Jeu de mots

chapitre I : l'invitation

L'encrier est là, et la plume attend patiemment d'être usée sur le papier. Ca fait des mois que je n'ai pas écrit la moindre ligne. Je ne trouve d'interêt à rien, je me sens lassé de La vie. Mon cerveau est vidé. Alors que l'encre sèche dans son réservoir, je passe mes journée affalé sur mon lit, le sofa, le fauteuil ou encore n'importe quel endroit où l'on peut se poser (ses fesses). La poussière s'accumule, la lumière du jour ne parvient dans le salon que par les petits interstices des volets. Je ne voit personne. Alors qu'il y a peu j'étais encore entouré de filles et j'était craint par les autres hommes. Je faisait encore chialer Potter après les cours. Bref, Je suis Draco Mallefoy.

Il y a vraiment des jours où je me demande pourquoi j'ai décidé de quitter mon grand luxe pour m'installer ici, dans ce petit appartement à quelques minute du chemin de traverse et du chaudron baveur. j'entends un tintement métalique et mélodieux, le son que produit le clapet de ma boite au lettre. Je me lève et me dirige vers la porte. Je suis pied nu sur le parquet usé par le temps, j'aime cette sensation. Quand j'ouvre la boite je ne trouve qu'une toute petite enveloppe. Papier de qualité, un petit peu épais, pas de nom de l'expéditeur, il n'y a aucune marque sur l'envelope. J'ouvre doucement la missive, il n'y a qu'une petite carte dedans, écriture douce, très légèrement oblique et un léger parfum est perceptible, une sorte de mélange de cannelle et de miel... je suis persuadé de connaitre cette odeur mais je suis incapable de me rappeller d'où elle vient, en tout cas il me semble que le message vient d'une fille, ou d'un mec très douteux. il n'y a pas grand chose d'écrit : "Demain, 15h au chaudron baveur." Quel genre de fille donne ce genre de rendez-vous? Pas la moindre indication, pas le moindre "Mon beau Draco" ou je ne sais quelle autre connerie, en fait on dirait presque une demande en duel. Je m'écroule sur le sofa, et je me repasse toutes mes conquêtes et celles à venir, je ne reconnait pas l'écriture, ni le parfum. Je n'ai pas vu l'heure passer, j'avale rapidement un truc sortit du frigo, et vais me coucher.

Rien à faire je ne trouve pas le sommeil. Je m'amuse avec ma baguette en attendant d'être fatigué. Je revois chaque fille de serpentard en tentant d'en revoir une qui pourrait correspondre mais je n'ai toujours pas le moindre résultat et les filles des autres maisons ne s'interressent pas aux serpentards, elle n'ont d'yeux que pour ces bon-à-rien de gryffis. Finalement le sommeil m'a gagné et je me réveille à... à 14h37! P****n mais pourquoi je me suis pas endormi plus tôt! En fait je me rends compte que je me dépèche pour un "rendez-vous" que je pourrais très bien éviter, mais je suis déjà dehors et je sens que mon corps ne supporte plus mon comportement de larve de ces derniers temps. J'arrive au chaudron baveur, les cheveux encore trempés de ma douche express. Je ne vois personne qui se distingue, Potter et sa bande sont assis à une table et je n'ai aucune envie de leur faire la conversation. Je m'installe au bar et commande un bieraubeurre, elle a peut être du retard. Je me retourne pour scruter la salle et je vois une autre petite envelope en train de se poser sur le sol près de mon tabouret. Je la ramasse et l'ouvre sans attendre, même écriture, même parfum subtil... Le parfum! je l'ai senti ce matin! Et je n'ai pas relevé, je n'arrive déjà plus à savoir où. Ce coup ci je n'ai qu'un mot, un seul : Hibou