aussitôt contre elle. Elle fit face à la famille Uchiwa.

― Je vais le garder, affirma-t-elle avec toute sa volonté.

Le tableau qu'elle offrait, la nuque de l'enfant posée contre ses seins, était saisissant. Ses yeux étaient rougies par les larmes qui menaçaient de couler à tout instant, mais son regard était ferme et déterminé. Ses lèvres étaient pressées l'une contre l'autre en une ligne fine qui traduisait son sérieux.

― Tu peux l'emmener, confirma à nouveau Fugaku, étonné par sa hargne.

Mikoto sourit tendrement en la voyant s'incliner aussi bas que possible avec sa charge humaine puis s'en aller, Shisui sur ses talons. Elle se tourna pour regarder son fils, silencieux comme à son habitude. Ce dernier ne quittait pas la sortie des yeux. Et ses yeux brillaient. Comme s'il était ému.

― Itachi-kun, dit Mikoto, un brin inquiète.

― Excusez-moi, s'inclina-t-il avant de s'en aller sans demander son reste.

Mikoto se tourna alors vers son mari en le regardant d'un air blasé.

― ... Il ne le tient pas de moi, réfuta finalement Fugaku en grognant.

Mikoto sourit et s'approcha pour le serrer dans ses bras.

― Ça va aller, dit Fugaku. Sakura est une femme capable.

― Je n'ai rien dit, souffla Mikoto en reniflant le parfum boisé de son époux.

― Mais tu le pensais, enchaîna-t-il. Ne t'inquiètes pas, si besoin est, nous serons là. Même s'il avait été dans un orphelinat, on n'aurait rien laissé lui faire du mal. C'est le seul fils de Kushina et Minato. Il est destiné à accomplir de grandes choses plus tard... Lui et Sasuke.

Mikoto sourit. Itachi tenait sûrement sa sensibilité d'elle... mais de lui aussi, quoiqu'il en dise.

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A suivre...

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Qu'en pensez vous pour un début? :-) C'est prometteur? ^^'