Introduction : Présentation des personnages

POV d'Elizabeth :

Nous étions tous attablés pour le souper. Ma mère, Margaret Bennet, était encore en train de se plaindre à propos de « ses pauvres nerfs » et de notre célibat. Plus tôt dans la journée, Mrs Long lui avait parlé de la venue d'un certain gentleman nommé Charles Bingley. Ce dernier avait visité le domaine de Netherfield situé à quelques miles de chez nous. On le disait célibataire et très riche. Il avait une sœur Caroline qui était célibataire. Ma mère n'avait cessé d'exhorter mon père Thomas, à aller visiter Monsieur Bingley. Mon père n'avait aucune envie d'y aller car il fuyait le monde et préférait rester tranquille dans la bibliothèque.

Mon prochain bal devait avoir lieu dans deux jours exactement et j'en étais toute excitée. J'espérais fortement y croiser un homme qui me plairait et que j'épouserais uniquement par amour et non pour son argent comme ma mère le voulait. Nous étions cinq filles : Jane, moi-même, Mary, Catherine alias Kitty et Lydia. Jane était âgée de 25 ans et avait failli épouser Andrew Pherson mais ses parents lui avait fait épouser Emily Weston et il était parti vivre dans le Sussex, causant ainsi le premier chagrin d'amour de Jane. Mary était enfermée dans ses études de lecture et de piano. Quant à Kitty et Lydia, elles étaient toutes les deux idiotes car, comme ma mère, elles ne pensaient qu'aux beaux soldats de notre armée, aux ragots et aux vêtements.

Enfin, à la moitié du repas, mon père nous avoua qu'il avait vu Monsieur Bingley et sa sœur Caroline, et s'était présenté. Ma mère ne put contenir sa joie et nous dit que nous avions de la chance d'avoir un père qui pensait à nous. S'ensuivit une longue discussion sur ce que nous allions porter lors du bal donné par Sir Lucas.

POV de Mr Darcy :

Je me trouvais dans mon bureau de Pemberley, quand un domestique me prévint de l'arrivée de mon meilleur ami Charles Bingley, mais malheureusement pour moi, de sa sœur Caroline. Je ne supportais pas Caroline car, comme elle était célibataire, elle essayait de me séduire par ses tenues ou ses coiffures ou ses paroles mielleuses. Charles, qui n'était pas idiot, me comprenait et me soutenait autant qu'il le pouvait. Je les rejoignis dans le salon.

« -Bonjour Charles. Caroline.

-Bonjour William. Répondit Charles.

-Monsieur Darcy. Fit Caroline avec sa voix mielleuse.

-Permet-moi de te féliciter Charles pour l'acquisition de Netherfield ! Lui dis-je

-Merci William. Cet endroit sera vraiment fabuleux pour fuir l'atmosphère pesant de Londres.

-Comment cela? Mais Charles, Londres est l'une des plus belles villes au monde, avec Paris bien sûr ! S'exclama Caroline indignée.

-Où se trouve Georgiana ? Reprit-elle.

-Veuillez l'excuser, elle dort encore. Lui répondis-je.

-Oh, Georgiana est toute excusée, Monsieur Darcy. Me dit-elle.

-Au fait, William, Sir William Lucas donne un bal à Meryton dans deux jours. Dit Charles.

-Oh non ! Charles, je te vois venir ! Je n'irais pas !

-Will, s'il te plait ! On va bien s'amuser, et ce n'est pas bon pour toi de rester enfermé ! Dit Charles.

-Et puis, vous ne serez pas obligé de danser avec ses paysannes, Monsieur Darcy. Vous pourrez toujours danser avec moi. Dit Caroline d'une voix sensuelle.

-D'accord, je viendrais. Mais c'est bien parce que tu es mon meilleur ami Charles. »

Puis Charles et Caroline prirent congé. Charles avait raison comme toujours d'ailleurs : j'étais trop souvent enfermé à Pemberley et j'étais de nature sombre et taciturne. Mais, j'avais peur de la foule, car mon ancien meilleur ami Georges Wickham avait abusé de ma confiance et, depuis, je fuyais le monde autant que possible. Je voulais me marier, bien sûr ! Mais ma tante Lady Catherine de Bourgh, qui était immensément riche et sœur de ma défunte mère, voulait me faire épouser sa fille Anne, qui était malade. Si on me demandait mon avis, j épouserais une femme que j'aimerais et qui m'aimerait pour ce que je suis et non pas pour des raisons financières. Mais cette femme existait-elle ?