Disclaimer: Teen Wolf ne m'appartient pas (et heureusement).

Rating: K+ (pas plus mais je vous promets que la prochaine sera à plus ;p)

Avertissement: Présence d'un couple H/H.

Note de l'auteur: Et voici le premier chapitre de ma nouvelle fanfiction. :D

Bienvenu à tous (même s'il n'y a personne) et j'espère qu'elle vous plaira. :D

Je posterais le samedi, donc pendant six semaines ;p

Bonne lecture et à la semaine prochaine!


Mardi

Tout commença un jour comme les autres. Ce matin-là, comme d'habitude, une tornade répondant au doux nom de Stiles faisait régner un véritable capharnaüm dans toute la maison avant son départ plus que tardif pour le lycée malgré les protestations du shérif.

L'adolescent enfourna une tartine dans sa bouche et en prit une seconde pour la route.

-S'lut, pache une bonne chournée!

-Toi aussi fiston.

Stiles dévala les quelques marches du perron à toute vitesse tout en tirant ses clés de son jean. Le trousseau lui échappa des mains et l'adolescent se pencha pour le rattraper in extremis.

-Pfiou... Je suis le plus fort.

Il sauta à bord de sa Jeep adorée et démarra en trombe. Il ne lui restait que sept minutes et quarante-deux secondes avant que son premier cours de la journée ne commence sans lui et qu'il n'ait encore une fois une heure de colle extrêmement ennuyante.

-Saleté d'Harris, grogna-t-il en évitant un corbeau sur la route.

Un brusque coup de volant le sauva d'une mort certaine alors qu'un taxi lui faisait une queue de poisson. Ayant la fenêtre ouverte, Stiles ne se priva pas d'invectiver le chauffard tout en lui lançant un geste injurieux.

-C'est pas vrai!

Il arriva au lycée sept minutes plus tard.

Je peux y arriver. Encore un effort Stiles.

L'hyperactif courait à en perdre haleine dans les couloirs. Tous les élèves se trouvaient déjà agglutinés devant leur classe et libéraient ainsi le passage. Plusieurs lycéens encourageaient Stiles dans sa course effrénée et surtout désespérée.

Son salut n'était qu'à quelques mètres en face de lui. La porte de la salle ce chimie était entre ouverte.

Ouiiiiiii!

Il aperçut Harris qui tenait le battant pour une dernière élève puis le professeur le fixa de loin et avec un sourire en coin il ferma la porte au nez de son élève honni.

Conn*rd de m*rde.

Il toqua mais personne ne lui répondit. Il entendait très clairement ses camarades s'installer bruyamment alors qu'Harris demandait le silence. C'était la technique préférée du professeur de chimie. Il fermait la porte juste au moment où Stiles arrivait puis il attendait que tous les élèves puissent bien le voir entrer en retard pour qu'il ait la honte le plus possible.

Je HAIS cet homme.

Il fut invité à entrer lorsqu'un silence de mort fut en place. Stiles avança entre les rangs déjà occupés, certains le regardaient en ricanant. Scott lui lança un regard désolé alors que la place à ses côtés était prise par sa chère et tendre.

Comme d'habitude on s'en fout de Stiles l'idiot de service puisqu'il pardonne si facilement.

L'hyperactif s'assit au dernier rang, près de la fenêtre, en solitaire. Au moins pourrait-il observer les nuages pendant le cours plus qu'ennuyant de science.

«o=o»

La pause de midi ne se déroula pas mieux que son début de journée catastrophique. Son futur-ex-meilleur-ami était plus intéressé par sa merveilleuse/magnifique/sexy/parfaite petite-amie que par son ami de toujours. N'ayant personne à qui parler il resta muet et se fit la conversation seul dans sa tête.

Alors qu'il débattait avec lui-même sur la raison pour laquelle les dauphins dormaient avec un œil ouvert, la parfaite Lydia Martin passa près de lui en balançant ses cheveux blonds vénitiens au-dessus de sa tête dans un effet de style digne des films hollywoodiens.

M'en fout complet de ta belle gueule.

Il se concentra sur le contenu plus que douteux de son assiette et poussa du bout de son couteau la chose gluante et potentiellement encore vivante loin de lui. Stiles, n'ayant aucune confiance en Janice -l'horrible chef de cuisine aux bras plus épais qu'un jambonneau- se rabattit sur une pomme à peu près mûre.

Qu'est-ce que j'aimerais de bonnes frites ou une barre de chocolat. Au lieu de cette répugnante mixture censée être des champignons.

Trois minutes avant la sonnerie, Scott et Allison s'en allèrent sans l'attendre pour rejoindre leur prochain cours.

-Faites que cette journée finisse vite avant que je ne me suicide pour de bon.

-Ce ne serait pas une grande perte, ricana Erica en passant à côté de lui en compagnie d'Isaac et Boyd qui riaient eux aussi.

Ils le dépassèrent en se moquant ouvertement de lui. Stiles soupira et reprit son chemin vers le cours de philosophie presque aussi ennuyeux que celui d'Adrian Harris.

La professeur de philosophie était une vieille femme -proche de l'âge de la retraite depuis la fondation de cet établissement-, elle était appréciée de la majorité des élèves qui l'appelait affectueusement mamie Rami.

Cependant, comme le professeur Harris, elle non plus n'aimait pas le jeune fils du shérif et l'appelait à chaque cours pour qu'il aille au-devant de la classe afin qu'elle puisse le rabaisser à son aise. «Stiiiiiiiiilinski, au tableau!»

Elle le détestait depuis la première fois qu'ils avaient dut rendre un devoir écrit sur une question donnée et qu'il avait, pendant une dizaine de pages, fait un phénoménale hors sujet en partant de digressions en digressions jusqu'à arriver à parler de l'utilité des tapettes à mouche alors que le sujet de base était; Qu'est-ce que le bonheur?

Il entra et jeta son sac sur une table inoccupée au troisième rang juste derrière Scott et Allison.

L'affreuse Mme Ramirez fit son entrée et un silence tout relatif s'installa.

-La question du jour sera la suivante: «Toute vérité est-elle bonne à savoir?» Chacun d'entre vous cache des secrets ou a un jour été confronté à une situation où quelqu'un lui cachait quelque chose. Le tout est de savoir quand il est préférable de mentir ou non. Oui, miss Lee?

-Comment peut-on savoir si l'on doit mentir?

-Justement c'est ça la question. La vérité peut blesser la question mais peut aussi l'aider à progresser. Prenons un exemple: Stilinski est un idiot insupportable qui ne fera rien de bien dans sa vie. Maintenant que je lui ai dit la vérité il pourra faire des efforts pour s'en sortir. Vous voyez?

La plupart des élèves se mirent à rire. Même Scott. Stiles soupira discrètement pour ne pas s'attirer les foudres de la vieille femme.

Et c'est encore pour ma pomme.

-Un d'entre vous a-t-il déjà mentit pour le bien d'une personne? Oui monsieur White?

-Dire à sa petite sœur que la fée des dents existe ça compte?

-Ce n'est pas vraiment pour son bien mais...

Stiles décrocha rapidement et trouva plus intéressant de griffonner sur une feuille volante pour faire passer le temps.

Il s'ennuyait à mourir depuis la fin de leurs aventures trépidantes avec les loups-garous, Kanima, chasseurs et autres joyeusetés. Son esprit n'avait plus assez de matière à réflexion et il recommençait à avoir des tiques. Tout allait si lentement. Rien n'occupait sa tête assez longtemps.

-Monseigneur Stilinski nous ferait-il l'insigne honneur de nous donner son avis sur la question?

-Je pense que parfois il vaut mieux mentir pour protéger des gens.

-Point de vue intéressant quand on sait que tous les élèves ayant répondu jusqu'à cet instant ont dit le contraire.

-Ce n'est pas parce que la majorité dit quelque chose qu'elle a forcément raison.

-Pourriez-vous préciser votre point de vue en citant un exemple venant de votre propre expérience?

Stiles pensa immédiatement à son père à qui il mentait à propos des loups-garous et autres créatures surnaturelles. Il ne pouvait tout simplement pas en parler devant toute la classe, mais s'il ne trouvait pas autre chose il allait soit passer pour un idiot -encore une fois- soit il allait la rembarrer et dans ce cas il aurait sûrement une retenue.

Dieu lui vienne en aide, il choisit la provocation.

-Bien alors prenons cet exemple. Un élève qui n'a absolument rien demandé se fait persécuter par un de ses professeur mais ne le dit pas à ses parents car le professeur en question est apprécié de ses élèves et donc il deviendrait un paria en le dénonçant.

-Mais vous êtes déjà un paria Stilinski.

-Vous avouez donc que vous me persécutez?

Les quelques rires qui avaient fusé lors de la réplique de Mme Ramirez, se transformèrent immédiatement en étranglements stupéfaits. Stiles le barge avait encore frappé.

Scott déglutit difficilement et se tourna vers son ami avec des yeux sidérés.

-Mais qu'est-ce que tu fais?

L'humain ne lui prêta aucune attention et continua à fixer la professeur de son regard le plus hargneux. Il en avait marre d'être le bouc émissaire. Sa journée était horriblement abominable et il voulait dormir. Juste dormir.

La seule réponse qu'il reçut de la professeur fut un doigt tendu vers la sortie. Le message était clair puisqu'elle utilisait le même à chaque fois qu'il allait trop loin ou qu'elle décidait que respirer méritait une exclusion de cours.

-Enfin! S'exclama-t-il en exagérant son soulagement, je me demandais combien de temps vous mettriez à me laisser partir de cet endroit affreusement lassant.

-Tais-toi, chuchota Scott paniqué.

L'hyperactif prit son sac, le bourra de ses affaires et rejoignit la porte en de grandes enjambées. Alors que les conversations des lycéens créaient un brouhaha dans la salle, Mme Ramirez s'approcha de Stiles pour lui glisser quelques mots avant qu'il ne quitte définitivement le cours.

-Si vous continuez dans cette voie vous allez avoir de gros problèmes. Il serait temps de grandir un peu, non? Bien entendu je téléphonerais à votre père ce soir.

-Bonne chance pour lui expliquer pourquoi je vous ai répondu alors.

Et il partit en coup de vent.

«o=o»

Pendant les deux heures de creux imprévu qu'il venait d'obtenir, Stiles en profita pour faire un petit somme dans les gradins du terrain de crosse en attendant que l'entraînement ne commence.

Au bout d'une heure et demie, il sentit une présence à ses côtés. Il se réveilla en sursaut et se redressa en position assise. Derek se tenait debout un rang en dessous de lui. Son cœur s'emballa sans raison et il pesta intérieurement.

-Que fais-tu là? Demanda l'Alpha.

-Je pourrais te poser la même question. C'est moi le lycéen qui est sur des gradins du lycée qui accueille des lycéens. Tu vois où je veux en venir? C'est un peu toi l'intrus.

-Tu t'es encore fais renvoyer de cours par Ramirez c'est ça?

-Est-ce que ça te regardes? Et puis de toute façon d'où tu connais ma prof de philo toi?

-Au cas où tu aurais oublié, je suis le tuteur d'Isaac. C'est normal que je sache ce genre de choses.

-Même mon père ne connaît pas tous mes profs et encore moins mon emploi du temps. En plus comment ça «encore»? Comment tu sais que c'est pas la première fois qu'elle me renvoie de cours? C'est Isaac qui te l'a dit? Oh mais en même temps pourquoi il aurait parlé de ça avec toi? Sûrement pendant vos réunions hebdomadaires spéciales 'cassons du sucre sur le dos de cet imbécile d'hyperactif qui n'arrête pas de sauver nos fesses poilues de loups-garous ingrats' ouais je sur sûr que c'est ça et ensuite vous décidez des remarques blessantes que vous allez m'envoyer en pleine gueule au lycée.

Derek resta muet d'étonnement néanmoins il garda son habituel air impassible.

-Tu as l'air d'en avoir gros sur le cœur.

-Parce que ça t'intéresses maintenant? Attention grosse nouvelle du jour! S'exclama Stiles en écartant les bras, Derek Hale s'inquiète pour Stiles Stilinski qu'il n'arrête pas de cogner dès qu'il le voit.

-Je ne t'ai pas frappé aujourd'hui.

-Whoua! Tu veux une médaille? Que tous ceux qui ne m'ont pas frappé aujourd'hui viennent ici que je leur donne un trophée spécial!

-T'es encore pire que d'habitude, fit simplement remarquer l'aîné en enjambant la rangée de sièges qui le séparait de l'adolescent.

-Alors pourquoi tu t'assois à côté de moi? Demanda Stiles tristement.

-Pourquoi je ne le ferais pas?

-Pourquoi tu ne réponds pas à mes questions?

-Parce que si tu réfléchissais un peu plus tu aurais toutes les réponses dont tu as besoin.

-J'ai mal à la tête. Mon disque dur ne suit plus il a complètement cramé. Tu parles trop.

-Moi?

-Oui.

Un silence s'installa entre les deux jeunes hommes alors qu'ils observaient distraitement le terrain et les quelques élèves qui traînaient çà et là pour passer le temps. Une pluie fine commença à tomber et Stiles en profita pleinement.

Il rejeta sa tête en arrière et ferma les yeux tout en sifflotant.

-Just walking in the rain~

Derek quitta le terrain du regard et se mit à observer l'adolescent qui fredonnait près de lui avec plus d'attention. Il semblait vraiment fatigué sans que l'Alpha n'en comprenne la raison.

-Derek?

-Hum?

-...

-Quoi?

-Non, rien.

-Quoi? Insista le loup-garou dont la curiosité venait d'être titillée.

-C'est bon. Une idée en l'air, ça sert à rien que tu l'entendes.

-Stiles, grogna l'aîné menaçant.

Le lycéen soupira et ouvrit les yeux. Je crois que je l'ai vraiment frustré.

-Pourquoi ils me détestent?

-Qui ça?

-Isaac, Boyd et Erica. Jackson je comprends, il a toujours été désagréable avec moi.

-Ils ne te détestent pas. Pourquoi tu penses ça?

-Laisse tomber.

-Ils t'ont dit quelque chose?

-C'est rien. J'ai comme l'impression qu'on a changé les rôles. D'habitude c'est moi qui insiste pour que tu répondes à mes questions quand t'as pas envie. Sauf que là moi j'ai pas vraiment la force de te frapper pour que tu me lâches la grappe.

-Essaie toujours.

-T'es d'accord que je te frappe? Pour de vrai?

-STILES!

-Oh, Scott t'es là?

Le bêta escalada rapidement les gradins et vint se poster devant son ami pour l'enguirlander pendant plusieurs minutes sur sa sortie fracassante du cours de Mme Ramirez. Maintenant que sa chasseuse adorée n'était plus là, Scott y voyait à nouveau clair et s'occupait un peu de son soi-disant meilleur ami.

Je déteste quand il fait ça.

Ensuite le trio de la Team Hale arriva, suivit de Lydia et Jackson qui fréquentaient la meute de Derek depuis la transformation du blond en lycanthrope.

-Jolie sortie Stiles, applaudit Erica en souriant.

L'humain marmonna dans sa barbe en retour. Il préférait s'en aller avant de s'énerver à nouveau, surtout qu'en présence de loups-garous ce n'était pas une excellente idée de chercher des noises.

J'ai pas envie de leur servir de casse-croûte.

-Qu'est-ce que tu fais ici Derek? Demanda Isaac. Y a un problème?

L'Alpha semblait hésitant à répondre honnêtement à la question.

-J'ai un mauvais pressentiment depuis ce matin.

-A propos de quoi? Questionna Erica en s'asseyant confortablement contre son petit-ami dans la même rangée que leur chef.

Il lança un bref regard en coin à Stiles qui haussa les sourcils en se demandant s'il avait bien saisit le message sous-entendu.

Il est inquiet pour moi?

Un coup de sifflet strident les ramena tous à l'ordre.

-C'EST PAS LE MOMENT DE LA CAUSETTE! DESCENDEZ VOUS CHANGER ILLICO PRESTO AVANT QUE JE SOIS OBLIGÉ DE VOUS TRAÎNER PAR LA PEAU DU-

-On arrive coach!

«o=o»

La fine pluie printanière s'était peu à peu transformée en véritable déluge au fur et à mesure que l'entraînement s'intensifiait. Depuis son fabuleux match pendant lequel Stiles avait amené l'équipe à la victoire, le coach Finstock trouvait bon d'accentuer les exercices physiques de son joueur 24 malgré la difficulté qu'il avait de suivre le rythme imposé par ses collègues surnaturels. Le co-capitaine anciennement Kanima en profitait pour se moquer de lui à longueur de temps.

-Bah alors tu fatigues testicule droit?

L'humain choisit de ne rien répondre. Et puis de toute façon que pouvait-il répondre à ça puisque c'était l'entière vérité? Il était exténué. Cela faisait déjà une semaine qu'il dormait mal et très peu et la pluie torrentielle ne l'aidait pas à faire de son mieux.

Les rares élèves qui étaient venus observer l'entraînement de leur équipe sportive préférée s'en étaient allé depuis un bon moment déjà pour se mettre à l'abri et au chaud. Erica, Boyd et Lydia auraient bien voulu en faire de même, seulement le regard de plus en plus angoissé de Derek les avait retenu. Il semblait vraiment très nerveux.

Ils s'étaient alors abrités sous le couvert des arbres qui entouraient le terrain boueux et attendaient la fin de l'entraînement avec impatience.

Le pressentiment de l'Alpha se certifia cinq minutes avant la fin. La pluie était si violente qu'aucun joueur ne voyait plus ses mains. Même les lycanthropes avaient du mal à voir autour d'eux. La plupart s'arrêtèrent dans leur exercice pour ne pas provoquer d'accident et le coach essayait tant bien que mal de se faire entendre par-dessus le vacarme que produisait les torrents d'eau qui dégringolaient du haut des gradins.

Il courait au milieu du terrain pour ordonner à ses élèves de tout stopper et d'aller aux vestiaires et le terrain se vidait peu à peu.

Derek et ses trois acolytes décidèrent de partir également puisque le danger semblait avoir disparu. Lydia et Erica se protégeaient un minimum sous le parapluie de l'humaine et couraient vers les vestiaires.

Quand le quatuor passa près des gradins un cri paniqué les stoppa net dans leur course.

-STILES!

Le cri semblait être un mélange diffus des voix de Scott et Isaac et peut-être Jackson? L'Alpha n'y fit pas vraiment attention ce qui l'importait était de rejoindre ses bêtas qui paraissaient horrifiés par quelque chose qui concernait Stiles.

Le coach avait lui aussi entendu le cri puissant de ses élèves et il était ressortit pour voir ce qu'il se passait avec ses trois meilleurs joueurs et son meilleur espoir. La vue de ses deux co-capitaines lui glaça le sang. Les deux lycéens portaient une personne qui semblait inconsciente. Il reconnut 'Bilinski' et dans la panique générale il ne prêta aucune attention à l'ancien suspecté de meurtre qui prenait les rennes de l'opération de secours.

Il ordonna à Lydia d'appeler une ambulance pendant que les membres de sa meute s'occupaient de déposer le plus délicatement possible le corps inconscient de Stiles au sol.

-Il saigne beaucoup, paniqua Isaac en ôtant sa main pleine de sang de l'arrière du crâne du blessé.

-La tempête va ralentir l'ambulance, glapit Lydia, les secours seront là dans plus de quinze minutes.

- Mettez-lui quelque chose sous la tête! Aboya le coach en courant vers la sortie des vestiaires. Je vais chercher l'infirmière.

Jackson, en capitaine autoritaire, fit déguerpir les joueurs qui se changèrent en vitesse, laissant ainsi plus d'espace pour que la meute puisse s'organiser. Boyd et Scott déplacèrent les bancs pour laisser le champ libre aux secours lors de leur prochaine arrivée.

Ceci fait, la tension diminua dans la pièce. La situation était sous contrôle. Il suffisait d'attendre l'ambulance.

-Tu portes la poisse avec tes pressentiments, fit Erica en espérant détendre un peu l'atmosphère.

Derek l'ignora et préféra se tourner vers Scott, Isaac et Jackson.

-Que s'est-il passé?

-On se dirigeait par ici, commença Isaac, mais quelque chose qui retenait de l'eau a lâché quand je suis passé à côté alors j'ai perdu l'équilibre et j'ai...poussé Stiles.

-Il s'est cogné contre une barre de métal, précisa Scott qui sentait une crise d'asthme arriver. Est-ce qu'il va s'en sortir?

La porte des vestiaires s'ouvrit en claquant sur le coach et l'infirmière. Elle vint s'agenouiller près de la tête de son patient et la tourna pour vérifier l'étendue des dégâts.

-Oh mon Dieu! S'épouvanta la femme d'âge mûr en reposant doucement la tête du blessé.

Les personnes présentes blêmirent immédiatement à l'exclamation inquiétante.

-Il lui faut un médecin de toute urgence ou...

-Ou quoi? Haleta Finstock qui savait très bien pourquoi elle n'avait pas fini sa phrase.

-Allez me chercher la civière d'urgence dans le débarras. Nous allons l'emmener à l'hôpital par un autre moyen de transport.

«o=o»

Finalement l'ambulance déboula sur le parking du lycée peu après que le convoi spécial dirigé par l'infirmière n'arrive aux portes d'entrée du bâtiment scolaire. Les ambulanciers prirent le blessé sur une de leur civière et s'en allèrent rapidement pour atteindre l'hôpital au plus vite.

«o=o»

Stiles se réveilla dans un endroit inconnu. Il ne sentait plus ses membres et pourtant il savait qu'il avançait. Quatre personnes l'entouraient en parlant une langue qu'il ne comprenait pas. Il était si fatigué.

-...hémorragie...Traumatisme...

Soudain son esprit reprit un peu de lucidité. Il voyait tout tourner autour de lui. Il entendait des sons étranges venant de partout. Des moniteurs, des cris, des pleurs, des frottements. Des ordres fusaient au-dessus de lui.

-...bloc opératoire...urgent...

Il était aveuglé à intervalle régulier à chaque fois qu'ils passaient en dessous des néons qui s'alignaient le long du plafond blanc.

Une désagréable sensation de piqûre le démangea avant qu'il ne sombre dans l'inconscience.

«o=o»

La deuxième fois qu'il se réveilla il fut surprit de voir qu'il n'était plus à l'hôpital. Les infirmières, secouristes et chirurgiens avaient laissé place à un tout autre public.

-Des champignons me soignent, marmonna Stiles qui n'était pas surprit outre mesure de ses nouveaux soigneurs.

Il se sentait...revigoré. En quelque sorte. L'adolescent se redressa au centre du cercle de créatures étranges et détailla les alentours. Il observa un troupeau de frites plonger dans une rivière de chocolat sans sourciller. Tout lui paraissait tellement normal.

Il se leva et épousseta son pantalon plein d'herbe.

Les champignons étrangement vivants le saluèrent avant de partir en gambadant vers une forêt un peu plus loin.

Stiles décida de les suivre. Après tout, il verrait bien où cela le mènera.

En chemin il ne put s'empêcher de remarquer que les corbeaux de ce pays ressemblaient étrangement au professeur Harris. Il s'arrêta plusieurs fois sur son chemin pour leur lancer des pierres afin de les faire fuir.

Soudain, ses nouveaux amis disparurent et le sentier qu'il suivait déboucha sur une clairière ensoleillée.

Au centre du bel espace dégagé se tenait une femme aussi étrange que tout ce qu'il avait déjà croisé sur son trajet.

-Vous êtes une fée?

La 'fée' se tourna vers lui. Il ne fut pas plus surprit de remarquer qu'elle était le portrait craché de Mme Ramirez que de rencontrer des champignons soigneurs, des frites nageuses ou des corbeaux Harris. Tout était parfaitement ordinaire.

-Stiiiiiiiiilinski au tableau!

Stiles s'approcha sans crainte et fixa le tableau où deux noms figuraient; Nick Marshall et Darcy McGuire. Il pensa tout de suite qu'il aurait mieux fait de ne pas regarder ce film à l'eau de rose la veille.

-Qu'est-ce que ça veut dire?

-C'est ton tour maintenant, clama la fée Ramirez en pointant son doigt vers une porte à sa droite. Vas-y.

-Vous allez encore appeler mon père?

-Je l'ai déjà fait. Il est là-bas, regarde.

Stiles se tourna et aperçu son père qui faisait du rodéo sur un dauphin en compagnie des frites au chocolat.

-Salut papa!

-Pache une bonne chournée fiston.

L'hyperactif se retourna et ouvrit la porte. La dernière chose qu'il entendit fut la voix de Ramirez qui lui cria: «Vous avez six jours. Six jours et pas une seconde de plus monsieur Stilinski.»

«o=o»

-Deux points de sutures ont suffi. Il s'en sort très bien vous n'avez pas à vous inquiéter monsieur Stilinski. Votre fils a la tête dure.

-Je le sais bien.

-Par contre il sera incohérent et aura des troubles de l'équilibre pendant quelques temps.

-Il se réveillera bientôt?

-Il ne devrait plus tarder. L'infirmière a exagéré la situation sous le coup de la panique, les dégâts ne sont pas si importants. Il pourra sûrement reprendre les cours demain.

Stiles bougea légèrement, attirant ainsi l'attention des deux hommes présents dans la pièce.

-Stiles?

-Je...

Le médecin se rapprocha pour entendre les premières paroles de son patient.

-Je...suis Mel Gibson.

-J'ai entendu ce que je crois avoir entendu? Demanda le chirurgien en jetant un regard inquiet au shérif.

-Hier nous avons regardé un film avec Mel Gibson. C'est sûrement à cause de ça.

-Ça me rassure. Ses souvenirs reviennent un peu dans le désordre et de manière étrange à cause de sa confusion.

-Ramirez est...la fée des frites au...chocolat.

-Euh... Vous êtes sûr que c'est normal? S'enquit l'aîné Stilinski.

-J'avoue que c'est assez...inhabituel. Qui est Ramirez?

-Je crois que c'est une de ses profs.

-Ah...

-Papa...

Le shérif s'assit près de son fils et prit une de ses mains entre les siennes.

-Oui?

-Tu me prêteras ton dauphin pour que je fasse une balade?

-Le choc a peut-être été plus violent que ce que je pensais. Il a perdu la boule.

-Je suis d'accord avec vous.

-Je vous permets pas, protesta Stiles en entendant le médecin le traiter de fou.

Il tenta d'ouvrir les yeux. Au bout de trois essaies infructueux il réussit et tourna son regard vers son père.

-Qu'est-ce que tu ne permets pas? Questionna le shérif.

-Je suis pas fou.

Les deux hommes se regardèrent quelques instants sans rien dire.

-Nous n'avons rien dit de tel.

-Mais si!

-Tu es encore confus. Il vaut mieux que tu dormes.

-OK.

Et il s'endormit comme une souche.

«o=o»

Le shérif retourna en salle d'attente où il retrouva Melissa et la meute Hale au complet.

-Stiles va...bien.

-Pourquoi avez-vous hésité alors? Demanda Scott inquiet.

-Physiquement il s'en remettra mais il...dit...euh...des choses étranges.

-C'est normal après une commotion cérébrale, intervint Mme McCall.

-Euh...Même le docteur semblait surprit.

-Qu'a-t-il dit de si bizarre? Questionna Erica curieuse.

-Il a dit que... Ramirez était la fée des frites au chocolat et il voulait que je lui prête mon dauphin pour une balade.

-Ah oui, quand même...

Les lycéens pouffèrent en imaginant Stiles dirent ces choses devant le médecin.

-Y a que lui pour sortir ce genre de conneries de toute façon, dit Jackson.

-Il sortira quand?

-Ils vont le garder en observation le reste de cette après-midi et toute la nuit. Il y a de grandes chances qu'il revienne en cours dès demain.

-Ce n'est pas un peu tôt? Fit Isaac.

Le shérif haussa les épaules De toute façon il savait que son fils ne supportait pas les hôpitaux et encore moins quand il devait y rester contre son gré.

«o=o»

Plus tard dans la soirée, Stiles se réveilla une troisième fois. Son père ne pouvait pas abandonner son poste -encore moins un jour de tempête- et il était partit en laissant son fils entre les mains de son meilleur ami.

Jackson et Lydia s'étaient vite éclipsés pour que leurs parents ne s'inquiètent pas, Derek avait ramené Erica et Boyd chez eux pour les mêmes raisons puis Isaac et lui s'étaient rendus à leur appartement en centre-ville. L'Alpha avait profité de l'effet de panique pour passer incognito mais il s'était dissipé peu avant son départ.

Scott et sa mère veillaient le blessé en discutant à voix basse. Quand Stiles ouvrit les yeux son meilleur ami lui sauta presque à la gorge pour savoir comment il allait.

-Je vais bien.

-C'est pas ce que ton père nous a dit cet après-midi.

- Ils m'ont traité de taré.

-Y avait de quoi d'après ce que tu as dit. Ramirez la fée des frites?

-Je sais plus pourquoi j'ai dit ça, grimaça Stiles en se demandant comment son père avait fait pour ne pas le faire interner en l'entendant dire ça.

-Bon, je vois que tu vas bien, intervint Melissa en se levant, je vais vous laisser j'ai encore du travail.

-Au revoir, Madame McCall.

-Salut maman.

Scott suivit sa mère du regard jusqu'à ce qu'elle sorte de la pièce.

-Elle a l'air vraiment fatiguée.

-Bah c'est parce qu'elle travaille beaucoup, répondit Stiles.

Le bêta se tourna vers son ami avec un regard interrogateur.

-Pourquoi tu dis ça? Tu parles tout seul?

-Euh non... Je répondais juste à ta remarque.

-Quelle remarque? S'étonna Scott en ouvrant grands les yeux. J'ai rien dit. T'entends des voix mon vieux.

-C'est toi qui deviens sénile! Tu te rappelles même pas une chose que tu viens de dire.

-Stiles, je t'assure que je n'ai strictement rien dis à part 'salut maman'.

Il s'avança et posa une main sur le front du patient pour vérifier sa température.

-T'as pas de fièvre, c'est sûrement le choc.

L'humain ne répondit rien. Pire il resta muet comme une tombe.

-Combien font 251x11? Demanda Stiles très sérieusement.

-Euh pourquoi?

-Ne cherches pas à comprendre calcule juste.

-Bon bah okay.

Scott prit son menton entre son pouce et son index et commença à réfléchir.

251x11 euh...on fait 251x10 donc 2510 et tout ça plus 251 égal euh... oulaa...

-C'est bon Scott merci, hoqueta Stiles incrédule. Je me sens mal...

-Tu veux que j'appelle une infirmière?

-Non, ça va aller. Ne t'en fais pas. Dis je peux te poser une question indiscrète?

-Euh je suis pas sûr que ce soit une bonne- oh non ne fais pas ces yeux-là! Bon okay vas-y.

-Toi et Allison vous l'avez déjà fait au lycée?

Oui.

-Non! Et pourquoi tu me poses cette question? Ça te regarde pas!

-Désolé, s'excusa l'humain en jubilant intérieurement, c'était juste un test.

Les deux ami discutèrent jusqu'à la fin des visites aux patients puis Melissa passa en coup de vent pour les séparer avant que la sécurité ne vienne chercher Scott.

Quand il fut enfin au calme, Stiles put réfléchir à sa situation en toute tranquillité. Il n'arrivait toujours pas à croire qu'il entendait les pensées de son meilleur ami. Pour l'instant il n'avait pas vu grand monde. Les seules personnes qu'il avait entendu étaient le médecin -il en était venu à cette conclusion après avoir repensé à la réaction de son père- et Scott.

Les pensées de Melissa lui étaient inconnues et il en conclu donc qu'il n'entendait que celles des hommes.

-Je suis le nouveau Mel Gibson de «Ce que veulent les femmes» mais en version «Ce que veulent les hommes».Qui est ma Helen Hunt?

Il dormit comme un bébé pendant toute la nuit. Jubilant de ce que pouvait lui offrir son don.


Verdict? Bon? Pas bon?

Et voilà le premier chapitre de cette espèce de...chose étrange xD J'espère que ça vous plaira. ;D

GROS POUTOUS BIEN BAVEUX et à samedi prochain!