CHAPITRE 1

-Debout les morts !

Gwen ouvrit les yeux, les paupières encore lourdes et ensommeillées.

A côté d'elle, un « mmmm » se fit entendre depuis l'enchevêtrement de draps et de couvertures sous lequel était enfoui son mari.

Son mari !

Cette pensée lui fit l'effet d'un choc délicieux alors qu'elle réalisait ses implications, et,l'espace d'un instant, elle ressentit un vertige où se mêlaient le bonheur et l'incrédulité.

Tout était allé si vite !

Elle n'arrivait pas encore tout à fait à croire qu'elle soit la Reine Guenièvre, et qu'après toutes ces années d'amours contrariées, Arthur soit effectivement... son mari.

Pourtant elle se trouvait bien là, dans la plus belle chambre du château, et non dans la petite maison où elle avait toujours vécu en ville. Etendue sur l'immense lit royal qui était désormais leur lit, à Arthur et à elle. Le merveilleux souvenir de cette première nuit passée avec l'homme qu'elle aimait ne pouvait être un rêve... Elle chérissait chaque instant de cette précieuse soirée où ils s'étaient retrouvés dans les bras l'un de l'autre, comme mari et femme. Cinq ans d'attentes, de frustrations, d'obstacles et d'épreuves avaient été nécessaires pour qu'ils puissent enfin connaître ce bonheur, qui était arrivé de manière totalement inattendue alors qu'elle avait cessé d'y croire...

Les évènements qui les avaient conduits au mariage s'étaient enchaînés si vite !

Trois jours plus tôt, Gwen se trouvait à Ealdor, bannie, malheureuse, et intimement persuadée qu'elle ne reverrait jamais plus l'homme qu'elle aimait.

Puis Arthur était arrivé, conduit par Merlin, accompagné de Tristant et Iseult.

Il était blessé, trahi, désorienté. Il avait perdu Camelot, ses chevaliers, toute confiance en lui-même... et lorsqu'il avait posé les yeux sur son visage, Gwen avait su à son regard qu'il avait autant besoin d'elle, qu'elle de lui.

Le serrer dans ses bras après cette interminable séparation avait été un immense réconfort.

C'avait été un peu comme de rentrer chez elle, et elle était persuadée qu'il avait ressenti la même chose.

Mais ils n'avaient guère pu profiter de ces retrouvailles pour faire le point sur ce qui leur était arrivé.

Agravain était arrivé à Ealdor avec ses sbires, et les avait pourchassés à travers la forêt ils ne s'étaient échappés que de justesse à travers les grottes...

Ensuite, il avait fallu s'occuper d'organiser la résistance, puis, ils avaient attaqué le château pour le reprendre...

En cours de route, Arthur était revenu sur l'accueil chaleureux qu'il lui avait fait à Ealdor en lui disant une fois de plus qu'il ne lui pardonnerait jamais de l'avoir trahi.

Gwen avait cru le perdre à nouveau, mais elle était déterminée à demeurer à ses côtés dans les moments difficiles qu'il traversait même s'il la rejetait; tant pis s'il la condamnait à l'aimer en silence. Elle était prête à l'accepter, plutôt que de l'abandonner...

Mais ensuite, pendant la bataille, Iseult était morte, et Arthur, en voyant la douleur de Tristan face à la perte de sa bien-aimée, avait réalisé la chance qu'ils avaient d'être vivants tous les deux et d'avoir encore l'occasion de tout se pardonner.

Son amour avait pris le pas sur sa fierté blessée et il était revenu vers elle comme si rien, entre eux, n'avait jamais été brisé.

Alors il l'avait redemandée en mariage, et il avait fait d'elle sa reine sans attendre – à peine la bataille terminée.

Et voilà, que c'était le matin de leurs noces.

Mais... il y avait quelque chose d'étrange, n'est-ce pas ?

Quelque chose d'incongru qui n'avait rien à faire à l'intérieur de ce tableau parfait.

Qui pouvait bien avoir dit...

-Debout les morts !

La lumière inonda brutalement la chambre tandis qu'une voix joviale et familière continuait d'un ton plein d'entrain :

-C'est l'heure de se réveiller ! Au cas où vous ne l'auriez pas remarqué, Camelot est en ruines, les champs ont été brûlés, la moitié du peuple campe dans la cour du château, et nous avons du pain sur la planche. Ce n'est vraiment pas le moment de faire la grasse matinée !

« Mmmmmm... » maugréa pour toute réponse Arthur, qui, enseveli sous les draps, ne semblait pas disposé à s'exprimer davantage.

Gwen, à moitié aveuglée par la lumière du jour, n'arrivant pas à croire à ce qu'elle entendait, demanda d'une voix incertaine :

-Merlin ?

C'était bel et bien lui. Il acheva de tirer les rideaux, et se retourna vers elle, le visage réjoui, l'oeil brillant.

Elle ne savait pas si elle devait se sentir affreusement gênée, ou éclater de rire, tant la présence de leur ami enthousiaste dans la chambre nuptiale aux petites lueurs de l'aube lui semblait incongrue.

De son côté, Merlin s'exclama joyeusement, comme s'il trouvait la situation complètement naturelle :

-Bonjour Gwen ! Comment vas-tu ce matin ?

-Bien ! répondit-elle, stupéfaite, plus par habitude que parce qu'elle le pensait. Mais...

-Premier lever avec Arthur, fit Merlin d'un air entendu, en hochant la tête, sans lui laisser le temps de finir.

Elle arrondit la bouche pour protester mais il la devança :

-Je comprends. Ce n'est jamais facile. Pour tout dire, c'est même le pire moment de la journée pour notre bon Roi.

Il esquissa un sourire complice et contrit à l'attention de son amie, et ajouta :

-Désolé pour ce que tu t'apprêtes à voir, mais je n'ai vraiment pas le choix. Si je ne fais pas ça, nous en avons au moins pour deux heures avant qu'il se lève...

Gwen incrédule regarda Merlin grimper sur le lit pour secouer énergiquement la forme d'Arthur endormi.

-Debout, Sire ! claironna-t-il. Ce n'est pas le moment de dormir ! La salle d'audience est pleine à craquer. Tout Camelot est en effervescence. Vos conseillers vous réclament. Le royaume a besoin de vous - enfin, de nous; que feriez-vous sans moi ? Evidemment, je vous ai prévu un discours d'entrée en matière. Mais je ne peux quand même pas le lire à votre place. C'est bien vous le Roi !

-Merlin !

La voix d'Arthur était indignée, mais il ne bougeait toujours pas d'un pouce, s'accrochant furieusement à son oreiller.

Gwen battit en retraite pour éviter d'être emportée dans la tourmente qui s'en-suivit tandis que Merlin expédiait proprement Arthur hors du lit pour le sortir de son sommeil de la manière forte.

Elle se retrouva en chemise de nuit au beau milieu de la chambre face au spectacle de son Arthur mal réveillé qui le cheveu en bataille et l'oeil assommé se faisait remettre sur ses pieds par un Merlin déterminé.

Elle se sentait à la fois agacée et follement amusée, et elle se demanda vaguement si ce genre de scène risquait de se répéter tous les matins avant que l'évidence ne lui saute brusquement aux yeux.

La scène en question se répétait vraisemblablement tous les matins depuis des années, raison pour laquelle elle avait subitement l'impression d'être une intruse dans ce petit morceau de vie quotidienne auquel elle n'aurait jamais pu s'attendre.

Elle étouffa un rire incrédule en regardant Merlin piloter Arthur jusqu'à son paravent d'une main de fer.

Mais que faisaient-ils donc ?

-Merlin ! pestait Arthur désorienté.

-Oui, je sais. La ferme, répondit machinalement Merlin, comme s'il se parlait à lui-même, en fouillant dans l'armoire royale. Mais d'abord, répondez à une petite question, voulez-vous ? La chemise rouge ou la chemise blanche ?

-Où est le petit déjeuner ! réclama Arthur d'une voix outrée.

-Les cuisines sont vides. Les hommes de Morgane les ont complètement pillées. C'est d'ailleurs bien là le problème, nota Merlin, en optant pour la chemise rouge qui avait l'air plus propre que la blanche.

-Guenièvre ! dit Arthur, en lui lançant un regard dépassé, avec l'air de dire «fais quelque chose».

Elle ressentit brusquement le besoin de se rendre utile.

-Je crois que je vais aller chercher quelque chose à manger, dit-elle avec bonne humeur.

-C'est hors de question ! s'indigna Arthur. C'est à Merlin de s'en occuper, pas à toi. D'ailleurs, s'il n'était pas aussi stupide, il se rendrait sans doute compte que maintenant que nous sommes mariés, il n'a plus à débarquer dans cette chambre aux aurores en criant à tue-tête «debout les morts».

Merlin prit un air peiné, et Gwen eut à nouveau envie d'éclater de rire.

Comment résister à des yeux comme ceux-là ? Arthur y parvenait peut-être elle en était incapable.

-Ca ne me dérange pas, décida-t-elle soudain.

-Merci, Gwen, dit Merlin en lui jetant un regard enchanté.

-Arthur est-il toujours d'aussi mauvaise humeur le matin ? lui répondit-elle avec un sourire complice.

-Toujours, acquiesça-t-il avec un air guilleret.

-Je ne suis pas de mauvaise humeur ! se récria Arthur. Mais même si vous trouvez la situation tout à fait normale, ça me dérange, MOI, que mon serviteur se retrouve nez à nez avec ma femme au sortir du lit alors qu'elle est encore en chemise de nuit !

-Oh ! Ca ne devrait pas vous choquer, Sire, répondit joyeusement Merlin. J'ai déjà vu Gwen en chemise de nuit vous savez.

-En chemise de nuit – et comment ça ? fit Arthur, éberlué, en lui jetant un regard accusateur.

-Mais oui! dit Merlin, innocemment. Rappelez-vous, la fois où nous sommes partis en mission tous les deux dans le village de Longstead, nous avons dormi dans la même maison elle et moi. Il fallait bien que je veille sur elle. Et donc, Gwen avait emporté sa chemise de nuit. Une chemise de nuit très décente, évidemment.

-Merlin ! dit Gwen, en rougissant.

-Une chemise de nuit est un vêtement comme un autre, protesta-t-il.

-Tu veux certainement parler de la fois où tu serais mort si elle ne t'avait pas sauvé de cette horrible femme-serpent, se moqua Arthur. Avoue plutôt que tu avais peur de dormir seul et que tu avais besoin qu'elle veille sur toi. La chemise de nuit n'est là que pour étouffer le reste de l'affaire.

-Tout à fait, acquiesça Merlin sans prendre ombrage de cette remarque. Vous avez une Reine très courageuse qui sait fort bien manier l'épée. Elle est aussi de bien meilleure humeur que vous le matin au réveil.

-Il faut croire que rien ne peut jamais être parfait. J'ai une femme formidable, mais j'ai aussi le pire serviteur de tous les cinq royaumes, rétorqua Arthur. Et le plus sans gêne aussi !

-En attendant, Merlin a raison, lui signala Gwen en jetant un coup d'oeil par la fenêtre. Des centaines de gens campent dans la cour du château et il va falloir trouver rapidement des solutions pour nourrir tout le monde.

Gwen passa derrière son propre paravent pour enfiler une robe. Quand elle ressortit, Arthur et Merlin étaient encore en train de se chamailler. A présent, il était question d'une ceinture bonne à jeter parce qu'on n'y pouvait plus faire de trous supplémentaires. A bien les regarder se disputer comme deux frères, Gwen eut l'impression qu'ils étaient plus amusés que fâchés.

Ils multipliaient les piques sans plus s'arrêter :

-Je dois dire que tu es le plus piètre cuisinier de toute la création, mais d'habitude, tu ramènes au moins quelque chose pour le petit déjeuner, ne serait-ce qu'un morceau de pain. J'ai l'impression que le service ne fait qu'empirer avec les années avec toi !

-Eh bien ! Le côté positif de nos problèmes de vivres, c'est que vous allez enfin pouvoir vous mettre au régime ! Parce qu'avec tous les gâteaux que vous avez mangé quand Gwen était absente, je commence à avoir du mal à vous habiller, et si vous continuez sur votre lancée, je ne pourrai bientôt plus vous habiller du tout.

-Merlin !

Ce petit rituel matinal semblait avoir un effet positif sur Arthur: il semblait beaucoup plus réveillé et il avait déjà l'oeil plus brillant. Merlin,lui, souriait jusqu'aux oreilles, plein de gaieté et d'assurance.

Gwen se souvenait bien de sa rencontre avec Merlin, des années plus tôt.

Comme la plupart des serviteurs du château, en ce temps-là, elle trouvait qu'Arthur était très mal élevé, et qu'il aurait dû prendre des cours de politesse.

Elle l'aurait bien remis elle-même à sa place, si elle avait osé, c'est pourquoi elle avait été impressionnée par la manière dont Merlin lui avait tenu tête dans la cour, sans se démonter.

Il fallait être incroyablement courageux – ou un peu fou – pour se conduire ainsi !

Après tout ce temps Gwen n'était pas encore certaine de savoir si Merlin était l'un ou l'autre – il était sans doute un peu des deux – mais elle savait en tout cas à quel point il était gentil et généreux.

Il lui avait immédiatement semblé différent de tous les autres garçons de son entourage.

Elle avait été intriguée par lui – et peut-être même, il fallait bien l'admettre, un peu plus qu'intriguée.

C'était pourquoi elle était allée le voir pour se présenter à lui, en espérant apprendre à le connaître mieux, et peut-être, se faire remarquer de lui. Il était écroué au pilori et il avait du jus de tomate plein la figure, mais cela ne réussissait pas à amoindrir la nature enjouée qui semblait être son principal trait de caractère.

Elle avait été maladroite dans ses propos comme souvent lorsqu'elle était intimidée mais il avait pris ses maladresses avec bonne humeur ce qui l'avait convaincue qu'elle avait affaire à un garçon au grand cœur.

Les années lui avaient démontré que sa première impression avait été la bonne.

Si Merlin s'était montré imperméable à toutes ses tentatives pour lui faire comprendre qu'elle aurait aimé de lui plus qu'une simple amitié, il avait été le meilleur ami qu'elle aurait jamais pu imaginer.

Oh ! Au commencement, il lui avait causé bien du souci. A force de le voir ignorer les signes qu'elle lui envoyait, elle s'était demandé sincèrement si elle réussirait jamais à plaire à qui que ce soit ou si elle ne finirait pas vieille fille. Désespérant ! Elle qui croyait avoir la tête sur les épaules, et qui pensait avoir rêvé d'une histoire accessible, avec quelqu'un de son milieu !

Ce n'était que quelque temps plus tard qu'elle avait commencé à comprendre, que cet aveuglement n'avait rien à voir avec elle en particulier, et que Merlin ne semblait pas particulièrement réceptif aux clins d'oeil de la gente féminine à son égard.

Alors, elle avait déjà compris qu'elle et Merlin se ressemblaient beaucoup trop pour vivre une histoire d'amour. Ils avaient énormément de points communs: ils étaient naturellement effacés et attentifs aux autres, leur instinct les poussait à offrir du réconfort à ceux qui en avaient besoin, ils avaient tous deux tendance à être un peu maladroits et trop gentils, ils étaient tous deux scandalisés par les injustices.

Et enfin – chose qui les rapprochait sans doute plus que toutes les autres réunies - ils aimaient tous les deux profondément Arthur, non, parce qu'il était un prince, mais pour l'homme qu'ils avaient l'un et l'autre deviné derrière la couronne, un homme pour lequel ils auraient été prêts à tout sacrifier, et qu'ils avaient lutté pour faire émerger peu à peu.

Il fallait avouer que Merlin se montrait parfois un peu possessif avec Arthur, et que Gwen était parfois déstabilisée par ses scènes de jalousie.

De plus, elle avait eu quelques soupçons le concernant quand elle l'avait trouvé un jour sur le point d'essayer une des robes de Morgane, et quelques temps plus tard, en train de faire la même chose avec ses bijoux.

Mais les bizarreries de Merlin ne changeaient rien à l'ami qu'il était pour elle.

Tout au long de ces années difficiles, où elle avait été la bien-aimée cachée du prince, celle dont le pauvre rang social lui interdisait de vivre son amour au grand jour, il avait été son complice dans les moments de joie et son épaule dans les moments d'épreuve.

A chaque fois qu'elle avait été injustement jetée au cachot, il était déscendu la voir en lui promettant de l'aider.

Et elle avait fait de même pour lui quand il était confronté à des situations douloureuses...

Elle savait bien que Merlin était pour beaucoup dans le Roi qu'Arthur était devenu.

Non pas qu'Arthur n'ait pas été, depuis le commencement, une bonne personne.

Mais il avait parfois tendance à vouloir se montrer «un homme fort» au détriment de ce que lui disait son cœur, et Merlin était là - tout comme elle - pour lui rappeler que son cœur était plus important que toutes les apparences, ou que les opinions des puissants.

Elle devait avouer qu'elle n'aurait pas imaginé un Arthur sans Merlin.

C'était pourquoi, bien que ce soit le matin de ses noces, et qu'elle aurait aimé pouvoir profiter de son mari un peu plus longtemps pour elle seule, elle se sentait plus attendrie qu'agacée de les écouter se chamailler comme un vieux couple de l'autre côté de la pièce sur la chemise rouge, la chemise blanche, la ceinture, le petit déjeuner et le discours d'entrée en matière.

Elle n'oubliait pas que, lorsqu'Arthur l'avait bannie, Merlin avait été le seul à assister à son départ. Et après qu'elle soit venue l'avertir du complot de Morgane et Hélios pour prendre Camelot, alors qu'elle n'avait nulle part où aller, Merlin ne l'avait pas abandonnée.

Il l'avait retrouvée dans la forêt alors qu'elle était blessée,il l'avait veillée toute la nuit. Il l'avait suppliée de revenir avec lui auprès d'Arthur, et, lorsqu'elle avait refusé, il avait pris ses dispositions pour qu'elle puisse trouver refuge chez sa mère,Hunith, à Ealdor, veillant sur elle comme un frère l'aurait fait.

Elyan, qui était pourtant son frère par le sang, l'avait comme effacée de sa vie puisqu'elle était tombée en disgrâce

Mais Gwen se souvenait encore de ses paroles de réconfort de Merlin lors de cette période sombre de sa vie où elle pensait avoir perdu pour toujours tout ce à quoi elle tenait le plus.

Il ne lui avait pas fait de reproches par rapport à ce qui s'était passé, il ne lui avait demandé ni explications ni excuses.

Il lui avait simplement dit qu'Arthur l'aimait encore et que ce n'était qu'une question de temps avant qu'ils ne se retrouvent. Et il avait ajouté, qu'il était certain qu'un jour, elle et Arthur se marieraient...

Il avait eu raison.

Elle n'aurait jamais osé espérer une telle chose...

-Guenièvre, tu es déjà prête ? s'étonna Arthur, en constatant qu'elle les attendait sur le pas de la porte.

-Vous voyez, Sire ! s'exclama Merlin, taquin. Votre femme met moins de temps à s'habiller que vous !