Oyé, oyé,
Jeunes gens, sachez que vous venez de fouler un parquet ciré, veuillez, s'il vous plaît, enlever vos chaussures et installez-vous confortablement.
Trêve de plaisanterie. J'ai pris une décision, (oui, c'est un grand moment dans l'histoire) j'ai décidé, TOUTE SEULE, de répondre au défi de Hamataroo. Ce défi se nomme hémoglobine.
Résumé du défi : Drago est un jeune vampire qui à du mal à se concentrer en cours de potion. Pourquoi ? Juste parce que sa partenaire de binôme (Hermione) porte depuis peu les cheveux attachés assez haut, dégageant son cou. Drago à de plus en plus de mal à tenir son envie de sang bien qu'il ait un moyen de substitution (boire son propre sang). Mais que se passe-t-il quand Hermione cherche à comprendre le comportement étrange de Drago ?
Obligatoire :
- Le titre doit comprendre le mot Hémoglobine (c'est pour ça que mon titre ressemble à rien d'ailleurs xD)
- Voldy est mort et le père de Drago aussi
- Hermione doit le surprendre dans la salle de bains des préfets et voit ses cicatrices, s'approche mais il la bloque contre le mur (à vous d'inventer pourquoi et s'il lui fait quelque chose).
So, dramione, comme vous avez pu le constater. Dans cette folie, j'ai entraîné Caladwen7 (hippopotame anonyme pour les intimes (càd google drive avec qui elle s'est récemment lié d'amitié)) qui, en plus de me supporter moi et ma folie, doit bidouiller des merdouilles de mon imagination un peu trop farfelue. Merci, chère bêta 3 (c'est bon, ta tête est assez grosse comme ça ? xD)
Si vous n'avez pas pris peur en lisant mes bêtises, je vous souhaite une agréable lecture. Sachez juste que je ne mords pas (ou pas fort en tout cas) et qu'on sait faire des gâteaux virtuels (ceci n'était pas un message d'incitation à reviewer, pas du tout !).
Sur ce, bisous sur vos fesses ! (je crois qu'on va vraiment créer un club de distribution de bisous sur les fesses, Cala...)
Lorsque la jeune fille prit place à côté de lui, Drago nota son air dégoûté ainsi que sa colère. Il était également dans le même état. Pourquoi, de toute la classe, ce fichu Slughorn avait-il décidé de lui mettre Granger comme binôme ? "Gryffondor/Serpentard" avait-il justifié, comme si ça allait arranger quelque chose ! La guerre était finie, certes, il avait été reconnu comme innocent, certes également, mais bon sang, Gryffondor/Serpentard de rien du tout ! Et pourquoi lui mettre une fille, d'abord ? Quitte à toucher le fond, pourquoi pas Potter ou la belette ? J'aurais dû mettre tous les professeurs au courant de ma condition, pensa sombrement le Serpentard.
La guerre avait été meurtrière, et il y avait beaucoup de pertes, de veuves et d'orphelins. Lui-même n'avait pas été épargné après la bataille finale. Voldemort s'était allié avec toutes sortes de créatures magiques : loups-garous, trolls, vampires. Ces derniers, ayant eu vent des "traîtres", ceux qui avaient déserté le Seigneur des Ténèbres avant la fin, avaient préparé une attaque. Le manoir Malefoy s'était retrouvé assiégé de vampires enragés. Lucius, Drago et Narcissa Malefoy avaient combattu vaillamment. Malheureusement, le père de Drago avait péri avant l'arrivée des Aurors, et Drago s'était fait mordre violemment avant que sa mère ne tue le vampire en cause.
Le mal était fait. Le vampire qui l'avait mordu savait ce qu'il faisait. Drago était devenu l'un des leurs. Lorsque le médicomage en charge l'avait annoncé à sa mère, il se rappellerait toute sa vie de son regard d'incompréhension. Horrifiée, elle était partie en courant le plus loin possible de lui, son propre fils, qui faisait à présent partie de la race des assassins de son mari. Au bout de quelques heures, après avoir repris ses esprits, elle était revenue avec un visage si froid que Drago s'était dit qu'il aurait préféré ne jamais la voir du tout. Sa transformation avait été douloureuse et solitaire. Il avait dû souffrir devant les regards experts des médicomages de St Mangouste.
Il n'y avait eu personne pour lui tenir la main, ni pour lui assurer que tout ira bien. Les vampires n'avaient pas été énormément étudiés, et les médicomages ne savaient pas vraiment à quoi s'attendre. Ils pensaient que Drago deviendrait complètement fou et assoiffé de sang. Ce qui, heureusement, ne fut pas le cas. Il était rare pour un sorcier de se faire mordre et de devenir un vampire. Cela touchait plutôt les humains. Les médicomages lui avaient proposé des poches de sang pour se sustenter. Devant le regard plus qu'écœuré de sa mère, il avait refusé, et il chercha pendant de longues heures un autre moyen. La soif devenant incontrôlable, il s'était accidentellement mordu. Il remarqua alors que son propre sang pourrait l'alimenter.
Sauf qu'il avait soif, tout le temps. Elle était supportable la plupart du temps, parce qu'il buvait beaucoup d'eau et se forçait à manger de la nourriture humaine pour épaissir son sang, mais cela ne suffisait pas. Il lui fallait du sang humain, d'une fille de préférence. Un garçon suffirait, mais il avait remarqué être attiré par le sang des filles de l'école plus que de raison. Car ce désir de sang était étroitement lié avec le désir tout court. Il n'avait personne à qui en parler, aucun de ses camarades, et encore moins Pansy qui se précipiterait pour lui donner sa veine. Ce serait horrible de boire son sang.
- Qu'est-ce que tu as à me regarder comme ça, Malefoy ? chuchota hargneusement sa camarade.
Drago reprit ses esprits avant de poser ses yeux sur Hermione. Elle avait, comme à son habitude, des cheveux indescriptiblement laids. Cette crinière étouffante, même un lion n'en aurait pas voulu. Voyant que le Serpentard fixait avec dégoût ses cheveux, elle piqua un fard et essaya discrètement de les lisser. Chose, bien entendu, impossible. Le vert et argent secoua la tête, exaspéré. Au moins, cette touffe couvrait son cou. Il resta donc à une distance correcte d'elle sans éveiller les soupçons.
Le cours se passa rapidement. Pour une fois, Il n'y eut aucun incident. Les élèves sortirent rapidement, ravis d'avoir fini la journée, et prirent la direction de la Grande Salle. Drago fut rejoint de Pansy et ses acolytes. Hermione, quant à elle, rejoignit Harry et Ron. Ce dernier essaya de la faire sourire en la plaignant d'être à côté de ce vil Serpentard.
- Il devrait avoir honte de vivre sous la coupe de tels préjugés. La guerre est finie, plus rien ne le retient d'être aussi... lui, bougonna le rouquin.
La jeune fille baissa la tête. Il l'avait regardée avec un tel dégoût... comme si elle était sale ! Après tout ce qu'elle avait vécu, après tout ce qu'ils avaient tous vécu, comment Malefoy pouvait être aussi... inchangé ? Mais qu'avait-elle espéré ? Qu'il devienne un gentil petit Serpentard ? Non, bien sûr que non. Mais elle avait pensé que le monde changerait. Que chacun se rendrait compte de ses erreurs.
Arrivée dans la Grande Salle, elle ignora promptement la bande de Malefoy. Elle se délecta des mets délicieux préparés par les elfes de maison, et elle nota dans un coin de sa tête d'aller les remercier quand elle en aurait le temps. Ensuite, chacun parla de ses projets d'avenir. Ginny avait encore une année devant elle à Poudlard après celle-ci pour y réfléchir. Harry et Ron souhaitaient devenir Aurors. La Gryffondor n'en avait jamais douté.
- Et toi, Hermione ? Tu penses faire quoi après cette année ?
- M'occuper de la S.A.L.E, répondit la jeune fille au tac au tac.
Ses amis hochèrent la tête, mais leur regard entendu n'échappa pas à Hermione.
- Je pense aussi que j'aimerais bien rentrer au Ministère de la magie.
Harry, Ginny et Ron la regardèrent, surpris. Hermione ne savait pas pourquoi elle avait dit ça. Elle ne savait pas vraiment si c'était ce qu'elle voulait faire : elle avait toujours eu la S.A.L.E en tête. Elle aurait tout le loisir d'y penser cette année.
- Mais c'est génial, Hermione, s'extasia Ginny.
Ron et Harry acquiescèrent avec entrain. Hermione fut emportée par leur bonne humeur. Après le dîner, chacun vaqua à ses occupations. La Gryffondor prit la direction de la bibliothèque. Elle était ravie de la voir de plus en plus fréquentée au fil des ans. Le savoir pouvait permettre aux élèves de ne pas refaire les mêmes erreurs que celles de leurs parents. Tous les livres concernant la magie noire avaient été déplacés, bien à l'abri des petits esprits innocents et confus des élèves.
La jeune fille s'attela à ses devoirs pour la semaine d'après. Elle alla rapidement chercher quelques livres concernant le sujet qui l'intéressait. Tandis qu'elle parcourait les étagères remplies, elle aperçut Drago Malefoy au fond de la pièce, seul. Il avait étalé de nombreux livres sur la table et semblait absorbé par ce qu'il lisait. Depuis la rentrée, il semblait étrange. Il était encore plus pâle que d'habitude, il avait maigri, et les cernes sous ses yeux devenaient affolants. Peut-être était-il malade ?
Hermione l'observa, cachée derrière une étagère. Il se frotta les yeux et porta une main crispée à sa gorge en grimaçant. La jeune fille fronça les sourcils et ne put retenir une exclamation de surprise lorsqu'il releva les yeux vers elle. La Gryffondor se retourna, le cœur battant. Elle n'avait rien à se reprocher, mais elle se sentait comme si elle avait violé l'intimité de quelqu'un. Elle sentit une main sur son épaule et lle ferma aussitôt les yeux. Zut, il va me refaire des remarques désobligeantes...
- Hermione, ça va ? Tu as l'air bizarre.
La Gryffondor se retourna vivement pour tomber sur Ginny. La rouquine était en tenue de Quidditch et semblait avoir parcouru des kilomètres.
- Euh... oui. Je croyais que tu étais partie jouer.
- C'est vrai. Mais je t'ai trouvée bizarre aujourd'hui, s'expliqua la jeune fille. C'est à propos de Ron et Lavande ?
Hermione s'empourpra. Évidemment, elle avait plutôt mal vécu le fait que Ron se remette avec Lavande, mais maintenant elle le prenait avec plus de recul, même si c'était douloureux. La guerre les avait éloignés l'un de l'autre. Elle se souviendrait toujours de la fois où Ron était venu lui annoncer que c'était fini.
Voilà une semaine que la guerre était finie. Hermione était partie voir ses parents et les ramener en Angleterre avant de leur rendre leurs souvenirs. Ron et Harry étaient allés aider les professeurs et le Ministère pour rendre Poudlard aussi neuf que possible. Lorsqu'elle était arrivée, Ron l'avait prise à part pour lui parler. Cela faisait pour elle une éternité qu'ils ne s'étaient pas vus.
Le jeune homme semblait mal à l'aise et ne savait pas sur quel pied danser. Il n'osait pas la regarder dans les yeux. Hermione l'avait pris dans ses bras et serré fort. Seulement, la réponse à cette étreinte était timide, voire détachée.
- Quelque chose ne va pas, Ron ? demanda-t-elle innocemment.
Bien entendu, elle savait qu'il avait perdu beaucoup de personnes qu'il aimait. Sa question lui parut déplacée. Elle piqua un fard et baissa la tête en se confondant en excuses. Le Gryffondor lui assura qu'il ne lui en tenait pas rigueur. Que lui-même n'arrivait pas à se rendre compte de tout ce qu'il avait perdu.
- Tu sais, c'est dur de ne plus voir Fred venir me faire des farces. Georges semble si... vide. Maman se montre forte, mais elle flanche dès qu'elle se pense seule. Et papa, il... il se noie dans le travail.
La jeune fille tendit la main vers lui, mais se ravisa en voyant qu'il ne semblait pas vouloir de sa compassion. Il prit une grande inspiration qui lui parut douloureuse et cligna plusieurs fois des paupières. Hermione se sentait déchirée pour lui, il avait beaucoup souffert, et elle ne pouvait pas alléger sa peine. Elle savait mieux que quiconque ce qu'il ressentait, elle avait été sa compagne durant cette épreuve. Ils étaient liés par un lien spécial qui les rendait indispensables l'un à l'autre.
- Je sais que je t'ai embrassée l'autre jour, que je t'ai dit que je t'aimais. Je ne savais pas ce qui allait arriver. J'avais peur de mourir, que tu meurs aussi, que tout disparaisse, que ce soit la fin, la vrai. Je pense que j'ai été horrible avec toi. Hermione, tu es l'amie la plus chère à mes yeux et je serai toujours à tes côtés. Parce que, moi, sans toi, je... c'est pas possible. Seulement, après tout ce qu'on a vécu, on ne se fait pas du bien l'un à l'autre.
La Gryffondor fronça les sourcils en sentant ses larmes monter. Elle posa une main sur son propre cœur qui commençait à la faire souffrir.
- Que... que veux-tu dire par là ?
- Je... j'ai rencontré... Non, j'ai passé du temps avec quelqu'un. Cette personne a vécu la guerre en arrière-plan, tu vois. Elle n'y a pas participé activement. Elle me fait du bien. Elle n'a pas vécu cette horreur, elle n'a pas vu les personnes qu'elle aimait mourir devant ses yeux. Elle me fait penser à autre chose, à des choses joyeuses. Elle me fait rire, et c'est ce dont j'ai besoin. C'est pour ça que je suis désolé, Hermione, mais je ne peux pas être avec toi. Pas en tant que petit-ami, en tout cas.
Hermione avait les poings serrés pour penser à une autre douleur que celle qu'elle ressentait au plus profond de son cœur. Elle avait l'impression qu'on lui ouvrait le cœur avant de le presser très fort jusqu'à ce qu'elle rende son dernier souffle. Elle n'avait pas dit un mot, seulement hoché la tête. Elle s'était laissée enlacer en s'accrochant à lui comme à une bouée de sauvetage. Puis était partie aider les autres en essayant de ne pas y penser. À ce moment, elle avait vu Ron enlacer Lavande Brown avec un sourire radieux, comme s'il ne venait pas juste de la quitter, elle.
Soudain, Ginny et Harry l'avaient enlacée, inclue dans une bulle d'amour, et elle n'avait pu s'empêcher de sourire à son tour. Ils étaient restés comme ça jusqu'à ce que un professeur les rappelle à l'ordre. Ils avaient ensuite uni leurs forces, leur amour pour cette école et leur espoir d'un monde qui allait sûrement devenir meilleur pour construire leur chez-eux. Poudlard était un foyer où chacun était bienvenu, peu importait la nature de son sang, sa maison ou sa puissance.
- Non, je suis heureuse que Ron soit si bien avec elle. C'est juste que... chacun d'entre vous a quelqu'un à qui raconter ce qui ne va pas, avec qui partager ses joies et ses peines, et moi... moi je n'ai rien de tout ça.
Se rendant compte de l'absurdité de ce qu'elle venait de dire, Hermione mit sa main devant sa bouche avant de rougir de honte. Qu'est-ce qu'il m'a pris de dire ça ?
- Oh... Je suis désolée, Hermione. Je n'avais pas pensé à quel point ça pouvait t'affecter. Mais tu n'as pas de soucis à te faire, je suis persuadée que tu vas trouver quelqu'un au cours de cette année.
La rouquine sembla réfléchir, puis un grand sourire vint illuminer son visage enfantin. Elle était adorable comme ça.
- Je sais. On pourrait demander à Lavande de te lire ton avenir amoureux.
- Lavande lit dans l'avenir ? C'est quoi cette idée complètement saugrenue ?
Ginny pouffa avant de secouer la tête.
- Sa tante lui a appris. Elle avait prédit que l'Ordre gagnerait contre Tu-sais-qui. Et pour Ron aussi. Je pourrais lui demander pour toi, si tu veux !
- Je ne pense pas que ce soit une bonne idée, Ginny.
- Et puis Ron serait heureux de voir que tu essaies de t'entendre avec elle. Écoute, qui sait, peut-être qu'elle sera d'accord ?
Finalement, la jeune fille accepta, et Ginny voulut y aller tout de suite. Hermione abandonna alors pour quelques heures ses devoirs qu'elle voulait faire à l'avance. Prise d'une excitation soudaine à l'idée de faire quelque chose de si insignifiant, de si léger, bien différent de ce qu'elle faisait d'habitude, elle ne put s'empêcher de rire avec son amie.
- Bon d'accord, mais je le fais seulement parce que tu me fais de la peine, annonça Lavande.
Ginny leva les yeux au ciel tandis que la petite-amie de Ron sortait une boule de cristal totalement transparente.
- Donne-moi ta main, lui somma-t-elle.
Hermione la lui tendit sans réfléchir. Lavande la posa sur la boule. Cette dernière s'alluma légèrement d'une couleur rosée. Elle semblait remplie de fumée rosâtre qui tournoyait lentement. Lavande se concentra avant de poser ses yeux sur la boule de cristal emplie de secrets.
- Bien, commençons. Tu n'as pas eu une vie amoureuse mouvementée, à ce que je vois.
- C'est un secret pour personne, se défendit Hermione. Les études sont plus importantes.
La Gryffondor lui lança un regard sévère avant de demander à Ginny de baisser la lumière de la chambre.
- Je n'arrive pas bien à voir, c'est flou. Il y a un garçon. Il est... spécial. Enfin, il...
Elle leva les yeux vers Hermione avant de froncer les sourcils.
- Il n'est pas comme nous. Il est dangereux. Il a besoin de toi. Et toi de lui. C'est... étrange, je n'ai jamais vu ça. Il va te faire du mal, tu vas beaucoup souffrir par sa faute. Mais... Oh Merlin !
Elle relâcha la main d'Hermione et la regarda, effarée. Cette dernière lui demanda ce qui n'allait pas, tout en redoutant étrangement la réponse.
- Si tu le fréquentes, tôt ou tard, tu en mourras.
