Pions & cœur brisé

Cet OS a été réalisé dans le cadre d'un jeu du FoF. Il fallait le réaliser en une heure d'après le thème place. Hésitez pas à me MP pour plus d'informations.

Les personnages ne m'appartiennent pas, je possède seulement le bout d'histoire que j'ai écrit.

Reniflement de dédain. Soupir d'agacement. Le silence omniprésent, seuls les grincements du tournevis sur l'auto-mail dévasté animait subtilement la pièce.

Edward poussa un léger soupir, évitant le regard de Winry. Celle-ci, trop énervée pour arriver à aligner deux mots conséquents, lui épargnait sa douceur et refermait sur lui une prise d'acier.

— Ecoute Win-…

— Ne me parle pas.

La voix de la mécanicienne trancha, et le blond serra les dents, tout en baissant la tête. Un autre soupir, cette fois-ci un brin agacé franchit ses lèvres. Mais il ne dit rien.

Au bout de quelques minutes de silence, elle finit par baisser la menaçante clé à molette dont elle venait de s'emparer. Elle enterrait la hache de guerre.

Lentement, elle laissa tomber sa tête contre l'alchimiste, son front rencontrant le métal froid du bras inarticulé.

— Ce n'est pas le fait que tu reviennes uniquement lorsque tu détruis ton bras qui m'énerve, Ed.

Sa voix était calme. Elle avait eu le temps de réfléchir longuement à ce qu'elle allait dire. Elle ne s'énerverait pas. Elle se contenterait juste de lui faire le moral, encore et encore, d'essayer de faire passer une idée dans sa maudite tête de mule.

— Ne penses-tu jamais à moi quand tu t'en vas ? Tu ne téléphones jamais… Tu pourrais mourir, et je n'en saurai rien ! Qu'est-ce que je suis pour toi ? Juste un autre pion pour t'aider à obtenir ce dont tu as besoin ? Quelle place m'as-tu vraiment donné … ? Toi qui compte autant pour moi, et si tu ne revenais pas, qu'est-ce que je ferais ?

— Winry …

Elle secoua la tête, repoussant la main qu'Edward avait tenté de poser sur elle. Dans son regard céruléen brillaient les perles de ses larmes, et elle se tût quelques secondes, espérant empêcher sa voix de trembler.

— Si tu ne reviens pas, Edward, chuchota-t-elle, qu'est ce que je ferais, hein ?

La mécanicienne releva un regard humide et le plongea dans ses yeux à lui. Elle avait posé les armes, et cessait de se battre. Au fond d'elle, il lisait une tristesse, une angoisse, un cauchemar qui n'avait pas lieu d'être dans les prunelles de son amie.

Il détestait voir cet air chez Winry, elle qui était toujours si enjouée et souriante. Il se détestait, parce qu'il savait que c'était entièrement et uniquement sa faute si les nuages avaient masqué le firmament bleuté de son regard.

Lentement, il posa une main tremblante sur la tête de la jeune femme, caressant du bout des doigts sa blondeur. Il lui sourit doucement. Il se passerait bien de mot, pour ce soir. Il n'en avait pas besoin. Et tandis que son amie baissait les armes, lui exposait ses mœurs et souffrances, lui, prenait ses résolutions.

Il se disait, que depuis le temps qu'il se battait et qu'il ne vivait plus que pour réussir, il était peut-être temps d'accorder une place toute particulière à la jolie mécanicienne qui pimentait sa vie et lui faisait oublier les douleurs de la guerre.

Alors, lèvres unies, cœurs battants à l'unisson, il lui faisait ainsi comprendre l'importance qu'elle avait pour lui.

Une place dans son cœur brisé.

J'ai réussi en moins d'une heure, je suis contente. Ça faisait longtemps que j'avais plus écrit du FMA, j'espère que ça plaira tout de même !

Hésitez pas à dire ce que vous en pensez ! ;3;