Mot de l'auteur; Bonjour, je suis ptitemanou, ici pour vous servir. Eh oui, un troisième rendez-vous dans cette section Twilight, après The Way of the another World (chapitre de fin en cours d'écriture pour ceux qui ont suivi) et les 100 drabbles vampiriques. J'essaierai de publier à des intervalles régulières, mais je ne vous promets rien. Sinon, pour ceux qui n'ont pas lu les quatres tomes, je risque de spolier un peu. Je préfère prévenir. Les personnages sont à Stephenie Meyer, sauf quelques uns qui sont de ma création. Bonne lecture.

Résumé; Bella, Bella est partie, je ne la reverrai plus. Et puis, une chose ou une personne menaçante vole au dessus de la meute, une chose ou une personne meurtrie par la douleur, et qui nous blesse en la partageant. Tout est si étrange, si étrange, comme mon imprégnation. Me suis-je vraiment imprégné d'ailleurs?

Désolée, les résumés, c'est pas mon truc.

Enjoy!


- Mr Black, écoutez vous ma leçon? Mr Black?

Mon humeur n'était vraiment pas consacrée aux mathématiques, mais alors là, pas du tout. Je tournai la tête de la fenêtre et jetai un regard au professeur. Non, je n'écoutais pas la leçon, et je m'en contrefiche justement. Je ne pense pas avoir besoin de connaître les racines carrées et les fonctions pour changer l'huile d'un moteur.

- Excusez moi. Mr Demidov.

Et pourtant, je devrais m'en soucier de mes cours comme la chose la plus importante au monde, en vue des examens de fin d'année qui ont lieu dans à peine trois mois, et je m'en foutais comme de ma première paire de chaussettes. Je ne pouvais pas compter mes lacunes sur le bout de mes doigts, y compris sur ceux des orteils, mais comme toujours, je m'en sortirai, je n'avais pas à m'en faire. Je m'en tirerai avec la moyenne, ou plus. Ou pas.

Seul un nom sonnait dans mes pensées, comme le tintement des cloches de l'église; Bella, Bella, Bella. Elles me le recrachaient sans cesse à la figure, avec mépris et cruauté, comme si je n'avais pas déjà assez mal de l'avoir perdue. A jamais. Elle filait un parfait amour avec son mari et sa magnifique petite gamine aux dents longues. Un matin, alors que je passai leur rendre visite comme d'habitude lors de l'été, leur odeur désagréable commençait à s'estomper de la villa. Je la sentais plus, ou très peu. Il n'y avait plus âme qui vive ( enfin, façon de parler): les Cullen étaient partis, emportant avec eux ma Bella. Ils m'ont tous abandonné là, comme un chien trop encombrant. Cette drôle d'ironie - sûrement de la part d'Edward-, est bien dure à accepter.

- Eh Jake, regarde!

Me demandant lequel des mots Embry n'avait pas compris dans « laisse moi tranquille, je ne suis pas d'humeur », je posai les yeux sur l'objet si captivant de l'attention de mon voisin. Il s'agissait de Corah Nello, la seule visage pâle du lycée, et bouc émissaire en surcroit de notre classe. Tyler lui jetait des boulettes de gommes dans ses cheveux blonds. Puérile. Cette jeune fille à l'apparence négligée et aux vêtements amples ne se plaignait pas du traitement de ses bourreaux. Corah restait passive à toute raillerie, ou sinon lâchait un soupir d'exaspération, mais rien de plus. J'avais envie d' hurler pour elle parfois, mais je n'étais pas sûr de vouloir me mettre la classe - ou tout le lycée- à dos.

- Jake, venez résoudre cette équation pour nous, vous qui avez l'air si occupé.

Décidément, le prof m'a vraiment à la bonne aujourd'hui. Je grognais quelques jurons avant de me diriger vers l'estrade du tableau. Alors que je traversai la salle en travers avec ma patauderie habituelle, je fis tomber une trousse, qui se déversa avec fracas; et les rires couvrirent presque aussitôt les bruits des stylos qui heurtaient le sol. Je venais, sans le vouloir, de faire tomber la trousse de Corah Nello. La cloche de fin de cours sonna avant même que je ne puisse prendre une craie en main, et mon calvaire des maths s'arrêta là, du moins, pour aujourd'hui.

- Vous avez de la chance, Mr Black. Pensez aux devoirs maison pour le prochain cours.

Avant de regagner ma place, j'allais vers Corah, qui était à genoux a ranger mes dégâts, et je ramassai les quelques stylos restant pour les lui restituer. Je n'étais pas vraiment pressé de rejoindre les autres membres de la meute. La propriétaire de la trousse me les arracha brusquement des mains. Je restai ahuri.

- Désolé, je n'ai pas fait exprès.

- Oui, c'est-ce que tout le monde dit.

Il fallait s'en douter qu'elle croie au fait que je l'ai fait exprès, mais cependant, c'est totalement faux. L'avouer aux autres de la classe ferait certainement baisser ma côte de popularité. Ça m'est égal, la seule chose la plus importante pour…. Bella, Bella, Bella…. Non! Je dois me la sortir de la tête! Faire comme une morsure de serpent qui peu à peu contamine tout le corps, sucer le poison avant qu'il ne me rende complètement dingue. Comment faire lorsqu'on est déjà fou?

Pendant ne serait-ce que quelques secondes, temps estimé selon moi, j'ai croisé son regard. Deux petits yeux brillants d'un marron si intense que j'en ai oublié comment je m'appelais. Un millier de papillons comme libérés de leur cage, tourbillonnèrent dans tout mon corps qui n'aspirait qu'à se rapprocher du sien, tel un aimant séparé de son jumeau. Corah. Corah Nello.

Elle fronça nerveusement les sourcils avant de se relever brusquement. Apparemment, ma nouvelle amie n'a pas partagé les mêmes émotions que moi. Et puis, selon Sam, l'imprégnée doit forcément ressentir quelque chose aussi? Pourquoi n'a-t-elle donc rien ressenti? Me suis-je imprégné, oui ou non? Arg., je ne sais pas!

La cantine n'était pas un lieu très fréquenté par les élèves qui préfèrent manger au sandwich, et dehors, par beau temps. Je suis totalement d'accord avec eux, la nourriture n'est pas de la meilleure qualité qu'il soit, mais ça tenait mieux qu'un peu de pain dans l'estomac, surtout pour un loup garou. Mon plateau, rempli du délicieux met du jour, je rejoignis, encore sonné de l'évènement qui venait de se dérouler, Quil, Embry et Seth. D'ailleurs, Leah n'était pas encore là, et c'était inquiétant. Je posais mon plateau avec brutalité et m'assis autour de la table ronde. Sans entamer quelques politesses je commençai à manger.

- Tu crois qu'on t'as pas vu fricoter avec Corah? Plaisanta Quil

Moi, ça ne me fait pas rire.

- On m'a appris à respecter les femmes, moi.

- Jacob, tu défends la visage pâle, maintenant? Chuchota presque à regret Embry en tranchant son quignon de pain..

- L'imprégnation à ses secrets que l'on ignore.

Tous autour de moi lâchèrent leurs couverts comme d'un seul homme. Si la conversation n'aurait pas été aussi sérieuse et houleuse, j'en aurais ri, mais ce n'est pas le cas du tout.

- Mec tu te fous de nous là, Corah Nello! Hurla Embry, mi-surpris, mi-hilare.

- Moi au moins, elle ne porte pas de couches culottes et ne fait pas du quatre pattes. Ce n'est pas une blague, car je peux te dire à ce moment même où elle est en train de s'asseoir. Prouvais-je, le sourire aux lèvres.

- Oh moi aussi, je peux te le dire, au vu et entendu de tous ces étudiants qui changent de table- sa table-, pour aller manger ailleurs. Rattrapa Quil, visé par ma pique de tout à l'heure. Ne soit pas jaloux Jacob, Bella ne reviendra jamais, c'est quoi ce jeu pourri?

Merci les gars, je crois que je ne l'ai pas assez compris! Je me levai, posai à plat mes paumes mates et immenses sur la table bancale de part et d'autre de mon plateau, fusillant du regard les trois compères.

- Je ne simule pas, c'est seulement que… Je n'y comprends rien moi-même. Et Bella, Bella… Elle n'a jamais été à moi.

- Etrange, répéta Seth, comment ça?

Il n'avait pas pipé mot depuis le début attendant la fin de l'histoire pour exercer son droit de juger. Après tout, ce fut le premier à aimer les vampires, un bon gars, à qui tu peux tout dire, sans qu'il te juge ou ne t'adresse plus la parole par la suite. Et ce n'est pas un fervent admirateur de sa sœur. Tant mieux, après tout.

- Etrange, car pour vos cerveaux bouffis par la connerie, c'est Corah! Bande de crétins! Hurlais-je en m'éloignant.

Il se passait des choses insolites au sein de la meute ces derniers temps. Non, Leah n'a toujours pas décidé d'arrêter de nous casser les pieds, même si ça ne nous déplairait pas. Même Sam qui s'y connaissait pourtant en loups-garous ne pigeait rien à ce phénomène étrange, qui ne se produisait pas à chacune de nos transformations. C'était en majeure partie la nuit, alors que tous les Quileutes dormaient paisiblement, et que nous effectuions une ronde de sécurité, la routine, quoi. Des images floues, très peu nettes s'immisçaient dans notre esprit comme si un de nos frères partageait avec nous ses pensées. Mais aucun des membres de la meute n'en était l'émetteur. Ce dernier nous restait anonyme et inconnu, flottant au dessus de nos museaux comme une ombre noire à la recherche de l'apaisement. On y voyait du sang, partout, des images rouges sang, le visage d'une petite fille ressemblant à s'y méprendre à Renesmé, puis une tombe. Dans la plus grande partie des cas, il arrivait sinon que ces images divergent. Elles étaient accompagnées de cris déchirants d'une femme à l'agonie, hurlant de peine et de douleur, des cris qui nous plantaient un clou dans la poitrine à chaque fois. Sa souffrance était notre, on la portait sur nos épaules, comme pour l'alléger, mais rien n'y faisait.


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