Disclaimer: NCIS ne m'appartient pas.
Rated: T
Spoilers: Post-Aliyah!
Pairings : Ziva-centric, mais mention de Tee-vah (vous me connaissez...) et de Gibbs/Ziva, relation père-fille.
Summary: Ziva a été libérée de Somalie. Elle doit tout ré-apprendre. Est-elle capable de guérir ?
La porte vitrée coulissa dans un chuintement et Eli David entra dans le département de localisation et recherche du Mossad.
La grande salle était divisée par des cloisons basses. Entre chacun de ces cloisons, se trouvaient quatre bureaux disposés en un cercle rapproché, chacun surmonté d'un ordinateur et couvert de papiers. Et derrière chaque ordinateur, un employé tapait furieusement sur le clavier, consultant l'écran d'un air soucieux ou passait un appel téléphonique. Le mur du fond était entièrement recouvert d'un écran tactile, qui affichait une carte du monde, recouverte de petits points rouges et verts. Sur la gauche, se trouvait plusieurs rangées de télévision, chacun réglée sur une chaîne d'information de différents pays. C'était dans cette pièce, que les criminels les plus dangereux étaient traqués, par des dizaines d'agents, chaque jour.
Eli David sortit de l'ombre et s'avança au milieu de la pièce, vers le bureau du responsable du département. Au fur et à mesure qu'il avançait, les agents relevaient la tête et se taisaient immédiatement, si bien que lorsqu'il arriva au centre, le silence était presque complet.
-Du nouveau sur l'affaire David ? demanda-t'il à l'agent Ash, le responsable.
-Aucune, Monsieur le Directeur.
-Qui travaille dessus ?
-Je… euh…
Eli David se tourna brusquement vers le reste des employés et demanda d'une voix forte :
-Qui est en charge du cas Ziva David ?!
Aucun mouvement, aucune réponse, les employés ne bougèrent pas d'un poil, muscles crispés, attendant la déferlante de colère du Directeur.
-Bon sang, Ash, pourquoi est-ce que personne n'essaie de localiser ma fille ?! C'est une mission de priorité 1 ! Pourquoi est-ce que vous ne faîtes pas votre travail ?
Un silence encore plus épais qu'avant accueillit ses paroles. Cependant, un des agents, à la fois courageux et inconscient, s'avança et prit la parole :
-Cela fait quatre mois, Monsieur le Directeur. Elle n'a donné aucun signe de vie et nous n'avons pas réussi à la situer. C'est la procédure normale. Au bout de quatre mois, l'agent est déclaré pour m…
Sa voix se coinça brusquement, lorsque la main d'Eli David se crispa autours de son cou.
-Le prochain qui ose me dire ça se prend une balle entre les deux yeux, menaça-t'il, d'une voix basse, mais suffisamment audible, malgré les râles étouffés de l'agent.
Eli David le relâcha et se tourna vers le responsable, qui dut faire un effort pour ne pas reculer.
-Je veux une équipe permanente de vingt agents sur cette affaire ! La mission passe en priorité extrême !
Assis à son bureau, Tony fixait son téléphone.
Appeler ? Ne pas appeler ?
Sur les conseils de Gibbs, il n'avait pas tenté de la joindre durant ces quatre mois. Pour résister à la tentation, il avait même effacé son numéro de la mémoire de son portable. Mais peu importait, son absence se rappelait cruellement à lui à chaque fois qu'il relevait la tête et voyait son bureau vide.
Depuis le temps, il aurait du passer autre chose. Il aurait du se dire qu'elle ne reviendrait pas, qu'il l'avait perdue. Comme Kate. Mais voilà, Kate était morte. Définitivement morte. Ziva, elle, était parfaitement en vie, juste à l'autre bout du globe. C'était peut-être pour ça qu'il n'arrivait pas à faire partir le souvenir de Ziva. Peut-être que si il lui avait dit plus tôt. Peut-être que si il n'avait pas tué Rivkin. Peut-être que si… Oui, peut-être qu'elle serait toujours là, en face de lui, avec son sourire en coin et son regard malicieux.
Une brusque secousse à l'arrière de la tête lui fit reprendre ses esprits et il leva les yeux pour découvrir, sans surprise, Gibbs debout devant lui.
-Au boulot, DiNozzo, ordonna le chef d'équipe, en prenant une gorgée de café, et en se dirigeant vers les escaliers.
-Merci, patron, soupira Tony, avant de reposer son téléphone et se concentrer sur son ordinateur.
Arrivé devant la porte du Directeur, Gibbs toqua et attendit patiemment le « Entrez ».
-Je vois que vous avez compris la méthode, Gibbs, remarqua Vance sur un ton mi-amusé mi-désintéressé, les yeux rivés sur les papiers devant lui.
Gibbs jeta son gobelet dans la poubelle, s'assit sur une des chaises sans en attendre la permission et attaqua :
-Où en est le Mossad ?
-Ils ont une piste, en Somalie, qu'ils essaient d'exploiter, mais pour le moment rien de concluant. Et du côté de l'agent McGee et de Mlle Sciuto ?
-Les informations qu'ils ont trouvées indiquent eux aussi la Somalie. On a une escouade de soldats sur place. McGee et Abby ont dressé une liste des ennemis du NCIS et du Mossad et il semblerait qu'Al Qaida soit derrière tout ça.
Vance se prit la tête dans les mains.
-Dans ce cas, l'affaire est très grave. Et doit encore plus rester secrète. Après le 11 Septembre, l'Amérique surveille de très près Al Qaida. Si le FBI venait à l'apprendre, ils enverraient un avion bombarder toute la Somalie…
-Bon sang, Leon, elle n'a pas donné signe de vie depuis maintenant quatre mois, et tout porte à croire que sa disparition est liée à des terroristes ! s'emporta Gibbs, en se levant. Je me fiche de la discrétion, Al Qaida n'est pas connu pour chanter des berceuses à ses otages !
-Nous ne sommes pas sûrs que ce soit l'œuvre d'Al Qaida, tempéra Vance.
-Et qui d'autre cela pourrait-il être, hein ? demanda Gibbs, en s'approchant de la fenêtre.
Le silence retomba peu à peu.
-Comment va DiNozzo ? questionna Vance.
Gibbs passa une main sur son visage et eut un sourire amer.
-Il est dans le même état qu'il y a quatre mois. Il croit que je ne remarque pas qu'il est le dernier à quitter le bureau et le premier à revenir, ou quand il passe son temps à contempler son téléphone, ou la chaise vide en face de son bureau.
-Il n'est toujours pas au courant ?
-Pourquoi le mettre au courant ? continua Gibbs. Vu l'état dans lequel il est déjà. Je ne suis pas sûr de ce qu'il peut encore accepter.
-Ce n'est pas une bonne chose de garder des secrets comme ça. Regarde où ça l'a mené la dernière fois.
« Mais je ne sais plus ce qui est bon pour lui ou pas, maintenant » songea sombrement Gibbs.
Personne ne l'avait jamais entraîné pour affronter ce genre de choses. Personne ne l'avait prévenu que l'humain pouvait se révéler aussi cruel. Personne ne lui avait dit, qu'un jour, elle souhaiterait mourir.
Et pourtant la mort ne venait pas. Elle restait désespérément en vie. Chaque coup infligé était soigné juste assez pour qu'elle ne succombe pas, mais pas assez pour endiguer la souffrance. Elle était douloureusement consciente de chaque ecchymose, de chaque coupure, de chaque fracture qui s'étalait sur son corps.
A travers les ténèbres qui voilaient ses yeux, elle sentait son corps respirer, puiser dans ses dernières ressources pour combler le manque de nourriture, elle sentait son cœur battre. Mais son esprit ne suivait plus, comme déconnecté du reste. Elle restait prostrée par terre toute la journée, jusqu'à ce qu'elle soit traînée dans la salle d'interrogation où les questions revenaient sans cesse, accompagnées de coups.
« Le NCIS s'occupe-t'il de la sécurité des Etats-Unis ? »
« Le NCIS a –t'il accès au Pentagone ? »
« Le NCIS a-t'il des officiers envoyés en Irak ? »
Elle n'arrivait même plus à distinguer la conscience de l'inconscience. Elle ne savait plus si elle dormait, rêvait, était réveillée.
Tout ce que voulait Ziva David, c'était mourir.
Au début, je voulais appeler la fiction Guérison, mais le mot n'était pas très joli .
Sur ce je vous laisse, ce soir je vous mets sûrement la suite!
Bisous.
