Bonjour bonjour !
C'est bientôt Noël et comme j'adore Noël, une petite fiction sur le thème s'est imposée naturellement à moi. On se retrouve donc une fois encore avec du Stony tout simplement parce que je les aime à la folie.
Cette fiction est inspirée du livre de Charles Dickens, Un chant de Noël, que j'adore et que j'ai relu récemment. Elle comportera 5 chapitres dont le dernier sera normalement posté le 25 décembre, pour bien faire les choses. J'espère qu'elle vous plaira ! :) Enjoy !
Disclaimer : Rien ne m'appartient, ni Un chant de Noël, ni le reste qui appartient à Marvel Studios, Disney, Stan Lee, etc...
Pairing : Stony
Rating : K+
La dispute
En ce 24 décembre, New-York avait revêtu son manteau blanc habituel pour la saison. Malgré le froid, la bonne humeur se faisait ressentir dans la ville. Noël était une fête très importante pour la Grosse Pomme et on pouvait facilement ressentir la magie de Noël se répandre dans l'atmosphère. On avait la possibilité d'admirer de nombreuses illuminations un peu partout dans les rues et sur les maisons des gens, qui n'y allaient pas de main morte sur les lumières. Les magasins attiraient la clientèle avec leur devanture colorée, sans parler des marchés de Noël immenses et pleins de vie. De nombreuses patinoires géantes avaient aussi été installées un peu partout, faisant la joie des petits comme des grands. Et bien sûr, le très célèbre et attendu sapin de Noël de Rockefeller Center dont la mise en lumière était toute une cérémonie. C'était un spectacle qu'il ne fallait rater pour rien au monde et qui savait faire pétiller les yeux de chacun.
Il y avait cependant une tour à New-York, qui, bien qu'elle fût équipée de nombreuses lumières, comme par exemple celles que l'on pouvait voir dans les lettres à son sommet, formant le nom de son propriétaire, ne faisait pas ressortir l'esprit de Noël. En effet, malgré la veille de Noël, la tour du dénommé Tony Stark n'était absolument pas décorée, pas plus à l'intérieur qu'à l'extérieur.
Comme tous les 24 décembre, Tony avait prévu de passer sa journée dans son atelier. Il est vrai qu'en temps normal, Tony passait déjà le plus clair de son temps dans son atelier à inventer, améliorer, bidouiller toutes sortes de choses, utiles comme inutiles d'ailleurs. Cela lui permettait de se changer les idées ou de s'isoler pour prendre du recul lorsqu'il n'était pas dehors dans son armure d'Iron Man à combattre les super vilains. Si Tony n'avait rien prévu de spécial pour cette soirée et la journée suivante, c'est parce que la période de Noël et donc par association, la fête elle-même, était un moment particulier pour lui. Elle lui rappelait sans cesse la mort de ses parents dans un accident de voiture, le 16 décembre 1991. Il parlait très peu de ce qu'il pouvait ressentir à son entourage, et chaque année à cette époque, Tony était toujours un peu irascible et grognon. Un rien pouvait l'énerver, et surtout ce qui était en rapport avec Noël. Car contrairement à la plupart des gens, cette fête n'apportait pas à Tony de bons souvenirs, c'était même l'entier opposé. C'était donc pour cette raison que le génie préférait s'isoler, il ne voulait pas que les autres fassent les frais sa mauvaise humeur. Les autres étant en fait principalement Steve Rogers, son cher et tendre petit ami de longue date. Depuis quelques années, le couple avait officiellement élu domicile dans la Tour Stark. De temps en temps, ils pouvaient voir passer un collègue super-héros mais cela restait temporaire.
Steve connaissait bien la répulsion qu'avait le brun pour Noël. Ça n'était d'ailleurs un secret pour personne. Et il comprenait tout à fait. Et, bien que le super soldat, à l'inverse, aimait énormément cette fête et tout ce qui s'y rattachait, il avait appris à respecter le choix de Tony et à ne rien prévoir de trop exubérant pour l'occasion. En contrepartie, le milliardaire faisait également des efforts, il acceptait que Steve prépare un repas en tête à tête et qu'ils s'offrent un cadeau. Mais pas d'exagération, cela devait rester sobre et entre eux. En somme, cela ressemblait plus à une soirée en amoureux qu'à une veillée de Noël en famille ou entre amis.
Plus les années passaient, plus l'aversion de Tony pour Noël s'accentuait. Il supportait de moins en moins la vue des décorations, des publicités à la télévision et dans les rues, l'image du Père Noël de partout, même la neige qui recouvrait le décor de New-York lui donnait la nausée. Et plus encore, l'enthousiasme et l'engouement des gens à l'approche du 25 décembre. Tous ces sourires, ces rires, ces expressions de joie… Brrr, rien que d'y penser, Tony en avait des frissons.
Ainsi donc, ce matin du 24 décembre, Tony s'était levé, était allé prendre son petit-déjeuner et, après avoir déposé un baiser sur les lèvres de son petit-ami, était allé s'enfermer dans son atelier, seul endroit où il était sûr que la "magie de Noël" n'entrerait pas.
Il était bien loin d'imaginer à ce moment-là les surprises que cette dernière lui réservait pour cette année.
Et cela commença quelques heures plus tard alors qu'il avait le derrière toujours vissé sur son tabouret et la tête penchée sur un nouveau prototype de gant pour son armure. Il devait être dans les alentours de treize heures lorsque Steve pénétra dans son antre désireux de lui parler. La présence du blond à ses côtés avait toujours eu le don de l'apaiser. Il n'aurait pas su expliquer pourquoi. C'était sans doute la bienveillance qu'il dégageait naturellement. Ça et probablement aussi le fait qu'il était inconsidérablement amoureux de lui, ça devait aider. Toutefois, ce qu'il vit dans les yeux du blond l'inquiéta immédiatement. Il connaissait ce regard, il voulait lui demander quelque chose mais n'osait pas car il avait peur de sa réaction.
- Hey…, souffla Steve avec un doux sourire.
Malgré tout, Tony l'accueillit quand même en lui retournant son sourire et se laissa longuement embrasser (qui était-il pour s'en plaindre ?) lorsque le super soldat vint se coller à lui. Puis, le blond se redressa et resta silencieux tout en regardant distraitement Tony bricoler. Et ce blanc entre eux commençait à se faire lourd. Le génie se refusa à parler le premier. Ce qu'il avait aperçu dans le regard de son petit ami n'était pas pour le rassurer. Il en était presque à croiser les doigts pour qu'il reparte sans lui faire part de ce qui semblait le tracasser. Confirmant les craintes du génie, Steve prit enfin la parole et tenta de formuler une phrase mais il hésitait à chaque mot, comme s'il cherchait exactement la bonne formulation. On aurait dit qu'on lui demandait de désamorcer une bombe et qu'il devait faire attention à quel fils couper pour que ça ne lui explose pas au visage.
- Dis simplement ce que tu veux, mon ange. Ton baragouinage me donne mal à la tête.
Steve inspira profondément, Tony ne l'aidait franchement pas. Il se lança :
- Clint m'a appelé tout à l'heure. Il organise le Réveillon de Noël, ce soir, chez lui, dans sa ferme et invite tous ses amis. Il ne savait pas très bien s'il devait nous inviter aussi à cause de… enfin, il sait que c'est difficile pour toi mais par politesse, il a pensé qu'il pourrait me prévenir. Du coup… Je voulais quand même t'en parler au cas où tu chang…
- Non.
La réponse du milliardaire fusa, coupant Steve au beau milieu de sa phrase. Il s'estimait déjà assez clément de l'avoir laissé aller aussi loin dans son explication. Sa réponse avait déjà été toute choisie quand Steve avait dit "Réveillon de Noël". Le génie ne daigna même pas lever les yeux vers son petit ami, comme si la requête n'avait que peu d'intérêt pour lui et que son travail était plus important.
- Peut-être que tu pourrais réfléchir un peu avant de…, tenta le soldat.
- Non, Steve ! C'est hors de question ! Je ne veux rien avoir à faire avec cette fête.
Cette fois-ci, il avait lâché ses instruments pour faire face au blond. Il vit bien évidemment de la tristesse dans son regard mais choisit de ne pas en tenir compte.
- J'avais pensé que… pour cette année, tu essayerais de faire un petit effort pour me…
- Un effort ? Un effort ?! Steve ! Pourquoi voudrais-tu que j'aille à cette soirée ?! Je déteste Noël ! S'exclama-t-il alors en écartant les bras.
Ce fut au tour de Steve de prendre la mouche. Les sourcils froncés, il éleva la voix sans vraiment y faire attention.
- Non, Tony ! Je suis désolé mais tu te trompes ! Tu ne détestes pas réellement Noël, pas la fête en elle-même du moins. En revanche, je comprends que cette période te rappelle de mauvaises choses mais cela fait des années que ça s'est passé ! J'ai toujours fait attention à ce que tu voulais jusqu'à maintenant, j'ai respecté tes désirs mais…
Sous l'impulsion de la colère et en réaction aux paroles de l'autre homme, Tony s'était brusquement levé de son tabouret, ne pouvant en plus pas supporter l'idée que Steve puisse avoir le dessus autant verbalement que dans sa posture. Même debout, il devait lever les yeux pour regarder son petit ami mais l'écart était quand même bien moindre.
- Pourquoi s'arrêter aujourd'hui alors ?! Répondit le génie sur le même ton. Pourquoi tu me fais ce coup ? Je pensais que les choses étaient claires entre nous, Steve, à propos de ça.
Le super soldat dévisagea le brun quelques secondes avant de reprendre plus calmement, savant pertinemment que se crier dessus n'allait pas arranger les choses.
- Je n'ai jamais vraiment osé t'en parler avant mais, aujourd'hui que l'occasion se présente… J'aimerais que tu apprennes à tourner la page, Tony, à laisser ton passé douloureux derrière toi. A finalement t'autoriser à remplacer tes mauvais souvenirs par des bons.
Les yeux du milliardaire lançaient des éclairs, à l'intérieur, il était en ébullition. De quel droit Steve venait dans son atelier personnel, alors qu'il n'avait rien demandé à personne, pour lui demander une chose pareille ?
- Tu penses que c'est aussi simple que ça, toi ? S'emporta-t-il, n'ayant clairement pas les mêmes préoccupations que Steve quant à l'intonation de sa voix. Il y a seulement huit jours j'étais en train de déposer des fleurs sur la tombe de mes parents pour l'anniversaire de leur mort. Comment veux-tu que je passe Noël en compagnie de Clint et de sa petite famille heureuse alors que moi je n'ai jamais eu droit à ça, alors que mon enfance a été misérable ? Je ne peux pas le supporter.
Ça y est, il l'avait dit. La réelle raison pour laquelle il n'aimait pas Noël. Il n'en parlait jamais, car il ne voulait tout simplement pas en parler mais sous l'effet de la colère, c'était sorti. Steve n'en paru pas étonné ni déstabilisé. Il l'avait très certainement compris depuis longtemps.
- Mes parents aussi sont morts quand j'étais jeune, répondit calmement Steve. Je n'ai pas eu autant de Noël avec eux que je ne l'aurais voulu. C'est justement pour ça qu'aujourd'hui je veux rattraper ça.
- Mais les Noëls que tu as passé dans ton enfance étaient festifs, familiaux et joyeux, il me semble, non ? Tu n'as que des bons souvenirs ! Moi tous mes Noëls se sont passés dans la solitude et la tristesse. Mon père n'était jamais là et quand il l'était, il ne me portait que très peu d'attention. Ma mère faisait ce qu'elle pouvait pour faire bonne figure et faire en sorte d'atténuer la douleur que représentait son absence mais je sais ce qu'il en était vraiment. Les départs de mon père ont toujours été difficiles à supporter, mais encore plus à Noël qui était censé être une réunion de famille, de gaieté, de partage et toutes ces conneries. Et puis un jour ils sont morts, pendant la période de Noël qui plus est, le destin est cruel parfois. Et donc, je n'ai jamais eu l'occasion d'avoir un vrai Noël avec mes parents. D'avoir un vrai Noël tout court d'ailleurs. Et pour tout te dire, je me porte bien mieux sans.
- Mais aujourd'hui tu peux avoir un vrai Noël et être heureux, répliqua Steve. Malheureusement pas avec tes parents, mais avec ceux qui forment maintenant ta famille. Tes amis, et moi.
Tony haussa les épaules et fit un vague mouvement de la main.
- Ça n'a plus aucun intérêt pour moi. Je me suis toujours débrouillé seul. Je n'ai pas besoin de fêter Noël, et je n'ai pas besoin de famille.
L'expression de Steve se figea en entendant ces mots et ses yeux s'écarquillèrent de surprise. Le milliardaire ne venait pas de dire cela, n'est-ce pas ?
- Qu'est-ce que c'est supposé dire ça ? S'offusqua-t-il alors. Que tu n'as pas besoin de moi ? Qu'est-ce que je suis pour toi ? Un élément de déco, je suis juste là pour faire joli ?
Cette remarque fut celle de trop pour le génie qui, piqué au vif, répliqua durement :
- Bon sang, Steve ! Tu ne veux pas comprendre ! Tu m'énerves ! Si tu veux vraiment y aller à cette fête, vas-y ! Je ne te retiens pas ! Mais fiche moi la paix ! Effectivement, je n'ai pas besoin de toi et de cette grosse blague qu'est Noël pour être heureux !
Cette dernière phrase fut tel un boulet de canon reçu dans le ventre pour Steve qui ouvrit la bouche mais fut incapable de sortir un son. Elle eut, en soi, l'effet escompté par Tony, à savoir, le faire taire. La rage faisait bouillir le sang dans les veines du génie et il ne semblait même pas regretter ce qui venait de franchir ses lèvres. Il avait serré les poings sans s'en rendre compte. Il ne voulait plus entendre les mots Noël, Réveillon ou fête être prononcés encore une seule fois. Sa réplique sanglante avait clairement blessé le blond dont le regard s'assombrit aussitôt. Colère et douleur s'entremêlaient dans ses yeux bleus. Malgré les émotions qui le submergeaient et qui serraient sa gorge, Steve réussit quand même à lui répondre :
- Quoi que tu puisses en penser, je ne suis pas là pour te tourmenter ou te faire souffrir. Je t'aime Tony et je veux seulement ton bonheur.
Le milliardaire vit des larmes se former aux coins de ses yeux mais elles ne coulèrent jamais. Ou du moins, il ne put y assister car Steve s'empressa de quitter la pièce sans se donner la peine de lui jeter un dernier regard.
Le calme retomba aussitôt dans l'atelier. Tony resta quelques secondes debout à fixer l'endroit où Steve se tenait un peu plus tôt. Bon sang, mais Steve savait pourtant que c'était un sujet sensible pour lui. Il savait à quoi s'attendre, pourquoi avait-il autant insisté ?
Le génie grommela des choses incompréhensibles dans sa barbe avant finalement de se rasseoir sur son tabouret et de se replonger dans son projet, empêchant toutes pensées parasites d'envahir son esprit. S'enfonçant encore un peu plus dans la solitude…
Voilà pour ce premier chapitre ! Faîtes moi savoir ce que vous en pensez, ça m'intéresse et ça me motive :)
A bientôt pour la suite !
