Bonjour à tous,
Après des années de lecture sans oser me lancer, je saute enfin le pas !
Elles étaient la raison de mon inscription au site et je suis donc contente de publier ma première fanfiction sur le couple Lexa/Clarke.
A coup de longueeeeee interruptions et de reprises de mon écriture, il m'a fallu 1 an et demi pour écrire cette fic' mais je suis contente de vous la présenter aujourd'hui.
Que les cardiaques se rassurent : si la fiction vous plait, vous en verrez la fin ! Tous les chapitres sont écrits et j'en publierai 1 par semaine.
Un grand merci à celle qui m'a poussée à essayer d'écrire, de ne pas lâcher et de croire en moi. Ses suggestions et ses corrections ont été précieuses : Merci Lowax !
Bonne lecture et j'espère que ça vous plaira autant que ça m'a plus de l'écrire.
Chapitre 1 : Chance ou poisse ?
J'enlevais les écouteurs de mes oreilles et prenais une grande bouffée d'air frais, ralentissant mes pas à mon arrivée.
6H30
Je n'avais rendez-vous qu'à huit heures pour ce premier jour mais l'excitation aidant, je pensais m'être légèrement avancée sur l'horaire.
Quelques mois plus tôt…
Sérieusement ! Comment toi, Lexa Woods, avais-tu pu être retenue pour travailler sur ce film ?
Je devais avouer que j'avais postulée plus sur un coup de tête qu'autre chose, ne pensant pas vraiment avoir ma chance. Deux mois d'attente pour une réponse toute simple et pourtant quelle réponse !
« Bienvenue sur la production : « Winter Ritual »
Votre candidature a été retenue pour le poste de régisseur.
Présentez-vous lundi 2 novembre à 8h, bureau numéro 9, pour la remise des badges et signature des contrats. »
Comment ? Sérieusement, comment tu as fait Lexa ? ...
Du plus loin que je me souvenais, tout avait commencé par un stupide stage alors je n'avais que 17 ans.
Ces stages obligatoires pour nous faire découvrir les joies d'un métier dont on se foutait complètement. N'ayant pas vraiment forcée mes recherches à ce moment-là, la facilitée l'emporta : Stage d'observation dans la boîte de mon oncle.
Il était preneur de son, principalement pour des chaînes de télévision locales.
C'était donc parti pour un petit documentaire animalier pour une chaîne dont je ne me rappelais même plus le nom. Je devais juste observer et apporter des cafés à longueur de temps, rien de bien difficile. Puis mon oncle m'avait proposé de tenir une perche juste pour essayer.
Tout était réellement parti de là !
Ma passion pour les études n'étant pas un fait avéré, je laissais l'idée naissante dans ma tête de « pourquoi ne pas continuer, c'est sympa. » prendre le dessus.
Les gens avec qui j'avais travaillée pendant ce stage avaient largement appréciés mon sérieux, mon dynamisme et je commençais donc mes études d'apprentissage en tant que preneuse de son.
Titus, mon oncle, en était ravi. Donner la fibre de son métier à sa propre nièce, quoi de plus gratifiant.
Il était vrai que de base j'étais partie sur une carrière de « preneuse de son » mais l'impression qu'on en trouvait partout et des biens meilleurs s'imposait à moi de plus en plus. C'était un métier sympathique mais beaucoup trop « plan-plan » pour moi. Mon oncle avait bien essayé de me convaincre de persévérer mais nous n'étions clairement pas sur un métier d'action et je découvrais ne pas être ce genre de fille.
Pour le coup, mes études avaient très vite dégénérées en tout autre chose, mes stages d'études se transformant en tout et n'importe quoi, sauf en prise de son.
Dans ce milieu-là, être partout et nul par à la fois était défini par un terme bien précis.
Naturellement c'était ce poste qui se dévoilait à moi et je devenais ce qu'on qualifiait plus simplement de « femme à tout faire » au fil du temps. Je me lançais dans le métier de régisseuse.
Sauf que ces postes là, tout le monde pouvait y prétendre avec un peu de dynamisme et de jugeote, il allait me falloir jouer des coudes pour me faire une place.
Durant les premières années de mon métier, je devais apprendre à anticiper, réfléchir vite et bien. J'alternais souvent entre autres à : aller chercher un équipement indispensable mais oublié, un acteur bloqué à l'aéroport, abriter le matériel lorsque la pluie se manifestait, se plier en quatre pour les petits caprices des stars, nettoyer, préparer certains endroits mais surtout et forcement : apporter du café, toujours beaucoup de café.
J'avais un atout qui était très estimé dans ce métier : ma capacité ou plutôt mon super pouvoir comme j'aimais le dire de ne dormir que quelques heures par nuit. Cela m'aidait beaucoup pour être présente sans difficulté tard le soir et tôt le matin me permettant d'être très appréciée sur les plateaux de tournages.
Ma carrière décolla doucement et j'essayais d'atteindre des projets plus colossaux que « Leçon de jardinage en 3 étapes » qui soit dit en passant était le boulot le plus barbant que j'eu à faire...
Je postulais de plus en plus sur des projets d'envergure n'ayant aucune attache et pouvant me déplacer sans soucis.
Pourtant j'avais l'impression de stagner, n'arrivant pas à décrocher un travail sur quelque chose d'imposant mais le bouche à oreille et ma détermination avaient finis par payer. Je me retrouvais enfin à exercer sur un film et un à gros budget.
Il avait en plus fallut que ce ne soit pas n'importe quel film mais celui sur lequel elle jouait.
J'avais toujours adoré le cinéma et comme tout le monde : j'avais des préférences et de l'admiration pour certain acteurs et actrices que j'appréciaient fortement.
Grâce à mon travail j'avais pu en rencontrer des tonnes, du simple figurant, à cet acteur dont la carrière montait ou bien cette actrice qui malheureusement faisait presque partie des meubles. Ce fût des bonnes comme des mauvaises rencontres.
Mais il y en avait une que je souhaitais vraiment rencontrer, je l'appréciais légèrement plus que les autres.
A d'autre Lexa, tu l'admires beaucoup trop… et pas que pour son talent ne nous le cachons pas.
Je l'avais découvert par hasard sur une série post-apocalyptique et j'étais littéralement tombée sous son charme. Ne nous trompons pas, je n'étais pas une de ces fans hystériques criant le nom de ceux qu'ils adulent à s'en casser la voix mais je trouvais qu'elle avait un talent fou et sans rien enlever à la chose, en plus de ça, elle était magnifique…
Cette étoile montante d'Hollywood c'était Clarke Griffin.
Quand j'appris que le film sur lequel j'avais postulée plusieurs mois avant l'avait choisi, elle, pour un des premiers rôles, c'était définitif, il fallait que j'y participe.
Alors lorsque je reçus ce simple courrier, l'ouvrant sans grande conviction, être retenue pour intégrer le tournage m'avais laissée sans voix, pour ne pas dire sur le cul.
Il fallait avouer que je n'avais pas juste « postulée », j'avais aussi passé l'habituel entretien et c'était surtout ça qui m'avait refroidi quant à mes chances. Mon entretien d'embauche avec cet espèce de bellâtre complètement idiot s'était déroulé disons… on ne peut plus mal.
Je ne risquais pas d'oublier son nom : Bellamy Blake... et encore moins mon entretien avec lui.
Le jour de l'entretien :
J'attendais patiemment dans un couloir sobre mais légèrement vieillot avec de la moquette au sol et une couleur de mur délavé.
- « Lexka ? Est ce qu'il y a une Lexka Woods pour l'entretien ? »
- « Lexa. C'est Lexa. » soupirais-je en me levant pour rejoindre le jeune homme qui venait d'écorcher mon prénom.
- « Hum... du pareil au même. Entrez. » répliquait il en me détaillant de la tête aux pieds alors qu'il me tenait la porte.
Du pareil au même ?! Comment ça du pareil au même ?!... Je m'appelle Lexa, pas Lexka ou je ne sais quel autre prénom… pourquoi pas Clexa tant qu'on y est...
Je rentrais donc dans ce que je qualifierais de bureau : une petite pièce fermée avec simplement un bureau et deux chaises de part et d'autre. La décoration frôlait le même goût artistique que le couloir, un tableau en plus.
Il m'invita à m'asseoir en me montrant la chaise la moins confortable des deux.
- « Donc Mademoiselle Woods, vous postulez en tant que régisseuse sur le projet de « Winter Ritual ». Je vois en parcourant votre CV que vous avez fait beaucoup de petites productions et quelques films mais rien de bien notable, juste quelques navets sans prétentions. Pourquoi postulez-vous donc sur un film dont vous n'avez pas l'étoffe ? »
Je restais sans voix et les yeux grands ouverts.
Je savais que plus les films étaient de grosses productions plus les recrutements étaient durs mais là ! Prendre autant de raccourcis sur ma carrière en aussi peu de temps, c'était une première pour moi.
Comment pouvait-il la qualifier de manière aussi minable ?
Après quelques secondes et voyant que son air prétentieux n'était pas une blague de mauvais goût, je me décidais à lui répondre en essayant de garder mon calme.
- « C'est à dire que j'ai participée de manière très active à ces « navets » comme vous osez les appeler et mon travail fût apprécié comme le montre les nombreuses lettres de recommandations qui suivent mon CV. Je ne pense pas que ce soit la taille du projet qui compte mais le sérieux et le travail que j'ai pu y apporter tout au long. Je… »
- « Oui oui mais ce projet ne sera pas de la trempe de…. Comment déjà… » il parcourut mon CV à la recherche d'une certaine ligne avant de reprendre.
- « Voilà ! Ce ne sera pas de la trempe de « Leçon de jardinage en 3 étapes », comprenons-nous bien. » finissait-il en souriant.
Il avait choisi le seul projet réellement chiant de ma carrière et, au vu de son sourire, il le savait.
- « Qu'avez-vous à apporter à un film qui n'a définitivement pas besoin de vous ? Des larbins qui apportent le café j'en ai des tas et pas besoin de les payer ils se bousculent aux portillons pour travailler avec moi gratuitement. »
C'était la goutte d'eau qui faisait déborder le pot de moutarde et l'image était faible. Entendons-nous bien, j'étais sur le point d'exploser.
Comment un connard prétentieux qui devait avoir le même âge que moi osait me juger et me comparer à des stagiaires qui auraient vendus père et mère pour apporter de l'eau à un quelconque acteur ?
Certes cela faisait partie de mon travail, de contenter les demandes des acteurs mais je faisais bien plus que ça depuis plusieurs années déjà. Je n'étais clairement plus une simple stagiaire.
- « Je pense que vous avez sérieusement mal lu mon CV. Je ne suis pas étudiante et encore moins un distributeur de café. » reprenais-je légèrement tendu.
- « Pourtant… »
- « Pourtant je ne crois pas que le premier stagiaire venu puisse aider à gérer une conférence de presse où les acteurs sont en retard. Ou bien qu'il puisse se transformer dans la même soirée de promotion en réceptionniste autant qu'en serveur ou se lever après une nuit de quelques heures pour préparer ce quelconque buffet qui n'était pas prévu ! »
- « Certes mais… » essayait-il de placer sans que je lui en donne l'occasion.
- « Alors oui je n'ai jamais prétendu à des projets d'aussi grosse envergure que celui-ci mais je ne me laisserais pas ridiculiser par un gars qui ne sait même pas prononcer un prénom correctement ! » finissais-je d'un ton autoritaire.
Je reprenais à peine ma respiration. J'avais dû finir par hurler la fin et tout débiter d'une traite car il me regardait choqué de ma réaction.
Ses yeux commençaient à se rembrunir n'appréciant pas du tout ma manière de lui répondre. Il allait certainement ouvrir la bouche pour mettre fin à cet entretien sans queue ni tête mais la porte s'ouvrit.
Une femme que je n'avais jamais vue entra un grand sourire sur le visage.
- « Je ne sais pas ce que vous lui avez dit mais quelqu'un qui répond à Bellamy Blake et que l'on entend à l'autre bout du couloir mérite mon intérêt ! »
- « Anya je ne pense pas avoir besoin de ton aide pour gérer une candidate qui se croit juste plus maligne que les autres et qui… »
- « Attention ne me confond pas avec tes candidats… Je ne pensais pas du tout à « t'aider » en quoi que ce soit Bell. Que ce soit clair. » lui répondit-elle très sèchement sa bonne humeur la quittant en une phrase.
Je perçus de la détresse dans les yeux du jeune homme car il perdit son air arrogant dans la seconde où elle finit sa phrase.
Elle lui prit mon CV des mains et le parcourut en quelques secondes sans une once d'expression faciale puis se tourna vers moi :
- « Je vous remercie pour votre patience mademoiselle… ? »
- « Woods. Lexa Woods, je suis désolée mais… »
- « Enchantée, Anya Wax et ne vous excusez pas. Je demande à mon assistant de faire des entretiens « musclés » mais il ne doit juste plus savoir lire correctement un CV. Nous prenons compte de votre candidature et tâchez de vous tenir prête à toutes éventualités. Bonne journée à vous. » finissait-elle en me montrant la sortie du regard.
C'était donc sur une grande frustration que c'était terminé mon entretien dans cette énorme boîte qu'est Arkadia et que je ne pensais jamais revoir.
J'avais attendu presque deux mois après cet entretien houleux avant de recevoir le fameux courrier me stipulant que j'étais prise.
6h44.
Le temps n'avançait vraiment pas mais je ne m'autorisais pas à m'en plaindre. Il fallait avouer que j'étais légèrement en avance.
Nous étions en novembre, le froid commençait à bien se faire sentir et je m'amusais à observer la buée sortant de ma bouche à chacune de mes respirations.
Prenant mon mal en patience, je décidais de m'asseoir sur un banc devant le grand portail de cette boîte que je revoyais pour la deuxième fois.
Cette entreprise de renom c'était Arkadia. Elle était chargée des recrutements des nombreux postes dont pouvaient avoir besoin un film. Des régisseurs, comme moi, aux maquilleurs, ainsi que des preneurs de son, aux machinistes et j'en passe…
Elle était réputée pour sélectionner la crème de la crème.
7h.
Un homme, sûrement le gardien, venait ouvrir le grand portail d'accès. J'étais toujours la seule à poireauter mais qu'importe.
Puis doucement mais sûrement des gens commencèrent à arriver, attendant comme moi en tuant le temps comme ils le pouvaient.
Des groupes se formèrent naturellement, certains osant s'aventurer à engager la conversation mais comme à mon habitude, entre mes écouteurs et surtout mon visage de marbre, personne n'osa se risquer à me parler.
7h56.
Les dernières minutes furent sûrement les plus longues et pas que pour moi. Beaucoup de ceux qui attendaient passaient leurs temps à regarder encore et encore leurs téléphones pour s'apercevoir que, non le temps n'avançait pas plus vite en l'allumant à répétition.
Au bout de ce qui me sembla un temps interminable, un homme se présenta à nous, un porte formulaire à la main.
- « Bonjour à tous. Comme stipulé sur le courrier que vous avez reçu, chacun doit se présenter à un bureau spécifique. Les bureau seront sur votre gauche après avoir franchi le portail et ceux de 6 à 10 sur votre droite. »
L'air enthousiaste avec lequel il s'adressait à nous était affolant. Il ne manquait qu'une corde autour de son cou pour finir le tableau et encore, cela ne m'aurait pas choquée. Il soupira, attendant que le brouhaha se calme et reprit :
- « J'ai bien dit les bureau sur VOTRE gauche et non la mienne. De même ceux de 6 à 10 sur VOTRE droite. Maintenant je vous laisse vous avancer pour retrouver vos bureaux respectifs… et au fait… Bienvenu chez Arkadia. »
Il fit une pause de quelques secondes avant de reprendre.
- « Pour tous ceux qui n'arriveraient pas à trouver leur chemin… Je serais présent, ici, jusqu'à 9h pour vous y aider. Merci. »
Il regarda le flot de personne avancer dans une joie de vivre assez différente de la sienne quand, comme il avait déjà dû le prévoir, une jeune femme l'interpella pour lui demander son chemin.
J'aurais pu regarder les réactions de cet homme pendant un moment tellement c'était d'un comique absurde mais je n'étais pas arrivée à 6h30 pour ça.
Je me dirigeais donc vers le bureau neuf et après quelques minutes de marche, un énorme numéro « 9 » se dessina sur une façade.
En rentrant à l'intérieur du bâtiment, seulement deux personnes se tenaient devant une énorme table surement mise en place pour ce jour. Je m'avançais au fur et à mesure sans vraiment détailler le lieu, focalisée sur le bureau ou je comprenais devoir me rendre.
Derrière celui-ci, se tenait assis un homme en chemisette blanche complètement penché sur ce que je pensais être des formulaires. Debout à côté de lui, se tenait une femme en tailleur et chignon que je reconnu tout de suite. Celle à qui je devais sûrement mon intégration dans l'équipe : Anya Wax, sûrement la chef de projet.
Les deux personnes devant l'homme à la chemisette prirent les papiers qu'il leur tendait et allèrent s'installer sur des tables légèrement plus loin. Il releva la tête.
Bien sur... Comment tu ne l'as pas prévu plus tôt ?
Si elle était là, comment « lui » n'aurait pas pu l'être ?
Il me reconnut tout de suite et mon visage devait dessiner une expression de dégoût car un énorme sourire condescendant se dessina sur le sien.
Je reprenais vite mes esprits et un visage neutre, impassible, comme j'osais l'espérer.
- « Suivant. » appela Bellamy.
Étant seule à l'instant où il formulait sa phrase, je me dirigeais directement vers lui d'un pas décidé. Il ne me gâcherait pas ma journée, ni je l'espère les mois à venir.
- « Bonjour, je prendrais votre convocation et votre carte identité. » énonça-t-il mécaniquement.
Je lui tendais tous les papiers demandés.
- « Mademoiselle Woods Lexa. C'est bien ça ? Je n'ai pas écorché votre prénom cette fois-ci ? » me soulignait-il d'un ton dédaigneux.
A l'énoncé de celui-ci, Anya qui était jusqu'à présent occupée à parler avec un homme à l'allure décontractée se retourna.
- « Mademoiselle Woods ! J'attendais votre arrivée ! »
Un sourire presque imperceptible sur le visage, elle me tendit sa main que je serrais.
- « Après m'être plus amplement renseignée sur votre cas et lu vos nombreuses lettres de recommandations, j'avais hâte de vous revoir. Vous avez travaillée avec de nombreuses entreprises de renom ! Je suis contente de vous compter dans nos effectifs. J'espère que vous serrez à la hauteur de votre réputation montante. »
- « C'est très gentil de votre part. Pourtant vous savez je n'ai à priori participée qu'à quelques « navets sans prétentions ». » ironisais-je en regardant Bellamy l'air amusée qui attendait son formulaire à la main.
Je n'avais pas vraiment digérée mon entretien avec lui et je ne me gênais pas pour lui répondre pensant pertinemment que je ne serais pas amenée à bosser avec lui.
Anya se mit à rire, alors que le jeune homme prenait une couleur cramoisie devant surement se retenir de me répondre.
- « Elle a du caractère dis donc ! Vous allez bien vous entendre je pense. » commença-t-elle avant de reprendre plus sérieusement.
- « Je n'ai donc pas besoin de te présenter Bellamy Blake, ton régisseur en chef. »
Non... non... j'avais définitivement mal entendu…Ce n'est pas possible d'avoir autant de poisse Lexa...
Ne pas se décontenancer devant eux et garder le sourire.
A l'énonciation de la phrase de sa patronne, mon futur chef avait regagné en assurance.
L'homme avec qui Anya s'entretenait juste avant mon arrivée l'interpella et elle nous fit comprendre d'un regard qu'elle avait à faire.
Je me forçais à arborer un sourire enchanté et un air sûr de moi, me retournant vers mon régisseur en chef.
Il faut que tu rattrapes ça et vite…
- « Enchantée alors Bellamy ! Je pense que notre collaboration va être... explosive. » m'amusais-je en lui tendant ma main en signe de trêve mais il l'ignora complètement et me tendit des papiers.
- « Je pense aussi. Tiens, prend ton formulaire et dirige-toi vers les tables sur le côté pour le remplir. Une fois fini, reviens vers moi et je te donnerais ton badge. » m'annonça-t-il penchant la tête sur ses propres formulaires sans plus m'accorder le moindre intérêt.
Comment quelqu'un peut être aussi antipathique ?
D'accord je venais de lui rentrer dedans gentiment mais je venais aussi de faire l'effort de recommencer notre relation professionnelle du bon pied et il me snobait comme une vieille chaussette.
- « Allo ? Tu attends quoi pour prendre les papiers là ?! Je n'ai pas que ça à faire. »
Je retirais ma main en suspend du vide intersidéral qu'il avait mis entre nous et lui arrachais presque le formulaire des mains.
Reste zen Lexa…
Il soupira avant de reprendre :
- « Suivant ! »
Je me dirigeais en colère vers la table ou les deux personnes qui étaient là avant moi s'étaient installées. Je m'asseyais lourdement, ce qui fit relever la tête des deux inconnus. Une fille brune aux cheveux longs et un homme au crâne rasé, à la carrure imposante, me regardèrent bizarrement.
- « Pardon je ne voulais pas vous faire peur. » essayais-je de me calmer.
- « Pas de soucis. » me répondit l'homme plutôt amusé de ma réaction.
- « Je pense que tu dois faire partie de l'équipe des régisseurs toi aussi ! Je me présente Octavia. » s'exclamait la jeune femme en me tendant sa main en même temps.
Enfin quelqu'un qui a une éducation, pas comme ce... bref, passe à autre chose Lexa.
Je lui rendais sa poignée de main.
- « Enchantée ! Lexa. »
- « Et moi c'est Lincoln » me dit l'homme en me serrant la main à son tour.
- « Je ne te connais pas mais qu'est ce qui peut autant te mettre en colère le jour où nous sommes officiellement pris pour THE film ? » s'enjoua Octavia.
Je souriais à sa remarque. C'est vrai, beaucoup auraient tués pour avoir la chance de faire partie de ce film.
Je me rappelais être obligée de répéter un nombre incalculable de fois à mes proches que non : je ne divulguerais rien.
Comme le prévoyait les documents que j'avais devant moi, je devais entre autres signer une clause de confidentialité.
- « Disons que j'ai très mal commencée avec notre supérieur. » essayais de ne pas m'étaler.
- « Ah bon pourquoi ? » me questionnait la jeune femme.
- « Ne me dîtes pas que vous n'avez pas remarqués comme notre futur régisseur en chef est imbuvable ? Il se la pète tellement avec son faux air supérieur. C'est à vomir. » finissais-je par sortir n'arrivant pas à me contenir toujours énervée de la façon dont il m'avait snobé.
- « C'est vrai que mon frère à tendance à exagérer. »
- « Ton... frère ? » déglutissais-je en écarquillant les yeux.
- « Octavia Blake, enchantée. » répondit-elle entre ses dents un air mauvais se dessinant sur son visage.
Lincoln éclata de rire, passant son regard de l'une à l'autre en nous montrant du doigt.
C'est définitif, j'ai la poisse…
