Je marchais d'un pas rapide dans les couloirs du centre. Les numéros défilaient : chambre 204, chambre 206, chambre 208. Je m'arrêtais devant cette porte et regardais par la petite vitre si celui que je cherchais était bien ici. Je le vis assis sur son lit, la tête entre ses mains.
Sans plus attendre, j'ouvris la porte et m'engouffrai à l'intérieur. Il se leva brusquement, visiblement surpris. Je lui sautai dans les bras, enroulant les miens autour de son cou et plaquant mes lèvres contre les siennes. Il m'avait tellement manqué ! Son odeur m'avait manqué, ses bras m'avaient manqué. Son sarcasme, son humour, sa fierté m'avaient manqué. Et ses lèvres m'avaient manqué. Je le retrouvais enfin !
Mais il ne répondit pas au baiser. Au contraire, il me repoussa brutalement par les épaules.
- Mais t'es qui toi ? T'es folle !
Il paraissait complètement stupéfait. Ne me reconnaissait-t-il donc pas ?
- Bah … Tu ne te souviens pas de moi ?
- Je pense que je t'aurais reconnu si on s'était déjà rencontré avant. T'as l'air vraiment frappé toi.
Je reculais lentement, les bras ballant, ne sachant que faire. J'étais déçue et terriblement peinée. J'avais vraiment espéré qu'il se rappellerait de moi, ou du moins que je lui évoquerais quelque chose, rien qu'une bribe de souvenir. Mais apparemment, c'était le vide total dans son esprit.
- Tu comptes me dire qui tu es un jour ou je vais devoir le deviner moi-même ? Te demanda le jeune homme sur un ton plutôt agressif, trahissant son impatience.
- Tu ne vois vraiment pas ? Tentai-je une dernière fois.
- Tu fais parti des cons qui m'ont enfermé ici ? Parce que si c'est le cas je veux sortir ! Pourquoi personne ne vient m'expliquer ce que je fou là ? Ça fait une semaine que j'ai vu personne !
- Si ça ne tenait qu'à moi, je t'aurais déjà fait sortir Minho.
Il fronça les sourcils et eu un mouvement de recule.
- Comment tu sais mon prénom ? Me demanda-t-il soudain sur la défensive.
- J'ai pas pour habitude d'embrasser des inconnus.
- Ça ne répond pas à ma question.
J'hésitais à lui dire. Comment étais-je censé lui expliquer que l'on se connaissait d'avant le Labyrinthe ? Que l'on était un peu plus de que des amis ? Quoi moi, on n'avait pas jugé utile de m'y envoyé et que cela faisait plus de trois ans que j'attendais le jour où l'on se reverrait ? J'avais imaginé tous les scénarios possibles, mais celui-ci ne m'avait jamais effleuré l'esprit. Et je comprend pourquoi maintenant, c'est le plus désagréable qui puisse exister.
J'espère que le prologue vous a donné envie de connaître la suite et que je n'ai pas laissé de fautes ;)
Bye ~
