Ah, ça fait longtemps que j'ai rien posté, pourtant j'ai pas mal écrit cet été…J'ai beaucoup hésité quant à ce que j'allais mettre en ligne aujourd'hui et ne parvenant pas à prendre de décision j'ai tiré au sort… C'est pas la mieux, juste une idée qui m'est venue en regardant encore et encore la fin de « Moving On » Donc, oui, post-Moving On. Je ne savais plus vraiment si Wilson était juif ou catholique… Désolée si je me suis trompée…

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Après de longues heures de réflexion intense, pesant le pour et le contre, House avait décidé d'assister aux funérailles. Wilson avait tout de même été son meilleur ami pendant de longues années et bien que House ne lui ai plus donné de nouvelles depuis sa sortie de prison, il avait surveillé les faits et gestes de son ami oncologue pendant les cinq dernières années. Il lui devait de se rendre à ses funérailles, Wilson avait été la personne qui l'avait empêché tant de fois de replonger dans l'abîme dangereux peuplé de drogues et d'alcool qu'il avait tant chéri. Il devait revoir une dernière fois le visage souriant et innocent de l'oncologue. Lui rendre hommage. Il se savait incapable de simplement rester chez lui alors qu'il serait mis en terre. Bien entendu, il devrait alors faire face à la famille de Wilson, à sa mère qui le haïssait tant, à son frère qui le détestait tout autant. Il devrait également affronter le conseil de l'hôpital, ses anciens employés et bien sûr Cuddy. Cuddy qui avait été la seule raison pour laquelle il avait songé ne pas se rendre aux funérailles. Comment lui faire face ? Comment la regarder dans les yeux ? Qu'allait-elle faire ? Lui hurler dessus ? L'ignorer totalement ? Le frapper ? Elle aurait tout-à-fait le droit de le faire après ce qu'il lui avait fait subir 6 ans auparavant. Il avait purgé sa peine certes, mais elle voudrait surement lui faire payer elle-même… Oh, misère, qu'allait-il lui dire ?

C'est la tête remplie de dizaines de questions sans réponses que House gara sa moto sur le parking plein de l'église. Wilson avait été son seul ami mais lui en avait eu beaucoup. Il allait manquer à tant de personnes… La cérémonie avait commencé depuis au moins une demi-heure et toutes les personnes présentes se tournèrent ers lui lorsqu'il ouvrit la porte. Malgré la centaine de visages tournés vers lui c'est celui de Cuddy qu'il remarqua en premier. Immédiatement il la scruta, prêt à déchiffrer la moindre émotion traversant son visage. Il s'attendait à de la haine, de la rancœur, de la méchanceté, de l'incrédulité, de la douleur. Il s'attendait à tout sauf à ce qu'il vit. Rien. Aucune émotion. Ses yeux, rougis de larmes n'étaient pleins que de la tristesse qu'elle éprouvait suite à la perte de son ami. Pas le moindre émoi ne traversa son visage, rien ne vint s'ajouter à la tristesse qui emplissait ses yeux. Ce fut elle qui resta le plus longtemps tournée vers lui, oubliant l'espace d'un instant la cérémonie se déroulant dans a pièce. House perdit tous ses moyens lorsqu'elle le fixa pendant de longues secondes avant de se retourner lentement vers le prêtre. Il cru d'abord à de l'indifférence à son égard jusqu'à ce qu'elle se retourne. C'est alors qu'il le vit. Imperceptible mais bien là. Invisible à quiconque ne la connaissait pas comme lui la connaissait. Un sourire. Un étirement très léger de ses lèvres lorsqu'elle se retourna vers l'autel. Elle était assise au deuxième rang, près d'une place libre. Le sourire qu'il avait aperçu l'encourageant il traversa l'église. Il était surement en train de commettre la plus grosse erreur de toute sa vie. Peut-être se trompait-il, peut-être allait-elle coller son poing au milieu de son visage. Mais ce sourire, son sourire et l'air de Scorpions qui défilait interminablement dans sa tête le poussèrent à tenter le tout pour le tout. A chaque pas il visualisait mentalement son sourire. A chaque pas tout son être chantait, rythmé par les battements de son cœur. If we'd go again all the way from the start, I would try to change the things that killed our love. Yes, I've hurt your pride, and I know what you've been through. You should give me a chance, this can't be the end, i'm still loving you. I'm still loving you, I need your love. I'm still loving you. Rapidement, il se retrouve près d'elle, assis, l'air de Scorpions raisonnant encore dans ses pensées. Lentement elle tourna son visage vers le sien. Il la détailla sans un mot. Elle n'avait pas changé, elle était toujours aussi magnifique. Ses yeux rougis par la tristesse étaient, eux aussi, inchangés. Il tenta un mince sourire auquel elle répondit tristement. Le cœur de House rata un battement. Elle lui avait sourit, une fois de plus. Tout n'était peut-être pas perdu. Il la regarda longuement dans les yeux. N'osant pas briser le contact, la magie du moment. Elle ne baissa pas les yeux et le fixa, elle aussi, tentant de sonder ses émotions. Après ce qui sembla durer des heures la voix du prêtre l'appelant les ramena à la réalité et elle brisa le contact visuel, s'excusa et se dirigea vers le micro. C'est à cet exact moment qu'il les vit, assis sur le banc. Il ne les avait pas remarqués plus tôt, trop absorbé par les yeux de la femme qu'il aimait encore, toujours, après tant d'années. Rachel tourna les yeux vers lui, ne semblant pas le reconnaître puis posa son regard sur sa mère qui allait prononcer un éloge. Dieu, ce qu'elle avait grandi. Elle devait avoir 9 ans à présent. Sentant le regard pesant de house sur sa tempe elle se tourna vers lui une nouvelle fois, fronçant les sourcils, semblant le reconnaître mais ne pas être capable d'associer un nom à ce visage familier malgré la concentration qu'il pouvait lire sur son visage. La vois de Cuddy la sortit de ses pensées et elle détourna son regard pour écouter sa mère. Alors House se concentra sur les deux autres enfants assis à ses côtés. Un garçon et une fille, se ressemblant énormément mais par-dessus tout ressemblant à Cuddy. House leur donna environ 4 ou 5 ans. Ils étaient sages, assis près de Rachel qui semblait les surveiller du coin de l'œil. House, abasourdi, décida de se tourner vers Cuddy pour écouter son discours. Ce qui s'avéra être impossible. Trop de questions tourbillonnant dans sa tête. Avait-elle refait sa vie ? Où était le père ? Etait-il possible qu'elle soit mariée ? A Wilson peut-être ? Elle était magnifique, là, devant l'assemblée, pleurant tout en prononçant un discours qui, d'après les larmes des nombreuses personnes présentes, devait être des plus touchants et des plus drôles à en juger par les rires faibles qui secouaient l'assemblée de temps à autres. Elle posa son regard sur lui pendant de longues secondes tout en parlant puis, au micro, lui proposa de venir dire quelques mots en hommage à son ami. Il secoua la tête en signe de négation, puis les yeux plongés dans ceux de Cuddy il se leva et la rejoint, elle lui tendit le micro et se dirigea vers sa place. Il lui attrapa le poignet, lui demandant silencieusement de rester près de lui, de le soutenir, d'être là. Elle accepta, se campant à ses côtés, faisant face à l'assistance, les défiant du moindre commentaire. House pris la parole. Les mots franchissant ses lèvres sans qu'il ne les contrôle. Exprimant tout ce qu'il avait toujours ressenti envers son meilleur ami, tout ce qu'il aurait aimé qu'il sache avant de les quitter, expliquant comment Wilson aurait dû savoir à quel point il comptait pour lui avant de mourir. Il était tout seul maintenant, tout seul parce que personne ne serait plus jamais aussi idiot que Wilson, parce que plus personnes ne l'accepterait. Parce que Wilson avait été le seul être à l'accepter pour ce qu'il avait été et lui l'avait lâchement laissé tombé quelques années plus tôt. Il sentit la main de Cuddy s'emparer du micro, le remercier et il l'entendit appeler le frère de Wilson. Elle s'empara de sa main après avoir posé le micro et le guida jusqu'à leurs places. Il s'assit, elle essuya ses joues puis celles de House, qui ne s'était même pas rendu compte qu'il pleurait. Il pleurait merde, un homme ne devait pas pleurer, jamais. Et pourtant les larmes étaient bien présentes, la douleur également. Elle garda sa main dans la sienne jusqu'à la fin de la cérémonie, se collant contre lui à la recherche d'un quelconque réconfort.

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Elle lui avait proposé de venir prendre un café chez elle, il avait accepté. Ils s'étaient dirigés ensemble vers le parking où elle lu avait interdit de prendre sa moto, lui proposant de venir en voiture avec elle. La route lui paraissait interminable, non pas parce qu'elle l'était mais plutôt parce qu'ils n'étaient pas seuls dans la voiture.

Maman, c'était la dernière fois qu'on voyait Wilson hein ?

Oui ma puce.

Mais qui va nous garder maintenant quand tu travailles tard ?

Je vais rentrer plus tôt.

Non, tu mens, tu nous le dis souvent et tu rentres toujours tard.

Les larmes peuplèrent rapidement les yeux de Cuddy. Ses enfants la détestaient, elle était une mère atroce, Arlene avait raison. House posa sa main sur la sienne, elle sourit.

Maman, c'est qui le monsieur à l'avant avec toi ?

Un ami

Il connaissait tonton Wilson ?

Oui on était amis tous les trois.

Alors ils n'étaient qu'amis, d'après elle. Au moins, les enfants appelaient Wilson tonton, il n'était pas leur père…

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Ils étaient arrivés chez Cuddy peu de temps après, les enfants étaient partis dans leur chambre et Cuddy et lui avaient bu un café, se rappelant les bons moments qu'ils avaient passés auprès de Wilson. Il l'aidait à laver leurs tasses quand Rachel fit irruption dans la pièce, une photo en main.

C'est House, n'est-ce pas ?

Elle lança la photo sur le comptoir, sous les yeux de sa mère. C'était une vieille photo de Cuddy et House, assis côte-a-côte dans le canapé du salon, très proches, souriants, se regardant droits dans les yeux avec tendresse. Rachel se tenait debout près d'eux alors qu'elle n'avait que 3 ans. Un verre d'eau à la main.

Cuddy n'osait pas répondre, n'osait même plus respirer.

En effet, c'est moi.

Je savais que je vous connaissais.

Tu as une bonne mémoire alors.

Je me suis surtout longtemps demandée où vous étiez passé.

Tu peux me tutoyer tu sais…

Je sais. Seulement, j'ai pas tellement envie qu'on soit proche émotionnellement…

Rachel ! Intervint Cuddy

Non, vraiment, j'ai pas envie de me rapprocher de l'homme qui a rendue ma mère si triste, si fragile. Vous imaginez le nombre de fois où je l'ai entendue pleurer la nuit ? Le nombre de fois où jai été le témoin de ses cauchemars ? Le nombre de fois où je me suis demandée où était passé la femme forte dont Wilson me parlait ? Vous l'avez brisée, tuée psychologiquement. Je vous déteste.

RACHEL ! Vas dans ta chambre immédiatement !

La jeune fille quitta la pièce rapidement, partagée entre fierté et regrets, elle venait à coup sûr de blesser sa mère. De la décevoir.

Un long silence suivit son départ.

Je suis désolé Cuddy, je suppose que je devrais partir, je vais appeler un taxi et

Non, reste.

Non, Cuddy, tu as entendu Rachel, je t'ai trop fait souffrir, je ne devrais même pas être là, être capable de te regarder.

House, s'il-te-plaît, reste. J'ai perdu un ami la semaine dernière, je ne compte pas perdre la seule personne qu'il me reste.

Tu as tes enfants, ton hôpital…

Tu ne peux pas me faire ça. Pas maintenant, tu ne peux pas me laisser toute seule.

Je l'ai déjà fait, tu as survécu…

Les yeux de Cuddy ne tardèrent pas à se remplir de larmes une nouvelle fois.

Nan, Cuddy, je suis désolé, je n'aurais pas dû dire ça, je ne le pense même pas, je suis désolé. Pour tout ce que je t'ai fait.

Ne le sois pas, je t'ai pardonné il y a longtemps.

Alors tu es au moins aussi idiote que Wilson…

Elle rît.

Reste au moins manger avec nous, s'il-te-plaît.

Tu me raccompagneras jusqu'à l'église ?

Oui, bien sûr.

Merci.

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Maman, je suis désolée pour tout à l'heure…

Ce n'est pas moi que tu dois des excuses Rachel

Je sais. House, je suis désolée, j'ai été méchante, mais maman a été tellement dévastée quand vous, … tu es parti je ne veux pas qu'elle retraverse tout ça.

C'est bon Rachel, tu as tout à fait le droit de m'en vouloir, j'ai été un sacré salaud.

House, évite les gros mots devant mes enfants s'il-te-plaît !

Ouais…

Tu sais House, je pensais que tu étais mon père quand j'étais petite, et que tu nous avais quittées maman et moi parce que je t'avais appelé papa… Et puis maman m'a expliqué que c'est elle qui t'avais quitté, que ça a été la plus grosse erreur de toute sa vie. Oh maman, me regarde pas comme ça, tu le dis tout le temps ! Et quand j'ai grandi elle m'a dit que j'avais été adoptée. Et là j'ai compris que tu n'étais vraiment, vraiment, pas mon père mais j'ai continué à regarder Brownbeard quand maman dormait le soir… Mais tu es le père de Ann et Thomas, n'est-ce pas ? Alors si tu rstes cette fois, tu pourras peut-être être un peu mon père aussi non ?

Un long silence pris place alors que House interrogeait Cuddy du regard. Ce qui s'avéra être inutile puisqu'elle pleurait de plus belle. Elle acquiesça simplement lorsque Rachel lui demanda confirmation que House était bien le père des jumeaux.

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Cuddy gara sa voiture pour la deuxième fois de la journée sur la parking de l'église.

Merci, pour le dîner… Et le reste.

Le reste ?

M'avoir pardonné, ne pas m'avoir tué, avoir été sincère tout à l'heure après que tu ais couché tes enfants.

Nos enfants.

Cuddy, écoute, je sais que tu les as élevé seule, qu'ils n'ont eu aucune figure paternelle mais

Tu n'es pas prêt, je sais House.

Je suis désolé Lisa…

Redis-le.

Euuh, je suis désolé ?

Non, mon prénom.

Lisa ? / elle lui offrit son plus beau sourire

Viens manger à la maison ce week-end. Ann et Tommy aimeraient apprendre à te connaître et Rachel s'en veut et aimerait rattraper le temps perdu.

Lisa..

Ils viennent de perdre leur oncle Wilson, tu peux peut-être devenir leur tonton House ?

Juste tonton House ? Je veux dire, pas papa House ?

Tu deviendras papa House quand tu seras prêt. Nous sommes prêts à t'attendre.

Toi aussi ?

Oui, moi aussi.

Alors on est amis ?

Oui, amis.

Pour… toujours ?

Pour l'instant. On est amis jusqu'à ce que tu décides de détruire ma maison. Ou jusqu'à ce qu'on soit prêts à être plus qu'amis…On a beaucoup de choses à travailler d'ici là… Mais on y arrivera, ensemble.

Merci, Lisa. Je vais rentrer…

Oui…

A ce week-end alors

Oui.

Il sortit de la voiture, puis, avant de fermer la portière :

Lisa ?

Oui ?

T'as toujours mon CD de Scorpions ?

Oui, tu pourras le récupérer ce week-end si tu veux.

Non, garde-le. Juste… Ecoute Still Loving You ce soir en allant te coucher.

Oh…

Bonne nuit.

Merci toi aussi.

Il ferma la portière et enfourcha sa moto, sur le chemin du retour House sifflotait un air de Scorpions sur lequel il avait une fois dansé en serrant contre lui une certaine Lisa Cuddy.

Une fois arrivée chez elle, Lisa Cuddy d'installa dans son canapé, une tasse de thé dans les mains en écoutant un air qu'elle avait souvent chantonné en pensant au misanthrope boiteux dont elle était tombée amoureuse une bonne vingtaine d'années auparavant.

Time, it needs time

To win back your love again

I will be there, I will be there

I'll fight baby I'll fight

To win back your love again

I will be there, i will be there.

If we'd go again

all the way from the start

I would try to change

the things that killed our love.

Yes, I've hurt your pride,

and I know what you've been through.

You should give me a chance,

this can't be the end,

i'm still loving you.

I'm still loving you,

I need your love.

I'm still loving you.

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Voilà, j'espère que ça vous a plu :D Encore une fois, je n'ai pas relu, et j'ai encore du mal avec certaines conjugaisons françaises… Désolée pour les fautes :D