Ceci est une traduction de la fanfic "Ubiquitous" de 1004-Angel. N'hésitez pas à aller la lire si vous y arrivez en anglais, c'est un vrai chef-d'oeuvre. En tout cas, je remercie 1004-Angel de m'avoir permis de traduire son histoire.

La traduction est loin d'être parfaite, il doit y avoir certaines erreurs de syntaxe ou autres, et je vous encourage vivement à me les communiquer par MP.


" Come, Watson, come ! The game is afoot ! "

- Sherlock Holmes, The Adventures of the Abbey Grange


Il faisait noir. Tout noir. Le froid parcourut ses doigts glacés jusqu'à son dos, et il frissonna malgré lui. Une goutte d'eau tomba sur sa tête, et le bruissement des rats en train de trottiner à ses pieds résonnait dans sa cellule. Les cordes qui l'attachaient lui écorchaient les poignets et les chevilles, et il pouvait sentir le sang séché craqueler lorsqu'il bougeait. Il sentit battre une coupure au dessus de son œil, et quelque chose de chaud glissa le long de sa tempe.

Il pleuvait des cordes dehors, les gouttelettes descendaient depuis la petite fenêtre juste au dessus de sa tête, assez large pour qu'un enfant puisse passer, mais pas assez pour un adulte. Le toit devait sûrement être fin le bruit à l'extérieur de la cellule était amplifié au moins dix fois. La température avait chuté, au cours de ce qui lui avait semblé être les deux dernières heures.

Impossible de définir le temps. Combien de jours, de semaines, de mois cela faisait-il ? Depuis combien de temps était-il partit ? Qu'il avait disparu ? Qu'il était recherché ?… Déclaré mort ?

La Voix n'avait rien dit depuis une éternité, et il commençait à devenir un peu nerveux. Il n'avait pas peur du noir, non. Il avait déjà été dans des situations bien pires que ça. Après tout, il était un détective renommé. Il devait être fort. S'il ne l'était pas… S'il échouait… Et bien tout serait fini.

Quelqu'un parla.

Il releva la tête, grimaçant à cause de ses muscles tendus et endoloris qui craquèrent suite au mouvement brusque. Il ne se souvenait pas de la dernière fois où il avait mangé, et son estomac le lui faisait comprendre en gargouillant.

Comme la dernière fois, il ne reconnut pas le langage utilisé par la personne qui parlait. Cela lui était étranger, et de ce qu'il sache il ne pouvait toujours pas comprendre ce qu'on lui transmettait. Heureusement, comme d'habitude, un ordinateur automatique traduisit par sa langue natale.

La Voix parlait d'un mélange étrange de plusieurs mots, de différentes langues, le discours était tellement modifié qu'il était impossible de discerner féminité ou masculinité. Il comprit estas, qu'il connaissait comme Tu es en espagnol. C'était de l'espagnol ? Ca n'en avait pas l'air. Etait-ce un mélange complexe de plein de langues différentes ?

« Etes-vous à votre aise ? » dit l'ordinateur d'une voix monotone féminine.

« Qui êtes vous ?! » cria-t-il, la voix enrouée due à son long silence. « Montrez-vous ! »

La Voix répéta sa question.

« Etes-vous à votre aise ? » fit l'ordinateur traducteur.

Il serra les dents. « Non. »

« Excellent. Maintenant, place au véritable problème à résoudre. »

La Voix comprends mon langage, pensa-t-il. Ca comprends ce que je dis. Ca veut dire que cette langue étrangère qu'il utilisait devait être sa deuxième ou même troisième. Il léger sourire se posa sur ses lèvres. Essayons quelque chose.

« Je l'ai résolu, non ?! » Cria-t-il soudainement en anglais cette fois, tirant sur les cordes qui l'attachaient. Tout ce qu'il récolta, c'est de rouvrir ses blessures. Du sang chaud figurait sur ses doigts. « J'ai résolu vos codes ! J'ai fait tout ce que vous m'avez demandé ! Maintenant laissez-les partir ! Maintenant ! Arrêtez avec cette charade débile et relâchez-moi ! » Même si son anglais n'était pas très bon, il était assez confiant.

La Voix demeura silencieuse un long moment. Cette chose semblait analyser sa question, comme si elle configurait les plusieurs langues afin de décider si elle répondrait en anglais ou quoi, mais il quelque part au fond de lui savait que La Voix ne lui donnerait pas la bonne réponse, peu importe ce qui la retardait.

« Vous n'avez pas résolu mes codes. Vous avez échoué. » Affirma l'ordinateur.

« Qu'est-ce que vous me chantez, bordel ! » Il hurla de nouveau. « La réponse c'était… ! »

Quelque chose siffla dans l'air, et la seconde d'après, il sentit un picotement sur sa joue, le coupant à moitié dans sa phrase. Il lâcha un cri de douleur sentant une coupure fraîche sur son visage. Du sang coula de sa bouche alors qu'il s'était mordu violemment la langue.

Le traducteur ne parvint pas à interpréter la rage et le dégout évident qui s'échappait du ton de La Voix. « Détective insolent, » dit-il « Vous croyez pouvoir parler alors que le besoin vous étreint ? Pensez-y. »

« J'ai tous les droits de parler ! » Dit-il à nouveau dans sa langue natale.

Cette fois, il n'y eut aucun écart de temps entre les traductions de langues. « Vous avez perdu ce droit lorsque vous avez accepté ce challenge. » dit l'ordinateur.

« Quel challenge ? » railla-t-il. « On m'y a obligé, contre mon gré. »

La Voix marqua une pause un moment avant de continuer. Il parlait sa langue lentement maintenant, et comprit cette fois le mot espagnol tiempo. C'était vraiment de l'espagnol… ? Ou était-ce possible que… ?

« Votre temps est bientôt écoulé. Autre chose à dire ? »

« Mon temps ? »

Il pouvait presque voir le sourire mauvais sur les lèvres de la Voix, comme s'il lui adressait ses derniers mots.

« Temps écoulé. » dit l'ordinateur, comme s'il annonçait nonchalamment la fin d'une séance de test.

Il écarquilla les yeux, réalisant soudainement ce qu'il lui arrivait. C'est pour ça que cela ressemblait à de l'espagnol ! « Impossible, » chuchota-t-il. « Ce serait… ?! »

La tempête dehors couvrit les hurlements, et peu importe qui entendrait n'oserait pas s'approcher. La foudre frappa les cieux, et une lumière aveuglante traversa le ciel. Cela éclaira la terre pendant une seconde, laissant voir des éclaboussures de sang contre la fenêtre.