Disclaimer : Oda-sensei est un dieu, point barre. Rien de One Piece n'est à moi, juste mon amour pour ce magnifique manga :)
A/N : Bien le bonjour ! Ça fait belle lurette que je n'ai plus rien écrit sur One Piece alors que je suis toujours aussi fan… J'ai honte^^' et je m'en veux d'avoir abandonné Avec toi, alors voici une petite fic sur ce duo peu représenté… Je ne suis pas encore sûre si le rating est plutôt T ou M, on verra au chap suivant. En tout cas j'espère que ça vous plaira :)
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À un pas
Chapitre 1 : Ce qui est
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Quelques crickets empressés se faisaient déjà entendre dans l'air chaud, sans être lourd, de cette fin de journée. La terre était sèche sous ses pieds nus, et l'herbe un rien friable aux endroits les plus exposés au soleil. Sa nuque dégagée, trempée de sueur, était sensible au moindre infime changement de vent alors qu'elle reprenait le chemin du dojo. Depuis peu, elle préférait s'entraîner dans les champs, les plaines… tout grand espace à découvert, où chaque mouvement est libre. Depuis la fameuse promesse.
Kuina souriait de temps à autre depuis lors, fissurant son air d'enfant bien trop sérieuse, jusqu'à en sembler hautaine. Mais personne n'osait le lui faire remarquer, de peur de se prendre une rossée. Certaines choses ne changeaient pas aussi spontanément.
Ces sourires, elle les dissimulait vite une fois qu'elle en prenait conscience, mais ils étaient bien là : des fragments de rêve, d'ambition, de sens, de désir de liberté… à portée de main, et non plus des illusions. Elle pouvait le sentir en elle, pousser ses pas, les alléger.
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« Un jour l'un de nous deux deviendra le plus grand manieur de sabres au monde ! »
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Elle frottait toujours aussi fort sa peau en se lavant, mais non plus comme une punition : en espérant la rendre plus résistante, au lieu de douce. Ce faisant, elle aimait apercevoir les reliefs souples de ses jeunes muscles sous ce même épiderme trop féminin à son goût, contradictoire. Mais surtout, elle n'arrivait pas encore à voir ses seins naissants autrement que comme une malédiction. Elle se répétait qu'à la place, elle devait en faire un défi, une faiblesse à surmonter, mais elle n'en avait pas la force, pas encore. Ils étaient déjà beaucoup trop gros pour elle, prenaient trop de place dans ses paumes, et elle était horrifiée à l'idée qu'ils puissent encore grossir, ce qu'ils feraient sans nul doute. Elle les tritura puis les écrasa sur son thorax en grimaçant à peine, comme pour leur donner l'ordre silencieux et naïf de disparaître.
Quant à ce qui se trouvait entre ses jambes, elle essayait de l'oublier. Elle y arrivait plus facilement qu'avec sa poitrine, car c'était plus discret, dissimulé par des boucles sombres qui étaient presque un soulagement. Jusqu'à ce que ça se mette à saigner, sans crier gare. Comme une blessure qui refusait de cicatriser et restait douloureuse. Dans ces moments, elle ne pouvait qu'y penser, le ventre pris d'assauts qui la faisaient parfois grimacer. Elle soupirait à chaque fois de soulagement lorsque le flux s'arrêtait, et espérait un instant que cela ne recommence plus. Elle savait bien que ce ne serait pas le cas.
Kuina s'immergea jusqu'à la bouche, le reste de son corps comme déformé par les flots. Elle y resta jusqu'à ce que l'eau soit à peine tiède, et sa peau plissée, dépourvue de toute douceur.
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Elle aperçut Zorro de loin avant le repas du soir. Le soleil n'a pas encore commencé à se coucher. Elle sourit à nouveau inconsciemment à la vue de cette silhouette encore bien plus petite qu'elle. Il lui tournait le dos, absorbé par les coups qu'il fait pleuvoir sur un malheureux morceau de tronc d'arbre avec un entrain rare. Elle crut pouvoir entendre sa respiration. Lui aussi, quelque chose le poussait à présent. Plus fort, plus loin,… vers un but. Kuina en oublia le reste l'espace d'un instant, sentant quelque chose à la fois lourd et léger en elle. Elle sentit sa main droite la démanger, et une pensée, une envie lui vint à l'esprit : Wado. Elle voulait sentir son précieux katana sous ses doigts, à la place des lames de bambou insipides. Tant pis si elle s'était déjà baignée et devait se lever tôt demain. La nuit l'attirait, avec dans la brise comme une promesse de puissance, un appel à se surpasser. Elle sut qu'elle n'arriverait pas à trouver le sommeil cette nuit-ci, pas quand son corps réclamait toujours plus. Plus de sueur, de muscles endoloris, de souffle court,… Un goût de liberté, de futur. De promesse.
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Le fourreau de son katana étant criant de familiarité sous ses doigts, mais moins que la lame mise à nue sous son regard. Si l'on excluait son père distant et sa mère disparue, il était bien une seule chose que Kuina croyait aimer d'amour en ce monde, et c'était ceci. Ce qu'elle avait de plus précieux. Son poids la maintenait droite et fière, son équilibre la rassurait,… et ce qu'elle promettait lui donnait une furieuse envie de vivre.
Elle fit demi-tour pour remonter les escaliers qui donnaient sur la réserve d'armes, les yeux fascinés par l'éclat des quelques centimètres dégainés de Wado, qui captaient le peu de rayons du soleil couchant perçant dans la pièce. À mesure qu'elle montait et se rapprochait de la lumière extérieure, plus que fascinée, elle en était hypnotisée.
Son dernier pas resta en suspens dans le vide, car le sol se déroba sous elle.
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A/N : à suivre : ce qui aurait pu être… ou pourrait ?
