WALK OF LIFE

Petites informations : cela se passe pendant la saison 2, Morgane n'a pas sombré dans les forces obscures, Merlin a décidé de l'aider quand sa magie lui a été révélée et il n'y rien entre Arthur et Gwen pour l'instant (sauf un début d'amitié on va dire).

Bonne lecture ! ;)

Chapitre 1 : Rosée et aiguilles de pin

Le soleil filtrait déjà à travers ses rideaux depuis un bout de temps lorsqu'Arthur se réveilla en baillant et en s'étirant. Arthur se leva en trainant des pieds et alla à sa fenêtre. Il aimait cet endroit car ça lui permettait de pouvoir observer le royaume tout entier, mon royaume, se murmura-t-il. Mais c'est avec horreur qu'il se rendit compte qu'il avait deux heures de retard et que ses chevaliers devaient l'attendre pour l'entrainement. En jurant, Arthur se précipita vers son armoire, et choisit des habits au hasard. Mais où est donc Merlin ?! Il s'habilla en vitesse, se promettant de faire payer ce retard au bouffon qui lui servait de valet incompétent. Tiens si je lui faisais récurer toutes les écuries ? Oui bonne idée …. Et je l'obligerais à nettoyer les bottes de tous les soldats de la garde. C'est dans un sourire sadique qu'Arthur acheva de s'habiller. Soudain quelqu'un toqua à la porte et sans attendre aucune réponse l'inconnu entra :

- « Merlin !, s'écria Arthur, mais quel plaisir de te voir, j'ai bien cru que tu ne m'honorerais jamais de ta présence !

- Ne vous inquiétez pas Sire, je ne vous avais pas oublié, répondit Merlin en portant le plateau de petit-déjeuner du Prince, juste un peu mis de côté, rajouta-t-il tout bas.

- C'est bien là le problème Idiot ! Où étais-tu encore fourré ?, s'enquit le Prince.

- Nulle part », répondit rapidement le Magicien, en tournant le dos à Arthur.

Trop vite pour que ce soit naturel. Dieu comme il ment mal, pensa l'héritier de Camelott en levant les yeux au ciel.

- « Merliiiiiiin, réponds-moi ou …

- Ou quoi ?, provoqua le brun.

- … Ou je trouverais bien quelque chose pour te pourrir la vie encore plus que maintenant, c'est clair ?! Donc je te conseille vivement de …

- A la taverne !, l'interrompis Merlin, mal-à-l'aise

- … La taverne ?!, s'écria Arthur, étonné que sa menace est fonctionnée, mais tu n'es pas possible Merlin ! J'en toucherai un mot à Gaius. Et maintenant va récurer les écuries et t'occuper des chevaux, cet après-midi, je compte bien allez chasser », rajouta le Prince en souriant doucereusement, sachant bien que son valet avait horreur de la chasse.

Arthur partit dans un coup de vent, non sans lui avoir lâché une dernière insulte au passage. Merlin souffla. Arthur avait cru à l'histoire de la taverne. Il s'épongea le front de sa manche sur ce coup je l'ai vraiment échappé belle… Non Merlin n'était pas à la taverne. Dans un soupir, le serviteur du Prince sortit de la chambre et se dirigea vers les écuries.

Gwen se précipita en sueur vers la chambre de sa maitresse. Voilà presqu'une heure qu'elle la cherchait sans relâche. Pendant qu'elle courrait, le plus rapidement qu'elle pouvait, vers les appartements de la pupille du roi, elle pensait et si Lady Morgane a été enlevée ?! J'aurais immédiatement dû prévenir le Roi ! C'est donc presque en larme que la jeune servante se hâta vers la chambre, peut-être dans l'espoir de trouver quelques indices. Quelle ne fut pas sa surprise en découvrant Morgane au beau milieu de l'immense chambre ! Cette-dernière en l'apercevant, s'empressa d'aller se cacher derrière le paravent :

- « Lady Morgane !, s'écria Gwen, mais … que …. où … vous êtes … mais … je ne comprends pas …, balbutia d'elle.

- Que se passe-t-il Gwen ?, demanda Morgane d'une voix douce et amusée.

- Mais voilà plus d'une heure que je suis à votre recherche ! J'étais folle d'inquiétude, je m'étais imaginée de telles horreurs et …

- Tu n'en as parlé à personne dis-moi ?, l'interrompis Morgane, qui avait brusquement pâlie.

- …. Non, répondit la servante, déconcertée, je comptais faire prévenir le Roi, mais vous revoilà …

- Tu as bien fait et je te demanderai de ne me poser aucune question et de ne parler de ça à personne. Est-ce clair ?, conclut Morgane d'une voix tranchante.

- Bi… bien Madame. Auriez-vous besoin d'aide pour vous habiller ?, se risque-t-elle à demander.

- Oui, je te pris Genièvre », répondit la pupille du Roi d'une voix adoucie.

Gwen s'approcha du paravent, tout en se rappelant le fait que sa maitresse se soit précipitée derrière en la voyant arriver. Mais qu'a-t-elle donc à cacher ?, se demanda la servante soucieuse pour Morgane. Elle ne pipa mot, et l'aida à changer de vêtements, cependant elle ne put s'empêcher d'observer ses anciens habits : ils étaient humides, la rosée …. Et étaient accrochées dessus quelques aiguilles de pin la forêt ….

Une fois habillée, Morgane donna à Gwen une liste indécente de corvées, et s'éclipsa aussi rapide qu'une ombre. Cette-dernière resta abasourdie dans la chambre, jamais Morgane ne s'était comportée d'une telle façon. Avait-elle fait quelque chose de mal ? Elle se le demandait.

Lady Morgane était une belle femme, que tous saluaient en la voyant, et elle répondait toujours en souriant sincèrement. Mais aujourd'hui son esprit était embrouillée, une question tournait en boucle dans sa tête comme une mélodie incessante : mais où est-il ? Soudain elle eut une idée, elle tourna les talons et se précipita vers les cuisines, attrapant au vol entre la multitude de plats qui étaient préparés, un bout de pain et une cruche d'eau. Elle sortit discrètement par la porte de derrière qui menait hors du château. Ne voyant personne à l'horizon, elle s'avança sans peur et activa le pas. Maintenant elle savait où aller.

Merlin rageait intérieurement, en jetant le dernier crottin dans la brouette. Il injuriait copieusement Arthur à voix basse, lorsqu'il entendit des gargouillements. Il n'avait pas eu le temps de déjeuner, et il ne risquait pas de l'avoir, car il devrait accompagner pour la chasse. Il comptait crier tout haut ce qu'il pensait du Prince lorsqu'il entendit des pas derrière lui :

- « Vous venez admirer mon travail Arthur ? Vous n'êtes vraiment qu'un ….

- Tu lui parles vraiment comme cela Merlin, l'interrompit une voix amusée.

- Morgane !, s'écria Merlin en se retournant, enfin pardonnez-moi, Lady Morgane, se rattrapa-t-il en faisant une référence à la jeune femme.

- Merlin, gronda doucement la jeune femme, cesse de dire des bêtises ! Tiens je t'ai apporté cela, rajouta-t-elle en lui tendant la cruche d'eau et le morceau de pain.

- … Merci, tu n'imagines pas à quel point j'ai faim ! Ton frère s'en ai pris à moi, seulement car il ne sait pas se réveiller seul ! Quelle injustice ! », s'exclama Merlin en jouant très mal la comédie.

Morgane rit devant l'expression outrée de Merlin et se rapprocha de lui. Avant qu'il n'ait le temps de continuer sa complainte, elle prit son visage entre ses mains et l'embrassa tendrement.

- « Mais Lady Morgane ! Je viens de récurer les écuries !

- Cela ne me fait pas peur Merlin, répondit Morgane en riant, et pas de Lady Morgane avec moi ! »

Merlin parut, sans nul doute, satisfait de la réponse car il reprit leur baiser. Alors qu'ils étaient tous deux bien occupés, ils n'aperçurent pas l'ombre au coin de la porte qui les observait et qui s'éclipsa sans un bruit.

Lady Morgane resta environ une heure auprès de Merlin, heure pendant laquelle ils discutèrent de tout, de rien et de magie. Elle se sentait heureuse avec lui et rien ni personne ne pourrait le changer. Parfois elle s'imaginait ce qu'elle serait devenue sans lui à ses côtés pour traverser toutes ses épreuves, mais rien que d'y penser la faisait frissonner d'effroi. A regret elle dû laisser Merlin, car Arthur lui et quelques chevaliers partaient à la chasse, barbarie !, pensa-t-elle. Elle se déroba discrètement et flâna dans le château toute la journée attendant impatiemment le retour de l'homme qu'elle aimait. Elle ne souhaitait pas revoir Guenièvre … Avec les évènements de ce matin. Elle savait que sa servante n'était pas une idiote. Elle tâcherait donc de se faire pardonner la prochaine fois.

La journée passa si longuement que Morgane crut qu'elle allait se tuer. En fin de soirée ils n'étaient toujours pas rentrés. Elle s'autorisa à s'inquiéter … juste un tout petit peu. Mon Dieu ! Et s'ils se font capturés, ou même pire tués, assassinés, massacrés ! Et s'il y a une demande de rançon ! Non calme-toi Morgane, Merlin est un puissant sorcier, il saura se sortir de là. Cette pensée la rassura pendant maximum deux minutes, puis elle recommença à s'inquiéter. Elle tournait en rond le long d'une fenêtre, lorsqu'on s'adressa à elle :

- « Que se passe-t-il Morgane ? Tu sembles te faire du souci, questionna Uther Pendragon, le Roi de Camelott.

- Oh … Non rien, rien, j'attends juste le retour d'Arthur et Me… les autres, s'empressa-t-elle de dire, il fait déjà presque nuit.

- Je pense que tu t'inquiètes trop, répondit Uther en souriant à sa pupille, ils vont bientôt arriver et … D'ailleurs ne serait-ce pas eux ? »

Morgane se précipita à la fenêtre et remarque qu'Arthur portait une étrange forme dans ses bras. Ni une ni deux, elle se précipita à leur rencontre, suivi du Roi, qui devait se poser la même question qu'elle. Qu'était-ce cette chose ?

Arrivée en bas des dernières marches de la cour, elle s'empressa d'aller vers Arthur, non sans avoir jeter un regard à Merlin :

- « Arthur ! Que s'est-il passé ? Qu'est-ce donc ?, demanda Morgane en désignant la forme sanguinolente, qu'il descendait de son cheval baie.

- … La vraie question serait plutôt qui est-ce ? », murmura-t-il dans une souffle, le visage consterné.

Morgane le fixa interdite pendant un instant, puis regarda horrifiée la personne ensanglantée qu'il portait dans ses bras. Un cri strident retendit alors dans toute la cour et se répercuta contre les murs

« Qu'on appelle la médecin de la Cour ! »

….


Voilà ! ;) j'espère que ça vous plaira suffisamment pour continuer à lire !

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