Disclamer : Tout est à JKR sauf l'histoire
Avertissement : Slash Yaoi, Drama, traîte de viol, HAPPY END.
Rating/Slash : HPDM rating M.
Note importante : Je sais que cette fic peux sembler noire au premier abords,mais celle-ci est avant tout un message d'espoir et de lumière. Je la dédie à tout ceux qu'elle aura touché.
Note importante bis: Il est important que vous lisiez le texte qui précède la fic. J'ai pris beaucoup de temps pour trouver le meilleur texte pour représenter la fic et c'est celui-ci. Je vous remiercie de lire.
...Sauves-moi comme tu m'aimes...
Marie Noël, Jugement, extrait:
Connais-moi! Connais-moi,
racine, fleur et graine,
Moi tout seul, mes vols d'ange
et mes bonds d'animal,
-Si me connaître toutefois en vaut la peine-
Démêle en moi le vrai, le faux, le bien, le mal,
À toi je m'abandonne, ô lumière suprême,
Disparue à mes yeux dans les tiens où je suis
Seul moi, seul vrai à l'insu de moi-même
Comme Tu me connais, ô juge de minuit,
Juge-Moi
Mais sauve-moi comme tu m'aimes.
POV Draco
Je ne serai plus jamais moi.
On m'avait déjà tout pris: mon nom, ma richesse, mes parents…
Mais quelqu'un a décidé que ce n'était pas assez. Quelqu'un a décidé que je méritais de vivre sali et pourri jusqu'à la moelle.
J'aurais préféré mourir, j'aurais préféré qu'il me tue. Pourtant c'est ce qu'il a fait…de l'intérieur je suis mort.
Toujours aussi fidèle à moi-même je préfère mourir plutôt que souffrir. Certains me traiteront de lâche, mais je n'en ai plus que faire.
Je n'ai plus rien à perdre.
Excepté lui. Lui, que j'aime désespérément depuis mes 11 ans. Lui, le sauveur du monde. Lui, Harry Potter.
Même dans les instants de désespoir les plus profonds, penser à lui a toujours fait naître une onde de chaleur dans mon cœur.
Pourtant, lui ne voudra jamais de moi.
Probablement que c'est ce qui fait le plus mal dans cette histoire…je ne pourrai jamais l'avoir. Il ne voudra jamais de quelqu'un comme moi, quelqu'un de sali.
Peut-être, avec l'accord tacite de la trêve qui s'était imposé entre nous, aurait-il fini par aimer son ex-ennemi.
Il s'était montré gentil avec moi à plusieurs reprises, nos enfantillages n'étaient pas de taille à côté de la vraie guerre qui nous attendait dehors…dans le vrai monde.
Oui, peut-être aurais-je eu une chance.
Je ne le saurai jamais.
Je n'aurais jamais été proche de celui que j'aime. Parce que toute ma chance, tout mon espoir, aussi infime soit-il, m'a été volé ce soir.
Mon nom est Draco Malfoy et j'ai été violé.
Violé…
Violé…
Ce mot résonne dans tout mon être et me déchire l'âme. J'ai envie de vomir.
Je me laisse tomber au sol, j'ai de la difficulté à respirer. Mon souffle, rauque et saccadé, passe péniblement à travers ma bouche…
Quelques minutes plus tard, tout ce calme. Je vois son visage dans ma tête. J'imagine ses lèvres rouges et pleines former un sourire et ce dernier illuminer ses yeux d'un vert émeraude si profond.
Je ferme les yeux un instant…un petit coin de paradis dans ma tête où les idées noires se profilent les unes après les autres.
J'ai l'impression que tout se passe vite, que mon esprit carbure à cent à l'heure et pourtant, j'ai aussi le sentiment que le temps s'est arrêté.
Je sais ce qui s'est passé et pourtant…je ne réalise pas. J'espère encore me réveiller demain matin et être encore moi.
Parce qu'à l'instant même où il a posé ses mains sur moi je suis devenu l'ombre de moi-même.
Mon esprit s'est dissocié de ce corps sale et abusé. Je suis si cruellement conscient et pourtant je suis désespérément perdu.
Et j'attends que l'on me retrouve.
Je me sens mort, mais pourtant je suis bien vivant. J'ai la rage…J'ai envie de tuer … De LE tuer...On dirait que je n'ai plus de conscience. Oh oui…J'ai la rage, elle coule en moi comme un fleuve, se dissipe dans mes veines...
Des larmes coulent sur mes joues et je ne peux pas les retenir. J'ai envie de crier de désespoir.
-AH!
Mon cri ressemble plus à une plainte d'un animal blessé qu'à un vrai cri. Il se perd dans les couloirs et moi je m'effondre.
Je pleure longtemps. De colère, de tristesse, de larmes trop souvent contenues… mon masque se brise enfin, après dix-sept ans.
J'ai envie qu'on m'attrape, qu'on me berce, qu'on me console, qu'on me dise que tout n'est qu'un cauchemar. Et pourtant je sais que ce n'est pas le cas.
Je sanglote encore, déplorant cette réalité médiocre qui est la mienne. Ce soir, j'ai perdu mon panache. Tout ce qui me restait.
Je suis réduit à pleurer seul dans des couloirs obscurs…si seul…si brisé…si fatigué aussi…
Après quelques minutes, je m'endors, couché dans le corridor. J'en ai rien à foutre si on me trouve comme ça demain…Je m'endors espérant de ne pas me réveiller.
POV Harry
J'ai du mal à fermer l'œil. Depuis la fin de la guerre je suis hanté par les images de ceux qui se sont sacrifiés pour la cause de la lumière.
Je ne peux pas penser à Severus Snape, à Lupin et Tonks…
J'ai l'impression d'être responsable de leur mort.
Je suis destiné à perdre tous ceux qui me tiennent à cœur.
Même lui, s'en ira dans quelques jours. J'ai entendu dire qu'après la remise des diplômes, il allait quitter le pays pour quelques temps.
Personne ne sait où il ira, ni quand il reviendra.
Draco Malfoy partira et je serai de nouveau seul…
Seigneur comme je l'aime.
Je ne veux pas le voir s'éloigner de moi. Je déteste les adieux, les départs… Je ne veux pas qu'il disparaisse, comme tous les autres.
Évidemment, Ron et Hermione sont en vie, mais ils sont trop heureux d'être ensemble et d'avoir survécu pour se préoccuper de quoi que ce soit d'autre que leur futur vie commune.
Leur amour me rend mélancolique. Leur bonheur me rend amer.
On peut dire tout ce que l'on voudra de moi, je m'en fous.
Dans une semaine mon amour s'en ira.
Dans sept jours mon cœur se brisera.
Je me rappelle les vers de Musset: le pélican
Dans son amour sublime il berce sa douleur
Moi aussi je berce ma douleur dans mon amour. C'est tout ce qu'il me reste…C'est tout ce que je désire.
Alors il se soulève, ouvre son aile au vent
Et, se frappant le cœur avec un cri sauvage
Il pousse dans la nuit un si funèbre adieux,
Que les oiseaux des mers désertent le rivage.
Il hurle le pélican. Il souffre, le pélican. Il n'en peut plus, mais personne ne l'entends.
Ce n'est pas moi le pélican. Je ne suis que le fils d'une guerre entre deux camps.
Je marche dans les couloirs éteints, sans prendre la peine de me couvrir de ma cape d'invisibilité. De toute façon, qui oserait enlever des points au sauveur du monde sorcier? Personne.
Je déambule, tel un funeste funambule.
Je ne pense à rien, si ce n'est qu'à Draco. Je me dois de déclarer ma flamme avant son départ. Avant la remise des diplômes. Je me dois, de le faire rester auprès de moi. Sinon je n'ai plus rien.
Soudain, un cri vient troubler mon esprit.
Je l'entends maintenant, le cri du pélican. Un grand cri de mort crevant le ciel, déchirant les montagnes. Un long gémissement. A fendre l'âme. Il n'est pas funèbre le cri du pélican. Juste désespéré.
Je me dirige vers la source de ce cri.
Je l'observe, le pélican. Il est brisé, mon bel oiseau. Je reconnais cette bête blessée.
Je reste caché.
Ses pleurs me troublent.
Ce soir, quelque chose de grave est arrivée à mon amour.
Sa chemise est en lambeaux et toute déboutonnée. Ses cheveux blonds tombent sur son visage.
Son souffle est saccadé, rauque.
On dirait un naufragé.
Son bateau s'est échoué, mon amour s'est écroulé.
J'aimerais tant le prendre sous mon aile, mais j'ai peur qu'il me rejette.
J'attends, caché dans l'ombre, troublé.
Quand il finit par s'endormir, je m'approche doucement de lui.
Mon pauvre amour…ses yeux sont rougis par les larmes. Il a l'air si fragile. Je le soulève, doucement, j'ai peur de le briser, de le réveiller.
Ses yeux restent clos et sa tête vient se nicher au creux de mon cou. Il ressemble à une poupée désarticulée.
Je le ramène à ma chambre. Avant le début de la guerre, on m'a octroyé le luxe d'avoir ma propre pièce.
Je chuchote le mot de passe -pélican- et installe Draco dans mon lit.
Je commence à déboutonner sa chemise. Son corps est couvert de bleus et de marques. L'expression Écorché vif me vient à l'esprit. J'embrasse tendrement le front de mon blond, une caresse légère, un effleurement d'ailes de papillon.
Ses yeux s'ouvrent, embrumés. Ses iris gris sont remplis de tout: de soleil et de terre, de silence et de lumière.
Un léger sourire vient fleurir ses lèvres, mais pas celui que j'aimais tant. Celui-ci était morose, abattu: brisé.
-Chut, dis-je tranquillement, je suis là.
Ses yeux se ferment à nouveau. Je ne suis même pas sûr qu'il ait compris mes paroles. Tan pis.
Demain nous aurons tout le loisir de parler.
Demain peut-être pourrais-je me déclarer.
Et je m'endors à mon tour.
Encore une fois: Je sais que cela est dark...mais il faut bien que sa commence mal pour que la fic se termine bien! J'ai travaillé longtemps sur se premier chapitre…j'espère que vous l'aurez aimé…
Merci à Kuroi Sekai, ma bêta, pour la correction!
Review PLEASE!
Bisoux
xxx-Emerald-xxx