Le couvre-feu est depuis longtemps dépassé quand je me décide à sortir de mon lit. De toute manière, le sommeil me fuit et continuer à remuer dans mes draps ne va faire que m'énerver.
Je pris une cape doucement pour évite de réveiller qui que ce soit. Le manque d'envie de répondre à un interrogatoire d'un de mes amis sur la raison de mon manque de sommeil me fit être plus discret que je ne l'ai jamais été.
Après une énième dispute avec la grosse dame sur le manque de respect des jeunes à la réveiller au beau milieu de la nuit, je réussis enfin à sortir de la chaleur étouffante de la salle commune. Et pour la première fois je me mis à envier les Serpentard dans leur cachot bien frais.
Les couloirs de Poudlard n'ont pas réellement changer. Même ceux qui avait été détruit ont été reconstruit à l'identique. Mais on pouvait sentir une autre aura plus sombre dans les couloirs. Pas maléfiques loin de là. Seulement on aurait dit que les murs de Poudlard pleuraient encore les disparus. Il y avait comme une atmosphère de solennité. Surtout la nuit.
C'était pour cette raison que j'adorais encore plus me promener le soir dans le château.
Cela me donne l'impression de ne pas être le seul à ne pas avoir fait mon deuil.
Je suis heureux que le ministère et La directrice nous ai permit de refaire notre septième année perdue pendant la guerre. Cela permet à tout le monde de reprendre sa vie en main tout doucement dans un endroit et un quotidien qu'on connait. On avait tous besoin de cette année pour réapprendre à enfin vivre en paix avant d'affronter la « vie réelle ».
Cela fait des semaines qu'on est là et cela fait le même laps de temps que je fais cette promenade nocturne mais c'est la première fois que je ressens l'envie d'aller à la tour d'Astronomie. Je me dirigeais tout doucement vers elle. Ayant une crainte absurde. Je n'y ai plus mis les pieds depuis la mort du professeur Dumbledor.
Cela me fit un bien fou de me retrouver là. Je ne m'étais pas rendu compte que cet endroit m'avait autant manqué.
Mais il semble que je ne sois pas le seul à avoir eu cette idée.
Draco Malfoy était assis sur la balustrade, ses jambes pendants dans le vide. Et la lune se reflétant sur ses cheveux.
Il avait changé, c'était presque imperceptible mais il y avait une certaine douleur dans ces yeux, une sorte de mélancolie qui suivait chacun de ces gestes.
Après tout c'était tout à fait compréhensible. Ses deux parents avaient fini à Azkaban.
Lui il n'y avait échappé que grâce une lettre que j'avais rédigé avec le professeur McGonagall. Il nous avait aidé a remporté la victoire et en échange il a tout perdu.
Il ne m'a pas encore vu, je pourrai faire demi-tour. Mais pour une raison que je ne connais pas je ne le fais pas. Je m'avance doucement comme si c'était un animal blessé. Cette pensée me fit sourire. D'une certaine manière c'est le cas. Malfoy est un serpent blessé.
Je réussis à m'asseoir à coté, il tourne doucement la tête vers moi. Mais ne dit rien.
Je le regarde en souriant :
-Je n'aurai jamais cru que tu déciderais à te jeter de la tour pour te tuer. Je t'imaginai plus t'empoisonner. C'est plus propre et plus classe un peu.
il ne tourna même pas le regard vers moi. Je dépose alors ma tête sur la barre de fer et regarde la forêt interdite au loin.
Après une dizaine de minutes, il remit pieds à terre et s'en alla.
Arrivé près des escaliers, je l'entendis dire :
- je ne suis pas suicidaire le balafré!
On était en plein cour d'histoire de la magie et au moins une chose n'avait pas changer, tout le monde était occuper à faire tout et n'importe quoi sauf suivre le cour.
Même Hermione discutait avec Neville.
Moi je me faisais littéralement chier. Ron dormait, il n'y avait rien à faire et le cour était tellement soporifique.
Alors je me mis à observer toutes les personnes dans la classe et mes yeux se posèrent par hasard sur Malfoy.
Il tenait sa tête dans sa main droite et de l'autre jouait avec une mèche de ses cheveux.
Et on voyait sur sa peau là où sa chemise fut relevée, la marque des ténèbres qui contrastait avec sa peau blafarde.
Tous les mangemorts acquittaient pour cause de jeunes âges et qui sont à Poudlard la cachée mais pas lui.
On avait l'impression qu'il criait à tout le monde : je me fous royalement de vos avis, j'ai largement payer mes erreurs.
La cloche sonna enfin. Et malheureusement mes pensées dérivèrent sur Ginny.
elle attendait patiemment qu'on se remette ensemble.
Elle m'avait donnée le temps et l'espace que j'avais demandé mais la vérité c'est que plus le temps passé moins j'avais d'être avec elle.
Un couple doit pouvoir surmonter tout a deux mais dans notre cas je ne ferais que la tirer avec moi vers le fond.
Je suis beaucoup trop brisée pour me consacrer à elle et elle n'est pas assez forte émotionnellement pour me sortir de cette bulle que je me suis formée.
Pourtant Ginny a tout pour elle.
Elle est belle, intelligente et est doté du fameux courage des Gryfondor.
Simplement elle n'est pas faite pour moi. J'espère sincèrement qu'elle trouvera quelqu'un qui saura prendre soin d'elle comme elle le mérite.
Ce n'est qu'à la fin de la journée que je décide de prendre mon courage à deux et d'aller lui parler avec les encouragement de mes deux meilleurs amis.
C'est presque l'heure du diner alors je l'attends devant la grande salle. Elle ne mit pas longtemps avant d'arriver.
-Ginny est ce que je peux te parler
-euh.. oui bien sûr. Qu'est ce qui se passe Harry ? Que veux-tu me dire ?
Je vis à ses joues rouges qu'elle se méprenait sur mes intentions.
Il fallait que je sois claire, ça ne sert à rien de tourner autour du pot. Mais ce n'est pas pour autant que c'est simple.
- Ecoute Ginny, j'aurai aimé que nous deux se soit possible et ça l'aurait été dans d'autre circonstance. Et j'ai été égoïste de te demander de m'attendre, tu devrais avancer et être heureuse. Tu le mérite Gin.
- Oh Harry ne t'inquiète pas pour moi, je t'attendrais. Je sais qu'il te faut du temps pour te remettre de tout ce qui s'est passé. Quand tu te sentiras mieux je serai.
J'aurai du savoir que ça allait être difficile, mais là je ne sut plus quoi dire.
-En fait la belette, je pense que Potty veut te faire comprendre qu'il ne veut pas que tu l'attendes.
J'étais tellement concentrer sur cette conversation que je n'avais pas remarquer que Malfoy ainsi qu'une dizaine d'autre élèves nous écoutaient sans gènes.
L'envie de rabattre le clapet de la fouine me saisit avant de me rendre compte qu'il avait raison. Il avait formulé en une phrase ce que je n'arrivais pas à faire comprendre à Ginny.
- Dégage la fouine, cette histoire te regarde pas. C'est entre moi et Harry.
-Ginny je voulais juste te dire de faire ta vie, se sera mieux comme ça pour chacun d'autre nous.
Sur ces dernières paroles, je m'enfui littéralement vers le par cet m'assit près du lac. Mais même ma rapidité ne me permit pas d'entendre Ginny dire avec des larmes dans la voie qu'elle sera la quand j'aurai retrouvé mon bon sens. Cette petite conversation m'avait complètement épuisé. Assis au bord du lac, je me mis à penser que se sera plus difficile de me débarrasser de Ginny que je ne l'ai cru au début.
Après une dizaine de minutes, en étant sur que tout le monde était en train de manger dans la grande salle, je me mis en route vers la tour d'Astronomie.
Mais ce fut avec surprise que je me rendis compte que la place était encore occupée. Par la même personne qui plus est.
Après ce qui s'était passé, je devrais m'en aller. Mais l'envie de discuter avec cet enfoiré fut plus forte.
Il avait certes un peu changer mais il restait quand même une belle enflure. la remarque sur Ginny tout à l'heure le prouvait.
J'eu tout d'un coup peur qu'il m'envoie balader. Hier il m'a laissé rester mais peut-être qu'aujourd'hui il n'en aurait plus envie. Mais je n'étais pas un Gryfondor pour rien alors je me permis de rentrer et d'aller m'asseoir à « ma place ». Au bout de quelque minutes où il ne se passa rien, je me détendis.
Il ne m'a pas viré.
Et comme hier sans que mon cerveau ne donne aucun ordre, je me remis à parler.
-Ce n'était pas nécessaire que tu rajoute une couche tout à l'heure avec Ginny.
Je ne m'attends pas à une réponse pourtant elle vient.
-Bien sûr que si, sinon elle tu n'aurais jamais lâchée.
Tu devrais me remercier, je t'ai en quelque sorte sauvé.
Ça réflexion me fit rire.
- Ben, techniquement elle ne m'a pas encore lâché.
Elle attend que mon bon sens me revient c'est tout.
je dis cette dernière phrase en essayant d'imiter Ginny.
Malfoy me lança un regard affligé avant de rire.
Je l'avais jamais vu rire. Enfin il n'avait jamais ri avec moi. Et cet exploit me fit chaud au cœur.
-On l'attend tous...
Son ton fut neutre, mais il posa sa tête comme hier sur la balustrade.
-Comment ça ?
-Tu romps avec la fille que tout le monde voyait comme la femme de ta vie et la mère de tes futurs enfants, même si je ne te remercierai jamais assez de m'éviter de voir l'affligeant mélange de cette touffe qui te sert de cheveux avec l'affreuse couleur poil de carotte de ta belette, et tu viens faire causette avec un mangemort, à la place d'être avec tous ses amis. Alors oui, que ce soit elle ou moi on attend que ton bon sens revienne parce qu'il n'y a pas d'autre explication sur ton comportement.
Il ne dit rien de mesquin, mais cela me mit en colère.
-Alors pour la simple raison que je veux avoir un peu de contrôle dans ma vie et que je décide, après toutes ces années où on m'a utilisé, de faire mes propres choix. On me prend pour un fou ?
Sans m'en rendre compte je m'étais levé pendant ma tirade. Cette journée avait été épuisante, je décidais d'aller me coucher mais en arrivant devant les escaliers, comme lui hier, je lui dis :
- Je sais ce que tu as vécu, et tu devrais savoir plus que quiconque quel est la sensation de ne pas être maitre de ses actes. Pour une fois je veux décider ce qui est bien pour moi ou ce qui ne l'est pas. Et Ginny ne l'est clairement pas.
