Chapitre 1
Rose venait d'arriver sur le quai 9 ¾ de la gare de King's Cross à Londres. Elle tremblait de peur. Chacun de ses membres était secoué de tremblement qu'elle tentait par tous les moyens d'arrêter.
Elle allait faire son entrée en sixième année dans la meilleure école de sorcellerie : Poudlard. C'était une première pour Rose et elle craignait plus que tout d'être envoyer dans la maison Serpentard.
Dans le monde sorcier, tout le monde connaissait la haine que ressentaient les élèves de cette maison pour les né-moldu et s'en était justement une.
Mais non arrête de stresser ! Pourquoi tu penses déjà au pire ? Le Choixpeau n'a pas encore fait son choix, songea-t-elle pour se rassurer.
Elle regardait autour d'elle. Elle voyait des parents accompagnant leurs enfants pour leur rentrée. Ils semblaient si fiers d'eux. Un pincement serra le cœur de la jeune fille et manqua la faire pleurer. Ses parents n'étaient pas là, elle était seule.
Elle sentit un regard de mépris sur elle. Elle leva alors les yeux et vit un élève plutôt grand, blond et avec de magnifique prunelles grises. En la fixant, un rictus se dessina sur ses lèvres. Il huma l'air dans sa direction et prit une mine dégoûtée comme s'il venait de sentir une mauvaise odeur. À cet instant, Rose mourut d'envie de le frapper.
Mais quel était donc son problème à ce type ?
Rose se contenta de l'ignorer superbement. Elle entra dans le wagon ouvert en le poussant légèrement en murmurant : « pauvre type ! » en français. Ce n'était pas dans son caractère de se montrer belliqueuse. Mais il s'était montré agressif en premier envers elle et sans aucune raison.
Quand la jeune fille l'avait touché, une sorte de décharge électrique lui avait parcouru le corps entier. Mais le plus étrange, c'est qu'il s'était mis à la sentir...
Il a un sérieux problème, lui ?! Je rêve où il s'est vraiment mis à me renifler comme un animal ? C'est décidé à partir de maintenant, je me tiens à l'écart de lui, songea Rose.
Réellement perturbée par cette première rencontre, forte étrange et atypique, elle essaya de trouver une place de libre. Tout en parcourant le train, elle repensa à un autre moment de sa rencontre. Quand il s'était mis à la sentir, elle aurait pu jurer qu'elle avait vu ses prunelles grise devenir dorées avant de virer subitement au rouge sang.
Un long frisson lui parcourut le corps. Son sang se glaça dans ses veines à ce souvenir.
La jeune fille, toujours en quête d'une place libre, mais n'en trouva aucune, à son grand découragement. Elle arriva dans un compartiment où se trouvait une fille brune à la chevelure légèrement ébouriffée. Elle s'étonna de leur ressemblance physique frappante. On aurait pu jurer qu'elles étaient sœurs. Contrairement à la fille du compartiment, Rose avait les cheveux auburn et fin et les yeux d'un vert émeraude. L'inconnu lisait un livre et semblait totalement absorbée par celui-ci. La preuve, elle ne s'était pas encore rendu compte de la présence de la nouvelle. Elle était accompagnée de deux garçons. Ceux-ci ont levé la tête et ont arrêté immédiatement de parler. Ils avaient la bouche grande ouverte et ne bougeaient plus d'un pouce. On aurait pu croire qu'ils venaient de subir le sortilège de Stupéfixion.
Mal à l'aise, elle allait partir quand un des garçons s'approcha de Rose. Il était de taille moyenne et avait des cheveux roux flamboyant. Il arborait un air amical.
— Bonjour, je m'appelle Ron Weasley. Et lui, c'est Neville Londubat. Je tiens à m'excuser pour notre comportement, mais tu ressembles tellement à notre amie, dit-il d'une traite.
Rose se mit à rire.
— Ce n'est rien ! Je m'appelle Maillard, se présenta-t-elle à son tour.
— Et elle, c'est Hermione Granger, ma meilleure amie. Elle adore tellement lire que quand elle est plongée dans un livre, elle ne fait plus attention aux gens autour d'elle, expliqua le dénommé Ron.
— Oh, je suis pareil ! J'adore lire, c'est une véritable passion pour moi.
Ils ont l'air gentils ! songea-t-elle soulager à la suite de sa première rencontre avec un autre élève de Poudlard.
Neville lui sourit chaleureusement.
— Tu peux t'asseoir avec nous, si tu le souhaites !
Elle souffla de soulagement.
— Oh Merci beaucoup ! J'ai eu la malchance de tomber sur un véritable crétin juste avant de montrer dans le train, expliqua-t-elle en s'asseyant juste en face de la dénommer, Hermione.
Rose se sentit bizarre quand elle posa les yeux sur cette dernière qui n'avait toujours pas lever les yeux de son livre.
— Ah ma pauvre ! dit Ron, Malheureusement à Poudlard, ce n'est pas ce qui manque. Surtout la bande de la fouine !
Devant son air interrogateur, il se mit à rire.
— Je parle de Drago Malefoy, un imbécile de première. Il est à Serpentard et si j'ai bien un conseil à te donner, c'est de l'éviter. Parce qu'il est nuisible.
— Arrête de lui faire peur, Ron, dit Hermione en levant les yeux pour la première fois.
La jeune Gryffondor fixa l'inconnue et eu aussi un choc en voyant à quel point elles se ressemblaient. Après être revenue à elle, Hermione lui sourit et lui tendit la main en se présentant correctement.
— Où est Harry ? demanda Hermione.
— Harry Potter ? Le survivant ?
Ron répondit d'un signe de la tête.
Incroyable ! Je vais avoir la chance de connaître Harry Potter.
Hermione demanda à Ron de la suivre afin d'aller voir si tout ce passait bien pour les élèves comme le voulait leur rôle de préfet.
Ϟ
Drago Malefoy entra avec classe dans le compartiment réservé aux Serpentard dans le Poudlard express. Il regarda autour de lui comme un animal pris au piège et qui restait à l'affut afin de préserver sa vie.
Il n'adressa pas la parole à ses camarades et les ignora totalement même. Surtout Pansy. Elle lui tapait sur les nerfs à force de lui courir après comme une groupie. Même si pour être honnête, au début de leur scolarité cela flattait son ego, mais maintenant cela l'agaçait réellement. Il n'était plus ce jeune garçon insouciant qui ne pensait qu'à mener la vie dure à Harry Potter. Il n'avait plus cette envie de se faire faire voir des autres, de montrer sa richesse et parler de son père avec une certaine fierté. Non, il avait compris que cela ne servait à rien.
En effet, Drago avait cessé d'être un gamin capricieux pour essayer de devenir un jeune homme plus responsable et peut-être plus courageux. Le sort de sa famille toute entière reposait sur ses jeunes épaules. Et de toute façon, il n'admirait plus son père comme autrefois. Il lui en voulait de les avoir entraînés dans les ennuis avec le Seigneur des ténèbres, sa mère et lui.
Son père ayant échoué, Voldemort, de son vrai nom s'était vengé en choisissant son fils pour une mission périlleuse.
Pour la première fois dans son existence, il ne savait plus que penser par rapport aux moldus et aux sang-de-bourbes. Il était tout simplement perdu et cette année était capitale pour lui. Il devait faire ses preuves ou alors mourir dans d'atroces souffrances. Il devait réussir coûte que coûte sa mission, autrement, sa chère mère serait torturée par le mage noir avant d'être mise à mort pour montrer l'exemple.
Drago finit par s'asseoir à côté de Pansy, Crabbe et Goyle, mais resta muet. Il n'était pas d'humeur.
Il sentit monté en lui l'angoisse, mais comme à son habitude, il la masqua derrière une expression froide et hautaine.
— Alors que tu voulait le Seigneur des ténèbres ? demanda Crabbe en le fixant de ses yeux globuleux.
— Ce ne sont pas tes affaires ce que le Seigneur...
Il s'arrêta net de parler. Il se figea en faisant signe à ses camarades de se taire.
Il ne voulait plus parler de ça. Après tout, n'importe qui pourrait entendre leur discussion. Il ne prononça plus un seul mot.
Sans savoir pourquoi Drago repensa à la jeune fille – où plutôt – à son odeur enivrante dont chaque effluve avait envahi ses narines d'un agréable arôme l'ayant envoûté.
Il sentit son cœur s'affoler dans sa poitrine. Et une sensation étrange parcourut son corps, le rendant encore plus chaud... Pendant un court, laps de temps, l'envie irrésistible de lui sauter dessus pour l'embrasser l'avait presque rendu fou.
Le plus curieux était l'apparence de cette fille, elle ressemblait à Hermione Granger. Mais pourquoi, Drago avait su immédiatement qu'il ne s'agissait pas d'elle.
Fatiguée, il s'appuya contre la vitre en fermant les yeux en pensant à cette inconnue et à son odeur si appétissante.