Voici ma première fic sur Death note, que je n'ai pas créé en passant, évidemment. Néanmoins, les personnages inconnus à la série m'appartiennent.
L'histoire prend fin juste après la conférence où L prend contact avec les forces de police.
Pour les couples, je en suis pas encore sûre…je pense à un LxOC.
Reste à savoir s'il va mourir ou non. L'avenir lui-même me le dira (j'écris vraiment sur un coup de tête là à vrai dire).
Merci à Moonlight, ma nouvelle bêta-lectrice pour une correction toujours à la hauteur et très avisée. Elle mérite vraiment une reconnaissance car grâce à elle, vous pouvez bénéficier d'une narration nettoyée, plus fluide et pertinente ^^. GROS BISOUS À TOI MOONLIGHT !
Je pense que c'est tout…Et, oh, bonne lecture, évidemment.
Chapitre-1
Changer de monde
Comme tous les matins, elle se leva aux premières lueurs du soleil. L'air d'un zombie, elle s'approcha de la salle de bain tout en avisant le miroir. Ses longs cheveux noirs bouclés remontaient en pop sur la tête, comme ceux des danseurs de disco, songea-t-elle. Des cernes étaient profondément ancrés sous ses yeux marrons, et sa peau d'habitude légèrement hâlée avait pâlit pendant la nuit.
Elle prit sa brosse à dents avec automatisme et fit sa toilette avec acharnement. Elle mouilla ses cheveux puis prit le moins de temps possible pour rassembler ses cheveux en une tresse qui lui tombait jusqu'au milieu du dos, essayant de dominer tant bien que mal sa chevelure rebelle. Deux mèches plus courtes aux boucles un peu plus serrées retombèrent devant ses yeux.
Elle regrettait amèrement de ne pas les avoir lisses ; les gens qui voulaient avoir des cheveux bouclés ne se rendaient vraiment pas compte de l'entretien quotidien que cela demandait.
Se mettant de profil, elle considéra rapidement l'effet donné : ses deux mèches de devant étaient d'un blond éclatant, jurant sur le noir ; d'autres larges mèches blondes parcouraient ses cheveux de façon symétrique et, entre les mèches blondes, s'en trouvaient d'autres épaisses d'un rouge éclatant, toujours dans la même symétrie.
Les trois couleurs, jaune, rouge et noir, s'entremêlaient dans sa tresse et donnait un effet flamme à sa crinière. C'était tout sauf discret. Même aujourd'hui encore, elle avait du mal à s'y habituer. Mais elle l'avait voulu, et cet accès de folie capillaire punk continuait à lui plaire.
Entrant de nouveau dans sa chambre, elle attrapa hâtivement un jean d'un bleu royal et un sweater blanc à manches longues moulant sur lequel superposa mit un tee-shirt noir portant des motifs blancs tribal. Elle prit ses converses noires montantes et en noua les lacets tout en jetant un coup d'œil à son réveil. 5h27.
Elle prit son sac, déjà prêt depuis la veille et descendit les escaliers la menant au salon, puis à la cuisine, passant devant les différentes chambres de l'étage. Elle était la seule à se lever aussi tôt le matin. Son père se levait vers 6h00, sa mère une demi-heure plus tard puis sa petite sœur vers 7h15. Elle sortit le lait, les céréales, le pain, la pâte à tartiner au chocolat, la confiture de fraise et le beurre… À vrai dire tout ce qui contenait des sucres rapides pour l'aider à tenir la journée.
Au moment où elle franchit la porte d'entrée, elle entendit celle de la chambre de son père s'ouvrir, lui rappelant indubitablement que ses parents ne dormaient plus ensemble.
Un peu plus tard, elle arriva à l'arrêt de bus qui était déjà là. Elle y monta et trouva une place à l'avant. Le trajet dura une heure, durant laquelle le bus se remplit de plus en plus d'élèves, donc de bruit. Sa somnolence fut ainsi de courte durée.
Arrivée au lycée une demi-heure à l'avance, elle prit immédiatement la direction de la salle de classe où avait lieu son premier cours. Elle traversa l'établissement sans jamais s'arrêter, sans jamais dire bonjour (à qui ? elle n'avait pas d'amis), ne faisant pas attention aux regards moqueurs ou curieux qu'elle suscitait.
Elle s'assit dans le couloir, devant la porte close, et sortit un manga : Death Note. C'était le volume dans lequel L mourrait. Elle sut d'office que cette journée allait être triste et morose (du moins encore plus qu'à l'habitude). Quelques minutes à peine plus tard, elle sentit une main lui claquer l'oreille, celle-là qui se mit à bourdonner, et bousculer ses jambes ramenées contre sa poitrine.
Bon, d'accord, la journée serait et longue ET agaçante…
-Eh bien Alix-Alix ? Comment vas-tu ? Encore en train de lire ? Demanda une voix aigue.
Elle l'ignora et serra les dents. Un rire parcourut le groupe qui venait d'arriver.
-Tu ne réponds pas ?
Un coup de pied frappa sa jambe gauche. Elle laissa malgré elle échapper un grognement presque inaudible. La jeune fille rousse aux longs cheveux lisses continuait à sourire avec un amusement non feint. Ses amies la regardaient, à la fois réticentes et émerveillées.
-Hé, je te parle ! Hé oh, la no-life !
Au moment où elle s'apprêtait à agripper le bras qui tenait le manga, Alix réagit au quart de tour. Elle se leva rapidement et la toisa avec une colère contenue. Aussitôt, le petit-ami de la jeune rouquine s'interposa en menaçant Alix de son index.
-Hé, pas de ça, ok ? Tu te calmes, lui ordonna-t-il.
Une jeune fille brune à côté de lui la gifla. Alix porta sa main droite libre à son visage, fermant les yeux. Un silence s'installa quelques temps avant qu'un autre fou rire ne parcoure le groupe alors qu'elle rouvrait les yeux. Les élèves entrèrent en classe, elle s'assit au dernier rang. Elle serrait les poings pour se maîtriser.
Peu importe le nombre de fois où elle avait essayé de parler de ce genre d'incident aux professeurs, aux surveillants, au proviseur même... Personne ne la croyait. La brunette qui l'avait giflée était la première de sa classe, la rouquine était une fille de riches et son petit- ami avait pour ambition de devenir mannequin professionnel. Quand au reste de la classe…Ils étaient particuliers, mais s'amusaient aussi de la situation.
Elle se rappela alors pourquoi elle endurait tout cela : elle n'était pas spécialement belle, pas spécialement intelligente, passait son temps plongée les livres, les jeux vidéos ou sur l'ordinateur et avait eu la malchance au début d'année d'ouvrir la bouche pour dire à la rouquine qu'elle bloquait la sortie de la classe.
Il y avait peut-être aussi le fait qu'elle ait choisi l'option musique et qu'elle était tombée sur une classe mitigée aux énergumènes assez étranges. Elle aspirait vraiment à devenir musicienne professionnelle, à jouer dans un groupe plus tard. Elle avait des rêves, des idéaux… Ce qui était sûrement ridicule aux yeux des autres.
Si elle avait choisi un autre lycée plus près de chez elle, probablement aurait-elle retrouvé tous ses amis du collège… Elle regrettait amèrement de se lever avec le soleil pour endurer ce quotidien sans aucun soutien, mais c'était la seule école à proposer l'option musique aux alentours…
La matinée se déroula sans accroche, jusqu'à midi cependant ; alors qu'elle mangeait tranquillement, un camarade de classe enfonça violemment sa tête dans son déjeuner. Elle tapa du poing sur la table, s'essuya le visage avec une serviette avant de sortir avec fureur. Elle dut se laver le visage dans les toilettes.
Si elle avait eu la Death Note...
Elle évita les ennuis jusqu'au soir. Alors qu'elle attendait le bus, un grand gaillard de la classe lui arracha son sac des mains et le jeta sous les roues du bus qui arrivait. Elle tenta pourtant de l'en empêcher mais ne réussit qu'à retarder un peu l'échéance. Les autres élèves autour prirent leur agitation pour un jeu.
Elle soupira en ramassant son sac, une fois le bus parti. « C'est Maman qui va être contente de son investissement sur le quatrième sac... » Elle y prit son portefeuille et le fourra dans une des poches de son jean, où il serait normalement plus en sécurité.
Dans les couloirs du bus, on lui fit un croche-pied qui lui valut une douloureuse chute et un chewing-gum vint s'emmêler dans ses cheveux. Elle grogna, soupira lourdement, avant de se réfugier sur un siège du fond.
Durant une heure, elle apprit ses leçons. Elle fut l'une des dernières personnes à quitter le véhicule.
Arrivée chez elle, elle entendit des éclats de voix. Elle devina alors que ses parents avaient dû malencontreusement se rencontrer. Des années que leur couple traversait une mauvaise passe.
-Je suis rentrée…, annonça-t-elle avec lassitude en entrant, retirant enfin le chewing-gum de ses cheveux avant de le jeter à la poubelle.
Sa mère se précipita à sa rencontre.
-Alix Rosenfield ! Qu'est-il arrivé à ton sac ? S'exclama-t-elle, la voix déjà échauffée à force de crier.
-Ce sont encore…
-Je t'ai dit que c'était le dernier que je t'achèterais cette année !
Malgré l'énervement accumulé durant une journée d'école, lorsque sa mère prit son bras avec force pour la tirer dans le salon, Alix se sentit partagée entre la fatigue, la peur et la folie. Il y avait devant elle son père debout et sa petite sœur de treize ans. En train de regarder la télé, sa soeur faisait sembler de les ignorer mais elle se réjouissait déjà du spectacle de sa grande sœur se faisant gronder.
-Tu crois qu'on roule sur l'or ? Cria sa mère en secouant son bras, se tournant vers elle, menaçante. Tu crois qu'on peut se permettre de t'acheter un sac « qui a du style » tous les mois ? Réponds !
-Non, je…
-Tu es comme ton père ! Tu ne connais pas la valeur de l'argent ! Tu ne travailles pas, hein, toi !
-C'est faux, répliqua sèchement son père. Je travaille du matin au soir moi aussi, pour amener de l'argent !
-Et qu'est-ce qui te fait rentrer aussi tard, hein ? Ne me raconte pas de bêtises !
Jetant un coup d'œil à sa sœur, Alix vit qu'elle souriait… L'humiliation devait lui paraître exquise. « Une vraie peste… »
-Tes notes, montre-moi tes notes !
C'était son père à présent qui se liguait contre elle. Alix lui tendit un carnet qui tombait en lambeaux d'une main tremblante alors que sa mère jetait son sac dans les escaliers.
-C'est quoi, ça ? Un 8 en sport ! Un 12 en maths ! Pourquoi t'envoie-t-on à l'école, dis-moi ? Tu rendrais plus à service à commencer à travailler maintenant ! Fit-il remarquer en lui jetant le carnet à la figure.
Sa sœur étouffa un rire.
-Maintenant monte dans ta chambre, et sans manger ! Fais tes devoirs, espèce de bonne à rien ! Ajouta sa mère en la giflant.
Alix se précipita dans le couloir, prit son sac au passage, monta les escaliers et essaya de ne pas claquer la porte de sa chambre. Le cœur battant, haletante, elle tenta de reprendre son calme mais ses doigts tremblaient de peur, de colère et de frustration. Elle parcourut sa chambre d'un regard affolé, avant de se jeter sur sa guitare électrique et d'y brancher son casque afin que personne d'autre ne l'entende jouer.
Les doigts tremblant encore, elle entama un morceau, essayant de se vider l'esprit et de se calmer. Elle se rendit compte bien plus tard qu'elle avait pleuré. Deux heures passèrent. Un peu remise, elle se décida à faire ses devoirs, tout en grignotant. Connaissant la tendance de sa mère à l'envoyer au lit sans manger, elle cachait de petites provisions dans une partie fermée de son étagère.
Sa mère ne touchait jamais aux livres. Par contre, il lui arrivait de fouiller sa chambre : sous le lit, le bureau, le placard à linge, la commode, la table de chevet. Elle vérifiait si rien de louche ne s'y trouvait, côté cœur inclus. Même l'ordinateur y passait.
Pour cette raison, elle ne gardait jamais l'historique de ses conversations MSN, effaçait toujours l'historique des pages web visitées, mettait tous les documents concernant l'école bien en évidence et tout ce qui était personnel ou pour le loisir sur un disque dur externe caché au fond d'un tiroir et qui nécessitait à l'ouverture un mot de passe.
Avec le temps, elle avait finit par se dire que sa paranoïa était justifiée (la sienne et celle de sa mère, peut-être).
Les devoirs finis, elle reprit sa guitare et s'allongea sur son lit, l'instrument en travers de son ventre, les jambes pendant dans le vide à partir du genou, ses pieds encore chaussés touchant presque le sol. Elle se remit à jouer mais la pile de mangas près d'elle attira soudain son attention.
Jouant d'une main, elle attrapa le premier manga de Death Note alors qu'elle jouait doucement le thème de L qui résonnait comme une question perpétuelle dans ses oreilles. Elle relit les premières pages jusqu'à en tomber de fatigue… Un bras reposait sur le manche, pendant que l'autre était posé sur la base de son cou, manga dans la main. « Ma vie...ma vie est un enfer… » Songea-t-elle en pleurant.
Point de vue de Alix (il en sera ainsi jusqu'à la fin pratiquement, à moins que vous n'ayez un ennui évident avec ça, j'entends…lol)
Lorsque je rouvris les yeux, avec l'impression d'avoir bien dormi pour la première fois depuis longtemps, je me retrouvai allongée par terre, toute habillée, ma guitare rouge encore accrochée à moi grâce à sa bandoulière. Je me relevai. Etrangement, personne ne trouvait anormal le fait que je sois allongée sur le trottoir, endormie qui plus est, avec un instrument de musique et l'air plutôt bien habillée pour une clocharde.
Autour de moi, tout le monde s'affairait, courant à droite à gauche. Lorsque je relevai la tête, je remarquai que je me trouvai devant un grand immeuble sur lequel un écran géant était placé. Un écran que je connaissais bien… Je me refusai à admettre la possibilité d'être devant l'écran géant qui servait à la population de Kantô dans Death Note.
- Je rêve, pensai-je à voix haute. C'est tellement réaliste, et pourtant je rêve, m'exclamai-je avec un rire.
Tout était écrit en japonais, et tout le monde parlait japonais. J'étais indéniablement au Japon, dans Death Note…Et accessoirement dans un rêve, mais au Japon tout de même ! « L ! » m'écriai-je. Mais il n'apparut pas devant moi…Je ris. « Bon...ça valait quand même le coup d'essayer. ».
-Excusez-moi, hélai-je quelqu'un, vous ne sauriez pas où se trouve le quartier général de la police de Kantô ?
-Prenez un taxi, dit-il sans m'accorder grande attention.
-Mais… Je n'ai pas d'argent ! Excusez-moi !
Je me rendis alors compte que je parlais toute seule.
-Je me demande à quel moment de l'histoire j'ai atterri… Hé ! S'il vous plaît, vous sauriez où se trouve le quartier général de la police ?
La jeune femme me regarda avec suspicion, en particulier la guitare.
-S'il vous plait, insistai-je.
-Pourquoi ? Tu ne sais pas où ça se trouve ?
-Non, je… Ce rêve devient compliqué… J'ai fugué de chez moi, vous voyez et…Je me rends compte que c'était une bêtise. Mes parents doivent sûrement déjà avoir alerté les autorités. Alors...
Elle se figea, m'observant un instant de haut en bas avec empathie.
- Je vois. Ah…l'adolescence ! Chuchota-t-elle en aparté pour elle-même. Bon, écoute, puisqu'un jour j'ai été comme toi et que j'aurai aimé que quelqu'un m'aide, moi je vais t'aider.
-Merci beaucoup. J'avais vraiment besoin d'aide. Je ne recommencerai plus. Quel mensonge éhonté si on était dans la réalité !
-Dans ce cas-là, je veux bien t'y emmener moi-même. Tes parents doivent sûrement s'inquiéter. Viens.
Je la suivi dans différentes rues, jusqu'à arriver dans un parking aéré. Elle m'invita dans sa petite voiture et sur le chemin, tenta de faire la conversation.
-Tu joues de la guitare ?
-Oui ! Ça fait… cinq ans bientôt.
-Pas mal ! Et tu avais… ?
-J'ai commencé à douze ans à peu près. Au début je n'étais pas vraiment emballée... bredouillai-je en triturant la bandoulière distraitement, mais après je me suis vite accrochée. Au départ, c'était un simple cadeau d'anniversaire. Mes amies s'étaient cotisées, et de fil en aiguille...
-Tes copines sont vraiment sympas, c'est chouette d'en avoir des comme ça…
Le trajet ne dura pas longtemps et elle se gara rapidement devant la bâtisse avant d'ouvrir la portière pour moi, toujours assise et encombrée par mon instrument.
-Et bien, j'étais ravie de te rencontrer quand même, rajouta-t-elle poliment. Drôles de circonstances, mais enchantée.
-Je pense la même chose. Et encore merci. Infiniment. Ce rêve... Il dure longtemps.
-Et…plus de bêtises, hein ?
-Non, promis, dis-je avec un sourire.
Elle me tendit une carte de visite avec les deux mains, cérémonieusement. Je le pris maladroitement, prise de court.
-Il y a mon nom, mon numéro et mon adresse marqués dessus, si tu as des ennuis un jour… Sache...que je préfèrerais te savoir en sécurité avec moi plutôt que de voir fuguer une jeune fille comme toi.
-Encore merci, Keiko Kashima, répondis-je en lisant la carte. Je penserai à vous contacter.
-Alors au revoir, euh…
-Je ferais mieux de choisir un faux nom…et si jamais je tombe sur Light ? Alice. Alice Rose. Quel nom pourri, je vous jure !
...Et puis c'est stupide. Je ne peux pas mourir, je rêve.
Je quittai la voiture en la saluant de la main, un sourire aux lèvres. J'entrai ensuite avec appréhension dans l'immense infrastructure. J'allai vers l'accueil, sensiblement le même où Yagami Light et la fiancée de Ray Penber s'étaient rencontrés. Je demandai d'office à voir Soîchiro Yagami. On me refusa ma demande. Apparemment, une adolescente mal coiffée avec une guitare semblait peu convaincante...
Remarque, je ne me serais pas convaincue moi-même.
-S'il vous plaît ! C'est important ! Ça concerne…
-Qu'y a-t-il ? Demanda une voix autoritaire, Soîchiro Yagami lui-même, en constatant l'agitation.
-C'est cette jeune fille…Elle insiste pour vous voir.
Il daigna enfin s'intéresser à moi.
-Alors, que se passe-t-il, jeune fille ? On vous a volé vos partitions ?
À en croire le rire qui parcourut l'assemblée devant moi, c'était censé être drôle. Mince alors, pourquoi rencontrer L était si compliqué ? C'était mon rêve, oui ou non ?!
Je ris jaune alors un instant avec eux, avant de reprendre drastiquement un air sérieux.
-Je suis au courant de certaines choses au sujet de l'investigation sur Kira. Je sais que vous en êtes responsable, Soîchiro Yagami. Si vous ne donc tenez pas à ce que je balance tout ce que je sais sur L et Kira aux médias, vous feriez mieux de m'écouter et de me prendre au sérieux.
Ils se figèrent, et la tension leur imposa quelques grimaces d'étonnement assez risibles pour que je me retienne de rire, m'exhortant à la tâche que je m'étais confiée d'abord.
-…Comment… ?
-Quoi, vous ne connaissez pas les couvertures ? Une ado avec une guitare, c'est pas bien pensé pour passer inaperçu ?
-Pas vraiment, non ! Répondit-il sur le même ton froid que je lui accordais depuis tout à l'heure.
-Bon...c'est vrai. Mais jusqu'à il y a un instant, vous ne me preniez même pas au sérieux.
-...Très bien, vous avez gagné mon attention, venez !
Je le suivais jusque dans son bureau, en passant devant son équipe. Ils étaient très nombreux, ce qui voulait dire que j'étais encore au début de l'histoire, quand cette tonne de gens n'était pas encore partie. Il m'invita à m'asseoir alors que dehors ses collègues l'interrogeaient du regard.
-Maintenant, allez-vous enfin me dire qui vous êtes ?
-Al…Al…
-Al ? Questionna-t-il en haussant les sourcils, attendant la suite.
-Appelez-moi Al. Je ne peux pas me permettre de vous donner mon vrai nom, avec Kira toujours en totale liberté.
-Comment voulez-vous que je vous fasse confiance dans ce cas-là ? Me demanda-t-il, vraiment énervé.
-Attendez un peu que je vous dise tout ce que je sais… Assurai-je d'un voix mutine.
Je lui sortis tout ce que je savais sur lui, sa famille, dans quel genre de maison ils habitaient, et même comment étaient les pièces, son train de vie et tout…Cette fois, il parut vraiment effrayé.
-De quelle organisation venez-vous ?
-Secrète, je travaille à mon compte. Maintenant que vous m'avez rencontrée et que vous mesurez l'importance de ma personne, j'aimerai m'entretenir avec L.
Le moment tant attendu !
Il était si stupéfait, que je voulus bien croire qu'il n'avait pas réfléchi avant d'ordonner à quelqu'un de rentrer en contact avec Watari.
-On ne rencontre pas si facilement L. Vous devrez passer par lui.
-Je sais.
-En attendant, dîtes-moi ce que vous savez de cette enquête, ou au moins me donner le nom de celui qui a parlé !
-Personne, je vous le répète. Vous pouvez avoir confiance en n'importe qui dans votre enquête ici. Je l'ai su de moi-même.
Il paraissait vraiment dépassé par la situation. Il sortit un instant discuter avec les autres, je remarquai qu'un certain ordinateur portable prenait part à la conversation, avec un énorme W dessus. Lorsqu'il revint, il me menotta, à ma grande surprise.
-Désolé, mais je crains devoir passer par là. Vous savez bien trop de choses pour qu'on vous laisse filer tranquillement, jeune fille ! Mais rassurez-vous, vous aurez des nouvelles de L.
Je ne réagis pas, les yeux écarquillés. Quoi que j'aie pu faire, c'aurait été inutile : une dizaine de gars bien armés m'encerclait et je préférais mourir canardée qu'entraîner ma pauvre guitare dans ce carnage.
Comment ? Mais c'était mon rêve ! J'étais censée décider de la tournure des évènements. J'étais maître de mes fantasmes, surtout dans Death Note ! Bon sang, qu'est-ce que c'était que cette blague ?!
On m'emmena dans un long couloir puis on plaqua un mouchoir avec une drôle d'odeur sur la bouche et je perdis peu à peu connaissance. « Perdre connaissance dans un rêve ? Comment... ? »
C'est sûrement pour cette raison que je m'attendis à me réveiller à ce moment-là. Je compris bien plus tard qu'il n'en serait rien. C'était plus qu'un rêve...et si malgré tout c'en était un, alors c'est que j'étais dans le coma. Le plus profond qui soit. Assez, pour que je me sente dans un tout autre monde.
Parce que j'avais changé de monde. Il n'y avait pas d'autre explication.
Fin du Chapitre-1
Et voilà ! Pas très accrocheur comme début, non ?
Bref, heureusement, la suite sera vraiment plus intéressante. Et Alix rencontrera L. Bon, à bientôt et…review ?
