OS corrigé.
Cet OS a été écrit pour la quatorzième nuit du FOF, sous le thème 'ombre' à écrire en une heure. Pour davantage d'informations concernant les nuits ou le FOF, n'hésitez pas à demander. Autrement, vous trouverez les liens sur mon profil.
Plutôt OOC, mais j'avais une idée et Harry Potter était le seul fandom suffisamment 'maniable' pour pouvoir la retranscrire sur papier. Désolée pour le désappointement et bonne lecture!
Pairing : Hermione
Rating : K+
Disclaimer : L'histoire et les personnages ne m'appartiennent pas
Résumé
Un miroir. Un reflet. Ou le vide peut-être bien?
L'ombre de moi-même
Ils levèrent la tête vers moi, je baissai immédiatement la mienne. Je ne voulais pas voir l'éclat de moquerie briller dans leurs regards. Leurs mots que je ne pouvais pas rejeter me suffisaient amplement pour me rappeler que je n'étais pas des leurs, que beaucoup croyaient que je n'appartenais pas entièrement à la communauté sorcière. Et ça faisait mal. Déchirait mon cœur en pièce, chaque fois que je croisais leurs regards.
Dès l'instant où j'avais appris, où la lettre de Poudlard s'était retrouvée entre mes mains, j'avais été fière de ce que j'allais devenir. J'avais toujours eu l'impression que je n'appartenais pas au même monde que mes parents. Mon entrer à l'école de sorcellerie allait me permettre d'enfin devenir celle que je devais être et de ne plus en être qu'une ombre vagabonde. Mais est-ce que j'aurais pu avoir plus tord?
Il avait fallu qu'il soit là, beau à s'en damner, tout du prince charmant dont j'avais toujours rêvé. Aussi blond qu'on le décrivait dans les contes moldus. S'en était presque surnaturel. Mais il y avait sa cruauté qui venait gâcher la perfection de ce tableau. Chaque mot qui sortait de sa bouche était froid, arrogant et aussi aiguisé que le bout d'une lame. Lorsqu'il m'était adressé, ce mot se transformait en millier de petites pointes acérées qui venaient se planter sur la surface plane de mon dos. Des larmes qui ne tombaient jamais naissaient en moi, toutes plus douloureuses les unes que les autres. Si seulement j'avais eu le courage de les laisser tomber et de les lui montrer, j'aurais peut-être eu une chance de le blesser à mon tour.
J'essayais. J'essayais vraiment fort de lui tenir tête, mais lorsqu'il m'attendait à un bout du couloir, quand je savais qu'où que j'aille dans le château il serait là avec sa bande de Serpentard, rigolant et prêt à me faire perdre la tête, je ne pouvais pas rester droite. Je bronchais, me dégoûtant moi-même. Je bronchais et reculais, me cachant derrière mes robes amples et mes livres avec l'espoir qu'on m'oublie. Je n'étais pas une héroïne. Je n'étais pas celle qui aurait dut être aux côtés d'Harry Potter.
Mes rêves m'échappaient pièce par pièce, à mesure que je comprenais que je ne serais jamais rien d'autre que l'ombre de moi-même. Je n'étais pas plus à ma place chez les sorciers que je l'étais chez les moldus. J'étais la sang-de-bourbe; j'étais la miss-je-sais-tout; j'étais la fille qui agaçait tout le monde; j'étais la fille aux dents trop longues; j'étais le souffre-douleur; j'étais l'ombre. L'ombre qui ne parvenait même pas à faire refléter sa beauté dans un miroir…
