Aloha!
Je suis hyper-giga-méga-super contente de vous retrouver avec cette fiction! Ca sera un two shot (fiction en 2 chapitres) avec...(roulements de tambours) un lemoooon. Bon, vous allez vous demander ce qui m'arrive. Bah j'avais tout simplement envie de tenter le coup, parce que bon, le sexe fait aussi partie d'une relation. Et puis, fallait bien que j'en écrive un un jour!
Malheureusement, j'ai l'impression que ma fic reprend beaucoup de "clichés". J'ai essayé de les éviter au maximum mais je suis pas trop convaincue...
Donc voici la première partie. Elle est assez longue (16 pages Word, un record pour moi!) et j'ai d'abord voulu tout poster d'un coup, mais après mûre réflexion j'ai trouvé ça trop long. La seconde partie arrivera donc dans le courant de la semaine :)
Je crois que j'ai tout dit...Donc voilà, bonne lecture et merci de laisser une review! Ce serait une belle récompense pour tout le travail que j'ai fourni :p (je ne voudrais pas me plaindre mais j'ai mis une semaine à écrire ce chapitre ^^)
Indications:
- L'histoire se passe après la Guerre (Voldemort est mort et enterré), lorsque les élèves reviennent passer leur année.
- Drago Malfoy, Blaise Zabini, Pansy Parkinson ont été innocentés car ils ont rejoint l'Ordre. Ils sont désormais connus sous le nom de "Trio d'Argent" (pas mal l'idée, hein? ^^)
Disclamer: Le monde d'Harry Potter appartient à J.K. Rowling.
Les couloirs étaient vides à cette heure-là. Pas un bruit ne régnait dans le château. Les élèves roupillaient dans leurs dortoirs. Les professeurs s'étaient retirés dans leurs appartements privés. Les tableaux ne bougeaient plus et les fantômes, si discrets et silencieux, semblaient avoir disparu.
Une jeune fille apparut au détour d'un couloir. Ses longues jambes, enveloppées dans un collant de laine, marchaient à vive allure. Les talons de ses mocassins claquaient sur les pavés froids. Dans son dos, ses cheveux bougeaient au rythme de ses pas. Rapidement, elle arpentait les couloirs sombres et vides. Le couvre-feu était passé depuis belle lurette et, si elle se faisait surprendre, elle aurait de gros ennuis.
Elle prit encore quelques virages et se retrouva enfin devant le tableau de la Grosse Dame. Cette dernière ronflait comme jamais, avachie sur un siège.
- Madame, souffla la jeune élève
Mais la Grosse Dame n'entendait rien. Elle se mit alors à l'appeler plus fort, le ton pressant. Si par malheur quelqu'un arrivait…
- Queskispasse ? demanda la femme corpulente, peinant à ouvrir les yeux
- Je voudrais rentrer s'il vous plait.
Elle prononça ensuite le mot de passe. La Grosse Dame, surement trop endormie, ouvrit le tableau et la laissa entrer sans rechigner.
Une fois dans la salle commune, l'élève se dirigea vers le dortoir des filles. Arrivée devant sa chambre, elle poussa la porte précautionneusement. Elle s'avança jusqu'à son lit sur la pointe des pieds et tira doucement son rideau. Soupirant de soulagement, elle allait retrouver avec bonheur le confort de sa couche lorsqu'un murmure la figea :
- Gin' ?
Se maudissant intérieurement, Ginny Weasley se retourna vers la provenance du son, à savoir le lit d'Hermione Granger.
Hermione, qui avait le sommeil très léger, s'était levée et s'avança vers son amie qui se tenait debout, les bras ballants. Elle la connaissait suffisamment bien pour savoir qu'elle était en ce moment extrêmement gênée.
- Où étais-tu ? demanda-t-elle, les sourcils froncés.
Ginny réfléchit à un mensonge. Que pouvait-elle bien inventer ?
- Tu étais avec Harry ? interrogea de nouveau son amie en s'approchant d'elle
Elles étaient à présent presque collées. Ginny passa une main nerveuse dans ses longs cheveux roux. Grave erreur. Hermione sentit immédiatement les effluves de parfum pour homme qui émanèrent d'elle.
- Ginny, avec qui étais-tu ?
Son ton était inquiet. Si elle n'était pas avec Harry alors… Le trompait-elle ?
- Je…j'étais avec Harry, oui.
Malgré la pénombre, la rousse distingua clairement le regard caramel d'Hermione qui la fixait. Elle reprit vite contenance et déclara être fatiguée. Une fois dans son lit, elle tira brusquement les rideaux, s'échappant des prunelles de sa meilleure amie qui avaient suivi chacun de ses mouvements.
Hermione réfléchissait à toute allure. Elle était persuadée que la rousse avait menti. Mais alors, avec qui était-elle à une heure du matin un mardi soir ? Des hypothèses plein la tête, elle ne se rendormit que bien plus tard.
Le lendemain, lorsqu'elle ouvrit les yeux, la première chose qu'elle remarqua fut le lit vide de Ginny. La deuxième fut Lavande, discutant joyeusement avec Parvati.
- Non mais je te jure ! Elle a débarqué comme une furie et s'est jetée sur ses lèvres !
- Wahou…Elle est vraiment sauvage quand elle s'y met ! répondit l'indienne, les yeux écarquillés.
Hermione, la curiosité attisée, se leva et s'approcha d'elles.
- De quoi vous parlez ?
Lavande regarda Parvati qui regarda Lavande. Puis ensemble elles regardèrent le pyjama jaune à fleurs de l'héroïne de guerre. Finalement, Lavande plaça un sourire hypocrite sur ses lèvres et s'adressa à sa compagne de chambre.
- De Ginny et d'Harry bien sûr ! Elle lui a roulé le patin de sa vie ce matin dans la Grande Salle.
Hermione ne cacha pas son étonnement. Ginny n'était pas quelqu'un de timide, mais n'était pas non plus du genre à s'afficher. Alors…qu'est ce qui lui avait pris ? Sa conscience lui souffla que cela avait quelque chose à voir avec hier soir. Pourquoi Ginny avait-elle besoin de prouver son amour à Harry ? Avait-elle quelque chose à se faire pardonner ?
Parvati gloussa devant son air étonné avant d'ajouter méchamment :
- Comme quoi, certaines sont moins prudes que ce que l'on croit. Enfin...il y a toujours des exceptions.
Lavande et elle partirent dans un fou rire incontrôlé alors que la brunette sentit son cœur se serrer. Quand allait-on arrêter de la harceler avec cette histoire ?
En effet, après la fin de la Guerre, elle et Ron s'étaient mis en couple. Lorsqu'ils étaient revenus faire leur septième année, tout comme les autres élèves de leur promotion, Hermione s'était plongée dans les révisions. Réussir ses ASPICS était vital pour elle. Non. Avoir ses ASPICS avec un maximum d'Optimals était vital pour elle. Ron, un peu désespéré, avait tout fait pour qu'elle passe plus de temps avec lui. Et puis, très vite, un problème était apparu. Le sexe. Ron voulait à tout pris faire l'amour avec elle, alors qu'elle n'en ressentait pas le besoin. Elle s'était alors rendue compte qu'il ne faisait pas naître de désir en elle, tout simplement parce qu'elle le considérait plus comme un ami que comme son petit ami. Le rouquin, vexé qu'elle rompe avec lui, avait fait courir la rumeur qu'Hermione ne souhaitait pas faire l'amour et qu'elle était toujours vierge. Et tous la voyait désormais comme une Sainte Nitouche destinée à finir vieille fille.
Irritée, elle attrapa son uniforme et fila dans la salle de bain. Une fois nue, elle se regarda dans la glace. Elle n'était pas un canon, mais n'était pas trop laide non plus. Elle était fine et avait une poitrine peut être légèrement trop petite. Certes, elle n'était pas très grande mais sinon, son corps n'était pas si repoussant. Son visage était un peu trop rond et souvent rougi par l'effort ou l'énervement. Elle avait de grands yeux caramel, un nez banal et une bouche rose foncée. Son teint était un peu pâle mais n'était pas trop mal, malgré quelques imperfections. Ses cheveux étaient longs et marron et tombaient en cascade dans son dos. Ils n'étaient pas bouclés à la perfection mais ils étaient déjà bien mieux que quelques années auparavant.
En faisant un bilan, elle arriva à la conclusion qu'en faisant des efforts, elle pourrait surement être considérée comme belle. Mais bon, elle était Hermione Granger et elle préférait passer une nuit entière à lire un livre plutôt que cinq minutes à se peigner.
Malgré tout, elle fit l'effort de brosser vite fait sa crinière et mis un peu de mascara pour allonger ses cils. Pour le maquillage complet, on repasserait.
Elle attrapa son sac posé sur son lit et se dirigea vers la sortie. Elle devait se dépêcher et voir Ginny avant la reprise des cours.
Lorsqu'elle débarqua dans la Grande Salle, celle-ci était pleine à craquer. Les ragots allaient bon train et elle devinait que le baiser de Ginny devait avoir fait le tour de tout Poudlard.
- Salut Hermione ! dit Harry, un grand sourire aux lèvres, lorsqu'elle s'assit à sa table
Hermione lui envoya un sourire crispé. Ginny, pendue au bras de son chéri, souriait de toutes ses dents.
- Ca va Hermione ? demanda-t-elle. Tu n'as pas l'air bien.
La brunette lui envoya un regard glacial. Comment osait-elle…
- Si, ça va. Je n'ai juste pas très bien dormi. Des bruits m'ont réveillée cette nuit.
Bam. Prends ça dans ta face.
Le sourire de Ginny se fana. Zut, elle qui avait naïvement espéré qu'elle allait oublier leur conversation de la nuit dernière !
- Harry, est ce que ça te dérangerais d'aller chercher mon livre de Potions dans ta chambre ? Je crois que je l'ai laissé là hier.
Le Survivant acquiesça et lui sourit tendrement. Pour elle, il ferait n'importe quoi. Elle faisait de lui le plus heureux des hommes. Et maintenant que la Guerre était terminée, il pouvait enfin vivre pleinement son amour avec elle.
Dès qu'il quitta sa place, un silence froid s'installa entre les deux meilleures amies.
- Ecoute Hermione, je sais ce que tu penses. Tu crois que je trompe Harry, mais c'est faux.
- Alors, avec qui étais-tu hier soir ? Pourquoi m'as-tu menti en disant que c'était Harry ? Et pourquoi l'as-tu embrassé ce matin devant tout le monde ? Tu avais quelque chose à te reprocher ?
Hermione reprit son souffle et planta violemment sa fourchette dans une innocente tranche de bacon. Ginny, quant à elle, baissa les yeux et émietta un bout de brioche entre ses doigts.
- Tu…tu as raison. Je t'ai menti, et j'en suis désolée.
- Alors, maintenant, dis moi la vérité avant que ça ne dégénère. Avec qui étais-tu hier soir ?
Hermione la fixait intensément. Ginny était sa meilleure amie, et voilà qu'elle se mettait à lui cacher des choses !
- Je…si je te le dis, laisse moi au moins m'expliquer jusqu'au bout.
La lionne acquiesça. Par Merlin, était-ce si grave ?
- Je…j'étais avec Malfoy.
Ginny baissa les yeux, les joues rouges, attendant l'explosion. Au bout de quelques secondes, n'entendant aucun cri provenant de son amie, elle releva les yeux timidement et découvrit une Hermione sidérée comme jamais.
On aurait dit qu'elle venait de se prendre un panneau en pleine face. Dire qu'elle était étonnée était un euphémisme. Elle était scotchée… Tout s'embrouillait, elle ne comprenait plus rien.
Lorsqu'elle retrouva l'usage de la parole, elle chuchota :
- Ca fait longtemps…que vous êtes…amis ?
- En fait, répondit Ginny, rougissante à nouveau, on n'est pas vraiment amis. Il…me rend un service. Il m'aide.
Hermione crut tomber du banc. Avait-elle bien entendu ? Malfoy l'aidait ?
- Et il te rend quel service ?
Le visage de Ginny devint aussi rouge que ses cheveux. Jamais Hermione ne l'avait vue aussi gênée.
- Il y a quelques semaines…Harry et moi avons couché ensemble pour la première fois, commença-t-elle sous les yeux ahuris de sa camarade. C'était…super. Depuis, on l'a refait quelques fois mais…c'est toujours la même chose. Même préliminaires, même position, même-
- C'est bon, saute les détails ! s'exclama la Gryffondore, une scène peu catholique se déroulant dans sa tête
- Enfin bref. J'ai bien vu qu'il y avait besoin de changement, de nouveauté dans notre couple. Un soir, quand je suis passée devant une classe, j'ai vu Malfoy et une de ses conquêtes en train de batifoler. Je l'ai regardé faire et j'étais fascinée. Il est vraiment très doué, il sait où poser ses mains, quoi faire avec sa langue-
- Ginny !
- Ah oui, pardon. Donc je l'ai regardé faire quelques minutes et puis il m'a remarquée. Il n'était pas furieux, juste amusé. Et puis je suis partie en courant. Le lendemain, il m'a rattrapé dans un couloir. Il m'a d'abord narguée et puis, à force de parler, j'ai lâché la bombe. J'ai dit que j'avais quelques problèmes avec Harry au lit. Il m'a alors proposé de m'aider et depuis…on se voit tous les soirs dans la Salle sur Demande. Il m'apprend des choses, me donne des conseils, etc.
Hermione ne savait plus quoi dire. Elle se sentait totalement larguée. Malfoy était devenu le coach sexuel de Ginny ?! Elle n'en revenait pas.
- Tu sais, il n'est pas si mauvais au fond. C'est lui qui m'a proposé de m'aider, et il le fait réellement. Il ne profite pas de moi ni rien, il est vraiment sérieux. Il m'aide à être plus entreprenante et à devenir une vraie femme.
- …
- Maintenant, je sais comment me déshabiller plus sensuellement et comment faire plaisir à Harry. Je ne couche pas avec Malfoy, il me sert juste de…cobaye en quelques sortes.
Voyant que son amie était encore sous le choc et ne pipait mot, elle lui donna rendez-vous à midi et, baissant la tête, parti vers sa classe de Métamorphose.
Hermione avait l'impression qu'elle allait exploser. Des dizaines d'images défilaient devant ses yeux, des milliers de questions lui brulaient la langue.
Elle se dirigea automatiquement vers sa classe de Potions. Lorsqu'elle y arriva, elle remarqua qu'elle était en avance. Soupirant, elle se laissa glisser contre le mur et se mit à lire son manuel, histoire de se changer les idées.
Des rires la tirèrent de son chapitre sur les plantes de montagne. Elle tourna la tête et vit un groupe de Serpentard arriver. C'était le célèbre Trio d'Argent, qui s'était rallié à l'Ordre du Phoenix pendant la Guerre : Blaise Zabini, Pansy Parkinson et Drago Malfoy.
Hermione replongea vite dans son livre. Elle était persuadée qu'elle ne pourrait plus jamais regarder Malfoy dans les yeux dorénavant.
- Salut Granger ! la salua l'Afro, en inclinant la tête par politesse.
Elle lui répondit par un léger sourire et baissa vite les yeux sur sa page. Ne pas regarder Drago Malfoy, ne pas regarder Drago Malfoy, ne pas regarder-
- Hey Granger, le cours commence à quelle heure déjà ?
Elle déglutit difficilement et, les yeux toujours fixés sur l'encre noire, elle répondit, tendue :
- A 9 heures, comme d'habitude.
Le blond haussa un sourcil. En temps normal, elle l'aurait réprimandé de ne pas connaitre son emploi du temps par cœur, depuis le temps. Ce manque de répartie le perturba quelques secondes, puis il haussa les épaules. Même si les serpents et les lions s'étaient rapprochés, cela ne voulait pas dire qu'ils étaient devenus meilleurs amis du jour au lendemain. Et puis il n'allait pas se plaindre de ne pas avoir à subir les remarques de Miss-je-sais-tout.
Les autres élèves arrivèrent bientôt, et Hermione alla rejoindre Harry. Lorsque Ron, tenant fermement Lavande par la taille, passa à côté d'elle en l'ignorant royalement, elle retint un soupir d'exaspération. Il était tellement gamin !
Le Professeur Rogue ouvrit la porte et, avec un rictus moqueur, fit entrer la classe qu'il adorait torturer le plus au Monde.
- Bien, annonça-t-il, remettant un mèche grasse derrière son oreille, nous allons aujourd'hui préparer une potion très compliquée et qui requiert de la patience et de la concentration. Sachant que la concentration n'est pas une qualité innée chez vous, j'ai donc décidé de faire moi-même les binômes afin de limiter le maximum de casse possible. Vous serez forcés de collaborer avec votre binôme si vous souhaitez réussir ce mélange. Je vais donc vous placer. Au premier rang, Potter et Winkley. Brown et Zabini. Weasley et Parkinson et enfin, Granger et Malfoy. Deuxième rang […]
Hermione sentit ses genoux faiblir. Par Merlin, pourquoi elle ? Pourquoi aujourd'hui ?
A regrets, elle se dirigea vers sa paillasse et, dans un long soupir, lâcha violemment son sac sur la table. Les mains tremblantes, elle tira sa chaise et se laissa tomber dessus, telle une goutte d'eau s'écrasant sur une vitre.
- Mauvais jour, Granger ?
Au son de sa voix narquoise, elle frissonna. Il avait une voix grave, rauque, et elle l'imagina parler de sexe avec Ginny. Par Morgane, pourquoi avait-elle les mains moites ?
N'entendant pas de réponse, il se tourna vers elle et, un sourire en coin sur les lèvres, lui demanda si elle avait perdu sa langue.
Bien évidemment, le pauvre esprit tourmenté de la lionne se mit à imaginer des scènes obscènes mettant en scène Malfoy utilisant sa langue. Elle balbutia un « non » et baissa les yeux, les joues écarlates.
Le blond était complètement largué. Un jour, elle lui répondait avec hargne, lui lançait des répliques cinglantes et le lendemain…la voilà transformée en vraie Poufsouffle. Il ne savait pas trop ce qui se tramait dans son esprit mais, voulant l'énerver, décida de tout faire pour le découvrir.
- Tu es sûre que ça va ? On dirait que tu as…peur de moi.
Il sut qu'il avait visé juste lorsqu'elle releva les yeux et, en colère, les planta en plein dans ceux du Serpent.
- Je n'ai jamais eu, je n'ai pas et je n'aurais jamais peur de toi, Malfoy !
Il esquissa un sourire moqueur. Elle était tellement susceptible.
- Bah alors, qu'est ce qu'il t'arrive ? C'est à cause de Weasmoche ?
Hermione tourna automatiquement les yeux vers le rouquin, qui envoyait des baisers volants à sa chérie. Dans son dos, Parkinson ricanait comme jamais.
Elle regarda rapidement Harry menacer Winkley avec une racine, et Zabini observer Lavande avec dégoût et exaspération alors qu'elle dessinait des cœurs partout sur son livre de Potions. Ses yeux revinrent rapidement à son voisin, qui la déshabillait du regard, comme s'il voulait la lire. Immédiatement, elle rougit, pensant qu'il devait également déshabiller Ginny, et pas que du regard.
- Tu rougis encore, Granger. Est-ce que, par hasard…
Il rapprocha sa chaise de la sienne et se colla littéralement à la pauvre Gryffondore qui ne savait plus où se mettre.
Il pouvait la détailler sans problème. Son regard passa sur son visage et dévia sur ses lèvres. Lèvres qui se mirent à trembler tandis qu'il les fixait. Fier de son effet, il se pencha sur elle et souffla à son oreille :
- …je te ferais de l'effet ?
Hermione frissonna. Il était si proche…trop proche. Elle pouvait sentir son aftershave et son parfum de luxe. Par Merlin, qu'est ce qu'il sentait bon…une pure odeur de tombeur.
La proximité ne troublait pas spécialement le jeune Prince. Il en avait l'habitude. Il remarqua cependant que ses cheveux, bien que désordonnés, avaient l'air très doux, et qu'ils sentaient divinement bon.
Elle haleta un peu. Puis soudain, le professeur Rogue leur ordonna de commencer leur potion et elle le repoussa vivement, les mains sur son torse, comme électrocutée.
Elle n'avait jamais eu aussi honte de sa vie. Il la regardait en souriant, et elle avait envie de lui arracher la bouche. La gorge sèche, elle rétorqua tout de même :
- Tu ne me fais pas d'effet, Malfoy. D'ailleurs, tu ne me fais rien du tout. Maintenant, si tu pouvais te rendre utile et aller chercher les yeux de crapaud…
Il éclata de rire devant son air sérieux. Ses joues rouges ne trompaient pas et c'est en effleurant doucement son dos qu'il partit chercher le bocal en question.
La préparation de la potion se passa sans embûches et Hermione fut fière du résultat. Leur potion était parfaite, et ils étaient un des rares binômes à l'avoir réussie. Ron et Pansy se disputaient pour savoir qui était responsable de la mixture gluante qui était collée au fond de leur chaudron quant à Harry, il essayait tant bien que mal de rattraper les bêtises de son camarade qui avait confondu les ingrédients entre eux.
Hermione, ayant fini en avance, ramassa tranquillement ses affaires et sortit, après avoir soufflé à Harry qu'elle l'attendait dehors.
Elle s'adossa au mur de pierres et inspira doucement. Mais c'était sans compter sur Malfoy-l'insupportable qui la rejoignit quelques secondes plus tard.
Elle voulut partir mais il lui barra la route.
- Tu sais Granger, ce n'est pas grave si je t'attire. Je dirais même que c'est normal. Tu es une fille, c'est naturel que tu sois attirée par un beau gosse comme moi.
Elle crut que sa mâchoire allait se décrocher. Non mais, il se prenait pour qui lui ?!
- Ca va les chevilles Malfoy ? fit-elle, moqueuse. Et pour la centième fois, tu ne m'attires pas, fourre toi ça dans ton petit crâne de gosse de riche.
Bizarrement, il ne se vexa pas mais sourit d'un air supérieur.
- Pourtant, tous les signes sont là.
- Des signes ? Laisse-moi rire ! Depuis quand as-tu passé un diplôme de psychomagie ?
- Tu nies, tu rougis et tu m'agresses. Moi j'appelle ça de la frustration.
- Pour être frustrée, il faudrait encore que tu m'attires ! Et ça n'est pas le cas !
Elle tourna les talons, rageuse. Pourquoi avait-elle l'impression qu'il n'avait pas complètement tort ? Depuis que Ginny lui avait tout révélé, elle n'arrêtait pas d'imaginer Malfoy dans toutes sortes de situations, plus érotiques les unes que les autres. Elle…fantasmait sur lui. Oh Merlin…
Tellement choquée d'en être arrivée à cette conclusion, elle stoppa tout mouvement et voulut disparaitre sous terre. Il avait vu juste : elle était, d'une certaine manière, attirée par lui.
Mais comment pouvait-elle sortir de ce pétrin ?! Bordel, c'était quoi déjà la phrase… «La meilleure façon de résister à la tentation, c'est d'y céder » ? Non, non, non !
Elle crut que sa tête allait exploser. D'autant plus que le vil Serpentard l'avait rattrapée et paraissait très content de lui.
- Tu vois, je savais que je t'attirais et que tu étais frustrée de ne pas pouvoir m'avoir. Mais on peut y remédier…
Il s'approcha d'elle et la plaqua contre le mur glacé, la surplombant de toute sa hauteur. Il la regarda en souriant. Il allait enfin compter Hermione Granger à son tableau de chasse. Il savait s'y prendre avec les filles, et son numéro de charme marchait toujours. Il fixa la lionne dans les yeux et, comme toutes les autres, elle se perdit dans l'océan gris de ses prunelles. Il souffla légèrement sur son visage et, alors qu'elle fermait doucement les yeux et entre-ouvrait les lèvres, il saisit ses hanches.
Son toucher la fit réaliser ce qui allait se passer. Elle était prête à tomber dans le panneau, comme toutes les autres dindes qui se pavanaient devant lui. Elle ouvrit alors brusquement les yeux et le repoussa avant de s'échapper de son étreinte.
Il était sidéré. Jamais une fille n'avait fait preuve d'autant de sang-froid.
- Ne m'approche plus, Malfoy. Je t'ai déjà dit que tu délires. Tu ne m'attires pas.
Elle avait la voix tremblante et la respiration hachée. Il eu un sourire en coin. Elle était bornée, la petite Granger.
- Pourquoi tu nies Granger ?
- Je ne nie rien du tout. Je ne suis pas attirée par toi, point barre.
Elle voulut partir mais il ne la laissa pas.
- Alors pourquoi ce brusque changement d'attitude ? Pourquoi ces rougissements ?
Elle se mordit la lèvre. Elle devait lui dire ce qu'elle savait pour ne pas qu'il se fasse d'idées.
- Je…j'ai appris pour Ginny et toi.
Il se figea. La surprise passa sur son visage, puis il reprit contenance.
- Elle t'a tout dit ?
- Non ! Enfin…je l'ai surprise hier soir alors qu'elle revenait de votre rendez-vous. Elle m'a expliqué ce matin qu'elle avait des problèmes avec Harry et que tu l'aidais.
Hermione était écarlate. C'était déjà désagréable d'y penser tout bas, mais qu'est ce que c'était gênant d'en parler tout haut !
Lui n'était pas gêné, juste surpris. Ginny avait toujours insisté sur le fait que leur « relation » devait rester secrète. Il était également un peu déçu. Avoir Granger dans son lit, ça devait être quelque chose quand même.
- Du coup, continua-t-elle, plus confiante, ça me gène un peu. J'ai du mal à imaginer tout ça…
Il releva brusquement les yeux vers elle et elle sut à son regard qu'elle avait gaffé.
- Parce que…tu nous imagines ? susurra-t-il, se collant à elle de nouveau
Elle tenta d'ignorer le feu de ses reins et les bouffés de chaleur qui l'envahirent et voulut répliquer mais il posa son doigt sur ses lèvres.
- Je ne te savais pas si coquine Granger. Maintenant, il est clair que tu es frustrée. Ton amie m'a tout entier et pas toi.
Elle voulut le repousser mais il se colla davantage à son corps tremblant.
- Viens avec nous ce soir.
Les mots étaient sortis tous seuls. En vérité, il mourrait d'envie qu'elle se joigne à eux lors de leurs petits rendez-vous. Rien que de s'imaginer donner un cours sur le sexe à Granger…l'émoustillait au plus haut point.
Elle avait écarquillé les yeux, sidérée. Il voulait qu'elle aille ce soir dans la Salle sur Demande ?
- Je ne tiens pas spécialement à te voir tripoter ma meilleure amie. Et en plus, je suis Préfète, donc je respecte le couvre-feu.
Il caressa le bas de son dos et elle fit abstraction du désir fulgurant qui s'était emparée d'elle. Comment pouvait-elle ressentir ça envers lui, celui qu'elle avait tant détesté ?
- Granger, Granger, Granger… murmura-t-il. Je ne tripote pas Weasley. On parle plus qu'autre chose. Et elle me montre ce qu'elle sait faire, mais moi je ne fais rien. Et si tu viens, tu pourras faire la même chose…
- Pour que tu te rinces l'œil ? Espèce de pervers !
Il rit et elle en profita pour s'échapper de l'étau de ses bras. Elle avait bien trop chaud.
Elle ajusta son sac sur son épaule et partit, énervée par tout ce qu'elle venait de découvrir à propos d'elle-même. Alors qu'elle tournait à droite, Malfoy lui cria :
- 20H dans la Salle sur Demande !
Elle ne s'arrêta pas mais son cerveau tournait à mille à l'heure. Pour une fois dans sa vie, elle n'avait pas de réponse à ses questions.
- Et alors, il t'a invitée ?
- Mais puisque je te le dis, Gin' !
Ginny Weasley sourit.
- Moi j'en suis sûre: il est sur toi.
Hermione leva les yeux au ciel.
- Arrête de délirer. Tu es pire que lui.
- Peut être. Alors, tu viens ce soir ?
La brune se mordit la lèvre. Elle n'avait pas encore pris sa décision.
- Je ne sais pas trop, en fait.
- Attends, y'a pas besoin de réfléchir ! Drago Malfoy + Salle sur Demande, moi je dis oui direct !
Hermione soupira. Elle était vraiment partagée. Sa raison et sa fierté lui disaient de ne pas y aller. Elle allait surement se ridiculiser. D'un autre côté, elle était très curieuse. Le sexe était quelque chose de plutôt abstrait pour elle. Et puis, elle avait envie de savoir ce que Ginny aimait tant faire tous les soirs.
- Je…je vais y réfléchir. D'abord, sortons d'ici.
Elle poussa la porte du placard à balai où Ginny et elle s'étaient réfugiées afin de parler en toute discrétion. Harry et Ron ne devaient jamais être au courant. Sinon, ils mourraient surement d'une crise cardiaque. Et après avoir survécu à Voldemort, ça serait bien dommage.
Elle allait sortir lorsqu'elle aperçut son pire fantasme adossé au mur juste en face du placard où elles se trouvaient. La Gryffondore se figea alors qu'il souriait en coin. Avait-il entendu leur discussion ?
- Hermione, bouge un peu, tu-
La rousse aperçut à son tour le Serpentard et laissa échapper un « oh » avant de sourire. Elle poussa son amie, qui ne lâchait pas des yeux le blond, et s'extirpa de leur cachette.
- Malfoy, fit-elle en inclinant la tête
Le Serpentard détacha son regard de sa partenaire de potions et fit un clin d'œil à la rousse.
- Weaslette, répondit-il, lui arrachant un petit rire
Hermione toujours figée, se décida à bouger et, sans savoir pourquoi, voulut partir d'ici le plus vite possible.
- Hermione, tu pars où ? Attends-moi.
- Je dois aller à la bibliothèque. On se voit plus tard.
Elle avait dit cela très vite. Elle voulait partir, elle devait partir. La frustrée qu'elle était ne supportait pas voir Ginny et Malfoy se draguer. Elle se prit la tête entre les mains. Merlin, qu'est ce qu'il lui avait fait ?
Sa plume grattait sur son parchemin. Elle avait bien avancé, et son devoir d'Histoire de la Magie lui avait permis de se changer les idées. Elle jeta un coup d'œil à l'énorme horloge de Mme Pince. 18H47. Elle avait pile le temps de finir sa conclusion.
Un sac atterrit violemment sur sa table, la faisant sursauter. La chaise en face d'elle grinça sur le sol et elle leva les yeux sur celui qui osait l'importuner.
- Alors, Granger, c'était quoi cette fuite tout à l'heure ?
Elle le fusilla du regard. Elle en avait plus que marre. Dès qu'elle réussissait à penser à autre chose, il en remettait une couche.
- J'étais pressée. Comme tu vois, j'ai un devoir à faire.
- Devoir qui est à rendre dans deux semaines.
Elle grogna.
- J'ai mes propres méthodes de travail, Malfoy. Et elles fonctionnent très bien, tu n'as rien à dire là-dessus. Maintenant, laisse-moi s'il te plait, je n'ai pas terminé.
Bien évidemment, il fit la sourde oreille et s'assit. Quelques secondes plus tard, il se pencha sur elle et attrapa une mèche qu'il enroula autour de son doigt.
- Est-ce que ma présence te déconcentre ?
- Bien sûr que oui ! s'écria-t-elle en repoussant sa main. Tu es toujours là à me lancer des piques, à me chercher, à m'insulter de Sang de Bourbe…et maintenant tu te mets à me draguer ! Non mais qu'est ce qui ne va pas chez toi !
- …
- …
- Disons que la Guerre m'a ouvert les yeux.
Son visage s'était fermé. Cette fiche guerre lui rappelait d'horribles souvenirs.
Hermione se mordit la langue. Elle savait qu'elle n'aurait pas du dire ça. Le suicide des époux Malfoy avait fait beaucoup de bruit. Et elle savait à quel point le Serpentard avait souffert à cause de son nom.
- Malfoy, je ne –
- Sache juste que j'ai grandi. Je n'ai plus ces préjugés stupides sur le sang et la naissance.
Elle baissa les yeux et il attrapa doucement son poignet.
- Mais ça n'est pas la raison de ma venue. Je suis juste passé pour te dire que la jalousie ne te sied guère.
Elle arracha sa main de son étreinte et le foudroya du regard. Son habituel rictus moqueur avait repris place sur ses lèvres.
- Je ne suis pas jalouse, grogna-t-elle entre ses dents
- Sérieusement Granger, arrête de vivre dans le déni. Ca devient grave.
Et il partit, balançant son sac sur son épaule, non sans lui avoir murmuré un « à ce soir ! »
Hermione tripotait ses patates avec sa fourchette, ne pouvant rien avaler. Elle avait finalement écouté les conseils de Ginny et avait décidé d'aller à la Salle sur Demande ce soir. Sa curiosité était bien trop forte. Il y avait autre chose aussi, mais elle ne préférait même pas y penser.
- Alors, prête pour tout à l'heure ? s'exclama Ginny, un grand sourire aux lèvres, en s'asseyant en face d'elle
La Gryffondore secoua la tête, persuadée que, si elle ouvrait la bouche, elle allait vomir.
- Roooh, stresse pas ! Tu vas voir, il met très facilement à l'aise.
Ginny paraissait étonnamment joyeuse. Hermione voulut lui demander la raison de son euphorie mais n'en eu pas le temps car la rousse continua.
- Pas la peine de te préparer pendant des heures. Mets juste un ensemble pas trop moche et épile-toi soigneusement.
- Qu-quoi ? Mais je vais devoir me déshabiller devant Malfoy ?
- Bien sûr que oui ! Tu croyais quoi, qu'on allait jouer aux échecs en doudoune ? Et je te rappelle que l'amour, ça se fait généralement à poil.
- Mais je ne…je ne peux…je suis-
- Ne t'inquiète pas, tu ne feras pas l'amour avec lui. Je t'ai déjà dit qu'il ne me touchait pas. En revanche, il peut t'apprendre à te déshabiller ou des choses comme ça. D'où l'ensemble sexy que tu dévoileras sous ses yeux avides de-
- STOP !
Hermione avait crié en se levant. Un grand silence s'installa dans la Grande Salle. Tout le monde la dévisageait, comme s'ils attendaient qu'elle pique une crise.
Elle était plantée là, les joues rouges, atrocement gênée. Tout ça à cause de ce blond décoloré.
- Hermione, tu devrais te rassoir, lui chuchota Ginny
La concernée ne répondit pas et s'enfuit sous le regard de tous les élèves, et spécialement de Drago Malfoy.
Elle était angoissée. Stressée. Anxieuse. Sur les nerfs. Jamais un examen ne l'avait mise dans un tel état. Il fallait vraiment qu'elle aille consulter.
Arrivée dans son dortoir, elle se dirigea vers son armoire. Culottes en coton blanc, culottes en coton gris, culottes en coton mauve. Franchement pas le summum du sexy. Sans parler des soutiens gorges banals qu'elle possédait.
Alors qu'elle retournait son armoire de fond en comble, elle aperçut un ensemble bien plié, jamais porté, au fin fond du meuble. Elle le fit léviter jusqu'à elle et faillit s'évanouir. C'était un ensemble que sa mère lui avait offert pour rire, en satin vert foncé avec de la dentelle noire sur certains endroits stratégiques. Le devant de la culotte était donc pratiquement transparent. Par bonheur, le bas était une culotte et non pas un string.
Elle n'hésita pratiquement pas. Entre se ridiculiser dans un ensemble digne d'une préadolescente et en porter un un peu trop sexy, le choix était vite fait. De toute façon, elle ne comptait même pas se déshabiller devant Malfoy. Même sous la torture elle ne le ferait pas. Esquissant un sourire soulagé, elle enfila l'ensemble et se regarda dans la glace. Il était vrai qu'il lui faisait de belles fesses et la matière était très douce. Plutôt contente d'elle-même, elle s'hydrata les jambes puis remis sa robe de sorcière.
Elle prépara son sac pour le lendemain, ne sachant pas jusqu'à quelle heure cette « séance » allait durer. Elle espérait simplement ne pas être trop fatiguée en cours.
Se rendant compte qu'il était déjà 19H54, elle sortit de son dortoir et se dirigea vers le lieu de rendez-vous.
Lorsqu'elle arriva, les jambes flageolantes et les mains moites, elle passa trois fois devant le mur nu en pensant « Je veux un endroit pour que Drago Malfoy m'initie au sexe ». Bien sûr, elle n'en pensait pas un mot. Mais ça devait être ce qui permettait d'accéder à la pièce.
Une porte apparut et elle se faufila dans la salle. Hermione contempla le décor quelques instants. Il faisait assez sombre, des bougies brulaient un peu partout, de doux tapis étaient posés sur le sol et il y avait un fauteuil vert au milieu. En face, se tenait une estrade, là où Ginny devait faire son show devant les yeux gourmands du Serpent.
- Tu es finalement venue, Granger.
Elle sursauta et se retourna, se retrouvant collée au torse de Malfoy. Elle ne l'avait pas entendu arriver.
- Moi qui croyais qu'un Malfoy ne doutait jamais de son pouvoir de persuasion.
Il sourit et l'invita à avancer dans la pièce. Il s'assit alors sur le fauteuil de cuir et fit apparaitre deux verres de whisky. Après lui en avoir tendu un, il trinqua en disant :
- A ton décoinçage !
Il but son verre cul-sec, alors qu'elle voyait rouge. Quel abruti !
- Hello!
Ginny entra, les yeux brillants et les cheveux relevés en un élégant chignon. Elle enleva immédiatement sa robe de sorcière, sous les yeux effarés de la brune et ceux satisfaits du blond, laissant apparaitre un body noir très décolleté, ainsi que des bas. Ses pieds étaient chaussés dans de vertigineux talons rouge vermeil.
- Hermione, je suis super contente que tu sois là ! Tu pourras donner ton avis sur ma prestation !
- T-ta « prestation » ?
- Weaslette s'entraine au lap dance ce soir.
Et il lui fit un clin d'œil alors qu'elle se maudissait.
Les lumières s'éteignirent. Une douce musique se fit entendre et un spot éclaira soudainement l'estrade, laissant apparaitre une Ginny Weasley collée à une barre de strip tease. Elle ondula quelques instants contre le métal froid puis détacha sa crinière dans un geste de sensualité pure. Elle tourna alors autour de la barre, en rythme, roulant des hanches au possible.
Sous les yeux mi-émerveillés, mi- choqués de son amie, elle s'accrocha à la barre et enroula ses jambes autour. Elle se laissa ensuite glisser puis, tout en ondulant, descendit de l'estrade pour s'approcher de l'héritier.
Une fois en face de lui, elle se mit de dos, se cambra et exposa ses fesses. Elle les trémoussa sous le nez du Serpent quelques secondes. Elle se retourna alors, se pencha vers lui et, cette fois, trémoussa ses seins dans le nez du Serpent. Après avoir tourné autour du fauteuil, frôlant les épaules musclées de son professeur particulier, elle écarta les jambes et s'assit sur ses cuisses, à quelques centimètres de son sexe.
Elle se remit alors à se déhancher en rythme, laissant ses mains se balader dans les cheveux ou sur le torse du blond. Ce dernier avait une vue parfaite sur ses seins blancs.
Quelques secondes plus tard, la musique s'arrêta et son sourire coquin quitta ses lèvres roses. Elle se leva.
- Alors, comment c'était ?
Le blond souriait. En quelques semaines, il avait révélé la tigresse qui était en elle.
- Honnêtement, si Potter ne bande pas après tout ça, c'est qu'il a un problème d'érection.
La « danseuse » rit puis se tourna vers Hermione qui avait les yeux écarquillés.
- Hermione, t'as trouvé ça comment ?
- Heu…Je…C'était bien.
Ils rirent de son incrédulité. Elle était totalement confuse. La femme sexy qu'elle venait de voir devant les yeux était sa meilleure amie ?
- Bon, à ton tour maintenant ! s'exclama Ginny, en se servant un verre
- Qu-quoi ?! Non mais ça va pas, je ne ferais jamais ça !
Hermione avait peur. Ils n'allaient tout de même pas la forcer…non ?
- Allez, steuplait ! C'est pas si dur que ça en a l'air. Et Malfoy te donnera des conseils, n'est ce pas ?
- Avec plaisir.
La façon dont il prononça le dernier mot fit frissonner la seule vierge de la pièce.
- T'inquiète, ça va venir tout seul !
- Euh...je ne-
- Allez Granger, commence pas à faire ta prude.
Elle se renfrogna. Elle n'était pas si Sainte Nitouche que ce qu'il prétendait ! Et elle en avait marre de se faire prendre pour une vierge effarouchée.
Malfoy savait ce qu'il faisait. Il savait qu'en donnant un coup à sa fierté, elle céderait.
- Franchement, t'en as pas marre de jouer à la petite fille ? Tu as 18 ans, et tu ne connais même pas encore la définition du mot fellation !
- Ta gueule Malfoy ! cria-t-elle, énervée. Tu vas voir ce qu'elle sait faire, la prude.
Elle monta sur l'estrade. De sa baguette magique, elle éteint les lumières, non sans avoir jeté un dernier regard noir à son tortionnaire. Elle fit alors s'élever le titre « Super Bass »* des enceintes. Se plaçant près de la barre, elle souffla un bon coup et décida de ne pas se ridiculiser. Pas encore une fois. Elle avait vu Ginny faire, elle était totalement capable de l'imiter après tout.
Le spot l'éclaira et elle aperçut le regard excité de Ginny et celui déshabilleur de Malfoy. Alors que les paroles commençaient, elle saisit la barre et tourna autour, tout comme son amie l'avait fait auparavant. Après quelques tours, s'accolant au métal, elle se cambra, se mordit la lèvre, et commença à lentement déboutonner sa robe de sorcière. Une fois qu'elle fut arrivée au dernier bouton, elle se redressa, écarta les pans et laissa une vue plongeante sur son décolleté. Elle roula des hanches au rythme de la musique puis se mit de profil et se trémoussa, faisant sauter ses seins. Après quelques secondes, elle se remit de face et entreprit de retirer sa robe entièrement. Elle la fit glisser sur son corps, le caressant au passage. Une fois en sous-vêtements, elle regarda enfin son public, ce qu'elle avait soigneusement évité de faire depuis le début. Ginny souriait comme jamais, un air émerveillé affiché sur le visage. Malfoy la fixait intensément, les yeux brillants de ce qu'elle apparenta à du désir. Sa fierté reboostée, elle s'avança vers lui et, tout comme la rousse, s'assit sur ses genoux.
Un peu perturbée par son regard perçant, elle resta quelques secondes sans bouger. Mais alors qu'ils se regardaient yeux dans les yeux, il saisit ses mains et les noua derrière sa nuque. Il plaça les siennes sur ses hanches dans une douce caresse. Elle se retint de gémir et commença à se frotter contre lui. Elle le sentit se tendre mais continua tout de même.
Elle ne se contrôlait plus. Son regard la transperçait, son odeur l'enivrait, ses mains la caressaient et sa bouche l'hypnotisait. Elle avait terriblement envie de lui.
Comme si c'était tout naturel et qu'elle avait ça toute sa vie, elle se pencha sur sa nuque et déposa une myriade de baisers sur son cou, remontant jusqu'à son lobe. Elle se redressa et planta à nouveau ses yeux dans les siens. Ils étaient très proches, trop proches. Elle sentait son haleine mentholée échouer sur sa joue. Elle pouvait admirer son visage dans toute sa splendeur. Leurs fronts étaient pratiquement collés, leurs odeurs se mélangeaient, leurs regards s'affrontaient. Il avança son visage, ses yeux déviant vers ses lèvres. Elle lécha sensuellement les siennes et alors qu'elle allait l'embrasser, la musique se stoppa.
Haletant, elle s'éloigna brusquement de lui, non sans briser leur lien visuel. Ils se regardèrent comme s'ils se découvraient à nouveau.
- Wahouuu Hermione, tu as été incroyable ! s'exclama Ginny en applaudissant, brisant définitivement leur bulle
La brune, toujours sous le choc de ce qu'elle avait fait et de la réaction du Serpentard, se releva et enfila rapidement sa robe de sorcière avant de sortir. Elle claqua la porte sous le regard surpris de Ginny, et celui vide de Malfoy.
* "Super Bass", de Nicki Minaj. Vous pouvez l'écouter en lisant, je trouve que ça donne un fond sonore bien sympa :)
Alors, est ce que j'ai fait du bon travail? ;)
Stay tuned pour la suite! A bientôt, merci d'avoir lu.
Pencilcase.03
