Bonjour, ou bonsoir (plutôt bonsoir)

Je publie ce qui ressemble sans doute à un prologue, en fait oui c'est un prologue. Il y a une histoire prête à venir qui est dans ma tête, encore, et il est très possible que je ne trouve pas le temps ou la motivation de l'écrire. Mais comme ce qui va suivre ne laisse pas planer plein de mystère, je me dis que si ce texte intéresse quelqu'un, il ne le laissera pas dans un suspens intolérable, donc j'ai le droit de publier sans savoir si chapitre 1 il y aura.

Bon j'arrête avant d'écrire plus hors-fiction que fiction.


C'était un beau service à thé. Drago Malefoy avait toujours apprécié les jolies choses. Il y avait la grande téhière, toute en verre épais, aux courbes rondes et simples, avec transparent et fumant le liquide rouge. Il y avait les quelques tasses d'origine qu'ils n'avaient pas encore cassées, en porcelaine blanche, et dont la anse translucide semblait vouloir se briser à la moindre pression. Puis il y avait les gros mugs arrondis rouge, jaune, vert, mauve, bleu. Ça, ça venait de l'Autre. Evidemment, n'est-ce pas ? Drago touillait distraitement son thé en le contemplant, lui. Avec ses yeux pas bien ouverts, sa jolie bouche, ses cheveux sur les oreilles. Ses épaules carrées sous ce tee-shirt gris informe que Drago lui avait lancé, au saut du lit. Parce que l'Autre restait, malgré tout, à moitié pudique. A moitié puisqu'il était fesses à l'air, ce que Drago appréciait grandement bien que la table en bois brut lui masquât la totalité du spectacle affriolant qu'il ne pouvait pas connaître assez. Drago, il ne s'était jamais embarassé de tissu inutile, pas même le premier jour, celui qui avait donné le ton. C'est nu comme à sa naissance qu'il était descendu de la mezzanine en béton, alléché par des odeurs affolantes de thé et de compote chaude. Le thé, c'était le même qu'aujourd'hui, rouge, s'échappant par volutes de cette fascinante petite boule percée, elle-même remplie (comme Drago l'avait découvert plus tard) grâce à une boîte en fer où l'Autre puisait des petits débris noirs mélangés à l'écorce d'un agrume quelconque. L'Autre, cette fois-là, il avait passé un large débardeur rouge et une sorte de slip que Drago lui avait ôté presque de force. Les jolies choses, on les montre : Drago Malefoy avait toujours apprécié les jolies choses.


Voilà voilà... Du fait de ce que j'ai dit plus haut vous n'avez pas le droit de demander une suite, des fois que cette idée vous traverserait l'esprit. Et sinon commentez si ça vous chante, je vous oblige pas, je vis sans.