An Ace up my Sleeve Un as caché sous ma manche
Alice A. Winster, une fille banale qui a la curieuse capacité de communiquer avec les esprits. Sans toit ni famille à laquelle appartenir, la Wammy House l'accueille. Comment une fille avec des capacités et une intelligence basiques va-t-elle survivre dans une maison pleine de génies ?LxOC
Avant de commencer
Bien le bonjour ! Voici ma première publication sur ce site. Elle n'est pas de moi, il s'agit d'une traduction de « An Ace up my Sleeve » de Wisty (voire lien sur mon profil). J'ai trouvé intéressant de la traduire car elle est d'abord écrite par un auteur brillant, et pour une fois, il ne s'agit pas d'histoires yaoi ou qui finissent abandonnées.
C'est aussi ma première traduction. Je fais de l'anglais depuis près de 6 ans, dont deux ans en enseignement supérieur, mais certaines choses m'échappent parfois. J'ai fait mon possible pour rendre ce premier chapitre correct et compréhensible, mais deux ou trois formulations vont peut-être vous paraitre étranges. Veuillez m'en excuser, je fais de mon mieux pour m'améliorer sur ce point à chaque chapitre !
En ce qui concerne ma « méthode », disons que j'ai gardé les noms originaux (enfin ca c'est plutôt logique je pense xD) et aussi les appellations anglaises comme « Miss » ou « Mrs. ». J'ai adapté les jeux de mots et la ponctuation. J'ai aussi conservé les titres originaux des chapitres, car ils sont très difficiles à traduire de façon esthétique en français, mais je donne un équivalent en italique juste après le titre, promis !
Et, dernière chose, soyez sympa avec la mise en page. Comme je l'ai dit plus haut, ceci est ma première publication sur ce site, alors je ne sais pas ce que ça donnera exactement lorsque le texte sera en ligne xD.
Un autre petit message important
Il s'agit ici d'une traduction de Wisty, dont le titre est conservé ici. Tous les mérites vont donc à elle.
En ce qui concerne le contexte de l'œuvre originale, Death Note, avertissement : Light n'a jamais trouvé le cahier et n'apparaitra donc pas dans cette fic (désolée pour les fans de Light). La raison de Wisty est que, même si elle adore Death Note, il ne faut pas oublier que l'histoire originale mène à la mort de (quasi) tout le monde xD. Mais sa fanfiction est vraiment passionante. Donc je vous conseille ardemment de la lire =).
Un dernier message maintenant, qui concerne les âges des personnages : L a 26 ans, Matt en a 18, Mello 17, et Near 16. L'âge d'Alice est donné dans l'histoire. A vous donc d'être attentifs =).
Donc, je récapitule :
Death Note © Tsugumi Ōba et Takeshi Obata.
An Ace up my Sleeve et les personnages extérieurs à Death Note © Wisty (lien sur mon profil)
Cette traduction © moi xD
Voilà le premier chapitre; j'espère qu'il vous plaira autant qu'aux lecteurs anglophones!
Bonne lecture !
"Alice and her drunken wonderland" – Alice et son pays des merveilles bourré
La porte grinça timidement, laissant passer un mince filet de lumière venant du corridor, qui illuminait une partie de la pièce. Une jeune femme blonde platine entra dans la silencieuse pièce sombre. Elle buta contre une vieille chaise rouge et s'agrippa à l'accoudoir pour garder l'équilibre. Un petit rire nerveux s'échappa de ses lèvres alors qu'elle se déplaçait en titubant jusqu'au large bureau en bois tout au bout de la pièce. Alors qu'elle s'accrochait à un de ses coins, elle ne pouvait s'empêcher de retomber sur les genoux et de glousser bêtement.
- Cet endroit est énooorme ! se dit-elle. Un ronflement se joignait de temps à autre à son rire, comme si son nez voulait participer à son amusement. Alors qu'elle titubait pour se remettre debout, chose impossible étant donné son état mental douteux, l'antique téléphone d'un noir de jais sonna. Sans penser à l'endroit où elle se trouvait ni même à la personne qui pouvait appeler, elle décrocha.
- Watari, résonna une voix calme, douce et profonde dans le combiné. La jeune femme ne pu plus résister et éclata de rire, se jetant à terre avec le combiné et le fil dans ses mains.
- Je suppose qu'il ne s'agit pas de Watari, dit la voix.
- Tu parles comme une… une libellule ! La femme éclata de rire. Elle s'appuyait toujours au coin du bureau, mais elle ne parvenait pas à rester stable.
- Une libellule est un insecte et n'a donc pas de larynx pour communiquer. Il est impossible que je parle comme une libellule, à moins que vous ne pensiez au son que cet animal produit avec ses ailes quand il est en mouvement. Mais même si c'était le cas, les ondes acoustiques seraient totalement différentes.
La fille éclata de rire une fois de plus, n'ayant rien écouté de ce que la voix lui avait dit. Elle essaya de se relever une nouvelle fois sur ses jambes tremblantes. A l'extérieur, dans le hall, on pouvait entendre des bruits de pas rapides. La jeune femme réalisa que son temps de parole avec l'homme mystérieux était limité.
- Je suis complètement bourrée ! s'exclama-t-elle. Elle eut un autre fou rire et ses joues prirent une teinte rosée.
- Je l'ai déduit à la seconde où vous m'avez parlé, répondit l'homme d'un ton neutre. Pourriez-vous avoir l'amabilité de me passer Watari ?
- D'accord monsieur la libellule ! Mais je ne pense pas qu'il soit là. Elle gloussa encore, mais revint sur ce qu'elle venait de dire. La porte derrière elle s'ouvrit soudainement, laissant apparaitre un vieil homme essoufflé aux cheveux poivre et sel et à la moustache assortie. Il venait de parcourir toute la maison à la recherche de la jeune femme mentalement dérangée. Dès qu'il remarqua le combiné dans ses mains, il le lui arracha.
- Ah, L, toutes mes excuses, Miss Alice m'a quitté l'espace de quelques secondes et a échappé à ma surveillance, dit Watari dans un souffle. Il sortit un mouchoir crème de sa poche et s'épongea le front.
- Donc c'était Alice, répondit-il. A l'arrière plan, on entendait Alice rire nerveusement en fixant ses mains avec une intense fascination.
- Mes mains sont énooormes ! Elle se tordait de rire à présent. Elle les montra fièrement à Watari.
- Vous avez vu ça ! Elles sont presque aussi grosses que votre moustache sur la tronche ! beugla-t-elle. Watari soupira, se blâmant de l'avoir laissé se mettre dans cet état.
- Même si j'aimerais demander à Miss Alice les raisons de son ivresse, je pense qu'il serait préférable que je ferme les yeux sur cela et que je retourne à mes affaires, dit L, préférant laisser son ami se charger du problème lui-même plutôt que de lui en apporter d'autres. Watari le remercia mille fois tout en repoussant les mains d'Alice de son visage.
- Donc que pensez-vous du 24 ? suggéra Watari. Je pense que d'ici là, vous aurez fini votre travail. Comme il l'ignorait, l'attention d'Alice se porta sur le câble qui reliait le combiné au reste du téléphone. Le vieux cadran semblait lui supplier de jouer avec lui. Sans hésitation, elle posa son index dans l'un des trous et elle commença à le tourner. Watari retira brusquement sa main du cadran avant qu'elle ne provoque une autre catastrophe.
- Non Miss Alice, évitez ces mauvaises manières, s'il-vous-plait, supplia-t-il. L'intéressée lui répondit avec un autre éclat de rire suivit d'un ronflement.
- Vous avez dit « tanière ». Alice gloussa. L ignora la présence de la fille et continua la conversation.
- Je finirai cette affaire le plus tôt possible, donc je partirai très probablement le 19.
Watari mis quelques temps à assimiler les paroles de L, et se retrouva ensuite réjoui et soulagé.
- Très bien, le 19 donc, je préparerai tout pour votre arrivée.
L considéra leur conversation comme terminée et salua son ami. Il raccrocha et reporta son attention sur l'écran de son ordinateur portable. Un petit sourire naquit sur son visage alors qu'il plaçait son pouce sur ses lèvres.
- Une libellule, hein ?
Une brise soufflait à travers les rideaux par la fenêtre ouverte. La pièce était illuminée par les rayons du soleil, et le thermostat affichait 21 degrés. Alice grogna en se relevant de son lit dévasté : elle bougeait énormément en dormant, alors il n'y avait rien de surprenant à voir les draps repliés au bord du matelas et les couvertures qui la ligotaient. On frappa doucement à sa porte alors qu'elle levait la tête de l'oreiller.
- Ouais, c'est qui ?
Entendre le son de sa propre voix empira son mal de tête, et la lumière du soleil n'améliorait rien à sa gueule de bois. La lumière était forte et aveuglante, la forçant à plisser les yeux.
- Le petit-déjeuner est prêt et nous serions tous réjouis si vous vous joigniez à nous.
C'était la voix de Watari. Alice gémit en guise de réponse et se frotta le front.
- Bon, je viens, mais je vous préviens, je serai de mauvais poil.
- Je suis content d'entendre que vous soyez revenue à votre état normal.
Il sourit et fit volte-face dans le hall. Après tout ce qui était arrivé la soirée précédente, Watari ne pouvait que se réjouir en voyant que le dernier membre de l'orphelinat s'entendait à merveille avec tout le monde. Au départ, il s'était montré assez inquiet, se demandant en quoi Alice pourrait être utile à l'institution, mais après un mois, les résultats s'étaient montrés plus que satisfaisants.
Alice sortit péniblement du lit et se toucha de nouveau le front. La douleur venait par vagues, mais elle n'était pas insupportable. Elle savait que, pour elle, le seul remède à la gueule de bois était le jus d'orange. Elle enfila rapidement un pantalon noir et une chemise pêche. Dès qu'elle fut habillée, elle quitta sa chambre aux murs blancs et traversa le hall pour descendre jusqu'à la cuisine. En bas des escaliers à droite, on trouvait l'entrée principale. Les tentures étaient ouvertes et le soleil illuminait toute la maison, rendant l'orphelinat plus vivant. Cela aurait pu être une très belle journée, mais pour Alice, c'était plutôt le matin de l'enfer. Elle entendait le rire des enfants dans la salle à manger, des bruits de couverts frappant leurs bols et plats remplis de nourriture. L'odeur du bacon grillé et des œufs remplissait la maison, ce qui rendait Alice encore plus nauséeuse. Sa seule pensée se résumait au jus d'orange qui l'attendait.
Elle ouvrit lentement la grande porte de la salle à manger. Dès qu'elle entra, deux des enfants l'aperçurent
- Alice ! crièrent-ils en cœur. Ils étaient les seuls jumeaux de l'orphelinat, Lea et Liam.
- T'as l'air affreux, dit Mello qui se trouvait à l'autre bout de la pièce
- Elle a bu assez l'autre soir pour mettre un éléphant KO ! continua Matt. Alice ne pouvait pas répondre : les voix des jumeaux résonnaient dans sa tête. Et même si elle avait pu, les deux autres n'auraient pas entendu la fin de sa réplique.
- Viens t'asseoir à côté de moi ! dit Lea d'une voix chantante, sa petite main de 10 ans agrippant celle d'Alice. Elle la suivit et s'assit sur une chaise en bois rembourrée, placée entre les jumeaux.
- Te voilà Alice ! poursuivit Liam avec un sourire. Il plaça un verre de jus d'orange frais devant elle. Les yeux d'Alice scintillèrent.
- Oh Lea et Liam ! Merci !
- On sait que tu aimes le jus d'orange, donc c'est naturel.
- Je suis surpris que tu n'aies pas encore gerbé !
- Je pourrais venir près de toi maintenant et te « gerber » dessus si tu veux, Mello !
Mello la fusilla du regard alors qu'elle buvait une gorgée de son jus. La sensation du liquide frais descendant dans sa gorge la soulagea.
- Te souviens-tu de ce qui s'est passé la nuit passée ? demanda Near. Il utilisait deux doigts pour saisir une fourchette et donnait des petits coups à ses œufs. Cela aurait paru bizarre à Alice si elle n'était pas habituée à ce comportement depuis un mois.
- Je ne me souviens pas de grand-chose… Aie ! Ma tête…
- Est-ce que tu veux manger quelque chose ? demanda Lea
- Non, merci. Je ne peux même pas penser à de la nourriture…
- La prochaine fois, tu réfléchiras à deux fois avant de boire comme un trou !
- Je te le jure Mello, Je vais venir vers toi et te foutre cette tasse dans la gorge !
- Essaie seulement, espèce d'alcoolique !
- Alice n'est pas alcoolique Mello, déclara Near, retournant par la même occasion la colère de Mello contre lui.
- Personne ne t'a demandé ton avis !
- Je suis quand même surpris que tu n'aies même pas vomi après les trois boites de céréales que tu t'es enfilé la nuit passée, dit Matt avec un petit rire, tout en jouant sur sa console portable, les bruits du jeu résonnant dans la pièce. La lumière de l'écran se reflétait dans ses lunettes, rendant l'expression de son visage impossible à déchiffrer.
- S'il-te-plait Matt, éteins ton jeu quand tu es à table, dit Roger qui entrait dans la pièce.
Watari le suivait.
- Ravi de voir que vous nous ayez rejoint ce matin, Miss Alice.
Alice grogna en retour, avalant une autre gorgée de son jus.
- Hé bien, je suis satisfait de voir que tout le monde s'entend à merveille avec Miss Alice et je voudrais porter un toast au succès de notre nouvelle hôte, dit Roger. Il saisit un verre d'eau et le leva en l'air. Tous les enfants gloussèrent et prirent leurs verres également, suivis de Mello, Matt et Near, bien que moins enthousiastes que les autres. Alice aurait fait de même si elle n'avait pas déjà plongé son nez dans son verre.
- A Alice ! lança Roger
- A Alice ! poursuivirent les autres joyeusement. Alors qu'ils plongeaient tous sur leurs verres, Watari en profita pour donner d'encore meilleures nouvelles.
- Et pour que tout le monde le sache, L revient la semaine prochaine pour rencontrer notre nouvelle pensionnaire.
Tous levèrent la tête de leurs verres, surpris. Alice lâcha subitement le sien et fonça vers la cuisine où elle vida le contenu de son estomac dans l'évier.
- Seigneur ! s'écria Mrs. Jane, la gouvernante. Les autres enfants ne semblaient pas avoir remarqué et retournèrent à leurs boissons.
- Hé bien Watari, que pensez-vous de ce que L va penser quand il rentrera ? soupira Roger en regardant les enfants s'affairer autour de la table. Watari lui répondit avec le même soupir.
