Parce que j'ai envie de vous faire plaisir avant la publication de Vice et Versa lundi.
Une Le Petit Fictions Sterek et Packson qui traîne dans mes placards depuis presque 1 ans.
rien ne m'appartient sauf l'histoire je vous fais de gros bisous je vous souhaite une bonne lecture et je vous dis à lundi.
1.
1er regard
1er Mots
Peter était plus qu'excédé quand il entra chez lui dans le duplex qu'il avait acheté trois ans auparavant. Un superbe appartement situé au 7ème étage d'un bâtiment quasiment neuf dans le quartier résidentiel de Beacon Hills. Logement proche de tous commerces, surtout la petite épicerie bio qui lui plaisait tant, quand il avait visité le quartier avant de se décider.
Partir une semaine pour une conférence sur l'urbanisme n'était selon lui pas un problème en soi, car son métier d'architecte lui plaisait toujours après des années de travail acharné pour devenir l'homme incontournable qu'il était. Mais rentrer chez lui pour découvrir que son neveu adoré avait transformé son havre de paix en baisodrome n'était pas, encore selon lui, le meilleur des accueils. Enfin pas EUX.
Étant bisexuel, il aimait s'adonnait à quelques plaisirs de la vie. Il avait essayé bons nombres de choses, comme l'échangisme ou les partouzes ainsi que les "gang bang". Mais jamais chez lui. Il aimait les choses en ordre. Chez lui, il emmenait une personne voir deux si l'occasion s'en présentait.
Là, à l'heure actuelle, son salon ressemblait à une fin d'orgie romaine, à une scène de bacchanales infernales. Sept jeunes hommes endormis, les uns sur les autres, nus, entassaient comme une boule humaine, sentant la transpiration et le sperme. Cela lui déplaisait fortement.
Accueillir son neveu chez lui, pas de souci, principalement parce que son logement avait pris feu à cause d'une surtension dans les gaines électriques. Mais aussi parce que Talia Hale, sœur de Peter et mère de Derek était morte quelques années plus tôt dans un accident de voiture qui emporta par la même occasion, sa nièce Laura et son beau-frère Deuc. Derek ne pouvait décemment pas allez vivre dans la chambre universitaire de sa petite sœur Cora à Londres.
Alors il avait décidé de prendre son neveu dans son foyer. Malheureusement, Derek était un jeune homme de 28 ans décadent. Sans travail, mais avec beaucoup, beaucoup d'argent, à ne plus savoir qu'en faire. Les gens étaient agrippés à lui, comme une moule en plomb a un rocher en or massif Peter avait bien tenté de les éloigner mais quand on a des habitudes, il est dur de s'en défaire et Derek ne voulait pas s'en défaire.
Il était temps que Peter s'en mêle. D'un parce que son neveu ne pouvait pas vivre de cette façon jusqu'à sa mort, l'argent ne pousse pas sur les arbres. De deux parce que Peter ne pouvait pas vivre comme ça, il voulait être tranquille en rentrant chez lui. Et de trois parce que justement, Peter aller faire une rencontre qui pourrait changer sa vie. Et de quatre, parce que Peter allait de rencontrer enfin, celui qui pourrait changer la vie de son neveu.
Des cheveux châtains coupés court en brosse. Des yeux couleurs ambre pétillant d'une grande joie de vivre. Un sourire malicieux et coquin. Une peau laiteuse parsemée de petites taches de rousseur. Un rire communicatif. Un corps fin et musclé. Des fesses à croquer. Une voix délicieuse. Une gentillesse incroyable. Et surtout ce n'était pas un garçon intéressé, il déjà tout l'argent qu'il lui faut.
Ce jeune homme s'était installé dans l'immeuble depuis trois semaines, mais Peter n'avait pas eu l'occasion de le rencontrer. Il venait juste de faire sa connaissance. Enfin, il aurait préféré le rencontrer dans d'autres circonstances.
Arrivé devant sa porte, ce petit Zébulon sortit de nulle part s'était présenté et d'un air gêné lui avait demandé si son compagnon pouvait remettre ses ébats à plus tard.
Bonjour ! Fit une voix masculine derrière lui, alors que Peter allait mettre sa clé dans la serrure.
Il se retourna et découvrit un jeune homme charmant avec une mine pourtant des plus fatiguée. Le garçon face à lui avait l'air très gêné, il sautillait sur lui-même, essayant de dire quelque chose qui allait sûrement lui déplaire. Il avait déjà eu un appel étrange de la part de sa gardienne le soir précédant. Il n'avait pas vraiment compris ce qu'il se passait, les cris autour empêchait le bon déroulement de l'appel.
Oui ? Que puis-je pour vous ?
Excusez-moi, je suis Stiles Stilinski, je viens d'emménager dans la chambre de bonne face à votre appartement, bon ce n'est pas vraiment une chambre de bonne mais c'est plus petit que l'appartement de mes parents, enfin mes parents ont une maison donc mon appartement et plus petit, mais c'est plus grand que ma chambre donc je n'ai pas à me plaindre là-dessus… Pardon ! S'excusa Stiles alors que Peter le regardait amusé de rencontrer ce garçon.
Ne vous excusez pas, c'est rafraîchissant de rencontrer des gens qui parlent dans cet immeuble, beaucoup râlent, mais peu discutent. Peter vit Stiles souffler doucement semblant reprendre le cours de ses pensées.
Merci, je suis nouveau à Beacon Hills, je viens de Beverly Hills et je suis habitué à ce que j'appelle des personnes fermées, étant hyperactif je passe du coq à l'âne en deux secondes et les gens généralement s'énervent. Stiles sourit doucement devant le sourire de Peter et continua. Voilà je suis en pleine révision d'examens et je dois dire que votre copain n'est pas très discret, ça me regarde pas la vie des gens mais j'aimerais avoir juste quelques jours de répit pour réviser mon examen oral…
Mon compagnon ? Pas très discret ? Je comprends … Peter se stoppa net. Il venait de comprendre les mots du petit homme face à lui qui se tortillait sous son regard. Je m'en excuse, je vais voir avec mon neveu s'il peut calmer ses ardeurs …
Votre neveu ? Ah je suis rassuré !
Rassuré ?
Oui, je ne voulais pas faire de problème dans un couple et puis … Peter vit Stiles blanchir en s'immobilisant. Puis le visage du jeune Zébulon se mit à rougir. Ses yeux trouvèrent au sol un aspect très intéressant. Peter compris que son neveu ne lui était pas indifférent.
Je comprends, Derek est un très beau jeune homme avec malheureusement une tendance à n'en faire qu'à sa tête, je m'occupe de le sermonner si vous me faites une petite faveur !
La tête de Stiles remonta trop vite au goût de Peter qui entendu ses cervicales craqué. Le regard interrogatif du jeune montrait une certaine perplexité dans le regard.
Que puis-je faire pour vous ? Par contre je préféré être franc, vous êtes un bel homme mais je ne coucherais pas avec vous, même si c'est tentant …
Le rire de Peter raisonna dans le couloir en marbre de l'immeuble. Sûrement que les voisins l'avaient entendu car des portes d'entrées claquèrent aux étages inférieurs.
Vous êtes une bouffée d'air frais jeune homme, vraiment ! Peter essuya quelques larmes qui perlaient à ses yeux et se calma. Non ce n'est pas mon genre non plus même si vous êtes plutôt beau garçon aussi, je préfère les blonds à mauvais caractère …
Vous plairiez à mon second meilleur ami, Jackson, il est blond, insolent, très intelligent mais il préfère jouer de son corps que de son cerveau pour draguer. Moi je suis plutôt quelconque alors j'use de mon cerveau mais ça ne marche jamais, alors je reste dans mon coin jusqu'à ce qu'un mec trop bourré me remarque ou qu'il n'y est plus personne pour lui et se rabatte sur moi …
C'est bien dommage Stiles … Je peux t'appeler Stiles ?
C'est le … Non ce n'est pas mon vrai prénom, mais comme le vrai est imprononçable, j'ai choisi celui-ci, alors oui vous pouvez m'appeler Stiles ! Et vous c'est Peter !
Voilà, alors je disais donc que c'est bien dommage que tu te rabaisses comme ça, tu es un beau jeune homme et pour te le prouver j'aimerais que tu sortes avec mon neveu …
Je ne crois pas que ce soit possible, il a l'air gentil mais je suis de nature prudent et j'ai peur de l'exubérance dont il fait preuve, la pauvre Mme Zéphire a été traumatisé par les six hommes à moitiés nus qui dansés autour d'elle hier soir, je crois qu'elle est baptisée pour toute sa vie de femme.
Peter comprenait enfin le fameux message qu'il avait reçu. La gardienne devait l'attendre au tournant, il allait devoir user de tout son charme légendaire pour calmer le dragon.
Je comprends mieux ! Mais je me permets d'insister, au moins venait prendre un apéritif ce soir, cela vous changera les idées pendant vos révisions et comme ça nous pourrons mieux nous connaître.
D'accord … zut je ne peux pas, Jackson vient réviser à la maison …
Je dois bien rencontrer ce fameux Jackson ? Alors faisons d'une pierre deux coups.
Peter vit Stiles sortir son téléphone et taper à une vitesse un message qui reçut une réponse dans la seconde qui suivit, il était épaté par la manière que les jeune d'aujourd'hui avaient d'écrire des messages sur leur portable. Enfin pour ceux qui écrivait bien parce que les autres, il ne comprenait pas un traître mots que ses jeunes plan culs lui envoyé.
Poussant un long soupir qui voulait en dire beaucoup sur la vision qu'il avait et sur son état d'esprit, Peter respira un bon coup.
DEBOUT BANDE DE MOLLUSQUE DÉCÉRÉBRÉ ! Hurla Peter qui se mit à sourire devant les sept jeunes hommes qui sursautèrent comme des malades en regardant tout autour d'eux comme s'ils cherchaient un point de repère pour leur dire où ils étaient. ALLEZ, J'AI PAS TOUTE LA JOURNÉE, ALORS LEVEZ VOS CULS ET DEGAGEZ DE CHEZ MOI SINON JE VOUS FOUS DEHORS SANS VOS FRINGUES … ALLEZ !
Les six invités indésirables se levèrent assez vite et cherchèrent leurs vêtements en vitesse devant le regard noir que leur lançait Peter. Impassible Derek était allongé au sol, nu, un bras soutenant sa tête et observant le manège de son oncle qui s'amusait comme un petit fou à terroriser ses camarades de jeux. Et quel jeu !
Debout au milieu du salon, Peter ancra son regard dans celui, insolent, de son neveu. Cela faisait bien dix minutes que les ''souilleurs'' de maison étaient partis, Derek n'avait pas dénié se lever et rester et rester effrontément dans sa position.
Tu comptes te lever un jour ? Car tu es chez moi et si j'étais rentré avec des amis ou des collègues, je pense que tu serais mort à l'heure qu'il est.
Oncle Pet ! Sérieux ? Des amis ? Tu n'as pas d'amis ! Et tu ne ramènes jamais personne ici sauf quelques plans culs qui ne restent jamais assez longtemps pour leur proposer un café matinal. Derek se leva et s'étira en baillant. La nuit avait été longue et s'endormir comme ça à même le sol n'était pas vraiment bon pour le dos.
Je répète ! Tu es chez moi Derek et je commence à en avoir par-dessus la tête de tes conneries, il va falloir que tu changes sinon …
Sinon tu vas me mettre dehors ? On sait tous les deux que tu ne le feras pas et on sait pourquoi !
Ne remet pas ta mère sur le tapis parce que vu comment tu mènes ta vie, elle serait scandalisée et t'aurait mis un chassé dans la gueule que tu en aurais pleuré ta race, s'énerva Peter. À chaque dispute Derek remettait Talia Hale et le serment que Peter lui avait fait après des heures d'agonie sur son lit d'hôpital. Toujours veiller sur Derek et Cora.
Cora était une effrontée, frondeuse et têtue. Comparé à son frère c'était un ange descendu tout droit du ciel. Âgée de 21 ans, la jeune femme était en couple avec un jeune homme au nom de Isaac Lahey avec qui elle faisait ses études. Aucun des deux ne causait du souci à Peter. Enfin rien d'aussi énorme que Derek.
Lave-toi, range-moi ton bordel, lave le loft, nous avons des invités dans sept heures qui viennent prendre l'apéritif …
Des gens viennent ici ? Pour prendre l'apéritif ? Seulement ça ? Peter se tourna et sourit devant le visage estomaqué de Derek et se dirigea vers son bureau pour y déposer ses affaires.
Oui et je veux aussi que tu présentes tes excuses à Mme Zéphire pour ton comportement d'hier soir …
Cette salope frigide et homophobe ? même pas en rêve …
Cette salope frigide et homophobe est notre gardienne alors même si tu ne penses pas les mots, soit convainquant. Peter sortit de son bureau et commença à monter pour poser sa valise quand il s'arrêta en chemin et se tourna vers son neveu le visage grave.
La prochaine fois que tu me fais un coup pareil Derek Allan Hale, je peux te promettre que je fais moi-même tes valises et que je te mets à la rue. Il est grand temps que tu grandisses et que tu changes d'amis. Trouve toi un mec, un bien, trouve des amis, des vrais, trouve-toi un travail hormis tes nouvelles érotiques que tu publies, écrit un vrai livre à la rigueur. Je veux bien t'aider mais bordel, fais quelque chose de ta vie. Tu es mon neveu, le seul. Alors par pitié grandi. Peter se détourna et laissa Derek seul avec les paroles qu'il venait de lui balancer au visage.
Derek voulait bien tout ça. Mais comment y arriver alors que la vie vous sourit quand vous avez de l'argent, plein d'argent, trop d'argent.
Des amis ? Il en avait. Enfin presque, parce qu'il savait très bien que s'il n'avait pas un sou en poche, ces personnes ne s'intéresseraient même pas à lui ou pire, ils s'amuseraient à se jouer de lui. Comme il faisait avec certains. Il avait un ami quand il était plus jeune, Jordan Parrish mais malheureusement il l'avait perdu de vu après le lycée. Peut-être se trouvait-il sur Facebook ? Il allait rechercher.
Un travail ? Ouais pourquoi pas mais quand on ne sait rien faire à par écrire du cul c'était compliqué. Alors ça écrire du porno c'était facile, mais écrire autres choses ça se compliquait, il n'avait pas trop d'imagination à part quand il s'agissait de baiser. Alors là, oui, il y en a de l'imagination, comme cette nuit quand … Ouais bon, ce n'est pas le moment. Mais écrire, ce n'était pas son truc, surtout qu'il fallait créer des personnages, des lieux, des situations etc. Ça le saoulait déjà.
Se trouver un mec ? Pourquoi faire ? Il avait déjà tout ce dont il avait besoin dans son téléphone. Toutes ses applications gays qui regorgeaient de mecs à baisers, sans chichis, sans blablas inutiles, du cul et tchao bonsoir. Bon c'était vrai que des fois il y pensait. Avoir quelqu'un à qui se confier, se mettre dans le canapé sous la couette et mater des séries débiles sur Netflix et se moquer. Faire des câlins au réveil le matin. Apporter le petit déjeuner au lit. Lui faire l'amour longuement au lieu de l'habituel coup vite fais.
Fellation, pénétration, éjaculation et dégage de la maison.
Mais personne n'avait trouvé grâce à ses yeux. Quoique. Le petit jeune d'en face lui avait tapé dans l'œil. Tout ce qu'il aimait. Mignon. Intelligent. Souriant. Athlétique. Et ses yeux. Bordel ses yeux couleur whisky. Lui. Lui, oui. S'il devait se caser, se serait un mec comme lui.
Mais après l'impression qu'il avait due lui faire hier soir quand la gardienne était venue et qu'il l'avait aperçu sur le pas de sa porte, il allait sûrement l'éviter. Pourtant quand leurs regards s'étaient croisés, il avait l'impression que le jeune homme était intéressé. La vie allait peut-être lui offrir une chance. Il irait le voir pour lui présenter ses excuses et voir s'il voulait bien boire un verre avec lui pour se faire pardonner.
Il souffla d'avance, pas habitué à s'excuser pour ses actes. Sa mère lui laissait la liberté qu'il voulait tant qu'il ne dépassait pas ses limites, qui étaient très large.
Il entendit les pas de son oncle qui revenait dans le salon, ne voulant pas finir à la rue, même s'il savait que cela n'arriverait jamais, il courut vers la salle de bain de l'étage inférieur en criant qu'il allait prendre une douche avant de ranger.
Peter le vit passer devant lui comme un boulet de canon et sourit devant son neveu, le seul et l'unique. Le dernier mâle de la famille. Enfin à part lui bien sûr. Il se souvenait encore de ce petit garçon âgé de dix ans qui criait dans la maison familiale qu'il était un louveteau en grognant sur Laura. La jeune fille faisait semblant d'avoir peur et partait en courant se cacher sous les rires des adultes.
Il regarda sa montre et fila dans la cuisine, intact des frasques sexuelles de son neveu et commença à préparer les entremets pour l'apéritif du soir. Il entendit Derek au loin chanter sous la douche. Une vieille balade que sa mère lui murmurait quand elle préparait des gâteaux.
Stiles n'arrivait plus à se concentrer sur sa maquette de dessin. Trop de choses s'étaient passées depuis son arrivé ici. Ses parents qui n'arrêtaient pas de l'appeler pour être sûr qu'il allait bien. Surtout sa mère qu'il comparait à une mère juive. Vingt appels en une seule journée était son minimum. Enfant unique, Stiles connaissait l'amour d'une mère et d'un père. Mais quand vous aviez 21 ans et que vous quittiez le cocon familial pour faire vos études dans un autre état que celui de votre enfance, c'était un dépaysement. Surtout pour Maman Stilinski.
Claudia était une femme de pouvoir dans son entreprise de décoration. Toujours à l'affût de la bonne occasion, et un requin en affaires. Mais quand il s'agissait de son fils, plus rien n'avait d'importance. Elle plaquait tout. Comme la fois où Stiles s'était écorché le genou pendant un match de football poussin et qu'elle avait fait irruption sur le terrain pour emmener son fils dans ses bras loin de ses "barbares de gosses". Il se souvenait encore de la honte qu'il avait ressenti le lendemain de retour en classe. Mais pour rien au monde il ne voudrait changer de mère.
En ce qui concerne John Stilinski c'est une autre affaire. Chef de la police de Beverly Hills, Papa Stilinski est une machine de guerre, avec un cœur tendre et fondant. Le visage fermé et les bottes bien ancré au sol, John parait froid et ferme. Pour Stiles il ferait n'importe quoi sauf, sauf le sortir des ennuis judiciaires. Même s'il aime son fils, il le laisserait enfermé derrière les barreaux pour lui apprendre la vie.
D'ailleurs c'était déjà arrivé. Premier émoi sexuel, Stiles a vécu sa première fois de façon très embarrassante et humiliante. Pris sur le fait dans une voiture sur le parking du lycée en compagnie de son ancien camarade de classe Scott, qui est devenu un de ses meilleurs amis, les deux adolescents avaient fini en cellule.
Crise de rire garanti, après coup pour Stiles et Scott, devant la tête de John Stilinski regardant dans la voiture et s'apercevant que le couple qui faisait des cochonneries n'étaient que son fils et le fils de la meilleure amie de sa femme.
Son téléphone se mit à sonner et le jeune homme décrocha sans même regarder qui l'appelé, il savait déjà d'avance qui pouvait tenter de le joindre.
Maman ?
Oups désolé Jacks, je pensais que …
Ouais je sais, mais c'est son heure …
Ouais toutes les heures c'est son heure.
Déjà ? Mais …
Ok ! T'as les clés de toute façon ? Tu montes direct !
Je t'attends mon lézard !
Stiles éclata de rire à la réponse de Jackson qui n'aimait pas qu'on l'appelle par des petits sobriquets ridicules.
Je t'attends !
Jackson Whittemore ! Grand. Une chevelure blonde bien coupée. Un regard franc et puant le sexe Une bouche délicieuse et tentatrice. Un corps de rêve. Un intellect plus haut que la moyenne, caché sous un humour froid et des muscles chaud. Une amitié datant de la maternelle avec Scott. Une relation presque ambiguë à trois, limite incestueuse. On pourrait presque croire qu'ils étaient frères. Enfin pour Scott c'était sûr.
Stiles souffla et s'installa au fond de sa chaise de bureau puis bascula en arrière. Venir à Beacon Hills pour faire ses études de graphisme et de dessin était, sur le papier une bonne idée. Mais en réalité, être éloigné de ses parents s'apparentait à une torture. Le manque de présence de ses parents. Les câlins de Claudia quand il était triste. Le sourire complice John quand ils faisaient des bêtises. Les vrais repas de famille. Les petites disputes. Les moqueries de ses parents quand les trois adolescents dormaient dans le même lit.
Heureusement pour lui, ses amis avaient été accepté dans leur faculté, ici, à Beacon Hills. Scott étudiait la biologie animale et Jackson le droit pénal. Il y avait aussi Theo, le petit ami de Scott qui étudiait la littérature. Erica Reyes, sa blonde incendiaire qui était dans sa classe. Ce petit groupe était bien soudé mais il savait que malgré tout, certains étaient en manque de quelque chose. Comme lui d'ailleurs.
Il entendit la porte d'entrée s'ouvrir et se refermer. Les yeux clos, il sentit une main caresser son visage et une bouche l'embrasser sur le front.
Alors mon petit renard ? On a mal dormi cette nuit ? Se moque Jackson en posant son sac et tournant la chaise de Stiles pour s'accroupir devant lui et le regarder soucieusement mais avec un petit sourire malicieux.
Stiles aimait cette facette de Jackson, facette qu'il cachait au reste du monde mais Stiles y avait droit.
Petit renard ? Sérieux mon petit lézard. Jackson ricana, ce surnom lui survivrait bien après sa mort, quelle idée d'avoir emmené son lézard en classe quand il était petit. Vraiment des fois il avait de ces idées. Mal dormi et un bien grand mot, je n'ai pas fermé l'œil, c'est fou ce qu'un humain peut générer comme bruit quand il est en action, j'avais l'impression de les avoir tous devant ma porte.
C'est le beau gosse brun de la dernière fois ?
Ouais ! Souffla Stiles.
Il avait déjà expliqué la situation à Jackson. Il lui avait avoué la vérité, sans faux semblant, sans fioriture. Scott aurait défoncé la porte et lui aurait défoncé la tête à ce voisin. Mais Jackson était plus sournois, comme un serpent. Mais Stiles savait que le blond pouvait se contenir, analyser la situation et prendre une décision réfléchie.
Tu as craqué pour ton voisin alors que tu n'es ici que depuis trois semaines, bravo c'est malin !
Je sais ! Il ne sait même pas que j'existe de toute façon, tu aurais vu les mecs qu'il s'est tapé, il n'y en a aucun qui me ressemble, rien à voir avec moi.
Ça ne veut rien dire, Jackson se leva et s'installa sur le lit face au bureau. Je te signale que samedi Erica vient te voir.
Merde j'avais oublié ! S'écria Stiles qui se leva d'un bond.
Commence pas à flipper, son côté maman trash s'est calmé depuis qu'elle sort avec Boyd …
Boyd ? Vernon Boyd ? Le prof ? Le grand black qui parle jamais mais qui terrorise tout le monde simplement avec son regard. Elle a enfin décider de lui demander ?
Ah non c'est lui qui à parler, enfin après les regards langoureux qu'elle lui a lancés, il lui a rouler un putain de patin avant hier soir au bar, c'était mémorable, tu aurais dû voir sa tête à Blondie. Jackson éclata de rire en se souvenant du sourire satisfait de Boyd et de la tête perdue mais presque perverse d'Erica.
Je comprends pourquoi elle n'a pas appelé depuis deux jours.
Ouais ! Bon on se met à réviser vu que nous sommes invités à prendre l'apéro dans trois heures.
Nous sommes invités chez mon voisin, Mr Hale, enfin Peter, un homme superbe et charmant, il devrait te plaire …
Arrête de vouloir me caser Stiles, je ne veux pas m'engager, j'ai trop de travail …
Ouais ! Je pense qu'il pourrait te faire sortir de ta bulle un peu …
C'est toi qui me dis ça, le geek charmant, Jackson éclata de rire devant la tête incrédule de son ami.
Stiles se retourna face à son bureau et laissa à Jackson le temps de se calmer.
Il se mit à réfléchir sur sa vie sentimentale qui était un échec cuisant. Il n'était pas ce que l'on pourrait appeler un bourreau des cœurs. Hyperactif. Bavard à saouler un sourd. Maigre sans être maigre. Il se trouvait plutôt mince, svelte, musclé fin. Mais dans le milieu, il n'était pas ce qu'on appelait un canon. Personne ne se retournait sur lui dans la rue.
Pas qu'il s'en fichait, mais il aurait bien aimé pour une fois être celui qui attire le regard. Son regard.
Jamais de sa vie, Derek ne s'était trouvé aussi con. Jamais. Pourtant là de suite, il ne savait pas comment réagir. Pantalon à pince à moitié tombé au sol, un boxer jaune fluo à l'effigie de flash bien en vue, un tee shirt Dark Knight mal enfilé, la porte d'entrée ouverte sur son voisin et un autre garçon qu'il avait déjà vu dans l'immeuble quand il sortait.
Il ne savait pas comment gérer la chose. Il pensait que c'était Peter qui était sorti chercher quelques choses et qu'il avait oublié ses clés. Ce qui était étrange vu que Peter n'oubliait jamais rien.
Euh … Salut. Bafouilla Stiles les joues rouges et les yeux baissés au sol.
Je pense qu'on va revenir plus tard … Commença Jackson pas du tout mal à l'aise. Derek avait l'impression que le blond se léchait les lèvres en matant son boxer.
Euh … Désolé, s'écria Derek qui courut comme il put dans une pièce du duplex, laissant Peter accueillir ses hôtes.
Mon neveu aime faire son petit effet. Sourit Peter en faisant entrer Stiles et le délicieux blond qui l'accompagnait. Entrez, je vous prie, le salon est juste en face … Peter eut un peu de mal à avaler sa salive.
Il trouva le blond vraiment sexy, trop peut-être, mais il était … Il n'en trouvait pas les mots.
Peter, je vous présente mon meilleur ami Jackson, Jackson voici Peter.
Enchanté, répondit Jackson en lui faisant un clin d'œil que Stiles ne manqua pas. Il savait que Jackson allait jouer au charmeur à mort, ce qui généralement le conduisait soit à baiser, soit à faire fuir. Jouer n'est pas gagner. Peut-être que cette fois ci Jackson jouera et gagnera autre chose qu'un plan cul.
Hey ! Salua Derek le regard fuyant.
Stiles avait l'impression de se retrouver avec une autre personne que celui qu'il avait déjà vu. Comment un homme pouvait changer de personnalité comme ça. Il demanderait à son cousin qui fait de la psychologie.
Enchanté de te rencontrer, dit Derek en tendant la main que Stiles serra.
Moi de même, lui répondit -il.
Peter sentait qu'il allait se régaler, si seulement Talia pouvez être là pour voir ça. Elle serait sûrement morte… de rire.
Bienvenue chez moi les garçons. S'exclama Peter comme s'il présentait une émission de télé, ce qui fit rire Stiles et Jackson. Et surtout ce qui détendit les convives.
