Bonjours tout le monde~

Je suis de retour pour un two shot porté sur les retrouvailles de Théo et Bob à la saison 2 et 3 !
J'espère que ça vous plaira, ce sont des histoires qui me trotte dans la tête depuis trèèès longtemps (surtout celui de la saison 2),
Faut dire que j'ai eu du mal à me décidé à poster mes écrits xD

Sur ce, bonne lecture et à la prochaine~ ( ° 3°)/ -lance des cookies-


Avec Viktor, l'ancien mentor de Théo, les trois aventuriers se retrouvaient devant un Bragg mourant. Balthazar se mentirait s'il disait ne pas avoir été satisfait de le voir souffrir ainsi. Il n'avait pas cherché à retirer l'amertume dans sa voix, prononçant des mots acides en questionnant l'intendant. Il siffla rageusement en l'accusant d'être le responsable de la blessure d'Eden, de Grunlek et plus encore, de la mort du paladin. Le qualificatif de "compagnon" était à double sens, il souffrait chaque jour de l'absence qui lui creusait l'estomac. Son mois passé à se saouler n'avait pas le moins du monde apaisé sa peine hurlante à l'agonie, c'était insupportable.

Il bafouillait en parlant, les larmes aux yeux, la gorge serrée. Il grinça des dents en tremblant, voyant que l'homme ne faisait que baisser les yeux d'un air coupable en déglutissant difficilement. Cet enfoiré ne cherchait même pas à se défendre ! Arcana, qui jusqu'à présent n'avait éprouver que de la méfiance à son égard, le dévisagea avec suspicion. Il s'en fichait que d'autre apprennent pour sa relation délétère avec un membre de la lumière, tout était partie en fumé de toute façon. Il avait tout perdu avec la vie de cet être tant chéri.

Son cœur battait douloureusement vite, les larmes montant trop à ses yeux. Il fit donc au mieux pour se reprendre, prenant de longues et lentes respirations, comme Shin lui avait appris pour ne pas céder sous la panique. Même s'il ne faisait pas son deuil, il s'était promis de ne plus se noyer dans ses sanglots. C'était de la faiblesse, non seulement Théo n'aimait pas ça mais en plus son démon intérieur en profiterait. C'était déjà surprenant qu'aucun incident n'était encore arrivé.

Il écouta la question de Grunlek sur la blessure qui aurait été mortel d'Eden. Essayant de détendre l'atmosphère, Shinddah essaya de blaguer un peu mais Balthazar réagit vivement à nouveau, vindicatif. Tous étaient tendus sous son attitude agressive, son ami archer ne remarqua donc pas l'ombre se déplaçant sur le pont au dessus d'eux. Furieux, le mage fit lézarder des flammes le long de ses doigts, il avait envie de griller quelqu'un et cet intrus arrivait juste au bon moment. Il ne prêta pas attention à Viktor qui s'était figé, les yeux écarquillés, l'éblouissement de la lumière l'empêchant de voir le nouvel arrivant correctement. Se protégeant la tête avec son bras, il perdit la petite boule de feu qui se formait dans sa main.

- Salut... Ça fait longtemps...

Le timbre grave, imposant de témérité et cruellement familier le fit tressaillir de la tête au pied. Non... Non, ça ne pouvait pas être lui. Il ferma les yeux en essayant de se reprendre, sa souffrance le tirant encore dans les méandres du désespoir, se trouvant ridicule d'entendre une voix d'outre tombe. L'homme, s'étant arrêter un instant, se mit à marcher lentement sur le pont, les regardants. La lumière se dégagea peu à peu et le pyromage crut tomber de haut. Ces pommettes hautes, se visage raffiné, ces courtes mèches d'un noir profond, cette carrure de guerrier... Il reconnaîtrait également cette démarche virile entre miles.

Son cœur explosa dans sa poitrine, son esprit et son cerveau secoué par le choc n'arrivant pas à aligner la moindre pensée. Théo, son Théo, il était là, son regard plongé dans le sien depuis ce point si haut. Son corps réagit de suite lorsque son amant commença à descendre les marches quatre à quatre, il se précipita vers lui également, sautant dans ses bras pour l'enlacer aussi fort qu'il le pouvait. Le bonheur explosa en lui en sentant le contact glacial et dur de l'armure, le parfum musqué envahir ses narines et la sensation d'être enserré, écrasé sous cette force si familière.

N'ayant cure du reste du monde, ils se savourèrent, tout aussi ravagé l'un que l'autre par les émotions. Le paladin n'avait même pas fini de descendre les dernières marches, soulevant donc son compagnon pour avancer tout en gardant les yeux fermé, perdu dans ses cheveux. La douceur des ondulations brunes sur son visage fut d'un délice sans nom, Balthazar pensant la même chose en plongeant ses doigts dans la masse corbeau.

Ils parvinrent enfin à se détacher, se fixant intensément, le mage affichant son sourire le plus large et le plus heureux de toute sa vie. Cet événement était inespéré, surréaliste ! Il ne comprenait pas ce qu'il faisait là mais tout ce qui lui importait était les faits. Ne pouvant s'en empêcher, il l'enlaça à nouveau en soupirant d'allégresse. La chaleur sous sa paume prouvait que ce n'était pas une illusion, un feu d'artifice démentiel embrasant son être, claquant contre chacune de ses émotions.

Il s'écarta à nouveau, décelant la joie tendre de l'autre dans ses prunelles bleues électriques qui le rendait fou. Les mots lui manquaient encore, n'arrivant pas à en prononcé un correctement, touchant le visage de son bien-aimé du bout des doigts. Bon sang, il était là. Il était là, devant lui ! Le monde avait cessé de tourner, plus rien n'avait d'importance.

Grunlek s'approcha, ayant tenté de retenir son ami mais avait été royalement ignoré. Balthazar vit sa méfiance mais fut distrait par Viktor qui s'approchait, comme en transe, bouleversé par la vision face à lui. Il restait digne, les yeux humides, le mage accepta de s'écarter pour laisser sa place, son sourire éternellement plaqué au visage. C'était le plus beau jour de sa vie. Ses soupçons l'assaillir à nouveau en voyant que Bragg ne réagissait pas, ce qui voulait indéniablement dire qu'il était déjà au courant.

- Les mecs c'est pas comme ça qu'on se bat ! réprimanda Shin qui était complètement absorbé par la contemplation de la rivière à ses côtés. On ne fait pas de câlins aux ennemis d'habitude !

Le demi-diable explosa d'un rire qui le libéra complètement, le poussant à enfin formuler quelques mots. Ne remarquant pas la suspicions du vieux mentor et du nain.

- Mais comment... Tu... Ehg... Ngh... Ahgeg..., bredouilla-t-il en regardant à nouveau Théo, pointant son être entier de ses mains qu'il secoua de haut en bas, perdu et euphorique.

Il se savait pas quoi dire, s'embourbant dans sa légendaire éloquence. Après une grande inspiration, il finit par réussir à poser les cinq questions de mise au point sur la situation.

- Quoi ? Où ? Quand ? Comment ? Pourquoi ?

- Moi aussi j'ai des questions... Ça fait combien de temps ? demanda le guerrier, semblant des plus préoccupé par ça.

- Ça fait... Ça fait deux mois et deux semaines, enfoiré !

Choqué, l'autre souffla sa surprise sur ce laps de temps si court. Surpris et curieux, son amant le dévisagea.

- Ça fait beaucoup plus longtemps pour moi..., déglutit-il.

- Excuse-moi, Théo, commença Grunlek, le fixant en étant sur ses gardes, l'analysant. Mais qu'est-ce qui nous prouve que c'est toi ?

- M'enfin, rétorqua Balthazar en pointant à nouveau ses mains vers l'arrivant. C'est lui ! Cette posture droite, ce regard froid, ce cœur de glace, l'impression qu'il pourrait te tuer à tout moment pour aucune raison valable !

Bragg les coupa en prenant la parole, expliquant la raison du miracle, ainsi que sa surprise d'avoir vu Théo dans l'immatériel. Ce dernier renchéri qu'il avait préféré sauter dans le puits plutôt que de se faire écraser par la montagne. Bob peina à comprendre comment il était en vie, répliquant qu'il devrait être mort. Le paladin répondit alors qu'il avait dérivé dans les ténèbres, et qu'à son retour sa blessure avait totalement disparu, ne laissant aucune trace. La nouvelle perturba son groupe qui le dévisagea, sauf Shin qui était encore penché au dessus de la rivière. Continuant son explication avec ses maigres mots, il dit que son corps était prisonnier de son esprit.

Réussissant à parfaitement le comprendre, habitué et réfléchit, le mage se renseigna sur sa condition physique. Il découvrit que le poison avait fusionné avec son organisme et son esprit, le surprenant. Viktor finit par se lancer, posant une main sur l'épaule de son fils adoptif, un doux sourire étirant un peu ses lèvres.

- Je pensais t'avoir perdu pour toujours...

Il l'enlaça fermement, exprimant son bonheur. Théo préféra se défiler plutôt que de répondre à la tendresse paternel qui le touchait profondément, faisant un peu trembler l'une de ses mains le temps d'un instant.

- Moi je pensais avoir perdu mon bouclier..., rétorqua-t-il en détournant les yeux, tombant dans ceux de Balthazar.

Lorsque son mentor se sépara de lui, il vit que les deux hommes étaient hypnotisés par le regard de l'autre. Bien sûr il avait été surpris, voir choqué, en apprenant la nature de la relation qui liait ces deux là. Cependant, l'amour qu'il avait pu déceler chez le mage lorsqu'il lui avait parler en dehors de la taverne l'avait bouleversé. C'était sincère, pure, étonnant aussi. Il avait voulu en savoir plus mais la souffrance de son cadet l'empêchait d'assouvir sa soif de curiosité. La démonstration des retrouvailles avaient répondu à ses questions silencieuses : ils étaient beaux et incroyablement sincères.

Viktor et Théo échangèrent alors des mots pouvant paraître agressifs mais ils finirent par se sourire pendant que l'aîné rendait le bouclier avec une fierté cachée. Remarquant alors la terrible méfiance de Grunlek, le paladin se tourna vers lui pour demander ce qui n'allait pas.

- Ah, je ne sais pas... J'hésite entre un problème et une très bonne nouvelle. Pour le moment, c'est une très bonne nouvelle.

- Quoi ? Qu'est-ce qui faut que je fasse pour t'le prouver ?

- C'est difficile... Qu'est-ce que tu aurais comme information que toi seul connaîtrait qui nous prouve que c'est bien toi ? Bob, tu as une idée ?

- Bien sûr ! Sir, si vous voulez bien m'excusez, fit ce dernier vers le vieil inquisiteur.

Curieux, Viktor s'écarta de quelques pas, voyant le mage s'approcher pour se planter devant son ancien élève. Sous la stupeur de tous, Balthazar attrapa vivement le visage du paladin surpris pour le tirer jusqu'à ses lèvres. Ils échangèrent un premier baiser appuyé, l'étonnement de Théo disparu aussi vite qu'il était arrivé et il enserra son amant dans une étreinte presque étouffante. Ils approfondirent fiévreusement les embrassades, les yeux fermés, se savourant avec une passion dévastatrice en s'agrippant à l'autre comme si leur vie en dépendait.

Le manque qui les avait torturé sans relâche se fit assassiner sous la chaleur des baisers, les bruits humides de ses derniers en embarrassant plus d'un. Le berserk garda un bras sur les reins de son compagnon, remontant sa seconde main jusque dans ses cheveux pour les empoigner férocement, s'enhardissant dans l'échange.

À la suite un long moment à se savourer à nouveau après avoir cru se perdre à jamais, ils se séparèrent. Le regard emplit de tendresse qu'ils eurent n'échappa à personne, l'amour expulsé librement par chaque pore de leur peau. Ils s'aimaient, et à cet instant, n'en avaient que faire que ce soit découvert.

Balthazar eut la terrible envie de le lui dire, le susurrer après avoir été si longtemps privé de pouvoir le faire, mais se retint. Théo le remarqua et répondit silencieusement, se redressant par la suite en éclaircissant sa voix, cherchant à se reprendre. L'imitant, le mage essuya les coins de sa bouche et se tourna, les mains sur les hanches, vers son ami nain encore pétrifié et rouge.

- Je suis affirmatif, c'est bien lui !

La stupeur pudique qu'il lut sur le visage de tous, sauf Shin qui était encore à fixer l'eau, le fit exploser de rire.

- Si vous avez encore des doutes, une ultime question : est-ce que la petite fille... ?

- Elle est pas morte ! rétorqua vivement son compagnon.

- Ok, c'est Théo ! sautilla-t-il d'une joie enfantine avec une énergie débordante.

- Moi, je trouve que l'homme qui est descendu des escaliers ressemble beaucoup à Théo, déclara alors Shin en arrivant. Enfin je dis ça à titre informatif...

Tous tombèrent lourdement au sol, affligé d'un tel manque de vigilance de la part d'un fils de la nature. Ils finirent alors par rire, le demi-élémentaire se rendant subitement compte de ce qu'il venait de louper et hurla une injure, exprimant son bonheur de revoir son ami en vie. Balthazar enchaîna alors d'autres questions au paladin en les posant les unes après les autres. Le survivant essaya de l'arrêter plusieurs fois, cherchant à répondre mais perdit vite sa faible patience.

- Mais tu vas te taire !

Il l'attrapa pour l'embrasser goulûment, lui faisant enfin ravaler ses mots. Le suractif s'agita un peu, continuant une seconde de parler par les gestes et des sons étouffés, mais fini par abandonner dans un souffle d'aise en répondant au baiser. Au loin Shin tapota ses joues du bout de ses doigts, gigotant comme une jeune fille en fondant de tendresse sous l'étreinte. Grunlek poussa un long soupir en souriant, Viktor l'imitant, ne sachant pas quoi faire d'eux.

Après une nouvelle séries de réponses de la part de Théo, le bleu demanda alors comment il se sentait mentalement. Il avait quand même airé seul dans les ténèbres pendant ce qui lui avait paru être dès années, ses pensées pour seule compagnie.

- Euhm... Ça va..., blêmit-il avec un rictus un peu tordu, loin d'être sincère, les préoccupants.

Balthazar posa une main sur la sienne, l'inquiétude déchirante se lisant facilement dans ses yeux. Le paladin attrapa ses doigts pour les serrer contre sa paume, le rassurant doucement en bloquant ses prunelles dans les siennes. Le mage sentit son cœur battre en décryptant la véritable déclaration qu'il lui faisait, exprimant le délice d'être à ses côtés. Pour lui aussi, tant qu'il serait à ses côtés, tout irait pour le mieux.