Voilà mon premier McShepp

Voilà mon premier McShepp. Gros défi puisque je suis une shippeuse Shweir dans l'âme

Toutefois, j'ai décidé de le poster. En espérant qu'il vous plaise

Ils avaient été obligés de se séparer. D'un côté Teyla et Ronon, et de l'autre Sheppard et McKay. Les têtes de Rodney et de John avaient été mises à prix mais ils ne s'attendaient pas à ce que l'information circule aussi vite. Les villageois leur étaient tombés dessus sans crier gare. Beaucoup moins nombreux, ils avaient dû fuir. Ils étaient loin maintenant. Le mot d'ordre avait été que tout le monde se cache jusqu'au lever du jour. Aucune transmission radio n'était autorisée, sauf cas de nécessité absolue.

J : McKay, dépêchez-vous ! On a pas toute la journée !

Ils courraient depuis cinq minutes à peine mais Rodney était déjà essoufflé.

M (les mains sur les genoux, la tête vers le sol): Une seconde, j'arrive…

John s'arrêta, regardant de tous les côtés pour voir s'ils étaient suivis.

J (d'un ton impatient) : Rodney !!

Le scientifique se redressa, toujours haletant.

M : Oui, voilà, j'arr…

Mais il s'arrêta net dans sa phrase. Un bruit provenant du buisson derrière John s'était fait entendre. Puis, soudain, un homme sortit en trombe et sauta sur John, un énorme couteau à la main. Rodney sortit son P90 et pointa l'arme sur les deux hommes qui se battaient à présent. Ils roulaient de tous les côtés, puis l'homme au couteau prit le dessus sur le militaire et s'apprêtaient à frapper John en plein cœur.

M : NON ! Pas lui !! Hurla Rodney.

Le scientifique fit feu sur la poitrine de l'homme au moment même où le bras de John passait devant pour arrêter le coup de couteau. L'homme mourut instantanément, mais le bras de John fut traversé par la balle, arrachant un cri de douleur au beau colonel. McKay, le visage livide, lâcha aussitôt l'arme et se précipita vers son ami :

M : Pardon, pardon, pardon…

J (un peu énervé) : Ca va, j'ai compris ! Aidez-moi plutôt à me relever.

McKay s'exécuta.

J : Il faut trouver un endroit pour la nuit.

M : J'ai vu une grotte par là bas. Nous y serons à l'abri.

John et Rodney s'y dirigèrent. L'endroit était profond et sombre mais à l'abri des regards car dissimulé derrière d'épais buissons. Une fois dans la grotte, John s'assit sur une pierre et examina sa blessure. Elle était profonde.

J : McKay vous vous êtes surpassé cette fois !

John n'entendit pas Rodney, ce qui l'inquiéta. Il leva les yeux vers lui et s'aperçut qu'il lui tournait le dos, assis lui aussi sur une pierre. Il était agité de tremblements.

J (un peu inquiet) : Rodney ? Ca va détendez-vous je ne vais pas mourir.

Toujours pas de réponse et les tremblements qui augmentaient.

J (de plus en plus inquiet) : Rodney, ça va ?

Toujours rien.

John se leva et alla le voir. Lorsqu'il arriva devant lui, il vit le scientifique la tête entre les genoux, toujours agité de tremblements. John lui posa une main sur l'épaule.

J (d'une voix douce) : Rodney ?

John secoua légèrement l'homme devant lui. Mais aucune réponse. John réitéra. Alors seulement Rodney consentit à lever la tête. Il avait les yeux rougis. Le militaire en fut ému et s'accroupit pour se trouver à sa hauteur.

J : Rodney, qu'est-ce qui vous arrive ?

Rodney détourna les yeux et renifla.

J : Rodney !

M (toujours les yeux détournés) : Oh rien j'ai juste encore failli vous faire tuer.

J (souriant) : Oh, je sais que vous portez la poisse en mission, mais que voulez-vous je vous adore et je ne peux pas me passer de vous.

John avait dit ça sans réfléchir. C'est vrai qu'il adorait Rodney. En fait non, il n'adorait pas Rodney comme on adore un ami. Il aimait Rodney comme on aime un amant. Mais ça, il ne le lui dirait jamais ! Il venait tout juste d'accepter cet amour et n'était pas encore prêt à l'avouer au principal intéressé.

Rodney, à cette phrase, se sentait beaucoup mieux. Il sourit à John. L'homme de ses rêves venait de lui dire qu'il l'adorait. Oh, certainement que comme un ami, mais c'était déjà ça et il ne devait pas en demander plus. Après tout cela lui suffisait depuis deux ans.

J : Bien, séchez-moi vite ces larmes et aidez-moi à désinfecter cette blessure.

Le visage de Rodney se fit de nouveau sombre.

M : Je suis désolé.

John posa la main sur la joue de son ami :

J : Eh, ce n'est rien, je vais bien. J'en ai vu de pires.

La joue, mais pourquoi avait-il posé la main sur sa joue ? Pourquoi pas sur l'épaule, comme d'habitude ?

John retira aussitôt sa main. Pourquoi lui avait-il mis la main sur la joue ? Il avait fait instinctivement. Mais il ne fallait pas qu'il sache, pas tout de suite. Il ne lui dirait probablement jamais. Cela risquerait de briser leur amitié.

Rodney se releva et alla fouiller dans sa trousse de secours. Il était penché, en face de John. Le militaire le regardait. Mon dieu, ce qu'il avait une belle paire de…

M : Ca y est, j'ai trouvé !

Le colonel secoua la tête et se concentra sur ce que lui disait Rodney.

J : Bien, passez-moi les bandages et le garrot.

M : Non, je vais le faire.

Le ton de Rodney était autoritaire. John ne le lui connaissait pas. Il regarda McKay un moment.

J : D'accord, mais allez-y doucement.

M (d'un air taquin) : On est douillet ?

J : Non, on est prudent. Je n'ai confiance qu'en Beckett pour me recoudre.

M (un peu vexé) : Je vais tâcher de me montrer à peu près à la hauteur.