Sauve-moi, je te sauverais…
Titre : Sauve-moi, je te sauverais…
Auteur : Ayasheri
Pairing : eto… c'est… une surprise ! ^^ (nan mais en fait je peux pas tout énumérer… T.T)
Raiting : aucun en particulier
Disclaimer : sont pas à moi… snifu ! Par contre l'idée oui ! Et puis y'a toujours les photos XD ! Ok ok je m'en vais…
Note de l'auteur : bon bah en fait c'est tiré d'un rêve que j'ai fait. Etait-ce vraiment un rêve ou dans ma semi-conscience j'en sais rien mais bon c'est pas le plus important ! ^^ Alors comme d'habitude j'espère juste que ça vous plaira !
N.B : je tiens à préciser que je sais qu'une geisha n'est pas une prostituée. Mais c'est ainsi qu'ils sont appelés dans ma fic... Vous comprendrez ^^
Prologue ~ Ou comment j'en suis arrivé là…
Pourquoi est-ce que je fais ce métier ? Je me pose encore la question, pourtant je sais parfaitement pourquoi… La malchance… avoir des parents qui ne sont pas capables de s'assumer et moi je finis dans la rue, sur le trottoir, obligé d'offrir mon corps pour pouvoir les nourrir, souvent il n'en restait même pas assez pour moi… souvent même, il me volait mon argent, gagner à la sueur de mon front, de mon corps devrais-je dire, je le savais mais je ne disais rien, je savais que cela ne servirait à rien… Obligé d'y retourner, encore et encore, de plus en plus souvent, ma torture d'un soir devint celle de tous les soirs. Descendre dans cette rue qui me faisait horreur parce que je savais ce qui m'y attendait. Je le savais mais j'y allais quand même. Je ne pouvais pas les laisser comme ça. Je les nourrissais et ils me volaient, quand ils croyaient que je ne les voyais pas. Ils profitaient de moi, de ce que je faisais pour eux pour pouvoir s'acheter leurs doses journalières. Ils me dégoutaient. Je me dégoutais. Je ne sais même plus ce qui m'a poussé à les aider. J'aurais du arrêter, trouvé un autre boulot, commencer des études. Mais dans mon monde, celui dans lequel je suis né, soit on se pli à la fatalité soit on meurt de désespoir. J'avais l'impression que la fatalité s'était acharnée sur moi et que le désespoir m'avait rattrapé.
Mes parents avaient finis par disparaître, victimes de ce qu'ils appelaient leur « paradis ». Un jour ils ont voulu voir des anges, des vrais, et ils ont forcé leur dose de paradis. Un peu trop… j'aurais du être triste, après tout c'étaient mes parents, mais j'étais surtout soulagé, presque heureux qu'ils soient enfin morts. Vous allez sans doute vous dire que je suis un montre, et vous n'auriez sans doute pas forcément tord.
J'ai espéré. Je n'aurais pas du. J'ai espéré, qu'enfin je puisse me sortir de là, de cet enfer dans lequel j'avais moi-même plongé volontairement. J'ai essayé. Je ne suis plus descendu dans cette rue, j'ai tout fait pour l'éviter. J'ai cherché un petit boulot. Je n'en ai pas trouvé. J'ai eu beau chercher, même le plus médiocre des emplois ne m'était pas accordé. Sans doute que mes origines, mon quartier de provenance ne leur convenaient pas, leur faisaient peur.
Je me rappelle de leur tête chaque fois que j'avouais où j'habitais. Aussitôt c'était la phrase habituelle qui revenait : « eh bien… euh… écoutez, on va réfléchir, et on vous… préviens… ». A quelques variantes près, c'était toujours la même. J'ai espéré, j'ai pris cette phrase comme un espoir. Au début. Seulement au début. Je n'ai jamais eu d'appels, et quand j'ai réalisé que je n'en aurais jamais, j'ai arrêté d'espérer.
Les jours passaient, et à force de s'écouler, les provisions s'amenuisaient. Vint le jour où le frigo fut vide, les placards n'ouvraient que sur un néant qui engloutit peu à peu mes forces. Alors, j'y suis retourné. Là. Ce lieu que je m'étais juré de ne jamais refouler de mes pieds. J'y suis retourné. Mais que pouvais-je faire d'autre ? Je ne pouvais me résoudre à voler. Alors je suis retourné sur ce trottoir. Ce n'était pas mieux, mais au moins j'étais libre. D'une certaine façon.
Mon esprit s'est peu à peu renfermé sur lui-même, s'empêchant d'espérer, d'aimer… libre de mouvement mais prisonnier mentalement. Au bout d'un certain temps, je m'y suis habitué. Comme si tout ce temps passé sur ce trottoir m'avait finalement insensibilisé à ce qui pouvait se passer, à ce qui pourrait m'arriver. Une semaine, un mois… le temps s'écoulait et je finis même par ne plus me rappeler combien cela faisait de temps que j'avais replongé… J'avais des habitués, qui savaient où et quand me trouver, ceci dit au passage, ce n'était pas très compliqué. Certains ne me voulaient que pour eux, pendant toute une nuit, d'autres arrivaient et repartaient presque aussi vite qu'ils étaient venus. Je ne pourrais dire ce que je préférais si tant est il qu'il soit possible d'avoir une préférence. D'une certaine façon, ceux qui me voulaient pour une nuit, m'offraient en quelques sortes un lit au chaud, mais au matin, je me retrouvais de nouveau dans ce studio sordide, aux fenêtres à moitié délabrées par le temps et les intempéries, seule chose que mes parents m'avaient « léguée ».
Certains soirs, je n'avais personne et je devais me résoudre à ne pas manger pendant un jour, parfois deux. Il m'arrivait aussi d'avoir de la « chance » et d'avoir assez de clients un soir pour ne pas être obligé d'y retourner le lendemain. Etait-ce réellement une chance ? À vrai dire, je ne savais pas et pour être honnête je préférais ne pas me poser trop souvent la question. La seule chose dont j'étais absolument certain, c'était qu'un soir de repos me faisait toujours du bien.
Et puis un jour, j'ai quitté cette rue. Je l'ai quitté, définitivement. Pourtant, je ne m'en suis pas sorti pour autant. J'ai juste « gagné un échelon » dans la société qu'était la mienne.
Un jour, j'ai vu une voiture s'engager dans ma rue. Je me suis aussitôt étonné de sa présence, non pas qu'aucune voiture ne passait dans cette rue, bien au contraire, mais jamais nous n'en avions vu de telles. Beaucoup trop luxueuse pour venir dans ce quartier, pour venir rouler ici, se salir par ici. J'étais à mon poste habituel et je la voyais avancer lentement, comme si les occupants cherchaient quelque chose, une rareté. Quelle ironie ! Comment pouvaient-ils espérer trouver quelque chose dans ces bas-fonds que personne, à part ceux en manque de drogue, de sexe, ou de sensations fortes, n'osaient visiter de temps à autres.
Quelle ne fut pas ma surprise alors quand je la vis s'arrêter devant moi. Vitres teintées, surement blindée, je ne pouvais donc pas voir à l'intérieur et pourtant j'avais la désagréable sensation d'être observé, ou plutôt détaillé des pieds à la tête. La portière s'ouvrit et j'entendis une voix me dire de monter. J'ai hésité. Une voiture comme celle-là, bien qu'attirante ne pouvait qu'appartenir à des gens appartenant à la mafia ou autres société qu'il n'était pas forcément bon de fréquenter. Mais je suis monté. Après tout, qu'avais-je à perdre ? Mon honneur, ma fierté - oserais-je parler de mon innocence ? - avaient tour à tour disparu, émietter par une vie malsaine dans laquelle j'avais été obligé de plonger, bien trop lâche pour me tuer moi-même. Alors après tout, si c'était la mort qui m'attendait au bout de la route, je serais plutôt heureux. Je tenais à ma vie mais pas à cette vie là.
Seulement je ne m'attendais pas à atterrir ici. Non. Je suis passé de ma rue, que j'avais appris à connaître, ses moindres recoins, chaque parcelle de trottoir, à cette cage dorée. J'étais passé de prostitué des bas-fonds à geisha. Pute de luxe si vous préférez. J'avais gagné un échelon. Ironiquement, même dans cette vie là on pouvait évoluer. Pourquoi moi ? Pourquoi avais-je eu ce « privilège », je ne l'ai jamais su et sans doute ne le saurais-je jamais.
L'homme qui se trouvait dans la voiture était plutôt grand, les cheveux longs et noirs. Je n'aurais pas pu dire grand-chose en plus car il portait des lunettes noires dont je ne voyais vraiment pas l'utilité étant donné que la voiture n'était pas vraiment lumineuse. Je ne dis rien. J'attendais qu'on me dise, qu'on m'explique ce que l'on attendait de moi. Mais rien. L'homme ne disait toujours rien, et je continuais d'attendre. Je finis par prendre mon courage à deux mains, et demandais d'une voix mal assurée.
-Je… que dois-je faire ?
Contre toute attente, l'homme tourna la tête vers moi et me sourit. J'étais tellement peu habitué à ce que l'on me sourit. Du moins pas ce genre de sourire. Les seules sourires que je connaissais étaient ceux des pervers qui me touchaient de leurs mains salaces pour pouvoir prendre leur pied pendant que je pensais à autre chose pour éviter de vomir. Alors quand je vis son sourire, un sourire… sincère ? Je ne saurais comment le qualifier, mais il était différent. Quand je vis ce sourire, j'ai rougis. J'étais gêné, après tout, je n'étais qu'un simple prostitué. Ma gêne le fit rigoler mais il finit tout de même par me répondre.
-Rien, tu ne fais rien. Pour le moment du moins. Tu verras, dès que l'on sera arrivé, tout te sera expliquer…
Et il tourna la tête pour regarder dehors. Durant tout le trajet qui resta, il ne regarda que dehors. Au fond de moi, même si cet homme paraissait sympathique, je sentais que là où j'allais, ça ne le serait pas forcément. Et j'avais raison. Quand nous arrivâmes et que je vis le lieu où l'on m'avait emmené, mon estomac se serra. Ainsi, c'était çà… On m'emmena jusqu'à un bureau plutôt luxueux. On me fit entrer et l'homme de la voiture me sourit avant de partir et de me laisser seul, excepté deux armoires à glace de chaque côtés de la porte.
Au bout d'un petit moment, je vis un homme entrer. Il était plus petit que moi, blond, les cheveux courts coiffés en bataille, sa chemise laissait voir ses bras entièrement tatoués et on pouvait en deviner un sur son épaule droite, ainsi qu'un dans son cou. Malgré sa petite taille, il se dégageait de lui un fort charisme qui me mit aussitôt mal à l'aise. Il se dirigea vers moi et s'arrêta à un mètre pour me détailler des pieds à la tête avant de me tourner autour, comme pour juger une marchandise. Ce que j'étais. Au bout de cinq minutes, il alla s'appuyer contre son bureau et m'ordonna de me déshabiller. Même après tout ce temps, j'étais toujours gêné et j'hésitais. Il leva alors un sourcil interrogateur et je me dépêchais alors d'ôter mes vêtements, ne gardant que mon boxer.
-J'ai dit, déshabille-toi !
J'ôtais alors cette dernière couche de vêtement et me retrouvais alors complètement nu devant cet homme. Il me détailla à nouveau, s'approcha et passa sa main sur mes bras, mon torse, mon ventre, mon dos avant de descendre toujours plus bas sur mes fesses, mes cuisses… Il était plutôt doux dans ces gestes, ce qui je dois l'avouer m'étonna et me changea complètement de ce à quoi j'étais habitué. Il se tourna vers l'un des deux gardes avant de lui demander d'aller chercher un certain Toshiya. L'homme qui entra alors n'était autre que l'homme de la voiture. Il s'avança alors vers le blond et baissa la tête.
-Vous m'avez demandé Kyô-sama ?
-Oui. Qu'en penses-tu ? demanda le dénommé Kyô en me désignant.
Toshiya se tourna alors vers moi, et je rougis instantanément. Il me détailla à son tour et recommença le même manège que Kyô.
-Et bien, je ne suis pas un spécialiste, mais je pense que la marchandise est plutôt pas mal. Il est grand, assez musclé, plutôt mignon, de beaux cheveux et il a la peau douce. Par contre il est peu maigre.
-Oui. C'est tout à fait ce que je pensais. J'ai bien fait de te nommer recruteur, tu as l'œil Toshiya.
Il se tourna alors vers moi et me dit de me rhabiller, ce que je m'empressais de faire sous leurs regards amusés. Il s'adressa alors au brun.
-Tu vas l'emmener dans l'ancienne chambre d'Ayano, et tu lui donneras les vêtements appropriés ainsi que de quoi manger. Il faut qu'il soit en forme. Ah ! Et je compte sur toi pour tout lui expliquer… Au fait, c'est quoi ton nom ? T'as quel âge ? me demanda-t-il en se retournant d'un coup.
-K… Kai. J'ai 21 ans…
-Ok ! Bon je compte sur toi Totchi.
Et il sortit par la porte par laquelle il était arrivé quelques minutes plus tôt. Le brun se tourna vers moi et me fit signe de le suivre. Il m'entraîna alors, traversant des couloirs, des pièces, encore des couloirs, une espèce de jardin intérieur dans lequel nous croisâmes plusieurs personnes dont je pus deviner leurs rôles à leurs vêtements. Bientôt, ou déjà, je serais comme eux. Il me fit alors entrer dans une chambre. De taille moyenne, un lit rond trônant au centre, des tentures pourpres, une coiffeuse et une penderie constituaient le seul mobilier. C'était bien plus luxueux que tous ce que j'avais pu connaître jusqu'à maintenant.
-Ne te fis pas aux apparences, me dit Toshiya en me tendant un yukata aux couleurs criardes. Tout est fait pour que la première fois tu ais l'impression d'avoir un peu de chance. C'est vrai que quand on voit d'où tu viens, tu dois penser à peu près ça, je me trompe ?
Je secouais négativement la tête tout en me saisissant du yukata qu'il me tendait.
-Enfile ça. Maintenant laisse-moi t'expliquer. C'est une cage. Une cage dorée, et tu n'es qu'un oiseau de paradis de plus dans sa cage. La règle est simple. Tu dois faire ce que le client te demande. Tout, ce qu'il te demande. Tu dois toujours te présenter sous ton meilleur jour. Je conçois que ça va être difficile au début, parce que malgré tout je vois bien que tu n'es pas si habitué que ça. Parce que crois-moi, ici, c'est pire que dans ta rue.
-Je m'y suis habitué à force…
-Pas autant que tu le crois… On ne s'habitue jamais…
Il me regarda d'un air désolé et sortit de ma chambre. Un peu plus tard, on m'apporta de quoi manger… L'enfer allait réellement commencer…
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voilà le prologue ^^ j'espère que ça vous plaira... je pense que c'est ma fic la plus aboutie pour le moment et je pense qu'il y aura une trentaine de chapitre... X_X je pris pour arriver à la finir XD kissu à bientôt
