Disclaimer : les personnages et le monde d'Harry Potter ne m'appartiennent pas et sont à JK Rowling. Cette fiction est pour mon pur plaisir, et, j'espère, celui des autres personnes. –NDT : et j'ajouterai même que, en tant que traductrice, ceci n'est pas mon travail d'écriture ; le seul travail que je puisse revendiquer ici est la traduction de cette histoire que j'ai adorée. Vous pouvez trouver la fiction d'origine en recherchant dans mes favoris, « Cloack of courage ».-
Cette fiction est basée sur le challenge de la Loi du Mariage sur WIKTT. Je ne sais pas si j'attendrais tous les critères du challenge, mais je ferai ce que je peux avec cette histoire qui n'en pouvait plus d'attendre. Cette histoire sera plus sombre que mes précédentes histoires – elle contient des morts de personnage et des descriptions d'abus. De nouveaux avertissements pourront être requis dans les chapitres suivants.
NDT : J'ajouterai que cette traduction est postée sur ce site, tout d'abord, pour mon plaisir de traduire. Je l'ai beaucoup appréciée, et j'aimerais la partager avec les lecteurs francophones qui n'ont pas la possibilité de la lire dans la langue de Shakespeare. J'ajouterai encore que je suis une traductrice amateur, et que des erreurs/des mauvaises traductions de ma part –bien que normalement évitées par une relecture attentive- peuvent être possibles ; puissiez-vous en trouver, ne vous faites pas prier et faites-moi signe, j'y corrigerai avec plaisir !
En espérant qu'elle vous plaira, je vous souhaite une bonne lecture !
Une cape de courage, de WendyNat
Chapitre 1
Des coups de foudre irréguliers déchiraient le ciel, au loin. Un orage arrivait.
Des robes noires découpant les contours d'une silhouette couraient. Une autre silhouette, plus petite, sentit le poursuivant la rejoindre et accéléra un peu ses pas. Alors que le poursuivant se rapprochait, la plus petite silhouette s'arrêta soudainement, la tête haute, et tourna son visage vers l'autre silhouette.
« Vous ne pouvez pas m'arrêter. J'ai fait mon choix. », dit la plus petite silhouette d'une voix calme et ferme. Jeune. Féminine. Souffrante.
L'homme en noir s'arrêta, et ne dit qu'un seul mot.
« Venez. » Voyant son hésitation, il ricana[om1] . « Vous pensez que vous pouvez m'échapper ? Ne vous inquiétez pas. », dit-il, en regardant pour un instant vers les sombres arbres. « Si c'est la voie que vous pensez être la meilleure pour vous…je ne vous empêcherai pas d'y aller. Mais d'abord, vous m'écouterez. »
La petite silhouette rejeta en arrière sa capuche et fixa l'homme en face d'elle, ses boucles indisciplinées gonflant dans le vent. « Pourquoi…en quoi est-ce que cela vous importe ? »
Il rejeta aussi sa capuche et la regarda de ses yeux noirs, ses propres cheveux gras ne gonflant que faiblement dans le vent. « Venez, enfant. »
« Je ne suis pas une enfant, » dit-elle, des larmes apparaissant aux coins de ses yeux. « C'est bien cela le problème. »
Il hocha la tête lentement, concédant ce point. « Comme c'est perspicace de votre part de le remarquer. Venez. » Il tendit sa main. « Je vous en prie.» La surprise de son appel eut l'effet voulu –elle obéit, avançant d'un pas vers lui et tendit sa main en hésitant.
« Vous n'essaierez pas de m'arrêter, lorsque vous m'aurez dit ce que vous souhaitez me raconter ? »
« En effet. Maintenant, suivez-moi, » dit-il, saisissant sa main froide et la dirigeant loin du portail de Poudlard.
« Où ? »
« Vous aurez votre droit à des questions, mais pas maintenant. Veuillez aimablement vous abstenir de parler jusqu'à ce que nous arrivions à destination, » dit-il, en tournant ses yeux noirs pour la fixer alors qu'ils traversaient les terres du domaine. Il fût soulagé quand elle hocha silencieusement de la tête. Satisfait de sa mesure[om2] , il s'expliqua : « Nous allons simplement dans un endroit où nous pourrons parler sans être dérangés. Où des oreilles indiscrètes ne peuvent pas fouiner. »
Après un petit moment de marche, ils atteignirent un mur du château. Elle l'observa, en fronçant les sourcils, et il autorisa un petit sourire à toucher ses lèvres alors qu'il passait sa baguette sur la pierre intacte, tout en murmurant une incantation. Le mur fondu en une arche de pierre, et ils la traversèrent. Quelques minutes plus tard, ils étaient assis dans son bureau, fixant silencieusement l'un l'autre. Il attendait qu'elle brise le silence d'elle-même.
« Bien, Professeur, », commença-t-elle, sa voix toujours stable. « Qu'est-ce que vous souhaitiez me dire ? »
« Une histoire, Mademoiselle Granger, » dit-il, en la fixant par-dessus ses doigts croisés. « Une histoire, tout simplement. Mais d'abord…j'ai pour ma part quelques questions. »
« Allez-y.»
« Vous pensez vraiment pouvoir prendre votre revanche. Contre des Mangemorts surentraînés ? » Il continua à la regarder par-dessus ses mains croisées, et elle lui retourna son regard. « C'était une question, Mademoiselle Granger. »
« Non. Pas tout de suite…non, je ne pense pas, »répondit-elle.
« Dans ce cas, puis-je vous demander où vous vous rendiez ? »
Elle ne répondit pas, mais fut incapable de continuer à soutenir son regard. Il abaissa ses mains sur la table et se pencha en avant. « Mademoiselle Granger. Hermione. Je vous poserai la question une fois de plus avant de vous administrer du Veritaserum. » Elle le regarda avec choc et ouvrit sa bouche. « Je sais très bien ce que vous allez dire. Gardez votre souffle. Le Directeur est au courant, et m'a donné carte blanche pour faire ce qui doit être fait. » Elle le fixa, les yeux grands ouverts, et il sourit d'un air moqueur[om3] . « Oui. C'est un peu…déconcertant, n'est-ce pas ? »
« Pourquoi- »
« Pourquoi pensez-vous, Mademoiselle Granger ? » demanda-t-il, condescendant, en gardant ses yeux sur elle jusqu'à ce qu'elle s'agite. « Bien, il me semble que vous étiez sur le point de me donner votre destination de ce soir. » Il observa en approuvant alors qu'elle reprenait contrôle d'elle-même et rencontrait son regard bravement.
« Pour apprendre. »
« Ah, » réagit-il, et ensuite il soupira. « Et où est-ce que vous prévoyiez de trouver cette…connaissance…que vous recherchez ? » À nouveau, elle s'agita silencieusement. Il frappa d'une main contre la table, l'effrayant. « J'attends une réponse Mademoiselle Granger ! » La bouche de la jeune femme s'ouvrit en silence et ensuite se referma. Il se rassit, en prenant une profonde respiration. « Je suis, ici, assez confortablement assis et je ne serai pas content si vous me forcez à quitter ma chaise et rapporter cette fiole de sérum. » Il sourit légèrement. « Peut-être cela me viendra-t-il à l'esprit de vous poser des questions plus…personnelles…qu'il ne vous plairait. » Ah, cela a eu son effet, pensa-t-il avec satisfaction lorsqu'il vit un regard paniqué apparaître dans ses yeux.
« Je- d'accord…Un…ami…m'a offert de m'apprendre quelques…choses…que je puisse utiliser- »
« Un ami, » répéta-t-il sans passion. Elle hocha la tête. Attrapant une plume sur sa table, il la fit tournoyer sans but précis entre ses longs doigts. Sur un ton de conversation, il dit, « Vous êtes consciente, Mademoiselle Granger, que Viktor Krum est un Mangemort ? » Elle ne répondit pas, ses yeux fixés sur la plume dansant entre ses doigts. Il stoppa son mouvement, et ses yeux remontèrent vers les siens. « À nouveau, j'attends une réponse de votre part. »
« Oui, » répondit-elle, détournant les yeux de son regard.
« Et vous êtes pleinement consciente, sans aucun doute, qu'il souhaite seulement vous utiliser comme une arme pour faire disparaître des membres du Cercle de Voldemort qui sont au-dessus de lui ? Améliorant ainsi sa place dans la hiérarchie ? » Il fit une pause pour laisser ses déclarations pénétrer son esprit. « Mademoiselle Granger ! » mugit-il, faisant sursauter de nouveau la jeune femme assise en face de lui.
« O-oui, » bégaya-t-elle, et ensuite continua avec une voix recomposée alors qu'elle se redressait, « J'étais pleinement consciente de cela…ou je le supposais, tout du moins. » Ses yeux luisirent froidement, et il frissonna en voyant cela. Tellement jeune, tellement de douleur, tellement…tellement comme lui, à cet âge. Elle avait déjà trop vu. Il entendit à peine les mots suivants, murmurés, « La seule façon de combattre le feu est par la feu. »
« C'est sûrement la chose la plus stupide que vous ayez dite dans cette pièce ce soir, Mademoiselle Granger, » affirma-t-il de manière cinglante. Elle leva son regard vers lui avec surprise. « Oui, encore plus stupide que demander à un Mangemort de vous enseigner le savoir dont vous pensez avoir besoin pour venger les morts de vos êtres aimés. »
« C'est…c'est la meilleure façon de le faire. Pour combattre les Arts Sombres, je dois apprendre les Arts Sombres, » dit Hermione, sa voix plus aussi solide qu'elle n'avait été.
« Cela ne fera pas ce que vous projetez que cela fasse. Il y a une raison pour que ces choses soient interdites. Une raison pour laquelle elles ne soient pas enseignées à Poudlard, » dit-il sèchement. « Je l'ai appris… » Il lui fit un sourire sans humour avant de continuer, « comme ils disent, de la dure façon, Mademoiselle Granger. » Il regarda dans le vague, perdu dans ses pensées.
« Hum…Professeur ? » Sa petite voix le sortit de ses rêveries, et il cligna des yeux. Quand le silence devint lourd à porter, elle parla – comme il savait qu'elle le ferait. « Qu'est-ce que…Qu'est-il arrivé ? Pourquoi- » Elle s'arrêta, déglutissant, et ensuite elle enroula son courage autour d'elle comme une cape et demanda, « Pourquoi vous êtes-vous tourné vers les Mangemorts ? Pourquoi êtes-vous devenu l'un d'entre eux ? »
Il la fixa en silence avant de se lever et de lui tourner le dos. « Pour à peu près les mêmes raisons pour lesquelles vous êtes sur le point de le faire, Mademoiselle Granger. »
« Mais…Je ne suis pas- »
« Vous ne l'êtes pas ? » s'exclama-t-il, en se retournant pour lui faire face. Ses yeux s'écarquillèrent, et elle trembla devant la fureur de ses yeux. Il respira profondément pendant un moment, se calmant. « Mademoiselle Granger. On ne se…mouille pas simplement dans les Arts Sombres. Ils sont…plus séducteurs que vous ne le réalisez. Vous –oui, Mademoiselle Granger, même vous, » dit-il avec un sourire triste, « -serez…entrainée dans les Arts Sombres. » Il retourna à son siège et regarda ses mains. Presque pour lui-même, il dit, « Chaque pas à l'air petit, jusqu'à ce que vous soyez descendu tellement profond que vous ne puissiez plus voir la lumière depuis le fond de la fosse dans lequel vous êtes. Et c'est là…à ce moment-là…que vous réalisez ce que vous avez fait.
« Et réalisez ce que cela vous coutera pour essayer de grimper au-dehors. » Il ferma ses yeux. « Pas beaucoup ne prennent le risque…peu seulement sont capables de grimper au-dehors, Mademoiselle Granger. »
Elle était silencieuse, le regardant alors qu'elle essayait d'arrêter le tremblement de ses mains en les fermant sur ses genoux. « Est-ce pourquoi Viktor…pourquoi il est devenu un Mangemort ? » demanda-t-elle, sa voix enrouée. « Il a toujours été curieux à propos des Arts Sombres…peut-être qu'il a été trop impliqué. »
Il ouvrit ses yeux et la regarda. « Peut-être. Je ne peux pas dire pour Monsieur Krum. Il y avait surement beaucoup de pression familiale aussi. »
« Son père. » C'était une affirmation, non pas une question. Réalisant cela, il hocha simplement de la tête en réponse. « Oh, Dieux, » s'exclama-t-elle, en fermant ses yeux. Il attendit qu'elle forme sa prochaine question. « Avez-vous…avez-vous eu quelque sorte de pression familiale, professeur ? »
Il laissa échapper un éclat de rire sans joie. « Oui…bien que, pas de la façon dont vous pensez…Mes raisons…étaient assez similaires aux vôtres, Mademoiselle Granger. Je voulais…j'avais besoin…d'une revanche. Une revanche sur quelqu'un dont la connaissance des Arts Sombres dépassaient grandement la mienne. En ce temps-là. »
« Et c'est alors que vous avez recherché la connaissance. Que vous avez appris, de façon à avoir votre revanche, » dit-elle.
Il hocha de la tête. « En effet. » Il tourna rapidement son regard vers ses doigts entre lesquels il faisait courir la plume. « Vous n'êtes pas la seule à avoir perdu quelqu'un proche de vous, Mademoiselle Granger. » Levant ses yeux, il examina avec attention sa réaction.
Des larmes vinrent rapidement se poser au bord de ses yeux, et elle détourna le regard. « Je-mes parents…et ensuite…ensuite Ron, aussi…tout cela à cause de cette stupide loi… » Il regarda alors qu'elle, avec un grand effort, refermait sa cape de courage autour d'elle, les larmes disparaissant. Il fit un petit hochement de tête d'approbation à son encontre. Sa voix ne dérailla que légèrement lorsqu'elle demanda, «Vous…vous avez dit que c'était de la pression familiale, mais pas de la façon dont je pensais. Monsieur…de quelle façon était-ce ? » Sa voix termina dans un murmure, « Qu'est-ce qui vous a conduit vers les Arts Sombres ? Vers…vers Voldemort ? »
« Qu'est qui m'a poussé à chercher de la connaissance auprès d'une personne que j'appelais un ami ? » Demanda-t-il avec précision. Elle détourna le regard, et il soupira. « Je vais vous le dire, Mademoiselle Granger. Mais j'aurai besoin de votre serment – votre serment magique» il hocha de la tête alors qu'elle relevait la tête vers lui de surprise, et continua, « -que ce que je vais vous dire…vous n'en discuterez avec personne d'autre, à part moi-même ou le Professeur Dumbledore, de n'importe quelle façon. » Elle hocha la tête et il mima impatiemment pour qu'elle sorte sa baguette. Les mains tremblant légèrement, elle proclama l'incantation et le serment magique. Ils observèrent les deux sa baguette entourée d'une lueur bleue avant que cela ne disparaisse.
« Ma vie familiale n'était pas…idéale. Comme je suis sûr que vous le sachiez déjà de Potter. » À cela, il s'arrêta et lui lança un regard appuyé, se rappelant les souvenirs qui s'étaient échappés de son esprit durant une leçon particulière d'Occlumencie avec Potter il y avait deux ans de cela. Elle garda ses yeux sur les siens, son masque d'innocence glissant seulement un petit peu. Il hocha la tête méchamment. « Comme je le pensais. Mon père était…un homme diabolique. Ma mère était faible. Il en a fait sa proie, et j'ai…j'ai été pris entre deux feux. » Il s'arrêta à nouveau, et elle attendit patiemment. « Ma mère était…une bonne personne. J'ai dit qu'elle était faible, mais la vérité est, elle n'avait pas trop d'autre option que de rester avec lui. Elle n'avait pas d'argent à elle – mon père l'a épousée pour son nom, qui était respecté par les autres sorciers Sangs-Purs. Le peu d'argent qu'elle a apporté lors du mariage, il l'a bu. Ainsi qu'il l'a fait du sien, » dit-il amèrement, laissant tomber la plume. « Nous ne lui en voulions pas. Quand il buvait…il était plaisant d'être à ses côtés. Un vrai père, un bon mari. » Il sourit légèrement à son air surpris. « En effet. Mon père était l'exception à la règle. Il était ce qu'on appelle un bon bourré. Quand il était sans alcool…c'était pendant ces moments-là que les fureurs arrivaient. »
Il la fixa et elle ne cligna pas des yeux pendant qu'elle supportait son regard. « J'ai passé des années à regarder ma mère traverser des épreuves plus écœurantes les unes des autres. La regardant se faire frapper, se faire violer, mon père lui jeter des sorts…oui, Mademoiselle Granger…regarder. Mon père trouvait cela…éducationnel. Il me lançait un sort de cordage et me forçait à regarder, pendant que ma mère se faisait détruire par ce monstre qui était son mari. Ce monstre qui était mon père.
« Il m'a appris mes premiers sorts des Arts Sombres, m'encourageant à y… pratiquer…sur des animaux, des insectes, qu'importait ce que je trouvais. J'ai remarqué assez vite que je n'avais pas goût à cela, mais alors que je grandissais, j'y ai trouvé de remarquables avantages. Des avantages puissants. J'ai étudié autant que je pouvais seul, et mon père m'a encouragé. Il n'a pas réalisé que j'étudiais pour pouvoir un jour me mettre sur son chemin, pour pouvoir défendre ma mère et prendre revanche pour elle. Ensuite… » il fit une pause, et la jeune femme assise en face de lui ne bougea pas, son expression figée dans l'horreur. « Alors que j'étais à la maison pour l'été après ma sixième année, il a fait une de ses sessions éducatives devant moi. J'ai protesté, comme un fou. J'ai pensé que j'étais assez puissant, que j'avais enfin appris assez. Il m'a enseigné que j'avais tort. La dernière…réprimande…m'a fait sombrer dans l'inconscience pendant un long moment. Quand je me suis réveillé, les volumes sur les Arts Sombres étaient sous cadenas, protégés par des sorts qui venaient de ces volumes-mêmes. J'étais jeune, fou, présomptueux…J'avais joué mes cartes trop tôt.
« Quand je suis retourné à Poudlard l'année suivante, j'ai recherché ceux qui pouvaient m'aider. Mes amis, comme je les appelais…plusieurs d'entre eux étaient déjà diplômés mais restaient en contact. Je voulais les utiliser pour leurs connaissances. Sans le réaliser, ils m'entraînaient avec eux. Ils m'ont parlé d'un groupe qui accéderait à tous mes désirs, qui m'enseigneraient ces choses interdites, qui me rendraient assez fort pour je me mette en travers du chemin de l'homme que je haïssais le plus au monde.
« Oh, ils étaient un groupe de tordus, ça je n'en doutais pas. Un culte, suivant aveuglément un fou acharné. J'ai réalisé que ce serait de la folie de les joindre, de faire ces serments puissants que leur dirigeant exigeait…mais ils avaient la connaissance que je voulais. J'étais…tenté, même à ce moment-là, de prendre ce qu'ils m'offraient.
« Toutefois, je ne l'ai pas fait. J'ai résisté au…conseil…de mes amis. J'ai continué à m'enseigner moi-même, lisant n'importe quel texte sur les Arts Sombres qui tombait sous ma main...Et ensuite- » il baissa la tête pendant un moment avant de continuer d'une voix sinistre « -j'ai reçu des nouvelles disant que ma mère était morte. »
Un silence complet régna sur la pièce pendant un très long moment. Finalement, une voix hésitante dit, « Monsieur ? »
Il continua comme s'il ne s'était pas arrêté. « J'avais mes suspicions…cela avait été classée comme une chute accidentelle, mais je n'y ai pas cru un instant…je suis allé à l'enterrement. C'était l'hiver, il neigeait…et quand je suis arrivé là-bas, j'ai décidé de mettre en pratique les choses que j'avais apprises. Après avoir délibérément imbibé mon père d'alcool, de façon à ce qu'il soit relaxé, j'ai…fouillé son esprit. Pour ceux qui en possèdent le Don, la Légilimencie ne requiert pas l'utilisation d'une baguette. Des flashs d'événements…monstrueux me sont arrivés à travers le lien. À travers les différents souvenirs qui tournoyaient dans sa conscience tordue, j'ai vu ma mère mourir. De ses mains.
« Plus prudent après ma réprimande de l'été précédent, j'ai fait un serment. J'apprendrai tout ce que je pourrais, et je vengerais la mort de ma mère. Je joindrais le groupe, utiliserais ses membres, extorquerais d'eux tout leur savoir des Arts Sombres…et ensuite je rentrerais chez moi et prendrais ma revanche. J'ai juré que le meurtrier de ma mère payerait.
«Que mon père payerait. »
Il croisa son regard à nouveau, notant avec satisfaction que ses yeux bruns hésitaient, bien qu'il voie encore de la résolution en eux. Avec un soupir intérieur, il continua.
« Je suis retourné à Poudlard, ne laissant personne soupçonner mon plan. J'ai été averti des dangers…par Dumbledore lui-même…il soupçonnait mes intentions, je crois. Il est dangereusement perceptif aux autres. Je lui ai montré un visage poli, prononcé les mots appropriés, et ai complétement ignoré ses avertissements. J'étais certain de ne pas tomber dans les ténèbres dans lesquelles tellement d'autres étaient tombées en pratiquant les Arts Sombres j'étais certain de pouvoir utiliser ces fanatiques pour leurs connaissances et ensuite m'en extraire sans trop de problèmes. J'étais intelligent, plus intelligent qu'à peu près tous ceux à avoir marché en ces murs pendant des dizaines d'années avant moi. Je ne cherchais pas cet apprentissage pour du gain personnel, mais je le cherchais par amour –j'aimais ma mère, énormément, et sa mort devait être vengée. » Il lui fit un sourire désabusé, « J'étais une bonne personne, et les bonnes personnes ne tombent pas sous le charme des Arts Sombres. N'est-ce pas, Mademoiselle Granger ? »
Elle ne répondit pas, ne bougeant que sa tête en silence.
« Non ? Vous êtes aussi folle que je l'étais, » statua-t-il. « Vos parents sont morts. Votre…soupirant…est mort. Vous êtes trop jeune, pour avoir vécu ce que vous avez vécu…tout comme je l'étais. »
Elle baissa sa tête, cachant son visage. Avec une voix étouffée, elle dit, « Mon ami. Pas mon soupirant. » Il souleva un sourcil, légèrement surpris. Comme le silence devenait trop lourd à supporter pour elle, elle souleva sa tête et ajouta, « Une fois n'en fait pas un soupirant, Professeur. Il était mon ami, il essayait de… » Un sanglot la coupa. « …me protéger. C'est arrivé la nuit juste avant que nous envoyons le contrat de mariage. Et ensuite… »
« La nuit suivante, il était mort, » termina-t-il gentiment. Elle le regarda, surprise qu'il puisse parler gentiment à qui que ce soit, encore plus à elle. Il hocha de la tête lentement. « Je suis désolé, enfant…non, jeune femme, pour les épreuves que vous avez dû traverser. Mais- » Il se pencha en avant avec urgence « -ce chemin que vous souhaitez suivre…cela ne vous apportera pas ce que vous recherchez. »
« Comment…comment vous êtes-vous senti, Professeur ? » Elle croisa son regard effrontément, et il se rassit, attentif. « Comment cela vous a-t-il fait sentir, de prendre votre revanche ? » Ses yeux étaient à nouveau pleins de résolution.
« Pendant un glorieux moment, comme si j'avais gagné le monde, » répondit-il d'une voix rauque. Les yeux de la jeune femme brillèrent et elle se leva de son siège. « Et ensuite…l'horreur. Les Arts Sombres…les sorts, les malédictions…ils prennent plus que ce que vous pensez. Et ils ne vous donnent rien en retour. »
« Rien ? Vous avez eu votre revanche. Vous vous êtes senti comme si…comme si vous aviez gagné le monde, » dit-elle, confuse. « Je…je veux ressentir cela. J'ai besoin de quelque chose pour…pour remplir ce…néant en moi… » Ses yeux se remplirent de larmes et elle tourna sur elle-même pour sortir du bureau.
Se levant rapidement, il se déplaça derrière elle et plaça une main sur son épaule. Dans un chuchotement, il dit, « Cela n'a pas fait ce que je voulais vraiment, Mademoiselle Granger. »
Elle se tourna vers lui, des larmes s'échappant de ses yeux bruns. Il regarda en eux ouvertement, intensément. Ils se tinrent debout, bloqués dans le regard l'un de l'autre, pour un long moment, avant qu'il ne force sa gorge sèche à dire, « J'ai pensé que je voulais une revanche. Mais ce n'était pas ce que je recherchais vraiment. Après mon sacrifice, ma chute dans les ténèbres…j'ai réalisé, alors que je me tenais devant son corps, que les Impardonnables que j'avais lancés avaient complété le sortilège me liant à Voldemort, en causant à la Marques des Ténèbres de flamboyer sur mon bras…J'ai réalisé à ce moment-là.
« On ne peut pas ramener les morts à la vie. »
Sa baguette tomba de sa main sans vie alors qu'elle s'effondrait, des larmes silencieuses dévalant ses joues. Il la rattrapa comme elle s'écroulait, s'asseyant sur le sol devant sa table et la prenant sur ses genoux. Son corps commença à trembler à cause de ses sanglots et, alors que les larmes tâchaient ses robes noires couvrant son cœur, il referma ses bras autour d'elle. Lui murmurant des mots apaisants à l'oreille. La réconfortant.
Seulement comme quelqu'un ayant affronté les mêmes épreuves qu'elle pouvait le faire.
De la fierté ainsi que du soulagement gonflèrent son cœur d'une tendresse peu typique de lui-même alors qu'il lui caressait les cheveux. C'était un coup manqué de peu…elle avait changé d'avis, délaissant un chemin apparemment facile. Elle s'était entourée de son courage comme d'une cape, et fait le premier pas vers la route la plus compliquée.
« Que va-t-il m'arriver maintenant, Professeur ? » demanda-t-elle en tremblant à travers ses larmes, les mots étouffés contre son torse.
« Cela va aller mieux, Mademoiselle Granger. Hermione. Cela va aller mieux, » murmura-t-il de façon réconfortante. Les minutes passèrent et elle se calma contre lui, se laissant aller complètement, se reposant sur sa force. Il laissa sa tête se poser contre le bois de la table avec un soupir. Les minutes s'égrenèrent à nouveau, et elle glissa dans un sommeil profond.
Délicatement, il se leva avec elle dans ses bras, faisant attention à ne pas réveiller la jeune femme exténuée. La portant à travers son bureau jusqu'à une porte cachée, il murmura le mot de passe et le mur se dissout. Il passa à travers la porte et entra dans ses appartements, posant délicatement la jeune femme sur son lit. Il la couvrit des draps et, comme il l'observait, toujours endormie, elle se blottit à l'intérieur.
Fermant ses yeux, il sortit et se marcha jusqu'à la cheminée dans la pièce contiguë. Une pincée de poudre de Cheminette. « Le bureau du Directeur, » ordonna-t-il, s'agenouillant devant le feu et passant sa tête dans les flammes vertes.
Albus l'attendait. « Severus ? » demanda-t-il, son ton nonchalant ne cachant pas la tension de son corps.
« Elle dort, » répondit-il.
« Gardez un œil sur elle, Severus, » lui demanda le directeur, son visage toujours grave. Severus agréa. « Et, avez-vous décidé- »
« Oui, » acquiesça simplement Severus. « Je le ferai. »
NDT: Et voilà, ce premier chapitre est traduit ! Wow, cela m'a pris du temps, mais j'adore ça ! Je continue de suite à traduire les suivants, et posterai un chapitre par semaine pendant les vacances ou plus, à voir. Je n'ai pas de rythme précis.
Sentez-vous libre de laisser une review pour me dire ce que vous en avez pensé !
À une prochaine !
