Titre : Tu es ce que je veux.

Auteur : Sakane-sama.

Raiting : Après maintes réflexions, je dirais M.

Pairing : YomixHitsugi (Nightmare), ReitaxRuki (Gazette) les autres je verrais plus tard.

Disclamer : Nightmare et les autres groupes ne m'appartiennent pas, malgré mon désir fou de les avoirs pour moi toute seul… Tout ceci est pure fiction et ne relate pas des faits réels.

Note : J'utilise dans la fic, a part pour quelques uns, les vrais noms des artistes. L'explication est donnée en fin de fic, elles seront numérotées ^___^ sur ce bonne lecture !

Tu es ce que je veux

Je regardais le paysage passer dehors. La pluie était abondante, je suivais la vie passionnante d'une goutte d'eau qui coulait pour aller finir sa vie sur le rebord de la fenêtre de la voiture. Nous étions dans une campagne perdue. Pas d'immeubles, pas de maisons. Rien. Des vaches, de l'herbe, des arbres. Et de la pluie. Tout cela me semblait bien loin de ma ville natale, alors que nous étions seulement a 2h de voiture. Mon père et ma mère avait divorcés un peu plus tôt, mon père étant partis, ma mère n'avait plus assez d'argent pour payer notre grand et luxueux appartement. Nous allions donc nous installer, moi, elle et ma sœur dans une petite maison de campagne qui avait anciennement appartenue à ma grand mère. Et en ce moment, ma mère m'accompagnait à mon nouveau lycée. Je n'étais pas bon élève. Je séchais souvent les cours de mon ancien établissement pour fumer dans un coin. Je n'aimais pas tellement les gens. Ils se moquaient de moi. Les personnes, les gens d'aujourd'hui, elles éprouvent toujours un besoin pressant de critiquer un de tes défauts que tu ne peux pas soigner. Exemple sur moi : Ma taille. J'ai toujours été très petit et je pense que j'ai arrêté de grandir. Alors les gens me tapaient, me traitaient de nabot, pourquoi ? Parce qu'ils en avaient envie. On est pas comme eux, alors ils n'aiment pas. C'est pourquoi je préfère la solitude. C'est mon petit instant de bonheur au lycée. Aller à la grille fumer de quoi me détendre. Ma mère ne le savait pas, et c'était tant mieux. Elle était déjà bien assez flippée pour moi, en même temps, je ne ramenais que des notes en dessous de la moyenne et les professeurs ne m'appréciaient pas, j'avais toujours un bon nombre de mots dans mon carnet de liaison. Ma sœur elle, avait toujours été élève modèle, elle entrait une première année de collège cette année. On me comparait souvent à elle, je n'aimais pas ça. Elle l'ange, moi le démon qui va jamais rien foutre de sa vie. Ca à toujours été comme ça. Et ça ne changera pas de si tôt.

Le paysage filait toujours. Quand soudain, les arbres se dissipèrent peu à peu pour laisser apparaître un petit patelin toujours assez pommé, et non loin d'une petite chapelle, un grand bâtiment. Un panneau d'indication indiquait (O_O sans blague…) « Lycée St Paul ». Un nom étranger ? Ca n'avait en rien l'air d'un nom japonais en tout cas. Une information de plus, dans les patelins pommés du Japon, les lycées ont des noms étrangers. Enfin, tout ça, j'avais beau y réfléchir, je m'en foutais totalement. Je chantonna un petit air d'un groupe de rock japonais que je connaissais, l'histoire de me détendre un peu. La pluie s'était un peu apaisée. La voiture se gara sur le parking du lycée « St Paul ». Ma mère descendit la première, et m'ouvrit. Quand je me fût levé de mon siège, elle me serra dans ses bras et déposa un baiser sur ma tempe. Je murmura un faible « C'est bon maman, lâche moi. » Et elle me répondit d'une voix douce : « Amuses toi bien, ne fais pas de bêtises. » Des bêtises. Que j'en fasse où que je n'en fasse pas, je ne voyais pas la différence. Cela n'arrangerais en rien mes résultats scolaire. Je m'avança d'un pas décidé vers mon nouvel établissement. Il était aussi grand qu'un lycée normal. Un bon point. Je ne tarda pas à trouver l'entrée de la vie scolaire, ou une femme qui n'avait pas l'air très commode lisait un roman dont je ne vis pas le nom. De toute façon qu'elle lise ce qu'elle veux, je m'en foutais. Je leva la voix pour signaler ma présence. Elle leva les yeux de son bouquin et me lança :

« - Oui, Qu'est ce que tu veux ?

Je suis Jun Chiba (1), nouveau ici, je viens chercher mes affaires et mon emplois du temps.

Jun… Jun… Ah oui, je me souviens, tu viens d'arriver c'est ça ? Je vais te donner ton emplois du temps et tes affaires. Reste ici je reviens. »

Cette femme perdait son temps à parler. Elle venait en faire de répéter ce que je venais de dire. Enfin, ça aussi je m'en fichais. Quelques minutes plus tard, elle arriva avec une pile de livres scolaires dans ses bras et un tas de dossiers.

« - Tiens, ton emploi du temps, tes livres… l'uniforme te sera livré demain. File rejoindre ta classe, le premier cours de la journée commence dans 20 minutes, si tu veux avoir le temps de te retrouver dans l'établissement et de rencontrer des nouveaux camarades… »

Sans broncher, je pris mes affaires, les fourra dans mon sac et me dirigea vers la sortie. Je jeta un bref coup d'œil à mon emploi du temps que j'avais gardé en main. Il y était noté en lettres grasses : « 1ere C ». Mon premier cours était celui de Science Physique, avec un dénommé Monsieur. Kamijo (2) dans le bâtiment A, salle 301.

Je traversa l'immense cours de récréation déserte avant de repérer le bâtiment A. J'y pénétra, les couloirs étaient sombres et pas très rassurants. Mais tout ça, je m'en foutais aussi. Je monta au 3eme étage en empruntant un ascenseur, je n'avais pas envie de me fatiguer en montant les escaliers. Salle 301. J'y étais. Je poussa doucement la porte. A l'intérieur de la salle, une trentaine d'élèves parlaient ensemble de bon cœur, tous riaient aux éclats. C'était un véritable spectacle pour moi. Personne ne sembla remarquer mon entrée, ce qui me rassura. J'alla près du bureau ou serait assis notre prochain professeur, Monsieur Kamijo, et attendis patiemment sa venue. Je n'avais pas envie de parler aux autres élèves, ils riaient bien trop pour moi. Je les regardaient. Ils avaient tous l'air insignifiants, les filles autant que les hommes, surtout les filles. Je n'aimais pas les filles. Elles passaient tout leur temps à se moquer de moi ou à me courir après pour sortir avec moi. C'était bien gentil, mais je n'avais pas envie d'avoir une pouffiasse accrochée au bras avec moi pour la seule envie de coucher avec moi ou de m'embrasser. Personne ne se souciait de moi, et je leur en était reconnaissant. Mon regard s'attarda sur un garçon au fond de la classe, qui ne bougeait pas, ne riais pas, rien. Il restait immobile, et c'était bien le seule qui avait l'air de m'avoir remarqué. Il me jetait parfois des regards noirs, je ne comprenais pas bien pourquoi. Il était vraiment… Bizarre. Des cheveux noirs mêchés de rouge de toute part, Un œil noir et profond et un œil qu'il blanchissait à l'aide de lentille de contact je suppose. Sa lèvre inférieur était entièrement recouverte de percings, ainsi que ses arcades. Il avait aussi un autre percing entre les deux yeux, au dessus du cartilage du nez. Il avait de multiples babioles accrochées sur lui, une

trentaine de bijoux, bagues, colliers, bracelets… Etrangement, je le trouvais très beau. Il avait un charme énorme. Je n'avais jamais ressentis ça avant, comme une masse de chaleur enveloppait mon enveloppe corporelle. Je rougissais ? Peut être. Je ne sais pas, je n'avais jamais rougis. Je détourna vite les yeux, sentant mes joues qui s'enflammaient. La porte s'ouvrit soudain et les élèves retournèrent à leur place. Un jeune homme venait de pénétrer dans la pièce. Il avait de longs cheveux ondulés châtain, de légers airs féminins et des yeux parfaitement bleus. Vêtu d'une simple chemise blanche et d'un pantalon assez moulant, toutes les filles se chuchotaient à présents des choses incompréensibles et rougissaient bêtement. Quelques yeux se retournèrent vers moi, ils avaient enfin réaliser que j'étais nouveau. Le professeur s'installa dans la chaise de son bureau, se tourna vers moi et me demanda dans un sourire angélique qui fit tourner l'œil de plus d'une :

« - Tu es Jun, un nouveau n'est ce pas ?

Oui.

Je suis le professeur de Science physique, le professeur Kamijo, bienvenu Jun.

Merci.

Tu iras t'asseoir là, à droite, à côté de Yuji (3). »

Il désigna une place libre à côté d'un grand garçon blond, assez beau, les cheveux légèrement ondulés et de beaux yeux noirs. Sans rien dire, j'alla me placer à côté de celui ci, qui me glissa tout bas :

« - Salut ! Moi c'est Baba Yuji, mais tout le monde m'appelle Ni~ya. Sois le bienvenu ici !

- Salut… »

Il m'adressa un grand sourire avant de se re-concentrer sur le cours que venait de commencer le professeur Kamijo. Il avait l'air gentil… C'est une des première fois que l'on me souriait. D'habitude on se contentait de me jeter un regard mauvais. Je n'essaya pas de suivre le cours. Je n'arrivais à me concentrer sur rien du tout. Car je sentais son regard brûlant sur mon dos. Son regard à lui. Pourquoi me fixais t-il bon sang ?! Je n'avais rien fais de mal… Du moins je pense. Kamijo monta la voix d'un ton, ce qui me fit sortir de mes pensées.

« - Hitsugi, tu peux me répéter ce que je viens de dire ? A moins que monsieur ne soit trop occupé à fixer le dos de monsieur Jun. »

Je rougis violemment. J'hasarda un regard dans mon dos, rien que pour croiser une nouvelle fois son regard. Kamijo avait raison. J'avais raison. Il me fixait. D'un regard qui n'exprimait rien, que je ne compris pas. Quand il vit que je m'étais retourné, il dévia le regard vers Kamijo.

« - Pardonnez moi monsieur, j'ai eu moment d'inattention. Je ne recommencerais pas.

Tu as bien intérêt Hitsugi, tu finiras par être collé. Et Bon sang, enlève moi cette lentille, ce n'est pas autorisé en cours ! »

En guise de réponse, Hitsugi jeta au professeur un regard noir et cligna de l'œil, ce qui fit tomber la lentille blanche dans la paume de sa main, laissant apparaître un deuxième œil noir tout aussi profond que le premier. Il glissa la lentille dans une petite boîte et reporta son attention sur le tableau remplit de notes. Pendant le reste de cours, je n'arrêta pas de penser à lui, quand la sonnerie retentit. Le professeur Kamijo donna les devoirs pour le surlendemain, remballa ses affaires et s'en alla. Une bande de garçon vinrent taper la discute à Ni~ya. Celui ci d'ailleurs, m'adressa la parole :

« - Tu as vu, Kamijo est sympa hein ? Ca t'a plu ton premier cours ? »

Je hocha la tête en guise d'approbation.

« - Je te présente au reste de la bande… lui c'est Sakito… »

Un grand blond au visage parfaitement féminin et au cheveux soutenus en l'air par de la laque sourit et dit :

« - Yo !

Lui Ruka, il sort des vannes pourraves à longueur de journée, faut pas prêter attention.

Mais je t'emmerde ! »

Un grand brun au cheveux longs avait parlé, il avait un percing au nez et un cache-œil noir, ses cheveux étaient soutenus en arrière.

« - Reita, celui avec un bandeau sur le nez, il est bête mais mignon et c'est le copain de Ruki, le petit brun frisés avec des lunettes de mouche noires.

Comment ça bête ?

T'énerve pas Rei-chan, tu sais toi même que Ni~ya te surpasse en intelligence.

Chéri comment oses tu prendre sa défense ?

Oui mais moi aussi je t'aime. »

Tiens, ils étaient… ? Un homme et un homme ? Enfin, ça aussi, je m'en foutais. Et puis, Il n'y avait rien de très choquant finalement. Ils avaient tous l'air très gentils, mais je ne comprend toujours pas pourquoi ils m'adressent la parole. Je ne suis pas très digne d'intérêt… Finalement, je réussis à ouvrir la bouche :

« - Dis, Ni~ya…

Jun tu as une voix magnifique !

Tais toi Sakito, tu vois pas qu'il me parle ? Oui ?

Tu le connais bien… Hitsugi ? »

Ni~ya ouvrit des yeux ronds.

« - Et bien… non je ne le connais pas très bien… Il est assez mystérieux et n'adresse la parole à pas beaucoup de monde. Mais il est très gentil. Du moins, quand je lui ai parlé, c'est l'impression qu'il me donnait. Ruka le connaît mieux que moi.

Ah bon ?, lançais-je, un regard interrogateur vers le dénommé grand brun, Ruka.

Oui… Je le connais depuis le collège, c'est un bon pote. Il a pas toujours vécu des choses très sympas, et il est très renfermé. D'ailleurs il n'arrêtait pas de te fixer tout à l'heure.

Ah… Je… »

Je rougit de nouveau à cette pensée. Son regard brûlant, posé sur mon dos me donnais des frissons. J'étais avide de connaître tout de lui, sa vie, ses envies, ce qu'il aimait, ce qu'il n'aimait pas… Il me fascinait. Pas seulement pour son apparence hors du commun, mais aussi pour la façon dont ses yeux s'exprimaient… Je pris une décision.

« - Je vais aller lui parler.

Ah ? t'es bien courageux, Jun, même moi j'oserais pas, lança Reita. »

Je ne prêta pas attention aux remarques des autres, j'étais concentré sur mon objectif. Je me dirigea vers sa place, où il continuait de me fixer, au fur et à mesure que je me rapprochais. Quand je fût assez près de lui, je le regarda dans les yeux, ce qui me déstabilisa un peu et je réussis à articuler :

« - Euh… Je… Salut…

Qu'est ce que tu me veux ? »

Je fût assez surpris de la façon dont il m'avait adressé la parole, froidement, je fût même un peu blessé, lui qui m'avait fixé pendant toute l'heure précédente.

« - Je voulais… juste faire connaissance… »

Il se leva d'un coup et sortit de la pièce, me jeta un regard noir. Je ne compris pas franchement sa façon de m'esquiver. Et ça, pour une fois, je ne m'en foutais pas. Je sentais les larmes me monter aux yeux, mais je les ravala. Et puis quoi encore ? Faire ma tapette parce qu'un mec m'avait évité de la sorte ? Je ne suis pas soumis ! Je retourna d'un pas frustré et rageur vers les autres garçons, et m'assis à ma place. Ruka me demanda :

« - Tiens, il est partit, tu l'as faire fuir ?

Je lui ai juste dis que je voulais faire connaissance et il est partit, dis-je d'une voix boudeuse.

Tu sais quoi… ?

Quoi ?

Je crois que tu plais à Hitsugi.

Quoi ?! »

Je faillit tomber de ma chaise. Moi ? lui plaire ? Qu'est ce qu'il racontait ? Et puis, Hitsugi m'avait rejeté d'une façon pas très sympa, je n'avais même plus envie de lui reparler ! Bon d'accord, encore un petit peu, mais quand même ! Un autre professeur, monsieur Maya (4) entra alors dans la salle, faisant peu à peu taire les élèves.

Durant toute les heures du matin, je ne revu Hitsugi. Je me demandais vaguement où celui ci pouvait être. La cloche qui indiquait l'heure du self sonna. Tout les élèves de ma classe se précipitèrent vers la sortie, et mes nouveaux « amis » m'attendèrent. Ils étaient vraiment bizarres ces mecs. Reita vînt jusqu'à moi en premier :

« - Tu viens manger avec nous, hein Jun ?

Ah… Je…

Allez sois sympa !

D'accord…

Cool ! D'ailleurs, tu voudrais pas un surnom ? T'a l'air vraiment sympa, faire parti de la bande te dérangerait ?

Hein mais je ?

Un surnom plus cool… Yo… Yo-quelque chose.

Yomi ?

Ouais, Yomi, c'est cool ça !

C'est un surnom que m'avais donné mon père…, dis-je en regardant le sol d'un air triste.

Désormais on t'appellera Yomi ! Bienvenu dans la bande mec ! »

Sur ce, il rejoignit les autres, attrapant au passage Ruki par la taille et lui déposa un doux baiser sur ses lèvres. Il n'avait pas l'air d'avoir remarqué l'air triste sur mon visage. Tant mieux, je n'aimais pas que l'on le remarque. Sans une autre remarque, je rejoignis les autres en silence.

J'avais rarement parlé et souris en une seule journée. C'était la première fois que je me sentais bien avec des gens, des amis ? peut être. J'aimerais bien. Ils étaient gentils et attentionnés, moi qui aimais la solitude, cette fois si être avec eux ne me dérangeais pas le moins du monde. Nous riaient de tout et de rien, mangeons tranquillement. Mais un détail m'avais échappé. Au fond du réfectoire, il nous regardait. Ce qui me déstabilisa. Il avait finis de manger, les bras croisés, le regard avec une expression indéfinissable, il nous fixait. Me fixait. Je rougis. C'est fou quand même, en une journée, j'avais rougis 5 fois alors que je ne l'avais jamais fais avant. Mon regard croisa le sien un instant, mais j'en m'en détourna bien vite… Il me faisait un tel effet… Une jeune fille vînt le rencontrer. Je me demandais ce qu'elle lui voulait. Sakito chuchota à Ruka :

« - Regarde qui approche Hitsugi… »

Ruka fronça directement les sourcils. Comme je me demandais de qui il s'agissait, j'osa :

« - Qui est ce ?

- Azuka. Une vraie peste… Elle se tape presque tout les mecs du lycée, et sa prochaine victime est Hitsugi. Elle ne changera pas avant de l'avoir attiré dans son lit. Je suis bien placé pour le savoir… »

Mes joues s'enflammèrent, qu'est ce que cette… je me passe des détails, allait faire à draguer Hitsugi ? Bon d'accord, je ne le connaissais pas, il m'avait sauvagement rejeté, mais je ne pouvais pas m'empêcher d'être énormément jaloux. Pour cacher ma gène et ma colère, je demanda à Ruka :

« - Pourquoi tu es bien placé ?

Je… » Son regard devint soudain triste, plein de honte et de remords.

« - Je fais partis d'une de ses « victimes »

Ah… ?

Elle perd son temps avec Hitsugi. Il n'est pas le moins du monde intéressé par les femmes. »

Il n'était pas attiré par les femmes ? Quelque part dans le coin de mon cœur, cette information me rassura… Mais bordel, qu'est ce que ce Hitsugi venait faire dans une partie de mon cœur ? Pourquoi occupait-il la moindre de mes pensées ? J'avais une soudaine envie de me prendre la tête entre les mains, me cacher, me frapper.
Je les observa en silence, Ruka et Sakito aussi. La jeune fille semblait lui dire quelque chose. Hitsugi lui répondit. Elle reparla. Il répondit et lui lança un regard noir. La jeune fille partit, un sourire agaçant collé aux lèvres. Ruka murmura :

« - Je me demande ce qu'elle lui a dit. »

Sakito lui tapota l'épaule. Le brun se leva d'un coup, ôta la main de Sakito de son épaule.

« - Je devrais peut être lui parler.

Je viens avec toi »

Sakito s'était levé à son tour. Il allèrent tout deux vers Hitsugi. Je réagis au dernier moment et attrapa la veste de Ruka.

« - Attendez !

Qu'est ce qu'il y a, demanda t-il d'un air surpris.

Je viens avec vous.

Comme tu veux. »

Reita m'attrapa par le bras, m'avança vers lui et me chuchota à l'oreille d'une voix pleine de sous entendus.

« - Fais gaffe Yom-Yom, si jamais tu t'approche trop de lui alors qu'il te fixe comme ça, il va te manger tout cru. »

Qu'est ce qu'il voulait dire par là ? C'était quoi cette voix et cet air… pervers ? Oui presque. Ca va bien oui ? Il allait s'avancer vers moi, me pousser contre un mur et m'embrasser langoureusement pendant qu'on y était ? Il me lâcha le bras et je couru rejoindre Ruka et Sakito qui étaient déjà partis vers « lui ». Ca commençait vraiment à devenir une habitude, il me fixait. Ruka lui lança un simple :

« - Yo Hitsu, ça fait longtemps qu'on s'est pas parlé.

Salut Hitsu ! »

Moi ? je ne dis rien. J'avais trop peur. Je préférais rester sans bouger bien tranquille, le regarder. Il leva les yeux vers Ruka et Sakito, essayait de détacher son regard du mien.

« - Ruka, la dernière fois qu'on s'est parlé, s'était hier matin. »

Mon dieu, il avait une voix tellement angélique, quand celle ci n'était pas totalement remplie de haine…

« - Dis moi, qu'est ce qu'elle te voulait cette pétasse ? »

Hitsugi regarda dans la direction qu'avait pris Azuka il y a quelques instant.

« - Rien.

Hitsu…

Et puis, c'est tes affaires ? Ruka, tu as toujours eu la fâcheuse habitude de mettre ton nez dans ce qui ne te regardais pas… »

Sakito pris la défense de Ruka.

« - Hitsugi, tu es pas sympa, tu sais bien que Ruka…

Je m'en fous. Si vous êtes venus pour me parler de ça, partez. »

Ruka déglutit difficilement et dit à Sakito :

« - Hitsugi à sans doute raison, ce n'est pas nos affaires…

Mais Ruka…

Laisse Sakito. »

Sakito jeta un regard plein de tristesse à Ruka, tandis qu'Hitsugi fixait son assiette vide, l'air subitement désolé. Le caïd s'en voulait ? Ca me faisais rire intérieurement. Ruka reprit la parole, soudainement plus joyeux, avec un faux sourire. D'ailleurs, pourquoi souriait-il alors qu'il n'y avait aucune raison de sourire ? Je n'en savais rien. C'était plus stupide qu'autre chose.

« - Alors Hitsu, tu as fait la connaissance avec Yomi ? »

Il me regarda et me dit :

« - Reita nous a appris ton nouveau surnom. »

Hitsugi parut soudainement terriblement gêné. Je l'étais aussi. Ses joues rougissaient à vue d'œil, il déglutit.

« - Oui…

Il est sympa hein, il fait partit de la bande maintenant ! Hein Yomi ?, me sourit-il. »

Hitsugi était plus rouge que jamais. J'avais la bouche entrouverte, je ne savais que dire.

« - Je… »

Il se leva soudain de table, pris son plateau, lança à Ruka et Sakito un bref « Salut » et s'éloigna. Sakito siffla.

« - Eh beeeeeh ! tu dois lui en faire un effet au Tsugi-kun pour qu'il devienne rouge comme ça ! »

Foutus rougissements ! Je répliqua :

« - Pour qu'il m'évite comme ça oui. »

Sakito rigola, me pris par les épaules et m'entraîna vers la table où tout les autres avaient déjà remballés leurs plateaux.

Les cours de l'après midi se déroulèrent sans problème, son regard brûlant devenait maintenant une habitude. Pendant les pauses, je restais souvent dans mon coin, pendant que les autres se rassemblaient autour de Ni~ya pour discuter. Quand la cloche qui indiquait que nous devions nous en aller sonna, je lança un bref « au revoir » aux gars, pris mon sac et alla jusqu'à la grille bondée du lycée pour attendre ma mère. Il y avait du monde. Beaucoup trop de monde. Je ne m'étais pas encore habitué à autant de monde. Je décida alors d'aller chercher un coin plus tranquille, un petit abris de bus légèrement écarté du lycée. Je m'accouda à la paroi de l'abris, je regardais sans grand intérêt les arbres dont les feuilles volaient à cause du vent. Il se passa plusieurs minutes quand une voix familière me sortit de ma demi-conscience.

« - Dis, tu le fais exprès ou tu ne pas réellement pas aperçu ? »

Je me retourna. Je faillit pousser un cri de surprise. Il était là, assis dans un coin de l'abris, les bras croisés sur ses genoux, une clope à la main, son sac de cours posé à côté de lui. Mon dieu comment ai-je pu ne pas m'en apercevoir ? Kami-sama, que dois-je faire ? Je fit violemment volte face et bredouilla :

« - Je… Mais… C'est que… En fait…

Tu ne m'avais pas vu ?

Non.. Je… Euh… »

Il soupira et tourna la tête. Il semblait prendre son courage à deux mains.

« - Désolé pour tout à l'heure. 'Suis pas très sociable. »

C'était moi ou il s'excusait ? Je ne rêvais pas ? Il rougit légèrement, ce qui lui donnait une bouille trop mignonne, malgré ses airs de caïd. Il se leva, sortit un paquet de clope de sa poche et me le tendit :

« - T'en veux.

Je… Je m'étais dis qu'il fallait que j'arrête de fumer, mais si tu me le propose… »

Je sortit une cigarette de la pochette, pris un briquet dans ma poche, porta la clope à ma bouche et l'alluma. J'en tira une bouffée. Il n'arrêtait toujours pas de me fixer.

Sans que je puisse réfléchir, il écarta ma main de ma bouche en me saisissant par le poignet, se planta en face de moi. Je n'eu rien compris. Je ne savais pas ce qu'il faisait, ni ses intentions.

« - Je peux te poser… une question ?

J… O-oui… ?

Si je t'embrasse sauvagement là tout de suite, tu diras rien ? »

J'eu a penne le temps de dire : « Hein ? ». J'eu à penne le temps de réfléchir. J'eu a penne le temps de réagir. J'eu à penne le temps de penser qu'il m'avait déjà bloqué brutalement sur la paroi et qu'il avait déjà saisi mes lèvres avec une telle puissance que j'en étais resté un instant tout étourdi. En fait, je crois que je n'eu jamais réfléchis à ce qu'il m'avait fait. Personne ne m'avait donné le moindre baiser sur les lèvres. C'était une sensation que je ne saurais décrire. On a chaud… On a froid… on ne comprend plus rien, on n'arrive même plus à réfléchir. J'avais entrouvert ma bouche de surprise, et il en avait profité pour y glisser sa langue. Je ne savais pas quoi faire. Tout ce que je savais, c'est qu'il était en train de sauvagement caresser mon palais et ma langue, qu'il m'embrassait à en perdre haleine. Notre baiser était entre-coupé pour reprendre notre souffle, mais à penne nos lèvres étaient séparées, elles se ressoudaient directement. Ma langue répondait avidement à ses appels, mes mains étaient enfouies dans ses cheveux, les caressaient fougueusement. Lui m'avait serré tout contre son corps brûlant, ses bras passés autour de ma taille passaient de temps en temps caresser mes fesses (il est entreprenant le Hitsugi 8D). C'était la première fois que je ressentais autant de sensations à la fois. La joie, le désir, le plaisir, la peur, toutes étaient mélangées pour donner une mixture complètement folle qui vous faisait presque perdre conscience. Nous restâmes comme cela, à s'embrasser, pendant quelques minutes. J'aurais pu rester dans ses bras éternellement. Quand il s'écarta de quelques millimètres, je mordilla tendrement sa lèvre inférieure pour lui faire comprendre que je voulais continuer. Il ne répondit cependant pas à mon appel silencieux. Il glissa ses lèvres vers mon cou pour le mordre et l'embrasser avidement. Son souffle chaud me fit frissonner. Mes mains étaient toujours fermement agrippées à ses cheveux, elles le forçait à coller ses lèvres tout contre moi. Nous restâmes encore comme ça quelques instants. Sans rien dire. Ses lèvres sur mon coup, il respirait bruyamment. Il me serra un peu plus tout contre lui. Je fit de même et huma son odeur tant enivrante. J'ouvris les yeux. Une voiture rouge s'avançait vers le parking… Une voiture familière. Oh non ! Je repoussa Hitsugi à contre cœur brutalement et couru vers le parking. Si jamais ma mère m'avait vu comme ça dans les bras d'un homme que je ne pouvais connaître depuis seulement quelques heures, ce qui était le cas, s'en étais fini pour moi. Il resta un moment comme ça, à me regarder m'éloigner. Les larmes me montaient aux yeux, mais je les ravala.

Ma mère sortit et m'ouvris la portière. Elle était assez souriante, elle me regarda un instant et me dis :

« - Jun, tu es tout rouge, tu as couru ?

Oui, c'est ça, j'ai… couru…

Bon ! Sinon ça c'est bien passé ta première journée ?

A merveille.

C'est vrai ? C'est super ça, Jun-chan ! »

Je resta silencieux. J'ouvris la portière, jeta un dernier regard à la personne avec qui j'avais échangé mon premier baiser quelques instants plus tôt et m'installa sur le siège passager.

Je repris comme ce matin, mon exploration de gouttes d'eau qui dégoulinaient sur la fenêtre. Je ne pensais plus à rien, à part à lui. Lui, lui, lui, lui ou encore lui, seuls étaient les mots qui me traversaient l'esprit. Son visage me réapparaissait en détail, ses lèvres fines, sa peau pâle, son regard sombre et ses nombreux percings qui lui donnait tant de charme… Je l'aimais, il n'en faisait aucun doute. Je n'étais jamais tombé amoureux de quelqu'un. Encore moins d'un homme. Les secrets de l'amour étaient bien trop nombreux pour moi, j'en savais encore trop peu. Le trajet se fit en silence, jusqu'au collège de ma sœur, un peu plus loin du lycée. Nous attendîmes quelques instants sur le parking avant qu'une petite brune aux yeux noisette accourt vers nous. Ma mère ouvrit la portière et ma sœur se précipita dans ses bras. Ces bons sentiments ne me donnait à moi qu'une envie. Pardon, deux. Sois me pendre, sois retourner dans les bras de mon désormais Hitsugi. Me sœur s'installa sur la banquette arrière et, comme elle le faisait d'habitude, commença à raconter sa journée. Elle m'énerve à un point ou cela devient vraiment insoutenable.

« - Tu sais quoi maman ? J'ai rencontré un garçon vraiment gentil aujourd'hui et… »

Blablabla… Ca n'en finissait pas. C'était vraiment horriblement dur à supporter. Ce n'est pas que je n'aime pas ma sœur, non, c'est que je n'aime pas sa grande gueule. Moi aussi j'ai plein de truc à raconter, mais je ferme ma gueule parce que ça n'intéresse personne.

« - Maman, tu sais, quoi, aujourd'hui j'ai eu mon premier baiser avec la personne la plus merveilleuse de toute la terre. C'est un mec, mais je m'en fou complètement, j'suis gay et alors ? Enfin bref passons, J'ai eu mon premier baiser et c'était merveilleux, j'ai faillit m'évanouir tellement il me faisait ressentir de sensations… »

Mais oui bien sûr. Comme si j'allais sortir ça… J'aime le silence. Donc en gros, j'en avais marre que ma sœur soit aussi bavarde. Je savais que si je protestais, je me ferais engueuler. Donc je ne dirais rien. Tout le trajet dura comme ça, entre les rires de ma mère, les bavardages de ma sœur et… Mon silence. Une fois arrivés, nous descendîmes de la voiture tout trois, entrâmes dans la maison en un silence presque apaisant et nous montâmes dans nos chambres respectives moi et ma sœur, tandis que ma mère préparait le repas. Je jeta mes affaires dans un coin de la pièce et observa un instant ma nouvelle chambre. Elle n'était décorée que de quelques posters que j'avais eu le temps de mettre hier soir. Un poster de Dir en Grey, un de X japan et un des Rollings stones (5). Faudrait que je mette les autres un jour. Une guitare était posée dans un coin de la pièce, à côté de mon bureau où trônait un ordinateur portable. La seule chose que j'aimais réellement dans la vie, à part mes désormais nouveaux amis et Hitsugi, était la musique. J'aimais chanter, jouer de la guitare. Personne ne m'avait jamais entendu chanter, je n'aimais pas chanter en public. Je ne sais donc pas si je chante bien ou mal. Dans un autre coin, il y avait une grande coiffeuse, avec maquillage, brosses et babioles en tout genre. J'aimais choquer, visuellement, les gens. J'avais souvent du maquillage assez recherché et mes cheveux avaient une coupe étrange, mêché de toute part de blond. Je comptais me faire bientôt une couleur Orange/Rouge. Enfin bref. Ma chambre était assez en bordel, et j'avais bien la flemme de la ranger. Je m'allongea sur le lit, resta un instant pensif. Son visage me réapparu, et comme je n'avais pas envie de penser encore plus à lui, je me dis que la seule chose à faire était de travailler. Travailler moi ? Je n'avais jamais encore eu cette envie, c'était bien la première fois. Je posa mes affaires scolaires sur mon bureau, je m'assis et je commença à travailler. En fait, c'était assez vain, car je n'avais rien compris, et je n'avais pas écouté en cours, vu que son regard me pesait sur le dos. Je boucla vite fais un exercice de maths et un exercice de français, révisa un peu ma Science physique et compléta une carte donnée en histoire géo. Une fois les devoirs finis, je rangea mes affaires dans mon sac et m'allongea de nouveau sur mon lit. J'allais devoir attendre énormément de temps avant de revoir Hitsugi. Une nuit sans lui, c'était comme du vin sans alcool, c'était impensable. Dire que celui était arrivé dans ma vie seulement quelques heures auparavant, ce n'était même pas imaginable. Je n'avais jamais autant été amoureux… A vrai dire, je n'avais même jamais été amoureux, alors… Une voix s'éleva, elle venait de la cuisine.

« - Les enfants ? Vous venez manger ? »

Ma mère. Je me leva de mon lit en silence, descendit les escaliers et me dirigea vers la cuisine. Ma sœur était déjà présente, accoudée, une sourire énervant sur le visage. Je n'aimais pas quand les gens souriaient pour rien. Nous mangeâmes tranquillement, ma sœur racontait le reste de sa journée, moi, je ne disais rien. Ma mère me questionna alors :

« - Et toi mon chéri ? Je sais que tu ne parles jamais beaucoup, mais comment s'est passée ta journée ?

Et bien… C'était une journée normale. Je me suis fait des amis grâce à mon voisin de table et… C'est tout.

C'est bien alors ! Ton nouveau lycée te plait ?

C'est un lycée comme les autres.

Ah.. »

Elle ne dit plus rien. Le reste du repas se passa en silence. En débarrassant la table, ma sœur me demanda :

« - Dis, Nii-chan, tu voudrais pas m'aider pour mes devoirs. »

Je réfléchis un instant.

« - Tu peux très bien te débrouiller toute seule. Je pourrais pas t'aider de toute façon. »

Elle afficha une moue déçue et monta en silence dans sa chambre après avoir rangé la dernière assiette dans le placard.

Ce soir là, je m'endormis sans trop de difficultés. Son visage me tenais de toute façon compagnie dans la plupart de mes rêves… Vivement le lycée !

Je suis assez contente de ce chapitre ^^ Il faut dire que j'étais inspirée !! xD Ca vous a plu ? un petit commentaire peut être ? ^^

Explications :

Jun Chiba est le vrai nom de Yomi, Chanteur du groupe Nightmare

Kamijo est le chanteur du groupe Versailles

Baba Yuji est le vrai nom de Ni~ya, bassiste du groupe Nightmare

Maya est le Chanteur et le guitariste du Groupe LM.C

Bah oui, il écoute de la bonne musique notre Yom' chan ! xD