Auteur: Bel Uriel Disraeli ou Sekiryou Madhatter
Disclaimer: Les persos ne m'appartiennent pas, si ce n'est pas triste! Et dire que cette radine de J.K Rowling refuse de m'en faire don! Pfff...
J'espère être à la hauteur, Je sais que vous attendez un autre manifeste aussi superbe que « Surprise » mais je dois malheureusement vous prévenir que cette fic n'est pas aussi concentré que ce Millésime... Avec l'espoir de ne pas trop vous décevoir!
Il s'agit ici d'une re-publication. Ce n'est pas une nouvelle fic, mais plutôt un nouveau compte : Sekiryou Madhatter. Pour l'occasion j'ai décidé de republier mais en coupant. Il fallait admettre qu'il était beaucoup trop long pour un OS. Je ne pense pas modifier drastiquement quoique ce soit car je trouve qu'il est assez complet comme ça. Merci de me lire pour ceux qui me découvrent, ou merci de nouveau pour ceux qui me suivent !
Bonne lecture!
Dédicace: A MA LUMI QUE J'AIME! Ma moitié que je ne vais pas tarder à retrouver sous peu en traversant l'océan qui nous sépare ! BISOU !
Résumé:
Dépendance: Rapport qui fait qu'une chose n'existe que par rapport à une autre, il résulte le manque lors de l'absence de cette chose nécessaire, rendant le sujet accro' puisqu'il ne peut s'en passer.
DEPENDANCE
CHAPITRE I: Le jeu du chat et de la souris.
Le fameux département de la magie de Londres est célèbre pour sa grandeur, sa magnificence et sa réputation... De labyrinthe. Selon la rumeur, même le constructeur est incapable de se repérer dans cette multitude de couloir qui se coupent, se croisent, se suivent, s'opposent. Une autre affirme que le département serait tout simplement incartable! Pour la simple et bonne raison que l'aura magique de tous ces salariés aurait fini par donner vie à l'édifice, et que sans cesse des couloirs mouvant naissaient, disparaissaient, se rejoignaient, tout comme les escaliers de Poudlard qui selon leurs humeurs permettaient ou pas l'accès aux ailes.
Il était donc déconseiller aux novices, comme aux vieux et aux jeunes; c'est à dire à tout le monde; d'employer les couloirs périphériques pour la simple et bonne raison que d'autres n'en étaient jamais revenu.
Et voilà pourquoi des amitiés se liaient immanquablement dans ce lieu, puisque la sécurité nécessitait que chacun se déplacent accompagnés à partir du grand hall en usant des cheminettes.
Il fallait être suicidaire pour décider de traverser seul, de son bureau au rez-de-chaussée à pied, par les couloirs. Cela explique sans doute l'atmosphère lugubre de ces artères qui étaient abandonnés au profit de jugulaire chaleureuse que formaient les réseaux de cheminettes. Il faisait assez froid à l'extérieur, les premières neiges de Décembre encombraient la rue et déjà l'euphorie de noël envahissait le ministère.
Draco Lucius Malefoy détestait ce genre de fête, « gryffondorienne » à son goût. Partout on faisait étalage de mièvrerie et il utiliserait sans doute se prétexte pour justifier le fait qu'il arpentait, seul, les couloirs du Ministère. Auror depuis deux ans et demi, il semblait marché en sachant pertinemment où il allait, alors qu'en vérité il marchait par nécessité, un besoin cuisant qui lui tordait les entrailles. Le genre de besoin qui vous garde éveillé toute la nuit, qui vous remplissait la tête au point d'oublier qu'on avait jamais pensé à autre chose. Il ralentit le pas, du haut de ses vingt cinq ans l'héritier Malefoy possédait tout! Beauté, richesse, renommé, orgueil, titre...
Avec la fin de la guerre on avait lavé le nom du blond platine, classé premier de sa promotion d'auror, son père qui avait reprit les affaires, avait triplé la richesse de leur patrimoine, le monde sorcier, en entier, respirait de la liberté acquis à la mort du mage noir, même s'il restait prêt à reprendre la armes.
Les cheveux coupés en brosse, le visage mince, des gestes sûr et gracieux, une taille ciselé par ces années de quiddich, il avait prit plus de vingt centimètres, faisant un bon 1,75m.
Il s'adossa au mur, comme s'il avait fait tout ce chemin pour s'arrêter ici! A cet angle précis, il ne restait même pas un mètre avant qu'il ne tourne, personne ne saurait expliquer ce qu'il faisait là, tout seul...
Enfin un mince sourire glissa sur les lèvres du blond, ce qui n'était pas arrivé depuis deux semaines, insensiblement il ferma les yeux. Le genre de réaction qu'on a lorsqu'enfin l'engourdissement du sommeil tant attendu se faisait sentir; comme un baume sur une plaie à vive. Encore un peu et il soupirerait presque. Draco serra la mâchoire en se forçant à ouvrir les yeux pour ne pas céder,
-Tu parles d'un rendez-vous...
La voix c'était élevée comme un chuchotement de l'autre coté.
-Moi aussi, je suis content de te revoir. Phrase à tonalité sarcastique.
Malefoy ne bougea pas d'un seul centimètre, comme fixé sur place. N'osant même pas songé une minute à aller plus loin.
Deux semaines qu'il attendait ça, deux semaines passées à se battre contre l'engourdissement, le malaise, les nausées, vertiges, maux de têtes, pour se retrouver à moins d'un mètre de lui, dans l'obscurité d'un détour d'un couloir quelconque. Le brun aurait éclaté de rire s'il n'était pas aussi ulcéré. La tension le maintenait dans un état d'éveil intenable, c'est pour cette raison qu'il appuyait la tête contre le mur, il inspira pour se calmer.
-Quand pourra-t-on se voir? Finit par murmurer le visiteur.
Il aurait payé cher pour que sa voix soit un peu moins rauque, un peu plus sûr, beaucoup plus forte que les tremblements qui le secouaient...
-Pas aujourd'hui. Le blond était un peu inquiet.
Malefoy se passa nerveusement la langue sur la lèvre, manipulant un peu mieux son anxiété.
-J'ai besoin de toi... Souffla l'autre, ce qui le fit fermer les yeux.
Un frisson remonta dans la colonne du blond, il compta et déglutit comme pour se donner de la marge avant de répondre en ignorant son propre désir.
-Ne reviens plus ici. Lâcha de but en blanc Malefoy.
L'autre devait être fou pour mettre les pieds ici, il devait s'assurer que cela ne se reproduirait plus.
-Quand? Nouvelle demande pressante.
Oh diable Malefoy et ses frayeurs! Il avait du mal à arrêter les tremblements de son corps en serrant les poings. Ils devaient se voir...
-Je te le dirais.
Draco avait besoin d'une marge, cela l'agaçait prodigieusement, quelques soit la situation, avec l'autre, il n'avait jamais l'impression de diriger et il détestait ne pas diriger...
-Où? La voix s'éleva un peu plus forte.
-Tu me fatigues...
Harry n'avait pas besoin de le voir pour savoir que l'autre c'était passé une main dans les cheveux nonchalamment, le silence du brun sembla inquiété le serpentard. Potter inspira en se mordant la lèvre pour prendre un peu d'assurance dans la voix, juste une peu...
-Je... Souffla-t-il à peine avant de se faire couper.
-Ne dis pas mon nom!
La phrase avait jaillit sans qu'il n'y prenne garde, une rage sans borne brûla les veines du golden-boy.
-Tu me prends pour un idiot! J'suis pas assez bête pour te nommer! Siffla t-il rageusement.
-Change de ton avec moi tu veux! Du mépris, c'était le mieux que sa voix puisse faire pour l'instant.
Draco sortit un paquet de cigarette et un briquet, lorsqu'il était nerveux il ne pouvait pas s'empêcher de fumer.
-Ou sinon?
Le ton de Potter était mordant d'ironie, de sarcasme et de colère, avec peut-être une pointe d'amusement.
-Tu vas partir? C'est ça? Reprit-il incrédule.
-Boucle-là! Ragea d'un coup le serpentard.
Il n'y avait que lui pour l'énerver autant, pour éveiller rien qu'avec sa présence, la rage dans ses veines. Seul le gryffondor pouvait en quelques mots le mettre hors de lui.
-Épargne-moi tu veux! Siffla agacé Draco.
Il n'était pas venu pour écouter les sarcasmes du brun! Hors de question que Potter se fiche de lui à ses dépends!
-Pourquoi? Tu n'as pas eut cette grâce pour moi. Tss... Nous sommes dans le même bateau blondi, je te vois mal partir, quoique « le navire coule, les rats quitte le rafiot! »
Il se fichait de lui! C'était la meilleure!
-Ne me cherche pas! Je peux bien partir et te planter, là, encore pour deux semaines!
Le regard de Malefoy s'endurcit.
-Réfléchit, lequel de nous deux à le plus besoin de l'autre?
Encore une fois, il l'avait mit hors de lui, encore une fois tout se passait autrement que ce qu'il désirait... Fichu Potter! Le silence tomba entre eux, l'arrière goût du tabac lui donna la nausée.
-C'est bizarre, il me semble que tu n'as rien répondu, non? Rajouta le blond colérique.
Ça lui faisait mal de parler mais c'était plus fort que lui, il devait dépasser cette colère puérile mais n'y arrivait vraiment pas, le blond attendit une réponse qu'il savait ne pas venir.
-J'ai envie de toi... Finit par répondre l'autre.
Non, rien n'allait comme il le fallait, mais que pouvait-il faire... Il n'aimait pas ce terrain, il n'aimait pas être vulnérable... Il n'aimait pas le nœud que faisait son estomac en entendant ces mots qui faisait écho en lui... FOUTU POTTER!
Harry sentit l'aigreur revenir en lui, le secouer, il n'avait pas la force de jouer avec le serpentard, pas la force de faire semblant, ni de refaire le petit manège habituelle, qu'est ce que l'autre ne comprenait pas?
-La faute à qui? Cracha t-il hargneusement?
Pour qui était-il dans cet état? Hein? Le serpentard n'était pas tout blanc dans cette histoire.
-Tu me demande ce qui me retient? Finit par lancer le brun, énervé.
-Je sais que c'est pire pour toi... Depuis combien de temps tu ne dors plus? Tu ne manges plus? Depuis combien de temps tournes-tu en rond? Souffres-tu? Cette discussion était à deux temps, Draco était un peu hébété.
L'horreur piégea illusoirement le Prince, il se parlait plus à lui-même, comme s'il faisait le bilan, puis...
-Tais-toi! Ragea d'un coup Potter.
-Reste où tu es! Sinon je pars!
Après tout il pouvait encore le faire, il pouvait trouver la force de le planter là! Malefoy pouvait encore l'éviter un certain temps... Effectivement, le brun avait esquivé un mouvement vers lui. Une chope de plomb lui alourdit les entrailles... Toute cette attente pour ça!
-Je n'ai pas choisit de souffrir autant!
L'agressivité de sa réponse secoua l'autre de sa léthargie. Une culpabilité noua la gorge du blond qui voulut se rattraper.
-Je... Ce n'est pas ce que je voulais dire.
-Arrête! Je n'ai pas besoin de ta pitié, surtout pas ça! Surtout venant de toi! Je vaux mieux que ta pitié! Alors ne me fais pas l'affront de me faire une chose pareille!
Il n'avait pas besoin de le voir pour ressentir la rage du brun, la flambée de haine qu'il avait éveillé. Ils n'étaient jamais sur la même longueur d'onde.
-Il faut toujours que tu brises les moments qui pourraient valoir le coup...
Un rire sarcastique s'éleva de l'obscurité, tirant Malefoy, comme s'il avait sombré durant un court instant dans quelque chose d'amer.
-Oh je suis navré!
Se fut la goutte de trop! Malgré sa conviction de ne pas bouger, le blond s'arracha du mur et franchit le peu de distance médiocre et risible qui les séparait. Draco ne savait pas s'il allait le frapper ou le tuer directement. Il songera plus tard, qu'à cette minute précise, il aurait vendu son âme à l'enfer pour que le brun lui tienne tête, le dévisage avec méprit, l'attrape comme avant par le col avec rage et...
Et rien, le couloir était vide, rien du tout, nul trace du gryffondor qui de toute évidence avait transplané, et cette simple constatation le suffoqua de dépit. Potter l'avait planté là et sa rage était plus teinté de désarroi que de colère, la sensation d'engourdissement et de manque revint aussitôt ce qui ne fut que la preuve, plus flagrante, que l'autre n'était plus dans les ici. N'était ce pas ce qu'il voulait? Brutalement Malefoy s'étouffa, se sentant comme une enfant auquel on aurait ôté de porté la seule chose qu'il ne désira jamais. Il se mordit la lèvre, au bord des larmes, cherchant reprendre son sang froid.
-Va au diable POTTER!
Seul l'écho du couloir lui répondit...
Seul un sorcier d'un niveau classe A d'auror pouvait se permettre de transplaner comme l'avait fait le brun. La seule consolation qu'il avait était qu'il avait planté Malefoy contre sa raison. Il imagina le blond furieux, suffoquant à cette constatation, pourtant sa réjouissance ne dura que quelques minutes, déjà la douleur sourde lui parcourait le bras gauche alors qu'il se sentait ganté de plomb.
L'obscurité ne servait pas à grand chose, Harry se déplaçait constamment avec un manteau au capuchon relevé. Il se maudit d'être gryffondor; ce trait typique qui expliquait pourquoi il agissait autant sur un coup de tête. Mais il était déjà trop tard pour revenir, et c'est plus frustré que jamais qu'il rentra chez lui.
Enfin, si l'on pouvait nommer ça chez lui, on avait déménagé le Q.G de l'Ordre avec lui, puisque la maison des Blacks lui avait été arrachée des mains par les autorités, brûlantes de le voir embrassé un détraqueur. La ruelle était sombre et puante, glaciale et repoussante, les murs suintaient, voilà à quoi en était réduit l'enfant à la cicatrice, logé dans des bas fonds si insondable que même les détraqueurs n'y plongeaient pas. Un mot en fourchelang lui ouvrit une porte qu'il franchit sans soulagement, une fatigue atroce lui tomba sur les épaules, maladive et épuisante, celle qui se refusait au sommeil, celle qui vous maintient malgré vous en éveil. Harry ne prit pas la peine d'ôter son manteau, il fit retomber la capuche simplement.
Ses cheveux désordonnés avaient poussés au point qu'il les tire en arrière, en queue de cheval, la cicatrice de son front n'était que souvenir, et sous ses lunettes rondes des cernes étaient visible. Preuve qu'il ne dormait pas beaucoup pour ne pas dire peu, et cela depuis un certain temps. Lupin avait regardé Harry entré et aller s'affaler de mauvaise grâce dans un fauteuil, face au feu, comme il le faisait depuis plus d'une semaine d'ailleurs. Il restait figé, comme lobotomisé de toute émotion sauf de la colère, il suffisait de lui adresser la parole pour qu'il vous saute presque à la gorge. Il semblait haïr la terre entière et cette dernière le lui rendait plutôt bien.
L'attaque des mangemorts à Poudlard avait échouée, mais la situation n'avait cessée de se dégrader après leur septièmes années, la guerre battait son plein, c'est à cette période que Dumbledore disparût de la circulation. Le gryffondor c'était retrouvé seul, à devoir chercher et détruire les horcruxes, sa maitrise en magie noir s'améliora au fur et à mesure, et non sans peine. Il lui avait fallut plus d'un an et demi avant d'atteindre le dernier horcruxe, Nagini, lors de la bataille finale, puis le duel inévitable avait eut lieu...
Le sort du mage noir l'avait frappé de plein fouet et il c'était écroulé, c'est là que le Directeur de Poudlard refit son apparition et le coup de théâtre le plus absurde de l'humanité eut lieu:
Albus Perceval Wilfrid Dumbledore tua le tant redouter Lord Voldemort, rare furent ceux à comprendre que le sort du mage noir n'avait fait qu'être contré par les barrières de Potter et s'être répercuté en détruisant l'ultime part de lui qu'il y avait glissé dans la cicatrice.
Et voilà comment péri celui-dont-il-ne-fallait-pas-prononcé-le-nom... Sauf que voir survivre le survivant ne fut pas bénéfique pour lui-même. Et l'imaginable eut lieu...
1) Après interrogation du Golden-boy, le ministère trouva suspect ses connaissances en magie noir, on se mit à la craindre démesurément.
2) La rumeur absurde comme quoi le dernier horcruxe vivant du mage serait sur le point d'anéantir le monde.
3) Et qu'il fallait sous peu en finir avec le Survivant avant que le Lord ne prenne possession de son corps et de ses pouvoirs pour anéantir l'univers.
Il n'avait pas fallut trois mois pour que l'enfant prodige devienne l'ennemi public numéro 1 et cela faisait à peu près quatre ans et demi qu'il vivait dans l'ombre de l'humanité, après s'être battu pour elle.
Le bon vieux directeur de Poudlard était mort l'an passé, affirmant sur son lit que le dernier horcrux ne devait jamais être connu et sommeillerait éternellement, avec lui mort. Sans pour autant, une seule fois, démentir le ministère sur l'erreur dont le Golden-boy était victime.
Peut-être l'ignorait-il? Peut-être le savait-il? Mais pas une fois il n'accorda confiance au brun et de toute façon Harry n'attendait plus rien de lui, ni de personne.
-Tu n'as pas trouvé ce que tu as été cherché.
La voix de Lupin le tira malgré lui de sa rêverie, il posa son regard sur le lycanthrope.
-Tu devrais être auprès de ta femme. Lança le brun.
-Et tu devrais dormir... Tu es affreux, même les revenants on l'air moins décrépit que toi...
Marmonna t-il embarrassé, tout en le scrutant.
-Tu sais bien que les potions de sommeil ne fonctionnent pas sur moi.
-Tu vas finir par mourir d'épuisement si tu continu.
Le regard d'Harry retourna à la cheminée, comme s'il se murmurait à lui-même...
-Si seulement c'était possible... Si seulement...
…
La porte du bureau de Malefoy claqua, il était rageur et excédé. Il se dirigea directement à son bureau où il entreprit de ranger pour se calmer.
-Toi, on t'a posé un lapin.
La voix de son meilleur ami, Blaise Zabini le fit sursauter à peine, ce dernier attendait depuis dix minutes.
-Pourquoi une telle affirmation?
-Tu n'arrives jamais en retard, c'est qu'on t'a retenue, et vue que tu es d'une humeur affable... Je dirais qu'on t'a laissé poireauter. Sans doute un suicidaire.
Draco fit l'effort de regarder son ami dans les yeux pour se concentrer... Et de toute façon il était trop tard. Potter avait choisi de le laisser, c'est qu'au fond il ne devait pas souffrir autant.
*************************** FLASH****************************
Si Malefoy devait désigner le tournant de son existence, se serait à ce moment là. Lorsque la voix colérique de son bien-aimé professeur de potion avait vociféré.
-Mr Malefoy!
Tout avait commencé par une rixe, jusqu'ici rien d'anormal, contre Potter, autant dire de la banalité de l'ordre du quotidien. Malefoy était sous le couvert de l'Ordre du Phénix et avait fait une rentrée à peu près normale de septième année. Sauf qu'entre Potter et lui la situation c'était dégradé. Pour la première fois en sept ans à Poudlard, Séverus Snape était intervenu dans l'une de leur bagarre en faveur du brun. Les témoins de la scène vous diraient qu'il n'aurait pas pu faire autrement. Puisque c'était le Prince qui le tenait par le col, la provocation d'Harry était allé trop loin de toute évidence et Snape qui s'apprêtait à les accueillir en cours les avait trouvés ainsi.
-Mr Malefoy!
Juste ça, et ce simple avertissement l'avait fait lâcher prise. Il n'arrivait pas à le croire! Snape l'avait sanctionné, tous étaient abasourdis, l'ordre se fit dans les rangs et les élèves entrèrent en salle...
C'était sans compter un- cracbaboum- sort qui fit tomber les affaires du blond platine, petite vengeance du Golden-boy qui le laissa ramasser toutes ses fournitures.
Sa vie avait réellement changé! Pour la première fois, Malefoy entra en dernier.
-Mr Malefoy! 10 Points moins au serpentard, vous êtes le dernier.
L'assistance était horrifiée, non seulement il était dernier mais il avait fait perdre de points à sa maison! D'un point de vue externe, on soutiendrait que cela n'avait rien d'extraordinaire. Snape avait instauré cette petite loi, le dernier à franchir la porte pénalisait de 10 points sa table. Il était normal que Malefoy n'échappe pas à la règle.
Mais le glas sonna plus tard, beaucoup plus tard, à la fin des cours pour être plus exact. Le blond avait fini depuis belle lurette sa potion, il rangea sa palliasse et s'apprêtait à replacer les ingrédients en trop accumulé. Il était donc tout près de la table du Golden-boy qui finissait tant bien que mal, mais surtout mal, sa potion. Ils avaient eut deux heures, mais Snape laissait une demie-heure de plus pour les trainards.
-Vas-y 'mione! J'me débrouille, ça ira. Lança simplement Harry.
La préfette regarda le brun, hésita, puis attrapa Ron et l'entraîna.
-Hey! S'insurgea Weasley.
-Viens aussi! Tu vas lui parler et l'empêcher de se concentrer, à tout de suite Harry!
Ce qui explique pourquoi Potter était tout seul ou presque puisque à deux tables Neville aussi finissait (le massacre!). Pressé de déguerpir, le brun avait finalement poussé son sac dans l'allée, espérant l'attraper et filer dès la fin. Malefoy le toisa en passant, le voyant rajouter plus que de mesure de la bave de crapaud, il fronça un sourcil en voyant la poudre de safran sur la palliasse.
Pourquoi Potter utilisait de la poudre de Safran, alors que la potion nécessitait du chanvre, c'est à dire deux ingrédients non compatibles? C'est parce qu'il était plongé dans cette constatation qu'il ne vit pas le sac par terre et... S'étala par terre sans grâce!
Heureusement que la salle se vidait depuis dix minutes, il n'y avait plus un serpentard à part lui pour assister à une telle horreur. Harry le regarda quelques secondes avant d'éclater de rire, voir Malefoy étaler pitoyablement au sol était la cerise sur le gâteau et lui illuminait sa semaine entière. Normalement la voix de Snape aurait dû couper court à une telle humiliation, amis celui-ci avait fait une brève disparition, allant chercher de nouvelle fiole dans la réserve contigüe. Neville assistait à la scène, inquiet.
Harry était le seul suicidaire de l'école à rire aussi ouvertement du Prince, pourtant Merlin savait à quel point le blond était revenu sombre et inquiétant de ses vacances, hargneux, haineux et dur.
Si avant il sortait sa baguette à tout va, aujourd'hui il n'hésitait pas à frapper avec ses poings, tout son corps semblait tendre à ça. Se battre, d'où la prise de ce matin.
-Alors Malefoy! On n'arrive plus à lutter contre sa nature de rampant.
Harry aussi était devenu inquiétant, dédaigneux et sarcastique ce qui mettait souvent Hermione, Ron et Neville mal à l'aise. Ils semblaient avoir perdu le naïf petit gryffondor, ça avait été graduel, mais depuis l'invasion des mangemorts cette transformation était palpable et incompréhensible. Malefoy se redressa, déjà prêt à en découdre.
-Boucle-là, Potter.
La situation s'inversa, la rage gonfla les veines d'Harry, ce qu'il pouvait détester le blond! Le ton de Malefoy avait été détaché, froid, en trois mots il avait insulté et démontrer au brun qu'il ne lui arriverait jamais à la cheville. Cette façon hautaine de juger sans rien dire, un maintient trop aristocratique et suffisant, le silence du serpentard l'insulta plus qu'un remarque acerbe.
Le demi sourire sur ce visage de fouine lui tordait les entrailles d'une envie incommensurable de l'effacer de sa face à coup de poings. Et Malefoy savait pertinemment le désir qu'avait le gryffondor d'en venir aux mains, et c'est cela qui le réjouissait autant, Harry crevait d'envie de le rouer de coup mais n'avait aucun prétexte.
-Harry... Murmura Neville inquiet.
Il fusilla Neville qui recula, Malefoy fit mine d'arranger sa robe avec minutie, encore un truc que le brun ne supportait pas. Allez savoir pourquoi, l'ultime présence de l'autre avait une telle conséquence sur lui! Il ne pensait pas le haïr, non. Juste le détester véritablement, tout ce qui se rapprochait un tant soit peu de Malefoy l'horripilait, jusqu'à sa voix. Rageur, Harry attrapa le premier ingrédient venu et le jeta dans le chaudron, soit de la poudre de safran qu'il mélangea. Malefoy resta éberlué lorsqu'il vit le gryffondor se saisir de la fiole de chanvre et la verser entièrement.
-Tu es totalement malade Potter!
S'il l'aurait pu, il lui aurait enfoncé la tête dans le chaudron, il serra la mâchoire.
-Qu'est ce que tu veux Malefoy?
-Le dernier imbécile de première année sait qu'il ne faut sous aucun prétexte mélanger du safran et du chanvre, serait-il possible qu'on-t-est lobotomisé à ta naissance Potter?
Harry le regarda perplexe et désarçonné, Neville recula et son premier geste fut de se jeter sous la table. La lumière se fit dans l'esprit du brun.
-Je ne risque rien, puisque j'ai éteins le feu sous le chaudron, la potion est déjà...
Malefoy fixa la solution.
-T'es vraiment cinglé, même à froid ils ne sont pas compatible.
Le blond sortit sa baguette et la pointa sur la palliasse.
-N'allume pas!
-J'éteins, abruti!
Cet idiot risquait vraiment de faire sauter son chaudron!
-Mais c'est déjà fait!
Il bouscula le bras du Prince, le sort fut légèrement dévier, ce qui poussa les feuilles de parchemin vers les flammes.
-Regarde demeuré! Tu as baissé le feu! Il n'est pas éteint!
Harry fronça les sourcils, il était pourtant certain de l'avoir fait! Plus tard en revenant sur les détails il se rendrait compte qu'Hermione l'avait discrètement rallumé. Mais pour l'instant il était à deux doigts de faire passer le chaudron au travers du corps de Malefoy.
-Malefoy! Je te dis que j'ai...
Le chaudron déborda, le blond recula, Harry se retourna face à sa palliasse pour assister à la scène, les feuilles avaient prit feu sous le chaudron, réchauffant instantanément la potion, il y eut un sifflement strident.
-Couches-toi Potter!
C'est à ce moment que Séverus revint, le chaudron explosa, mais avant le sifflement augmenta d'intensité au point qu'ils durent e tenir la tête, tout ce qui était fait de verre explosa, c'est à dire, vitrine et fiole! La voix de Snape s'éleva?
-POTTER! MALEFOY! Deux heures de retenues!
Collé! Voilà le tournant de son existence, Malefoy c'était fait coller! Lui, Draco Malefoy avait eut une retenue! Donné par Séverus Snape!
******************************FIN FLASH*************************
La crise était proche, Harry sentit la pièce tanguer, c'est pour cette raison qu'il s'extirpa du fauteuil sous l'œil inquiet de Lupin, ce dernier se leva mais Harry le fusilla du regard si ouvertement qu'il n'avança pas.
-Rentre chez toi Lupin.
Le brun tituba hors du salon, pour monter à sa chambre.
-Je n'ai besoin de personne!
…
Malefoy qui venait de tremper sa plume dans l'encrier le renversa, il dû agripper son poignet qui l'élançait, Blaise le regarda abasourdi. Il savait que le blond couvait quelque chose, mais c'était la première fois qu'il le prenait en faute. Zabini se leva, Draco l'arrêta.
- Ça va passer! Reste assis.
****************************SUITE FLASH*****************************
Il était encore sous le choc... Collé! Lui! A cause de Potter! Et avec Potter! Il n'avait rien fait pourtant, se défendre aurait été inutile quant à Neville, il n'était d'aucune utilité puisqu'il c'était jeté dès que Malefoy avait désigné les ingrédients. Snape leur fit savoir vertement qu'ils avaient de la chance de ne pas être renvoyés!
-Vous avez deux heures, et pas une seconde de plus pour faire cette potion.
Le brun aurait préféré récurer les chaudrons, Malefoy le fusillait audacieusement, puis il fallut bien commencer par le début. Ils se retrouvèrent à couper, trier, mesurer les ingrédients.
Le premier à rajouter fut le blond, 25 grammes de vanilin, puis il repartit dans le concassage, le brun préféra se concentrer, appréciant sans l'admettre le silence que le serpentard gardait.
… Peut-être que s'ils avaient parlés, ils s'en seraient tirer, il est vrai qu'un minimum de communication aurait permis qu'ils terminent au plus vite cette maudite potion qu'ils étaient censés faire à deux. Alors que Malefoy cherchait le reste des ingrédients, Harry reproduit à l'identique ou presque les gestes fait par le blond dix minutes plus tôt... Très bien, au moins ils faisaient la même potion, aucun risque que le chaudron n'explose! Quoique... On peut l'espérer?
-Potter! Ne rajoute rien dans ma potion!
Harry grinça des dents.
-Je te ferais voir que nous faisons cette potion à deux, Malefoy!
-Ne me rappel pas cette aberration balafré. Pousses-toi, tu vas gâcher la solution!
Malefoy versa des deux fioles de sang de poulpe, Harry ne pensa pas une seconde à lui dire qu'il en avait déjà mit.
*Vingts minutes plus tard *
-Potter! Ne touches pas au feu!
-J'ai baissé comme il est indiqué! Bordel, Malefoy tu vas arrêter de me stresser à crier!
Effectivement il avait littéralement sursauté, le brun le fusilla.
-Qu'est ce que tu rajoutes encore?
-Un catalyseur.
-Un quoi? D'où il tenait ce truc?
-Ignare! Décidément l'autre était vraiment stupide!
-Fouine! Sale petit aristo' songea le brun! Tu parles! Malefoy avait un don pour l'énerver.
-Imbécile! Mais pourquoi Merlin l'avait-on collé avec lui!
-Vermine. Encore un peu et il allait vraiment cogner.
-Potter! Malefoy! Vous êtes censés travailler! Pas vous insulter!
Snape avait fait un tour de routine pour s'assurer qu'ils ne c'étaient pas encore entre tués. Miracle miraculeux! (Aïe! Pléonasme!) Il ne c'étaient pas encore tapés dessus.
-Il vous reste quarante cinq minutes, n'oubliez pas de faire le commentaire sur parchemin.
Il repartit à son étiquetage, les deux ennemis se fusillèrent, puis partirent à leurs copies... Au bout d'un moment, le brun sembla prendre sur lui-même.
- Malefoy, pourrais-tu m'expliquer ce que tu as rajouté à cette potion?
Le Prince venait d'y introduire une solution scintillante, suivit d'une petite pierre.
- C'est un stabilisateur.
- Et ça?
- Un accélérateur.
- En d'autres termes?
Le blond se mordit la langue, puis souffla bruyamment.
- Du béozard, de l'anhydre et de la métho-sulfate. Harry fut désappointé.
- Aucun de ses ingrédients n'est sur la liste.
- Je sais.
Draco retourna à la potion comme s'il ne tenait plus compte de l'existence du brun.
-Pourrais-tu m'expliquer pourquoi tu as rajouté ces ingrédients qui ne sont pas sur la liste?
Le serpentard aurait pu l'ignorer, mais il parla avec agacement.
-Tu es tombé sur la tête quand tu étais petit Potter ou ta bêtise est congénitale? Le catalyseur concentre les effets de la potion, le stabilisateur diminue les effets de rejet et l'accélérateur garanti l'effet optimal de la solution. N'importe quelle troisième année le sait!
Harry toisa encore plus l'autre, ne masquant pas son antipathie.
-N'empêche, tu as rajouté des ingrédients hors liste! Si ça se trouve, tu as gâchés la potion! Qu'est ce qui te prouve que ça n'aura pas de répercutions néfaste?
-Ce n'est pas du chanvre et du safran Potter, aucune chance.
-Tu n'es pas professeur que je sache!
-Mais je suis incontestablement plus doué que toi. Tous les élèves doué et intelligent le font, ce n'est qu'un raccourcit, Potter.
Le gryffondor parût perplexe.
- Je ne vois pas de raccourcit à rajouter n'importe quoi dans...
- C'est parce que tu es un demeuré! D'après toi pourquoi Granger s'en tire aussi bien?
Malefoy roula son parchemin qu'il avait fini, puis fit face au brun.
- Remercie moi, ingrat illettré et ignorant.
- Et de quoi? Sale fouine, déchet de l'humanité!
- De ma grandeur d'âme, inculte!
- La grandeur de ta connerie, oui! Tu es le seul que je connaisse à faire un tel culte à la bêtise.
Le blond se pinça l'arrête du nez en grinçant des dents.
- Remercie-moi...
- Et puis quoi encore!
- Laisse moi finir, imbécile! Grâce à moi nous avons fini.
- T'es malade!
- Grâce à l'accélérateur, la potion est à son terme. Fini Potter, il ne reste plus qu'à prendre des échantillons.
- C'est impossible!
- Tu n'as qu'à regarder la couleur, elle est parfaite. Normal! C'est moi qui l'ai faite.
Harry se pencha sur le chaudron et du le constater à contre cœur.
- Malefoy! Rappelle-moi de te tuer si ce n'est pas ta suffisance qui le fait avant.
Le blond sortit sa baguette et...
- N'éteint pas!
-Cette potion est finie! Si tu la laisse encore sur le feu tu vas la brûler Potter! C'est comme une sauce, elle devient salée si tu la laisse réduire après cuisson.
Avec agacement le blond souffla les flammes, puis commença à ranger.
- Si on m'avait dit un jour que Draco Malefoy savait cuisiner...
- Pitié! Tais-toi Potter! Snape devrait revenir dans plus de vingt minutes et il te montrera l'évidence, cette potion est réussi...
- C'est ça! Et tes chevilles enflent!
- Ça te crèverais de reconnaître mon génie, pas vrai!
- Imbécile.
- Je vais te prouver l'évidence.
- Ah oui? J'aimerais voir ça!
Draco se saisit d'une louche et touilla dans le chaudron, il remplit une petite chope.
- Je sais que je suis un génie.
- Tant mieux pour toi!
Harry regarda avec dédain, Malefoy jeta un sort à la chope.
- Tu fais quoi là?
- Je refroidis la potion.
- Pourquoi faire...
Il ne finit pas sa phrase Malefoy buvait déjà goulûment son verre comme du jus de citrouille.
- T'es malade!
Le blond reposa la chope vide et s'essuya les lèvres du vert anis qu'avait laissé la potion.
- Tu vois! Je ne me tords pas de douleur, il ne me pousse pas un troisième bras et je ne suis pas recouvert de feuilles. Cette potion de tonus est excellente!
Harry jeta un regard au blond, puis à la potion, puis de nouveau au blond.
- Par contre ta tête gonfle.
Aussitôt Malefoy tata sa chevelure, le brun éclata de rire.
- Ah! Non, c'est vrai, elle l'était déjà!
Le gryffondor pu se payer une belle tranche sur le dos du blond, Malefoy était à deux doigts de lui coller le poing dans le nez.
- Tu peux parler, espèce de lâche!
- Lâ... Il s'étrangla net.
- Au moins j'ai eut le cran de vérifié, je sais que cette potion est parfaite! Évidemment, facile de critiquer sans avoir eut le cran d'en boire.
Il n'aima pas le ton du blond.
-J'ai assez d'intelligence pour ne pas en boire, oui!
-Tu dis ça pour te voiler la fasse! J'en ais fait des dizaines de fois, je sais que cette potion est parfaite!
Il ne calculait vraisemblablement pas le facteur X que représentait le golden-boy dans son équation.
-Tu veux que je te prouve qu'elle est ratée!
Et voilà, il était encore tombé dans le panneau! Mais qu'est ce qu'il ne ferait pas pour étouffer la suffisance de ce sale petit arrogant!
- Elle est parfaite!
- Regarde!
Harry plongea la chope à même le chaudron, il la bu goulument.
- Tu vas te brûler Potter! Arrête!
La situation lui échappa, comme toujours avec cet imbécile de gryffondor! Une sueur froide lui coula brutalement sur la peau! Il prenait enfin conscience de la porter du geste, un nœud de nausée lui tordit les entrailles, le voir boire cette chope le tétanisa...
Il n'avait pas tord! Mais Harry finit le verre, il toussa, puis se remplit une autre.
- Je vais te le prouver, sale vermine!
Et sans souffler il en bu une deuxième, il avait la gorge en feu, ses yeux lui piquaient, il du s'appuyer à la table en vidant la deuxième.
-T'es cinglé Potter!
Il n'entendit pas vraiment la voix étranglé du serpentard, et ne capta pas plus la terreur de son affirmation. La raison pour laquelle il ne lui arracha pas tout simplement la chope des mains, c'est qu'il était horrifié, son corps tout entier s'y refusait.
- Pas le moins du monde! Je vais te le démontrer.
- Mais...
- Un troisième pour la route!
Harry s'affala sur un siège et fit ce qu'il avait déjà fait deux fois... C'est à dire vidé sa chope. Il la posa lourdement sur la table, puis fixa Malefoy et s'essuya avec la main les lèvres.
- Voilà.
- Quoi? Psychopathe!
- La preuve!
- Laquelle? Que tu es bon à être interné?
Lui aussi par la même occasion. Il regardait encore le verre vide, atterré. Recherchant difficilement un sang froid qui le désertait sérieusement depuis les trente dernières secondes. Il jeta un coup d'œil au brun en reprenant.
- Oui, pas de doute.
- Ta potion est raté Malefoy!
Le blond se rembrunit et le fusilla de haut, et voilà qu'il recommençait à le chauffer le stupide gryffondor! Ce n'était pas le moment de l'énerver! Vraiment pas! Il allait commettre un meurtre pour moins!
- Ce n'est pas parce que tu t'en ais enfilé trois d'un coup que...
- J'ai passé la quasi totalité de mon existence à Poudlard entre les mains de Pomfresh Malefoy! Je connais les potions de tonus, de sommeil et d'antidouleur mieux que personne! Celle-ci n'a aucun effet!
Non! C'était impossible! Il la connaissait par cœur cette maudite potion! Il pourrait la refaire les yeux fermés!
-Ma potion est parfaite, j'en suis sur...
-Je l'ai bu, aucun doute Malefoy! Les effets sont immédiats! Là j'ai juste froid, mal à la gorge, un début de migraine carabiné et une sensation de flottement. Ta potion est un échec total!
Rien de tel qu'un Malefoy déconfit pour le remettre de bonne humeur! C'était vraiment son jour! Entre le voir s'étaler par terre, Snape qui prend son partit, et là le plaisir de voir dégonfler les chevilles du blond platine! Merlin l'avait gâté!
-On n'a pas idée de boire une potion quasi bouillante à une telle dose!
Le serpentard cachait difficilement le tremblement de sa voix.
- Peu importe Malefoy... Cette potion n'est pas une potion de tonus. Harry inspira.
- Je peux te l'assurer, j'ignore ce que c'est, mais je peux te le certifier, ce n'est pas la bonne potion.
Le Prince se servit en tenant fermement la chope, il devait s'assurer, il devait vérifier! Il était au bord du malaise, mais ce n'était pas possible! Cette potion ne pouvait qu'être la bonne!
- C'est impossible.
- Tu peux la boire.
Le blond désorienté et excédé ne prit pas la peine de le refroidir, il bu directement, au bout de deux gorgées pleine sa bouche criait grâce... C'est à ce moment que Snape fit une apparition inattendu, son instinct c'était réveillé à cause du silence. Il crû quelques secondes qu'ils c'étaient réellement entre tués, jusqu'à ce qu'il tombe sur une scène impensable.
-MALEFOY!
Ce dernier s'étouffa et arracha le verre de ses lèvres.
-Doux Merlin! Êtes-vous totalement stupide! Quelle dégénérescence a pu frapper votre cerveau! J'aurais pu l'attendre de Mr Potter! Mais de vous!
Harry n'en croyait pas ses yeux, ni ses oreilles. Le blond devint livide.
-Ce n'est pas ce que... Bredouilla le serpentard affolé.
-DRACO! Le Prince se raidit d'horreur et serra la mâchoire.
-N'importe quel imbécile sait qu'il ne faut sous aucun prétexte boire une potion non certifié, et deux fois plus lorsqu'elle sort de cuisson. Une potion n'est jugeable qu'une fois refroidit naturellement et totalement! Soit quinze minutes après extinction des flammes! Tu connait parfaitement les conséquence d'une potion sur l'organisme d'un sorcier si on ne suit pas à la lettre les consignes.
A croire qu'Harry n'était plus là! Le maître des potions sifflait de rage, incrédule.
- Je...
- Faut-il que je te rappelle ta propre expérience?
Malefoy avait l'air d'être au bord de la syncope, décomposé presque...
Pour être sur, l'an passé, qu'il se plierait à exécuter Dumbledore, le maître des ténèbres l'avait placé entre les mains de Bellatrix...
Le blond sentit la nausée remonter au souvenir.
Un imperium l'obligeait à ingurgiter, contre sa volonté, des dizaines et des dizaines de potion douteuse... Ne plus se contrôler et s'infliger, pour le plaisir sadique de quelqu'un, des souffrances indicibles...
Voilà pourquoi il était resté tétanisé, incapable de faire autre chose que de sentir la terreur le paralyser.
- Je ne sais pas à quoi vous jouiez, mais j'ôte 50 points à chacune de vos maison, et ne venez pas me dire que vous n'y étiez pour rien Potter!
Et sous leurs yeux... La potion verte anis devint rouge sang, Snape les jugea tous les deux.
- Malefoy avez-vous beaucoup bu de cette potion?
- Vous... M'avez coupé.
- Combien?
Une sueur moite et poisseuse suffoquait le brun. La voix presque revêche de leur professeur fit sursauter Harry, et le serpentard qui restait livide...
- Une chope et demie.
- Allez voir Pomfresh, demandez lui un neutralisant. Nous pouvons prier pour qu'elle n'est pas encore agit...
- Mais...
- Dehors! Tous les deux! Allez la voir, même vous Potter, même si vous n'aviez pas bu la potion!
- Pourquoi? Interrogea incrédule le gryffondor.
- Parce que vous étiez avec lui, imbécile! Dépêchez vous!
Siffla le maître des potions, il devait vérifier avant tout cette maudite potion, il devait les éloigner du chaudron. Cette couleur ne lui disait rien de bon, il réfléchissait à toute vitesse cherchant les possibilités de dériver qu'aurait pu avoir fabriqué son filleul à partir de la potion d'origine. Il n'y avait aucun ingrédient mortel dans sa composition, c'était déjà ça! Alors Merlin tout puissant, pourquoi cette satanée potion était-elle devenue rouge sang!
Ils ne se firent pas prier, le golden boy se sentait groggy et Malefoy avait sur la langue un goût plat d'une pièce de métal. Ils avaient fait une belle « connerie », ils ralentirent deux couloirs plus loin.
- Potter.
- Quoi?
La tension était montée en lui durant le trajet.
- Tu te sens mal?
- Je devrais?
Malefoy avait la gorge sèche, il était tendu, elle était irritée. Finalement Harry reprit la parole.
- Pourquoi il a parlé de neutralisant?
- J'en sais rien.
Et de toute façon il n'était pas en état de réfléchir, Draco était sur le point de craquer, il était à deux doigts de s'écrouler.
- C'était une potion de quoi?
- J'en sais rien.
- Tu sais quelque chose?
Demanda t-il avec agacement, il n'était pas en état lui non plus. Où était passé le petit con arrogant de tout à l'heure? Il aurait préféré une bonne rixe que cette incertitude suffocante, cette ombre de Malefoy. Le blond se tenait le poignet comme pour compter le nombre de pulsation, Snape avait ravivé quelque chose de trop sensible. Mais comment la situation avait-elle pu lui échapper?
- Tu te sens mal Potter?
Et encore cette question! Puis l'inquiétude le tarauda, souffrait-il? Il lui fallut un temps pour analyser ce qu'il ressentait.
- On va à l'infirmerie?
Malefoy fit résolument non de la tête.
-On a fait la pire connerie du siècle Potter, je sais pas si tu t'en rend compte...
La voix du Prince semblait désincarnée, il regardait le vague, le brun détourna la tête, l'estomac noué.
- Tu te sens capable d'affronter Pomfresh? Et Dumbledore? Bordel, c'était plus que stupide! Même un inconscient n'aurait pas fait un truc pareil!
La rage du blond n'était pas diriger contre l'autre. Il allait devenir fou! Le désespoir était si proche de lui obscurcir la raison qu'il ne distinguait pas les murs. Il serrait son poignet à s'en blanchir les jointures. Harry souffla.
-Il vaut mieux oublier cette histoire.
Le serpentard le regarda comme s'il était dans une autre dimension.
-On en a eut assez pour notre grade ce soir. J'irais voir Pomfresh si je me sens vraiment mal.
Un silence pesant tomba, ils restèrent comme prisonnier, puis se fut le serpentard qui le brisa.
-Je t'ai assez vu Potter, disparais!
Le préfet disparut en quelques enjambées par un autre couloir...
*****************************FIN FLASH*************************
Dépendance: Rapport qui fait qu'une chose n'existe que par rapport à uns autre, il en résulte le manque lors de l'absence de cette chose devenue nécessaire, rendant le sujet accro' puisqu'il ne peut s'en passer.
Harry s'affala contre la porte après l'avoir fermé de justesse. Sa vision était flou depuis longtemps, il avait beau serré la mâchoire cela n'empêcha pas la douleur de lui arracher des râle en charriant dans chaque parcelle de son corps la souffrance. Durant quelques secondes, il se demanda comment pouvait aller l'autre, le visage se dessina sur sa rétine, il aurait voulu la garder, mais elle fut effacer par une onde de douleur. Il savait que ça ne servait à rien... Mais le nom se forma quand même sur ses lèvres comme de la buée sur une vitre...
-Malefoy...
