Titre : Pathetique
Traductrice : AngealSword
Base : Final Fantasy VII
Genre : UA ; Romance ; un tout petit peu angst…
Couple : Zack x Cloud
Disclaimer : L'histoire de cette fic, ainsi que les personnages et l'univers ne m'appartiennent absolument pas. Je ne suis que l'humble traductrice qui a été autorisé par l'auteur à traduire et publier.
Avertissement : Cette histoire fait référence à la musique classique et des partitions, et ne maitrisant pas bien ce vocabulaire-là, il se peut que certains passage soient un peu faux, je m'en excuse par avance.
Pathetique
Chapitre 1 : Harmony of Discord
By vulgar shudder
Cloud était assit devant les touches noires et blanches, elles semblaient le railler. Il ne savait pas depuis combien de temps il était là, l'horloge était accrochée dans son dos. Il faisait sombre dans son appartement et ça allait parfaitement à son humeur.
Il avait broyé du noir durant toute la semaine et ça avait creusé un fossé entre lui et le piano à queue qui se trouvait dans son petit appartement.
Finalement, ses mains s'avancèrent vers les touches, mais elles se figèrent avant même qu'il ne puisse appuyer sur une touche. D'habitude, ça lui apportait une telle joie, mais à cet instant, ce n'était qu'une écrasante inquiétude.
Il devait jouer et finalement, il appuya sur les touches. Le premier mouvement de Pathetique, de Beethoven. Le passage de l'ouverture était dur, il devait se forcer à rester lent et ça signifiait qu'il devait également garder une respiration lente.
Puis, la partie la plus lourde, dramatique. Il essaya d'y mettre ses sentiments, mais les sauts et les notes répétitives lui faisaient presque mal aux avant-bras. Une faute et une autre. Son chronométrage était perdu, il avait complètement raté la partition.
Finalement, il claqua ses mains sur les touches, faisant faire au piano un bruit épouvantable. C'était probablement le meilleur qu'il ne produirait jamais, il était inutile.
Quelque chose en lui se brisa et il le mit dans une rage folle, le faisant sursauter sur le petit tabouret où il était assit. Il leva le bras et s'apprêta à l'abattre sur le cher morceau de bois laqué et de fil. Ça ne lui faisait aucun bien, c'était du gaspillage.
Sa respiration se coupa alors qu'il hésitait. Fais-le, détruis-le et met fin à cette plaisanterie.
Cloud serra les dents, prêt à le faire quand on frappa soudainement à sa porte et il sortit de ses pensées.
Il se figea, ses jambes enserrant fortement les pieds de son siège et attendant que les coups s'arrêtent.
Mais ils ne s'arrêtèrent pas et il savait qu'il était impossible de faire semblant que personne n'était dans l'appartement après cette performance musical. L'homme se leva de la chaise et alla à contrecœur à la porte d'entrée, trébuchant dans l'obscurité parmi les dizaines de partitions et livres de musique éparpillés autour du piano.
Les coups continuèrent jusqu'à ce qu'il entrouvre la porte pour regarder dehors.
Là, se trouvait un grand homme avec des cheveux brun et hérissés, portant un bas de pyjama et un tee-shirt. Il avait évidemment l'air d'avoir été réveillé. Il semblait un peu penaud d'être là et posa une main sur sa hanche alors que l'autre alla dans ses cheveux emmêlés.
« - Um, vous savez… » Commença l'homme. « - Autant j'aimerais vous attendre jouer mais il est trois heures du matin et je me lève tôt le matin… »
Les yeux de Cloud s'élargirent en réalisant. Evidemment, voilà ce qu'il avait fait, il avait juste créé un vacarme au milieu de la nuit.
« - Je… » Commença Cloud, mais les mots lui manquèrent. Il était embarrassé et honteux d'avoir déranger d'autres gens avec ses propres frustrations égoïstes.
L'homme sembla finalement remarquer le mutisme de Cloud et regarda un peu plus attentivement son visage. Peut-être que c'étaient les cernes noires sous ses cheveux non coiffés qui le poussa à demander : « - Vous allez bien ? »
Cloud acquiesça, c'était la seule chose qu'il pouvait faire pour communiquer. « - Je suis désolé. » Sortit-il finalement.
L'homme brun grimaça un sourire. « - Eh, aucun souci. Vous ne me dérangez pas d'habitude, c'est juste que demain je dois faire quelque chose et… » Il dut remarquer que Cloud semblait vouloir que le monde l'engloutisse. « - Mais vous pourrez jouer pour moi une autre fois, vous paraissez vraiment bon. »
Quelle plaisanterie, pensa Cloud. « - Je suis désolé. » Répéta-t-il à nouveau. « - Je suis désolé, cela n'arrivera pas de nouveau. » Dit-il rapidement avant de refermer la porte sur l'homme aux cheveux sombres. Quel imbécile je suis, pensa-t-il. Non, cela n'arrivera sans doute plus jamais de nouveau.
Cloud traversait péniblement le hall de son immeuble, revenant d'une autre journée de travail. Quel travail un pianiste raté aurait-il ? Professeur de piano évidemment. Juste un enseignant dans une école publique, enseignant à des gamins qui n'avaient aucun intérêt pour le piano mais que des parents arrivistes forçaient à faire venir chaque semaine. Il regardait dans le vide en écoutant un morceau de piano que l'élève n'avait pas travaillé. Il ne se dérangeait même pas à les réprimander pour cela, il expliquait juste mécaniquement où ils se trompaient, ce qui avait besoin d'être travaillé, quelques mots obligatoires d'encouragement. Mais il n'avait pas le cœur à l'ouvrage et c'était plus difficile à feindre avec les étudiants adultes. Ils changeaient rapidement d'enseignants, le laissant avec quelques étranges arrière-pensées.
Pointer en arrivant, pointer en partant. Mais il avait peu de chose à faire en dehors du travail mis à part rentrer chez lui, lutter pour jouer, renoncer et bouder.
Son dernier accès de dépression avait été provoqué par une future compétition à laquelle il était censé participer. Mais il n'arrivait même pas à choisir un morceau à jouer, sans parler de savoir bien le jouer. Donc la fiche d'inscription n'avait pas été renvoyée et avait fini à la poubelle alors que la date limite arrivée bientôt à terme.
C'était un miracle qu'il ait été capable de quitter son appartement après ce dernier incident nocturne, de peur de rencontrer par hasard son voisin. Zack Fair, disait la boite aux lettres. Ce dernier avait emménagé environ un mois auparavant et il n'y avait jamais prêté attention, sauf depuis la nuit en question.
Il semblerait bien qu'il atteindrait sa porte sans faire une autre rencontre embarrassante. Cloud mit la clé dans la serrure et était sur le point d'ouvrir quand il entendit la porte à côté de la sienne s'ouvrir.
Il se tourna pour voir que c'était Zack et avec panique, débarra sa porte et l'ouvrit. Mais durant le temps que ça lui prit de faire ça, son voisin lui adressa un sourire. Cloud trébucha en avant et referma la porte derrière lui, dans un enchevêtrement de sac de cours et d'écharpe. Oh, pourquoi le hasard lui faisait-il rencontrer cet homme maintenant alors qu'il avait réussi sans problème à ne pas le croiser le mois précédent.
Apollo le détestait, c'était aussi simple que ça.
Cloud luttait avec son sac et son écharpe quand il y eu un coup à la porte. Il se figea. Oh non, pas encore. Il n'avait même pas joué, alors pourquoi viendrait-il frapper de nouveau ?
Il prit le temps de se débarrasser de son manteau et de son sac avant d'aller ouvrir la porte, les coups étant persistants. Il entrouvrit prudemment et effectivement, Zack était là et lui offrait un sympathique sourire.
« - Hé, j'ai vu que vous étiez à la maison et je me demandais si je pouvais vous entendre jouer… »
Cloud n'avait toujours pas ouvert un peu plus sa porte, se contentant de le regarder avec une expression neutre. Son vieux professeur de piano d'il y a quelques années, lui avait fait remarqué que quand il jouait, il baissait les yeux, ne se concentrant ni sur ses mains, ni sur la partition. Il disait qu'il semblait presque en transe quand il jouait.
Mais son attitude ne sembla pas décourager Zack. « - Et je peux faire le dîner si cela adoucit l'affaire. Je ne suis pas un mauvais cuisinier. » Tenta-t-il.
Ce n'était pas vraiment tentant pour Cloud, mais Zack ne partait pas et il s'en voulait vraiment pour ce qui était arrivé l'autre nuit. Il s'éloigna alors de la porte, allumant les lumières au passage. Il y avait toujours des partitions éparpillées un peu partout et il commença à les rassembler de manière à ne pas faire attention à l'autre homme.
Il aurait voulu l'oublier. Il ne fit pas, parce que derrière lui, une voix dit : « - Hé, je suis Zack. Je sais que vous êtes Cloud, votre boite aux lettres est au-dessous de la mienne, j'aurais dû me présenter plus tôt. »
Cloud ne répondit pas, il voulait en finir avec ça alors il abandonna ses tas de livres et alla s'asseoir à son piano à queue qui trônait au centre de l'appartement. Il y avait deux pianos, le noir traditionnel et un piano électrique. L'électrique qu'il utilisait quand il jouait la nuit et où il pouvait enregistrer des compositions. Mais Zack s'attendait à quelque chose de grand, donc il s'installa devant le traditionnel et souleva le couvercle qui protégeait les touches. « - Que voulez-vous entendre ? » Demanda-t-il, finissant avec cela.
La voix était plus proche maintenant, juste derrière lui. « - Oh, n'importe quoi, je ne m'y connais pas vraiment en musique. »
Oh, génial. Quand bien même, il posa les mains sur les touches et commença à jouer. Le troisième mouvement de sonate Clair de Lune, quelque chose qui devait être joué vite, donc il ne devait pas se concentrer pour garder un rythme ferme.
Son corps se balança doucement avec les mouvements rapides que ses mains faisaient. C'était un morceau intense, il le maitrisait techniquement. Il était soulagé de ne pas commettre d'erreur… mais son émotion, comme toujours faisait défaut.
Son front se plissa sous la concentration et après avoir fait couler le crescendo, il s'arrêta prématurément, incapable d'atteindre la fin. Il leva les yeux, il suait de l'effort fourni pour avoir jouer ce morceau et ses yeux s'écarquillèrent de surprise. Zack avait tiré une chaise pour lui faire face de l'autre coté du piano et il souriait.
« - Wow… » L'homme brun commença à applaudir lentement. Se moque-t-il de moi ? « - Vous êtes vraiment bons. »
Cloud en fut gêné et baissa le regard vers ses mains sur ses genoux. Ce n'était pas vrai non plus, quelqu'un qui s'y connaitrait en musique le saurait.
Il avait joué maintenant, Zack partirait-il ? « - Je ne le suis pas… » Dit-il doucement tandis que les mèches de ses cheveux camouflait à moitié son visage. « Et je suis désolé pour l'autre nuit de nouveau. »
Zack lui fit un signe de la main. « Nah, je m'en soucie pas vraiment, mais je vous avais jamais entendu jouer la nuit auparavant. »
Cloud fit un signe de tête en direction du piano électrique. « - J'utilise un casque… » Expliqua-t-il.
Zack sembla comprendre. « - Ah… vous savez, j'aimais bien ce que vous faisiez, mais vous vous êtes mis à taper sur les touches. Je me suis demandé si quelque chose n'allait pas. »
Ainsi donc, son malaise avait été si évident ? Cloud ne pouvait pas soulever son regard. « - Je vais… bien. » Mentit-il, mais ne donna pas d'explication. Il devrait remercier Zack, son intervention avait sauvé le bloc de bois et de ficelles. C'était de la seconde qualité, mais il avait encore des traites dessus.
Zack appuya son coude sur le piano et observa la pièce. Il y avait des étagères remplis de livres de musique et de partition, mais également sur le plancher de bois moderne de l'appartement. « - Alors, que faites-vous ? »
N'allait-il donc pas partir ? « - Professeur de piano… » Dit Cloud.
Zack sembla impressionné. « - Hé, c'est cool, vous faites quelque chose que vous aimez. Je travaille dans un bureau. CA, c'est un truc complètement ennuyeux. »
Cloud n'était pas d'accord, mais ne dit rien. Cela ne sembla pas dissuader Zack et il se leva pour venir s'asseoir à coté de Cloud sur le tabouret. Le corps du plus jeune se tendit alors qu'il se déplaçait pour faire une place et le côté de son corps touchait celui de Zack. « - Allez, monsieur le Professeur de Piano, montrez-moi comment jouer quelque chose. »
Est-ce que ce gars était sérieux ? Oh dieu, il l'était. Zack le regarda dans l'attente, posant ses doigts sur les touches et Cloud avait l'impression qu'il n'avait pas vraiment le choix. Il replaça donc ses doigts correctement dans la bonne position, ses mains étaient plus douces que ce qu'il s'attendait.
Cloud bougea sa main une octave plus basse et il les plaça dans la même position. Il appuya sur une touche et regarda Zack faire de même. Une autre touche, et ensuite une autre et ensuite deux ensemble. Zack sourit alors qu'il reconnaissait l'air. « - Hé, je connais. »
Cloud fit un signe de tête, tout le monde connaissait. « - La Valse des Puces. » Dit-il. Cloud montra à l'homme comment faire le reste et quand il sembla avoir compris comment jouer de la main droite, il lui dit : « - Continuez juste à jouer comme ça. » Il leva ensuite son autre main pour jouer le morceau de la main gauche et ils jouèrent ensemble les vingt premières secondes. Cloud essaya de ne pas rougir quand il toucha la main de Zack avec la sienne pour jouer les notes plus hautes.
C'était passable et Zack rigola quand ils s'arrêtèrent. « - Hé, vous êtes vraiment un bon enseignant si vous pouvez me faire réussir à faire ça. »
Cloud détourna le regard. « - Ce n'est pas dur… » Et c'était seulement une main…
Zack acquiesça de la tête. « - Je me doute que c'est le cas pour quelqu'un d'aussi bon que vous, mais pour quelqu'un comme moi, c'est un miracle ! » Cloud voulu le contredire, mais parler de ses défauts avec un étranger n'était pas très approprié. Peut-être que Zack sentit sa gêne car il continua. « - Bien, maintenant vous méritez sans aucun doute un bon dîner, j'ai fais des boulettes de viande si vous voulez. »
Cloud secoua la tête. « - Non merci… » Il se sentait inconfortablement d'être forcé de parler et d'avoir une telle proximité avec une autre personne, il n'avait jamais été très social.
« - Ah non, c'est la recette de ma mère ! » Persista Zack.
« - Je dois m'exercer… » Mentit le blond.
Zack hocha la tête, semblant comprendre. « - Bien alors, je ne vais pas empiéter sur votre temps. Mais hé, peut-être que vous pourriez me donner des leçons de piano, je paierais évidemment. »
Cloud ne semblait pas enjoué par ça. « - Je ne suis pas un bon enseignant… »
« - Oh, vous ne pouvez pas ne pas l'être, vous avez déjà réussi à me faire jouer. »
… la Valse des Puces ? Tout le monde savait jouait plus ou moins ça…
Zack se leva finalement du tabouret et mit les mains sur ses hanches. « - Mais je voudrais vous entendre à nouveau jouer de temps en temps. »
Cloud ferma le couvercle du piano. « - Une prochaine fois... » Dit-il vaguement, espérant que Zack le quitterait pour pouvoir retrouver sa solitude.
« - Okay. Et il y a toujours des boulettes si vous les voulez. » Lui dit Zack avant de sortir de l'appartement. Cloud se demanda s'il pourrait vendre ses pianos avant que Zack ne revienne le voir.
Cloud n'avait pas mit son idée de vendre ses pianos à exécution, mais il ne joua pas beaucoup non plus. La date limite pour la compétition étant déjà passée. Mais ce n'était pas comme s'il pouvait éviter de faire face au piano, c'était comme éviter un éléphant dans une pièce.
Il avait revu son voisin à plusieurs reprises et l'autre homme avait essayé de faire la conversation à chaque fois. Il semblait inconscient de la timidité de Cloud.
C'était dimanche et son jour de repos et assit devant les partitions qu'il avait prévu de faire étudier cette semaine. Mais des coups frappés à la porte l'interrompit dans ses réflexions, c'était Lui, personne d'autre ne venait frapper à sa porte.
Sachant mieux qu'il ne pourrait pas y échapper, il alla ouvrir la porte. C'était bien Zack. « - Hé Cloud, es-tu occupé ? »
Cloud hésita à mentir, mais renonça. « - Non. » Dit-il.
« - Oh, cool, je me demandais si je pouvais te voir, ce dimanche est long. » Fit l'homme aux cheveux sombres avec espoir.
Cloud se renfrogna légèrement. « - Si tu veux… » Dit-il en faisant entrer Zack. Les livres éparpillés étaient maintenant tous rangés sur les étagères, mais ses plans de leçon et ses partitions étaient dispersés sur le petit tapis devant le sofa cette fois.
Zack les vit et hésita sur le seuil. « - Si j'arrive à un mauvais moment… » Commença-t-il, mais Cloud secoua la tête.
« - J'ai plus ou moins fini toute façon. Assis-toi où tu veux. » Dit-il en allant vers la cuisine. « - Du thé ? Café ? »
Zack se dirigea vers le sofa et s'y assit, faisant comme chez lui. « - Du thé s'il te plait. Je ne t'ai pas entendu jouer récemment. C'est dommage d'utiliser ce casque alors que tu as ce piano là-bas… »
A vrai dire, il n'avait pas joué du tout. « - Je n'avais pas envie de l'utiliser. » Dit Cloud en apportant leurs boissons. Il n'y avait pas d'autre place où s'asseoir autre que le plancher, donc il s'installa à côté de Zack.
« - Ah, dommage, c'était agréable de t'entendre à travers le mur. Je savais que tes jours de repos sont le dimanche parce quand je me réveillais, tu jouais déjà. » Lui dit Zack.
Cloud lui lança un regard coupable. « - … Désolé. » C'était durant le mois où l'idée de faire cette compétition lui plaisait.
« - Non ce n'ai pas ce que j'ai voulu dire, je veux dire que c'était génial d'être à semi-conscient et écouter. Mon lit est juste contre ce mur. » Dit-il en montrant le mur le plus proche du piano. « - C'est un excellent moyen de se réveiller un dimanche matin. »
Cloud se sentit gêné et joua avec sa propre tasse de thé.
« - Tu dois vraiment aimer jouer du piano, non ? » Demanda Zack.
« - Beaucoup… » Dit Cloud, il y avait consacré presque toute sa vie. « - Quel est ton travail au fait ? Tu as seulement mentionné 'CA'… »
« - C'est ennuyeux comme l'enfer, les gens m'appellent pour que je vienne voir leurs ordinateurs qui ne marchent pas. Je demande s'ils ont essayé de l'éteindre et de le rallumer, et neuf fois sur dix, ça remarche. Parfois, je dois faire face aux virus que des idiots choppent sur les sites pornographiques. Où alors c'est parce qu'ils n'ont pas allumé la prise de courant de la conduite principale. Crois-moi, ça devient barbant journée après journée. » Dit Zack avec un rire. « - Je ne fais pas quelque chose d'intéressant, comme toi. »
« - Ca ne l'est pas vraiment… » Essaya d'expliquer Cloud. Il se tourna finalement vers Zack, voulant lui expliquer comment sa vie était un échec total, pour pouvoir faire sortir toute cette frustration qu'il avait en lui depuis deux ans. Cloud était sur le point de dire quelque chose, mais il renonça. « - Tu veux que je joue ? » Demanda-t-il finalement. Il avait peut-être perdu l'envie de jouer, mais si c'était Zack qui l'écoutait…
« - Eh, tu n'as pas à le faire, je veux dire que je ne suis pas venu te harceler pour jouer. » Fit Zack, essayant de le délivrer.
« - Ce n'est pas un problème… » Dit Cloud, d'un air décidé. Il avait l'impression que cela faisait très longtemps depuis que quelqu'un ai aimé l'écouter jouer. Quelque part à l'intérieur de lui, il y avait un petit bourdonnement d'excitation qu'il puisse peut-être plaire à quelqu'un avec son jeu. Il abandonna Zack sur le sofa et s'approcha du grand piano. Il s'assit devant et commença rapidement à jouer. La lettre à Elise, une musique plutôt légère et optimiste.
A un moment donné, Zack vint le rejoindre sur le tabouret du piano, mais Cloud ne débourra pas son jeu. Il arrivait aux parties compliquées et se concentrait un peu plus sur la musique. S'il s'était écouté d'une oreille critique, il aurait remarqué le 'désespoir', mais il revint sur une mélodie plus claire. Il arriva aux notes de fin et regarda ensuite Zack.
Quand son doigt s'arrêta sur la dernière note, Zack dit finalement : « - Très cool. » Cloud eut l'impression que son visage s'échauffa et il baissa la tête pour cacher sa rougeur. Le brun se pencha pour regarder sous les cheveux et rigola doucement. « - Ha mignon, tu ne dois pas être embarrassé. »
« - Je ne le suis pas, c'est un morceau facile. » Dit Cloud en jouant une petite mélodie de la main droite. « - Je l'enseigne à mes étudiants de premier cycle… » Il joua des accords un peu plus difficile. « - Ensuite, on ajoute le morceau du milieu et c'est un intermédiaire supérieur, la qualité 7. » Il était facile de se concentrer en mode enseignant, essayant d'oublier le corps chaud contre le sien, l'odeur épicée et légèrement familière de son après-rasage.
Cloud commença à jouer quelque chose d'un peu plus jazzy. Ce ressemblait un peu à la musique qu'on entendait dans les bars des hôtels.
Mais Zack ne sembla pas s'en plaindre. « - Depuis quand joues-tu ? »
« - Mmm… depuis que j'ai cinq ans. » Répondit Cloud.
Zack siffla doucement. « - Hé, prodige musical. »
Cloud avait fait une gaffe. « - Non. Je ne le suis pas. » Le goût amer du ressentiment revint et il ralentit son jeu.
Zack sembla le remarquer et il changea de conversation. « - Ton thé doit être froid. Je vais t'en faire un autre. » Et le corps chaud à côté de lui disparut.
A partir de là, Cloud recommença à jouer le dimanche matin.
A suivre…
