Chapitre 1
« - Hey, c'est pas un endroit pour toi, ma minette, lui sorti un grand homme chauve en la reluquant de bas en haut.
« - Comment tu m'as appelé là, tête d'œuf ? Répliqua Prudence dans un élan de sympathie. »
Oui, après tout, en temps normal, elle l'aurait éclaté, mais elle se sentait d'humeur altruiste aujourd'hui. L'homme, en revanche, ne sembla pas apprécié. Les rires des autres habitués du stand de tir y semblait aussi pour quelque chose. Il se redressa, comme un coq piqué dans sa fierté.
« - Tu sais à qui tu parles, minette ?
- A un futur cadavre ? Fit-elle avec un sourire crispé. »
Sérieusement, fallait pas qu'il la cherche non plus. Son altruisme, déjà presque inexistant, avait des limites. Limites dont l'étranger s'approchait dangereusement. Il n'y avait vraiment qu'un passant pour lui parler comme ça, elle avait fait très attention à clouer le bec aux hommes qui l'avait défié sur l'ile. Exini, une petite ile printanière du Nouveau Monde, accueillait beaucoup de passant, pirates ou marchands, et vivait principalement du tourisme et de l'agriculture. Mais elle était aussi connu pour ses excellent artisans en matière d'arme à feu et, tout naturellement, par les tireurs d'élite d'exception qui naissait sur cette ile. Comme Prudence. Alors qu'un gros chauve la défie sur son propre terrain de jeu, Riverwarper – le meilleur stand de tir de l'ile, elle n'apprécia pas. Le propriétaire, Tom, pris la parole.
« - Et si vous tentiez un challenge ? Demanda-t-il, ils tournèrent la tête, intéressés. Une arme, cinq balles, c'lui qui marque le moins de points d'gage.
- Pourquoi pas, finit-elle par dire.
- Je vais t'écraser, gamine, grogna l'homme, tu vas voir ce qu'il en coute de t'en prendre à un pirate. »
Alors qu'ils se positionnaient chacun devant une cible, Prudence pu voir que les habitués s'arrêtaient pour regarder ; Tom leur demanda à quelle distance devait-il mettre les cibles.
« On va juste commencer à 30 mètres, pour que l'autre ai une chance. »
Du coin de l'œil, elle pu voir l'homme pâlir avant de se reprendre. Une arme à la main, l'homme se plaça dans le box à coté. Prudence leva son bras, braquant son arme sur la cible. Elle respira, ferma les yeux, les rouvrit puis tira. Cinq fois. Pendant que deux hommes volontaires allaient prendre les cibles, l'homme se vantait.
« Si tu continue, c'est toi que je prend pour cible. »
C'était sorti tout seul, juré. Prudence lança un sourire hypocrite au pirate. Avant qu'il ne puisse répondre, les porteurs crièrent.
« - Quatre dans le mile ! Quatre dans le mile ! C'est géant ! Hurla un homme grassouillet.
- Poussez-vous, fit Tom, alors. Deux balles en 4, deux balle en 3, une balle en 1. Quinze points pour l'monsieur. Quatre balles en 5, une en 4. Vingt-quatre pour Prud'. La p'tite Prud' gagne. »
Prudence sourit de toutes ces dents tandis que l'homme était offusqué.
« - Ne crois pas t'en tirez comme ça ! La menaça-t-il avant de partir sous les rires des autres.
- Ah ma p'tite Prud', soupira Tom, tu m'fais perdre des clients.
- Désolé, mais il était insupportable. J'aurais du faire un sans faute, soupira-t-elle.
- Trop exigeante avec toi même ! Ria Tom, tu es déjà la meilleur tireuse de toute l'île !
- Je sais, mais je compte être plus que ça.
Tom rigola à nouveau. Il était de notoriété que la modestie n'était pas une de ses qualités premières.
- Sur un humain, t'le tue direct, que ce soit au milieu ou à 4 sur la cible.
- Merci, Tom. J'y vais, le vieux va être grognon si je suis en retard pour le boulot.
- Passe-lui le bonjour de ma part. Ah ! Et aussi, dis-lui que je suis impatient d'avoir la nouvelle collection !
- Bien sur, à plus ! »
Prudence s'élança dans la rue pour ne pas arriver en retard. Son patron, un vieux bonhomme gentil mais qui pouvait se montrer réellement effrayant, était un artisan reconnu sur l'ile. Il fabriquait des armes à feu performante, mais complètement loufoque ou d'apparence frivole. Malgré ça, dans un contexte plutôt étrange, elle avait finit par travailler là-bas en temps que vendeuse. Au départ, c'était pour se payer ses propres armes – le vieux créait des armes frivoles, mais d'une précision extrême et elle appréciait tout particulièrement ses armes uniques.
Elle aperçu la devanture du Mistgun et entra rapidement. Le vieux était déjà là.
« - Prudence ! Tu étais presque en retard !
- Oui, presque.
- Sois plus respectueuse, petite ! »
Et c'est le nain qui dit ça. Loxias, le vieux patron du Mistgun était est un vieil homme extrêmement petit. Il avait une calvitie très avancée (Prudence le soupçonnait de s'être fait exploser quelque chose au visage et que ces cheveux n'ai jamais repoussé) et les cheveux qui lui restaient été blancs. Il disposait également d'une épaisse moustache blanche et était un génie dans l'art de la conception des armes, mais c'était également un vieux...
« Tu es enceinte ? Tes seins sont énormes. »
… pervers. Son poing partit tout seul et Loxias exécuta un joli vol plané avant de faire la rencontre d'un mur trop affectueux. Elle se retint de justesse de le frapper à nouveau lorsqu'elle l'entendit murmurer quelque chose comme « ah là là, les hormones. ». Ce vieux lui donnait des migraines.
« Retourne travailler, grand-père. Et arrête de baver sur les jeunes filles ! »
Loxias grogna avant de partir à l'étage, ou se trouvait son laboratoire. Prudence fit rapidement la caisse avant de retourner le panneau signifiant l'ouverture de la petite boutique. Elle prit un chiffon spécial et commença à lustrer les armes sur les étagères, n'ayant rien de mieux à faire.
La journée passa lentement, quelques clients vinrent, mais au bout du compte, Prudence s'ennuya. C'était l'heure de sa pause, elle retourna le panneau affichant OUVERT et se dirigeait vers l'étage quand elle entendit une explosion venant de l'extérieur. Sans suivi de nombreux cris, derrière la fenêtre, elle pouvait voir les gens paniquer, courant dans tous les sens. Sur leurs lèvres, un seul mot. « Pirates ».
Exini était une île où passait de nombreux pirates, pas toujours respectueux et calme. Et ce n'était qu'un euphémisme. Elle savait de source sure que le maire voulait mettre un terme à ça, en faisant un pacte avec un des Quatre Empereurs. Les rumeurs couraient, mais rien de concret pour l'instant. Et voilà l'ile à nouveau attaqué par une bande de pirates malfamés. Prudence monta précipitamment les escaliers pour prévenir Loxias, mais en arrivant devant l'atelier, la porte était déjà ouverte et elle pouvait le voir devant l'unique fenêtre de la pièce.
« - Cache toutes les armes au sous-sol.
- Bien. »
Elle repartit en sens inverse, laissant au patron le soin de s'occuper des étages. Dans le magasin, elle ouvrit la trappe soigneusement caché sous une étagère, dans un coin du magasin et attrapa un carton pour y fourrer tous les petits calibres, portant les plus imposant dans ses bras, faisant des allés retour entre la cave et le magasin.
Ainsi, en quelques minutes seulement la boutique aux étagères auparavant remplit d'arme à feu, d'explosif et de balles, furent vidées. Elle replaça précautionneusement l'étagère au dessus de la trappe avant de placer quelques « leurres » sur les étagères vides. C'était des armes banales, non-chargées, qu'elle posait sur les étagères, juste deux ou trois pour faire croire à ceux qui rentreraient – parce qu'ils pouvaient rentrer – que la boutique n'avait plus rien en stock et n'avait rien d'exceptionnel. Une idée du patron, encore une fois.
Si même les attaques des pirates ne la divertissait plus, elle allait finir par mourir d'ennui. Prudence soupira avant d'éteindre la lumière et d'aller en haut.
Le premier étage était dédié à un seule chose : l'atelier de conception et création du vieux. Au second étage en revanche se trouvait une cuisine, une salle de bain et deux chambres, dont la sienne. Parce que oui, elle vivait au-dessus de la boutique, avec le vieux pervers qu'était son patron. Une autre histoire.
« - Hey le vieux ! J'ai finit ! Cria-t-elle en passant devant l'atelier. »
Il répondit par quelque chose qu'elle ne comprit pas, mais qui semblait être une approbation. Elle continua donc jusqu'à sa chambre. Elle s'étala en soupirant sur son lit sans plus de cérémonie. Sa vie était... ennuyeuse. Monotone, sans un brin d'excitation. Même le tir au stand et les armes toujours plus étrange de son patron ne réussissait plus à la distraire. Elle était faite pour l'aventure, l'action !
Bien sur, elle aimait beaucoup son patron même si ce n'était pas évident, mais elle avait besoin d'autre chose. Un maitre. Il lui fallait un professeur, avec de l'expérience qui lui apprendrais l'art d'un tireur, sur le terrain. Elle soupira à nouveau.
Elle se releva, pris une sucette (dont elle raffolait) et un livre, faute de mieux, et lu jusqu'à ce qu'il y ai un problème : sa réserve de sucette était vide. Grave. Extrêmement grave.
Sans même penser, elle s'élança dehors à la recherche de ses précieuses sucreries. L'une des deux choses qu'elle aimait le plus au monde.
Les rues étaient bondées. Tous ceux qui n'avait pas eu le temps de se réfugier quelque part ou fuyait les pirates couraient à en perdre l'haleine. C'était la débandade, les hommes se bousculait sans plus de considérations, les femmes hurlaient de manières hystérique et on pouvait entendre les pleurs d'enfants au milieu de tout le fracas causé par la foule ; au milieu de tout ça, quelques hommes s'amusait à effrayer les gens en riant et tirant des coups de fusils en l'air. Des membres de l'équipage du « Royal Hydra ». Aucune idée de qui c'est, remarqua Prudence avant de continuer sa route sans aucune panique. Elle se demandait même pourquoi tout le monde courait, c'était habituel.
Arriver dans la rue de sa boutique de confiserie préféré, elle aperçu trois pirates, entrain de piller le magasin. Hors de question de laisser ses pauvres types prendre ses bonbons !
Elle dégaina Frost, son revolver Geind EL-528. Elle l'avait appelé comme ça en souvenir de son chat décédé... brutalement. Bref. Grâce aux balles de Loxias, elle avait une grande quantité de projectiles. Dont du gaz soporifique. Oui, une des choses qui faisait de ce vieux un génie loufoque, avec lui un canon pouvait faire des bulles de savon. Avec un sourire, elle mit les balles soporifique avant de saisir plus fermement la cross bleu de Frost.
« Sleep shot ! »
Les trois hommes tombèrent de sommeil dès que la fumée fut libéré. Le propriétaire sorti prudemment derrière son comptoir.
« - Prudence-chan ! Merci beaucoup ! J'ai cru qu'ils allaient tout dévalisé !
- De rien. Je peux avoir des sucettes ?
- Bien sur, bien sur ! Je te les offrent ! Il y a un sac de deux kilos là-bas, prend-le !
- Merci ! »
Si elle pouvait repartir à chaque fois avec un sac plein de sucette, elle voulait bien que les pirates attaquent tous les jours ! En sortant elle écrasa par mégarde un pirates qui se réveilla, mais encore trop groggy pour faire quoi que ce soit.
« - Toi...
- Tête d'œuf ! S'exclama-t-elle en le reconnaissant.
- Tu.. vas me le... payer !
- J'ai déjà entendu ça quelque part. Bon, j'y vais moi ! »
Prudence s'éloigna sans plus de considération. Un pirate vraiment pitoyable, ce gars. Elle repartit chez elle. A peine eu-t-elle posé l'orteil dans la boutique que Loxias, les yeux larmoyant, lui sauta dessus.
« - Inconsciente ! Tu ne devais pas quitter la maison ! Sérieusement ! Tu devrais me ménager un peu ! Je me suis fait un sang d'encre !
- C'est pour que tu ne meures pas d'ennui ! Et je sais me défendre, grand-père ! »
Il grommela quelque chose dans sa moustache. Avant de prendre un air sérieux.
« - Le maire a passé un pacte avec un des Empereurs. L'ile va être son territoire, maintenant, déclara-t-il sans lui laisser le temps de réaliser ce que ça impliquait. Il risque d'accoster d'un moment à l'autre.
- Qui ?
- Shanks le Roux.
- Dans son équipage, commença-t-elle, il y a bien Yassop, le tireur d'élite ?
- Je le savais, soupira-t-il, oui, effectivement. »
Allongé sur son lit, Prudence réfléchissait. Un pirate d'envergure aller venir, avec lui un excellent sniper qui, si elle en croyait la renommé, avait toutes les qualités qu'elle recherchait pour lui enseigner son savoir. Mais cela impliquait partir d'Exini, et donc laisser le vieux seul. Il l'avait recueilli, donné un travail, une maison, même s'il était exigeant sur les bords et complètement pervers, elle y tenait. Elle jeta un coup d'œil à sa deuxième arme. Un cadeau de Loxias, une pièce unique.
C'était lors de ses débuts, quelques mois après avoir emménager au-dessus de la boutique...
Loxias l'avait mené dans son atelier, elle n'y avait pas souvent mis les pieds alors elle inspecta tous ce qui passait dans son champs de vision et il y avait énormément d'objets étalés sur les tables, accroché au mur ou dans des caisses. Soudain, elle aperçu quelque chose sur le mur du fond qui la fit se stopper.
« - Hey, le vieux... C'est. Quoi. Ça ? Dit-elle en pointant du doigt un photo agrandie. La photo en elle-même n'était pas horrible, c'était elle souriant à pleine dent. Mais pas une photo d'elle avec une vue plongeante sur son décoté.
- Quoi ? Oh, elle est gén-... »
Prudence lui assena un grand coup de poing avant qu'il n'en dise plus, ponctué d'un « Vieux pervers ! ».
« - Tu as intérêt de l'enlever.
- Regarde ce que je t'ai préparé ! »
Il tira un drap, révélant son œuvre. C'était un fusil de sniper qui paraissait lourd, au design soigné et un peu frivole – venant de son constructeur, ce n'était pas étonnant.
« - Un calibre 50, semi-automatique, jusqu'à 25 balles dans le chargeur. Je l'ai crée de façon à ce qu'il soit léger et transportable, mais je te laisse le plaisir de vérifié ça sur le terrain. Oh, et j'ai ça aussi, fit-il en sortant de sa poche deux dés blancs attaché par un fil.
- Quand tu veux dire « sur le terrain »... ?
- C'est un cadeau. Pour toi.
- Sérieusement ? Demanda Prudence, complétement euphorique laissant ses mains se balader au dessus de l'engin.
- Oui. Et que vaudrais une de mes œuvres sans personnalisation ! Dit-il en secouant les dé pendu au fil. Tu veux l'accrocher où ?
- Sur le canon ! Tout au bout ! »
Elle ressemblait à une gamine excité devant ses cadeaux de noël, mais elle ne pouvait pas s'en empêcher.
« - Mais... pourquoi ? Pas que ça me déplaise, hein ! Mais, bon...
- Pour te souhaiter la bienvenue, bien sur ! J'ai eu quelques retards avec la conception, alors il n'a pas pu être prés avant.
- Il est génial ! C'est le meilleur cadeau qu'on m'ait fait ! Le remercia-t-elle avec son plus beau sourire. Loxias la fixa pendant un moment.
- Ça te dirait de poser en maillot de bain ? »
Un grand coup de poing, une rencontre inopportune avec une porte. « Espèce de vieux pervers ! »
Une journée banale en somme.
Un cri la fit sursauter, la sortant de ses souvenirs. Puis il y en eu d'autres, dehors, mais pas les cris habituels. Des cris de joie. Elle s'avança vivement à la fenêtre – effectivement, les gens était joyeux. Il y avait un truc pas net.
« - Les gens sont heureux, déclara alors Loxias derrière elle.
- Pourquoi ? Demanda-t-elle, étonnée. Les pirates sont partis ?
- Oui, enfin, on les a fait partir. Le Red Force a amarré.
- Le bateau de Shanks le Roux..., murmura-t-elle.
- C'est pour ça que les gens sont heureux. Il n'y aura plus d'attaque de pirate maintenant. Le temps est à la fête ! Allons fêter ça d'un verre ou deux !
- Un verre ou deux ? Ce serais pas plutôt un tonneau ou deux ? Se moqua Prudence.
- Remet les armes en place, au lieu de dire des bêtises.
- Vieux rabat-joie, siffla-t-elle entre ses dents. »
Comme promis, Loxias et elle était sortis et trouvait depuis plusieurs heures dans une taverne pour « fêter ça ». Même si cela semblait cacher quelque chose. Mais bon, soupira-t-elle intérieurement, il a l'air de s'amuser, autant ne pas gâcher ça. Effectivement, Loxias était entouré de trois jolies serveuses qui, a priori, trouver le vieux drôle ou attendrissant. En tout cas, lui était aux anges. Prudence sourit.
« - Un verre, ma m'zelle ?
- Ce que vous avez de plus fort.
- Vous n'êtes pas difficile, rigola le vieux barman. »
Il lui servit... aucune idée de ce que c'était, en fait. Juste un liquide vert opaline. Elle avala une gorgé sans plus de considération. Elle grimaça à cause de la forte brulure dans sa gorge. Absinthe. En soupirant, elle se retourna pour observer son vieux, très heureux (il avait déjà vidé trois barils de rhum) et qui commençait à... danser sur la table. Stop, ok. La ce serait le moment de partir, avant qu'il ne tente le striptease, se dit-elle avec un brin de lucidité. Qui partit vite avec une autre gorgée de sa boisson. Après tout, il n'était pas si fou ! Non ?
Non.
Elle ne voulait même pas y repenser. Avec délicatesse, elle se massa les tempes. « La prochaine fois, je vous jette à la mer pour vous donner une bonne raison de vous déshabiller, lui dit-elle le lendemain. »
Loxias eu le bon sens de ne pas répondre et s'en alla dans le laboratoire. Cette nuit, entre deux verres, elle avait pris sa résolution : Elle irai voir Yassop et le convaincrait de la prendre comme élève. Si ça impliquait devenir une pirate, alors soit. Elle était faite pour l'aventure, pour être une pirate, elle en était convaincue.
Frost accroché à la ceinture de son short, elle se dirigea de bon pas vers le bar où l'on disait que l'Empereur était. D'un pas décidé, elle franchit la porte de la taverne. Effectivement, ils étaient là. Shanks le Roux et ses hommes. Et complètement éméchés, en passant. Blasée, Prudence compris que ce n'était pas le bon moment, il faudrait attendre qu'il décuve. Elle s'assit simplement au bar, commandant un verre – sans alcool. Elle essaya de repérer celui qu'elle cherchait. Il était là, entre un homme vêtu d'étrange vêtements vert et blanc et son capitaine.
Elle resta plusieurs heures au bar, laissant filer le temps. Puis, lorsqu'elle aperçu son futur professeur – parce qu'elle réussirait à le convaincre – elle se leva et le suivit le plus discrètement possible.
Quelques minutes plus tard, elle se retrouva avec un fusil sur la tempe. Pas assez discrètement donc.
« - Une gamine ? S'écria-t-il, surpris.
- Enchantée. Pourriez-vous retirer cette arme de ma tempe, Yassop-san ? Je veux vous parler, déclara-t-elle tranquillement. »
