Tandis que le dernier cri de supplication s'évanouissait dans la gorge de la victime, la lame acérée d'un couteau passait sur sa gorge dans un coup violent et sec, faisant gicler abondament le sang de cette personne sur le sol. Le tueur laissa tomber le corps maintenant inerte sur le sol dans un bruit sourd, le laissant se noyer dans son sang sans le moindre remords tandis qu'il se vidait lentement en souillant le tapis. C'était son boulot après tout, alors les remords n'avaient par leur place dans ce qu'il faisait. Un autre nom à rayer de sa liste des personnes à tuer et un autre nom à s'ajouter à sa liste des personnes qu'il avait déjà tuées depuis qu'il avait commencé son métier : tueur à gages.

Il essuya la lame du couteau sur un mouchoir qu'il avait dans sa poche et remit ces deux derniers objets dans celle-ci avant de filer rapidement avant que quelqu'un ne le découvre. Il eut le temps de sortir de la maison et de s'éloigner quelque peu de celle-ci avant d'entendre le cri de la femme de l'homme qui venait de rendre l'âme. Il ne se retourna même pas et continua son chemin comme un parfait passant tout à fait innocent qui ne faisait que faire une petite promenade le soir.

Après avoir parcouru plusieurs rues de la ville de Londres qui étaient plongées dans l'obscurité de la nuit, il leva les yeux en entendant des sirènes de polices qui s'intensifiaient lentement. Il vit les lumières d'une auto de police venir rapidement en sa direction, probablement appellée pour aller sur les lieux du crime dont il était l'auteur.

Lorsque l'auto de police arriva à sa hauteur, il regarda les policiers qui se trouvaient à l'intérieur, mais ceux-ci, trop occupés à penser au crime qui venait d'être commis, ne firent pas du tout attention au jeune homme à la chevelure rose qui poursuivait son chemin. Il ne porta déjà plus attention à eux quand l'auto l'eut dépassé pour se rendre rapidement sur les lieux du crime.

Quelques minutes plus tard, il arriva finalement à l'appartement qu'il occupait temporairement dans cette ville. Très petit, il n'avait que l'espace nécessaire pour vivre simplement sans aucune extravageance. Il était doté d'un salon comprenant qu'un sofa, une télévision et un petit meuble où se trouvait une lampe. Cette pièce était ouverte sur la cuisine où se trouvait simplement les choses essentielles tels le réfrigérateur, un comptoir, un évier et quelques armoires. Puis, il y avait une chambre simplement meublé d'un lit simple, d'une commode et d'une table de chevet. Finalement, l'appartement possèdait une salle de bain qui n'avait qu'une douche, une toilette et un lavabo qui était surplombé par un grand miroir. Bref, le jeune homme ne vivait que de façon très simple lorsqu'il n'était pas dans son vrai « chez-lui », au Japon.

En entrant, il retira ses souliers dans l'entrée et alla dans la cuisine pour se chercher quelque chose à manger. Tout en sortant du réfrigérateur une sandwich et qu'il se servait un verre d'eau , il regarda l'heure. Il était bientôt l'heure qu'il devrait partir pour l'aéroport pour enfin pouvoir prendre quelques jours de vacances dans son pays natal. Cela allait lui faire un peu de bien étant donné que ce n'était pas parce qu'il le voulait vraiment que Shuichi, le jeune homme à la chevelure rose, était un tueur à gages.

Il mangea debout dans la cuisine et alluma la télévision avec la télécommande qui se trouvait sur le comptoir. Il la mit aux nouvelles et vit tout de suite que les médias étaient déjà au courant du crime qui avait été commis par lui une bonne demi-heure plus tôt. Shuichi serait toujours surpris de la vitesse à laquelle les médias pouvaient être au courant de ce genre de chose.

Lorsqu'il eut terminé de manger, il appela un taxi et fini de ranger ses choses dans ses sacs en attendant ce dernier. Quelques minutes plus tard, il entendit le taxi klaxonner à l'extérieur. Il finit de serrer ses derniers vêtements dans sa valise et sortit de l'appartement qu'il ne reverrait probablement que lorsqu'il aurait de nouveau du travail à faire à Londres. Il entra dans le taxi après avoir mit ses bagages dans la valise de ce dernier et demanda au conducteur de le mener à l'aéroport, ce que fit tout de suite ce dernier non sans avoir jeté un regard à son client par le rétroviseur.