Laughter after Blood


Auteur : Sakane-sama

Genre : Fantastique, Gore, Romance.

Pairing : Reita x Uruha.

Raiting : M.

Disclamer: the GazettE ne m'appartient pas.

Note de l'auteur : Ceci est l'histoire complète de « After the blood », le one-shot Uruha x Reita que j'avais mis en ligne. ^^ Je ne peux donc pas vous cacher le couple, mais l'histoire reste à découvrir ! Pour le nouveau chapitre de « Venu d'autre part », je suis absolument désolé de ce retard T_T Il ne devrait plus tarder, il est à moitié terminé. Mais les mises à jour seront moins fréquentes, je suis surchargée de travail en ce moment et je ne trouve plus beaucoup de temps pour écrire.

En tout cas, merci de me lire et de me commenter !


Chapitre 1.

Le Roi était assis dans le plus grand fauteuil de sa chambre, le regard vague. Il faisait sombre dans la pièce, seuls les traits de son visage fatigué étaient faiblement éclairés par la lumière qu'émanait le feu qui crépitait dans la cheminée. Il restait silencieux et tripotait une de ses longues mèches de cheveux blancs à l'aide de sa main droite. Lourdement, il se pencha pour observer par la fenêtre le calme et la sérénité de la nuit qui était abattue sur le village autour de la demeure royale. Les arbres bougeaient au gré du vent, on pouvait entendre son vague sifflement à travers la pièce. L'herbe et les toits étaient maculés d'une fine pellicule de neige qui scintillait sous les rayons de la pleine lune. Dieu, ce que c'était bon de rester bien au chaud devant sa cheminée quand on devinait le froid qui régnait dehors !

Le Roi s'enfonça dans les coussins moelleux de son siège et ferma les yeux. La nuit était bien le seul moment où il pouvait être en paix et profiter du calme presque pesant. Alors que le sommeil le prenait, quelqu'un frappa à la porte. Le Roi entrouvrit lentement ses paupières lourdes de fatigue. Finalement, même la nuit, il venait être dérangé. Il gronda : « Qu'est ce ? »

Pour réponse, un disciple au visage angoissé pénétra dans la chambre. Il se courba devant le Roi avant de prendre la parole.

« - Ils ont encore frappés, sire. Les victimes ont étés déclarées dans le village voisin. Elles ont toutes été tuées de la même façon. Comme d'habitude. »

L'homme aux cheveux blancs soupira. Finalement, est ce qu'il s'y attendait ? Oui, sûrement. C'était comme cela depuis environ un an. Les gens se faisaient tuer, jour après jour, et toujours aucune trace. Rien n'était laissé au hasard. Les personnes mortes étaient imberbes de coups, juste égorgées, et enfin, retrouvées sans nez. Sans nez, oui. C'était étrange, presque ridicule, mais c'était comme ça. Ils devaient être fous.

Le Roi laissa échapper un ricanement. Des fous, exactement. Des tueurs tellement intelligents qu'ils en devenaient fous. Ils arrivaient chez vous sans aucun bruit, à pas de velours. Rapides et presque invisibles, ils s'emparaient de votre cou et vous le tranchait. Ils vous ôtaient ensuite votre nez et disparaissaient sans laisser de traces ou autres indices.

Voyant le Roi si impassible, le disciple questionna :

« - Quels sont les ordres, sire ? »

Les ordres. Même eux, ils se répétaient sans cesse, en s'avérant ensuite être totalement inutiles. Que devait-il donner maintenant, comme ordre ? Ils les avaient tellement répétés que cela devenait lassant. Et les tueurs, se lasseraient t-ils un jour du même jeu ?

Le Roi poussa un énième soupir avant de répondre d'une voix lasse :

« - Vous le dites si bien, comme d'habitude. Nous* ordonnons de fouiller les lieux de fonds en combles, et d'autopsier les cadavres. Ne dites toujours rien à notre fils. Mais vous savez, ils ne devraient plus tarder, maintenant. »

Bien qu'il n'eut pas réellement comprit le sens de la dernière phrase, l'homme acquiesça et repartit. Une fois que le bruit sourd de la porte lui indiqua que celle-ci était refermée, le Roi se leva lentement de son siège et se dirigea vers la fenêtre.

Il passa ses doigts fins et ridés par l'âge contre la vitre glacée. Il finit par y coller son visage, et frissonna sous le brusque changement de température.

Le Roi n'était pas idiot : les meurtres se rapprochaient. Maintenant, ils n'étaient plus bien loin, et sa fin était proche. Combien de nuits comme celle-ci passeraient avant qu'il ne se fasse égorger à son tour ? Peut être une, peut être deux. En tout cas, pas bien longtemps. Mais il l'avait accepté, et maintenant, tout ce qui comptait, c'était la survie des gens qu'il aimait. Il allait les protéger, et prier pour qu'ils ne leur arrivent rien.

Epuisé, il se dirigea à pas lents vers son lit. Ôtant ses chaussures et ne prenant même pas la peine de se déshabiller complètement, il se glissa dans les couvertures tièdes et sombra dans un sommeil qu'il savait rempli de songes et de cauchemars.

Il était tôt mais le soleil était déjà haut dans le ciel, ses rayons illuminaient tout le royaume d'une chaleureuse couleur dorée. Les oiseaux piaillaient joyeusement, les enfants riaient, tous les villages étaient animés. Au goût du Roi qui venait de se lever, tout ça était bien joyeux pour une nuit qui avait été réellement cauchemardesque. Et ce n'était pas fini : aujourd'hui même, il devrait aller sur le lieu du crime pour voir les résultats de l'enquête. Hélas, il savait qu'il ne trouverait rien de bien important, à leur époque, les moyens d'autopsies étaient bien rares.

Il devait se changer les idées. C'est pourquoi il se vêtit de sa majestueuse robe de chambre avant de descendre prendre son petit déjeuner dans la salle à manger du château. Il en informa sa femme et son fils, qui le rejoindrait alors.

Il s'accouda à la grande table centrale incrustée d'or, pendant que les serviteurs se pressaient autour de lui pour servir à la famille un nombre de plats impressionnant. Quelques minutes plus tard, alors qu'il commençait le repas, sa femme pénétra dans la pièce. Elle lui sourit tendrement avant de s'assoir à son tour.

« - Votre nuit a-t-elle été bonne sire ? Questionna t elle.

Hélas, soupira le Roi, elle n'a pas été de tout repos. Mais passons, où est notre fils ?

Il était partit se promener dans la forêt voisine en attendant que vous vous réveilliez, sire.

Nous lui avions pourtant dit de ne pas traîner tout seul par ces temps dangereux… grommela t-il.

Il ne devrait plus tarder maintenant, répondit simplement sa femme. »

Et ils continuèrent à manger tranquillement.

Sur un chemin désert de la forêt, tout était calme et silencieux, ce qui n'était pas pour déplaire au prince. Le sol était éclairé par la douce lumière du soleil qui était filtrée par les branches des hauts sapins. Seul le claquement de ses pas sur la terre se faisait entendre. Le jeune homme s'arrêta brusquement pour remplir ses poumons d'air frais. C'est alors qu'un oiseau vint se poser délicatement sur son épaule. Le prince, attendrit, lui proposa son doigt comme perchoir. L'oiseau eu un léger hochement tête, comme pour lui faire comprendre qu'il le remerciait, et vint s'accrocher à la chair pâle du garçon. Ce dernier caressa lentement les plumes de son compagnon, qui émit un léger piaillement.

« - Tu sais, parfois, j'aimerais bien être comme toi, aussi libre que l'air, et pouvoir m'envoler à travers les cieux. »

Le petit animal n'eut aucune réaction. Le prince le laissa alors s'envoler, en se disant que de toute façon, il ne le comprenait pas. Il le regarda alors faire des pirouettes à travers les arbres, chantonnant à sa manière.

Peu à peu, le jeune homme reprit conscience de sa position. Il avait enfreint les règles que lui avait posées son père à propos de ses multiples ballades. Il devait faire vite, avant que son père ne se réveille. Le prince soupira, et fit demi-tour, pour se diriger à présent vers le château.

Quand il traversa le village, tout le monde se retourna et lui fit la courbette. Le prince était très populaire auprès des villageois, c'était un homme plein de charme. Il avait de longs cheveux châtains qui tombaient gracieusement en cascade sur ses épaules, des yeux noisette brillants de pureté, des lèvres pulpeuses sur un visage fin, pâle et imberbe. Ses épaules étaient bien rondes, ses hanches parfaitement dessinées, et son ventre était parfaitement plat. Ses jambes étaient fines, dotées de deux magnifiques cuisses et ses bras étaient longs et fins. Toutes ces formes lui donnait un air très féminin, au grand damne de son père qui voulait faire de lui un homme fort et viril. Malgré tout, le Roi aimait son fils et y tenait comme à la prunelle de ses yeux.

Le prince s'engagea dans la grande allée de pierre qui menait à l'intérieur du château. Une fois entré, il s'en alla demander à un garde :

« - Est-ce que mon père est réveillé ?

Oui Sire. Il vous attend d'ailleurs pour le petit déjeuner. »

Le jeune homme poussa un léger grognement mais s'en alla tout de même regagner la salle à manger. Son père et sa mère y étaient installés, comme l'avait dit le vieux garde. Le Roi le regardait d'un air sévère. Le plus jeune s'attendait à des réprimandes, qui ne tardèrent pas à arriver.

« - Je t'avais dis d'éviter de trainer seul par ces temps. N'écoutes tu donc jamais ton propre père ?

Je suis désolé, père, je ne recommencerais pas.

Tu m'as dis exactement la même chose, la semaine dernière. Je te préviens, Atsuaki, la prochaine fois, tu seras puni.

Bien, père, fit le jeune prince en baissant la tête, gêné. »

Et ils se remirent à manger en silence. Le Roi n'avait pas faim. Elle lui avait été coupée depuis bien longtemps… Depuis que les meurtres avaient commencés. Son couvert restait à moitié plein, sous le regard inquiet de sa femme et son fils, qui savait que quand il ne mangeait pas, c'est qu'il était vraiment très préoccupé.

Le prince ouvrit la bouche, mais les mots ne sortirent pas tout de suite. Il marqua un léger temps d'arrêt, toujours les lèvres entrouvertes, avant de demander d'une petite voix :

« - Les meurtres ont repris ? »

Le Roi se renfrogna et abaissa la tête, la mine sombre. La reine jeta un regard de reproche à son fils.

« - Je ne peux décidément rien te cacher, dit soudain le plus vieux. Oui, ils ont reprit. Une famille du village voisin, cette nuit.

Père, je ne comprends pas votre entêtement à ne rien dire à personne sur la nature de ces morts ! Les gens se font tuer les uns après les autres et…

SUFFIT ! Tu imagines l'affolement de tout le royaume si j'annonçais cela ? Je n'ai pas assez de problèmes ? Il faudrait aussi que tous les souverains furieux viennent me faire la guerre ?! hurla t-il presque. »

Tous, surpris et confus, furent le silence. Gêné, le fils s'exprima.

« - Pardon, père, je ne voulais pas…

Cela ne te regarde pas, Atsuaki. Retourne dans ta chambre. Et ne me dérange plus.

Bien, père. »

Sur ce, le prince fit une révérence de courtoisie avant de remonter les escaliers pour grimper dans sa chambre. Dieu que son père l'énervait ! Il pouvait comprendre son stress et son inquiétude, mais de là à tout cacher à tout le monde…

Vers les 4 heures de l'après midi, on envoya au Roi les résultats de l'enquête sur le meurtre qui avait été commis. Comme d'habitude, ils n'avaient servit à rien. Les tueurs n'avaient laissé aucune trace. On savait juste que le meurtre avait été commis dans entre 18 et 19 heures. Le Roi était dépité. Enfoncé dans son fauteuil, il tripotait nerveusement son lorgnon. Et maintenant ? Se dit-il. Il fallait attendre tranquillement que la mort vienne sonner à sa porte ? Peut être bien. Dès demain, il allait envoyer sa femme et son fils en lieu sûr. Lui, il resterait ici, et attendrait son assassin. Il frissonna à cette pensée. Arriverait t-il à tenir le coup, psychologiquement ?

Il secoua vivement la tête, comme pour chasser ses idées noires. Il se leva brusquement, se débarrassant furieusement de tous les papiers inutiles qui encombraient son bureau et alla chercher un livre dans sa bibliothèque personnelle. Cette idée fut plutôt une réussite : il eut pensé à autre chose pendant au moins 2 heures dans la journée.

Le prince Atsuaki était allongé sur son lit, pour seule distraction, compter le nombre d'anges qui se cachaient sur la majestueuse peinture qui ornait le plafond de sa chambre. Le problème, c'est qu'il l'avait tellement de fois qu'il savait exactement combien il y en avait. 7 en tout. Dont un bien caché derrière la représentation de Dieu, qu'il avait mit un peu plus longtemps que les autres à trouver.

« Dieu… » Songea t-il.

Il avait de plus en plus de mal à y croire. S'il veillait réellement sur le royaume, pourquoi tous ces meurtres ? C'était inexplicable.

Cela brouillait de plus en plus ses pensées et il lui était presque impossible de réfléchir sereinement.

Il ferma les yeux. La pénombre envahit son cerveau. Il fallait maintenant qu'il fasse le vide, qu'il se repose…

Quand soudain, un bruit.

Des bruits, il y en avait beaucoup au château. Mais ces temps étaient beaucoup trop silencieux pour un bruit comme cela. Comme une porte que l'on ouvre brusquement, des chuchotements incessants.

Sur ses gardes, le prince ouvrit lentement les yeux, paralysé par une peur soudaine. D'autres bruits venaient de l'étage inférieur. Prenant son courage à deux mains, le cœur battant, il se leva et s'avança à pas de velours vers la porte de sa chambre. Le parquet grinçait légèrement sous lui, ce qui accentuait peu à peu son stress. Il déposa délicatement son oreille sur l'ouvrage en bois. Il n'entendit plus rien. Son imagination ? Non, ça ne pouvait pas être ça, tout avait été beaucoup trop clair… Son souffle était saccadé, la sueur coulait sur son front. Ses mains tremblantes se déposèrent délicatement sur la porte pour mieux soutenir son corps frêle qui lui semblait de plus en plus lourd.

Au moment où il s'y attendait le moins, la porte s'ouvrit brusquement, cognant violemment contre son visage. Il bascula en arrière et tomba lourdement sur le sol quelques mètres plus loin. Sa vue s'était brouillée et la douleur du choc devenait de plus en plus conséquente. Il attrapa sa tête entre ses mains. Brusquement, sans qu'il ne puisse rien voir, on se posta derrière lui et on lui déposa une main sur la bouche, tout en maintenant fermement ses épaules et ses bras, pour l'immobiliser. Il voulut hurler, mais la paume blanchâtre l'en empêchait. Il ouvrit brusquement ses yeux qui devenaient humides : Il n'allait pas se mettre à pleurer dans ce genre de moment, tout de même ? Son père avait-il finalement raison, en lui répétant sans cesse qu'il avait l'air d'une fillette ?

Le prince, devant lui, ne voyait strictement personne et n'arrivait pas à apercevoir le visage de son agresseur. Une voix grave s'éleva alors, tout près de son oreille.

« - Bouge pas mon joli, on ne voudrait pas qu'il t'arrive des ennuis avant l'heure… »

Encore une fois, il voulut crier au secours mais ne put. Une douleur fulgurante lui traversa alors le crâne, et il sombra dans le néant.

Devant lui, se tenait un homme. Un jeune homme. Il avait un torse et des épaules musclées. Il était vêtu d'une simple chemise tâchée de sang, d'une immense cape de cuir et de bottes d'écuyer. Il portait autour de sa taille une ceinture où était enfermé un poignard bien aiguisé, ainsi qu'une épée rangée dans son fourreau. Mais ça, ce n'était que les détails. Cet homme était maléfique. Son aura dégageait quelque chose d'oppressant, de malfaisant. Le Roi en avait les pouls qui s'accéléraient à une vitesse folle. Ses lèvres fines étaient étirées d'un large sourire dément, ses yeux noirs comme la mort avaient l'air de trous béants qu'aucune âme n'avivait. Son nez était bandé de soie blanche, ce qui, inexplicablement, le rendait encore plus effrayant. Ses longs cheveux blonds d'ébène étaient noués en une queue de cheval, bien que la moitié de son front fût recouvert de mèches rebelles. Cet homme aurait pu être d'une beauté divine si le mal n'imprégnait pas le moindre pore de sa peau blanchâtre comme celle d'un fantôme. En un rictus, il dévoilât ses dents blanches et parfaitement alignées. Qu'est ce qui était le plus effrayant chez lui ? Le sang qui tâchait ses vêtements, où le fait qu'il soit si parfait physiquement ? Le Roi n'en savait rien. Il déglutit difficilement et s'adressa à lui comme à la mort qui sonnait à sa porte.

« - Alors c'est vous. Je ne vous imaginais pas comme ça. »

Le blond eut un rire maléfique avant de répliquer :

« - Et moi je ne vous imaginais pas aussi naïf. Vous n'aviez rien prévu pour vous protéger ? répondit il d'une voix suave terriblement agréable, mais qui sonnait tellement faux pour le Roi.

Ce dernier esquissa un sourire. Il répondit d'un air provocateur.

« - Moi ? Non. Ce n'était pas la peine. Pour ma famille, j'avais quelques préparatifs… Mais apparemment, les chiens errants sont plus rapides que prévu. »

Il ressentit alors une vive douleur qui l'obligea à s'agenouiller et à crier. Comment… ? Comment était il arrivé là ? Il y a à peine une seconde, il était là, devant lui… Et maintenant, il le maintenait fermement par le bras droit, lui broyant les os.

« - Tu joues mal, crétin. Tu me faisais tellement pitié que je m'étais dis que j'allais abréger tes souffrances. Finalement, je compte m'amuser… »

Il n'eut même pas le temps d'expirer… Même pas le temps d'esquisser le moindre mouvement, qu'il observa avec effroi son bras droit tomber lourdement sur le sol… environ 20 mètres plus loin.

Le Roi eut un haut le cœur et hurla de douleur. Il poussa des cris stridents d'agonie tout en maintenant vainement son moignon ensanglanté de sa main valide. Il s'écroula alors sur le flanc, puis vomit le peu de nourriture qu'il avait pu avaler à son dernier dîner.

Le blond lui, souriait. Il lécha le bout de la lame de son épée maintenant souillée de sang. Il s'approcha lentement du pauvre homme anéanti.

« - Vous me faites pitié… »

Le jeune homme plaça son pied sur la tête du Roi. Puis il le frappa en pleine tempe, de façon à se qu'il se roule inconsciemment dans sa propre bile. Il poussait encore de légers gémissements étouffés, le liquide poisseux et répugnant mouillant son visage crispé.

Le blond soupira : « Tu m'ennuies.»

Il tendit son épée au dessus du cœur du plus vieux. A ce moment, le vieil homme roula sur le dos. Il souffrait atrocement, l'expression de son visage le faisait deviner. Cependant, la respiration atlante, il cracha un peu de sang avant de parvenir à articuler quelque chose.

« - Attendez… Avant que vous ne me tuiez… J'aurais une question. »

Le blond parut d'abord surpris, puis éclata de rire.

« - Allons bon ! Si c'est ta dernière volonté, pourquoi pas ! Pose ta question, vieux Roi.

Pourquoi le nez ?

Hein ?

Pourquoi ôtez-vous le nez des personnes que vous tuez ?

T'en as des questions bizarres, vieux Roi. Mais tu es moins bête que tu en as l'air. »

Le blond approcha alors son visage glacé à quelques centimètres de celui du Roi, ce qui fit frissonner ce dernier.

« - Vois tu, le nez est peut être la chose qui nous sert le plus en tant qu'être humain. Car sans le nez, nous ne pouvons pas respirer. Moi, je ne me considère pas comme un être humain. Je suis supérieur. C'est pour cela que mon nez –il posa un doigt sur le bout de tissu qui le recouvrait- est caché et que je ne m'en sers pas. Cela me rapproche un peu plus de la divinité. Et mes victimes, elles ne sont pas humaines non plus. Je leur hôte toute permission d'aller vers Dieu. Quand on ne respire pas, on n'est pas humain. C'est amusant, non ? Acheva t-il sur un ton si sérieux qu'il faisait peur.

Je vois, répliqua le Roi. Je peux alors mourir conscience tranquille, je n'irais pas au Paradis.

En aucun cas. Dit le jeune homme en un sourire. Et maintenant, vieux Roi, adieu. »

Alors, le sang gicla. Le bruit désagréable de la lame qui s'enfonçait dans la chair retentit comme le son de la plus belle mélodie aux oreilles du blond. Ses lèvres se déformèrent pour laisser place à un large sourire. C'était le diable en personne. Il ne vivait que pour ça, jouir de l'agonie du monde.

« - Pfff… Il est mort sur le coup. Ce n'est pas drôle, soupira t-il. Finalement, j'aurais été gentil, ce soir. Soupira le blond tout en approchant la lame ensanglantée de son épée du nez du cadavre du vieil homme. »

A suivre…

(*) Les Rois dans les anciens temps utilisaient la première personne du pluriel pour se désigner. Enfin, normalement, cela vaux seulement pour Louis 14 et ceux qui suivirent (après l'instauration de la monarchie absolue de droit divin, en fait.) Mais bon ! On va dire que c'est pareil pour cette histoire XD