Disclaimer
Rien ne m'appartient, ni l'univers de Star Wars et ses personnages ni l'histoire qui est d'Anne Camp aka Obi-quiet. Par contre la traduction m'appartient et croyez moi c'est du travail si on veut essayer de transposer l'anglais en français sans dénaturer le texte original qu'on doit nécessairement modifier, enlever des passages, en rajouter d'autre, choisir ses tournures et ses mots. Bien sûr je ne gagne rien sauf le plaisir de vous faire découvrir une des plus belles et longue fic que j'ai jamais lu sur l'Univers de Star Wars. Je vous souhaite à tous et à toutes une bonne lecture et on se retrouve à la fin.
Prologue
La paix. Ça n'aurait pas dû être un concept si étrange. Mais ça l'était pour Anakin Skywalker. Le mot en lui-même était assez simple grammaticalement parlant et son sens aurait dû être plutôt facile à saisir. Mais ce n'était pas le cas. Pas vraiment. Pas pour lui tout du moins.
Dans sa jeunesse il avait associé la paix à l'ennui. Deux mots qui lui semblaient irrémédiablement liés. Après tout, la paix ne venait qu'à travers des activités qui ne parvenaient juste pas à capter son intérêt se disait t-il alors au fond de son jeune esprit.
On était censé trouver la paix par la méditation (laquelle lui semblait requérir un calme qu'il ne pouvait maintenir assez longtemps).
On était censé trouver la paix en lâchant prise (ce qui risquait d'être synonyme de décès au pire ou bien, au mieux, de risquer d'avoir une dette envers autrui sur Tatooine) ce qu'il n'avait jamais pu se permettre.
On était censé trouver la paix par la méditation et la réflexion (ce qui ne l'incitait qu'à lui rappeler à quel point il avait été dans l'erreur) qu'il n'avait jamais réellement pratiqué dans un premier temps ni voulu le faire par la suite.
La paix était le calme et l'équilibre, mais Anakin avait aimé ce monde sauvage et déséquilibré jusqu'au point où seules ses uniques compétences lui permettaient de s'avancer sur la fine corde séparant la vie de la mort. Il avait besoin de reconnaissance et avait toujours été bon pour faire des choses que d'autres ne pouvaient (ou ne voulaient) faire. Il avait travaillé dur pour mériter cette reconnaissance, pour devenir quelqu'un que n'importe qui pourrait regarder en tant qu'égal, prouvant par ce fait ce qu'il aurait laissé derrière lui.
Il avait voulu être ce qu'un esclave n'aurait jamais pu imaginer devenir.
Il ne s'était jamais vraiment préoccupé de l'ennui et encore moins de la paix même s'il avait essayé d'appliquer ce principe, au début au travers l'enseignement de Qui-gon puis ensuite par celui d'Obi-Wan.
Ce fut quand la guerre des Clones éclata qu'il commença réellement à comprendre à quel point la paix était nécessaire et désirable. Il avait voulu s'entrainer et s'améliorer plus pour le plaisir et tromper l'ennui que pour affiner des compétences qui, un jour, auraient pu lui sauver la vie. Sans avoir vraiment rejeté l'attention qu'on pouvait lui porter, il n'avait jamais vraiment pu la remarquer, noyé sous les terribles mais inévitables visions de l'abandon de ses troupes tuées au combat ou laissées derrière sur chaque champs de bataille. Il n'avait pu la remarquer noyé sous la souffrance de tous les innocents civils qui avaient perdu leur foyer et leur famille ou même parfois leur vie à chaque conflit. Dans toutes les guerres, ceux qui souffraient le plus étaient ceux qui n'avaient jamais rien demandé. Les civils.
Il avait voulu mettre fin aux combats, aux morts, aux destructions et voilà ce qu'était devenu pour lui la définition du mot paix : l'absence de combats.
Il avait essayé de ramener la paix en se battant pour la République, avec rien de moins que des résultats spectaculaires, qu'importe ce que pouvaient dire les holovids. Finalement, la fin de la guerre, cette soi disante « paix » qu'il recherchait si désespérément, était arrivée à un prix si exorbitant. Un prix auquel il n'avait jamais pu consentir. Un prix auquel il n'avait jamais voulu repenser tant la douleur du souvenir était vive.
Et pourtant il l'avait fait.
Il s'était souvenu de ce jour, avait parcouru ses souvenirs tant et tant de fois, repensé à ces moments à en perdre le compte car ils n'avaient jamais cessé de le hanter. Ils n'avaient jamais cessé d'obscurcir sa vision du rouge de la colère et de lui retourner les entrailles de culpabilité et regrets. Ils lui apportaient une souffrance aveuglante qui ne put jamais réellement s'exprimer et atteindre la surface de son esprit, une forme d'agonie déchirante qui l'enserrait de l'intérieur, frayait insinueusement son chemin à travers sa poitrine comprimée d'un étau invisible, si puissant qu'il aurait étouffé sa respiration s'il n'avait eu un respirateur artificiel intégré à son masque. Ça avait donné de la force à Dark Vador car cela déchirait ce qu'il lui restait de cœur à chaque fois qu'il y pensait. Et le pouvoir obscur de la Force s'en nourrissait. Plus cette souffrance le consumait de l'intérieur et plus il devenait puissant.
Mais cela n'avait pas valu le coup.
Le prix à payer était tout simplement trop élevé. La fin de la guerre ne lui avait apporté aucune paix. Pas vraiment. Bien qu'il n'y avait pas eu tellement de conflits durant le Règne impérial, l'Empire n'était pas synonyme de paix, qu'importe à quel point il l'aurait désiré. Mais il n'avait jamais souhaité le reconnaitre, devant personne, ni même devant lui mais, en son for intérieur, dans cette petite boite noire qui accueillait les morceaux brisés de son cœur, il avait toujours su que la galaxie était passé d'une éclatante supernova à un trou noir.
Il l'avait ignoré car il avait cessé de s'en préoccuper, abandonnant son idéal de paix comme s'il était une erreur, un mauvais travail, un rêve erroné et inatteignable. Et si lui n'avait plus besoin d'un idéal si enfantin, pourquoi devrait-ce être différent pour le reste de l'univers ?
Oui dans sa vie, il avait fait face à l'idée d'une paix pour lui-même, l'avait combattu puis rejeté et l'avait enfin complètement abandonnée en tant que Sith.
Ce qui rendait encore plus incroyable l'idée qu'il puisse l'avoir à présent obtenu. Il était parvenu en quelque sorte à tourner le dos à ces obscures et noires tendances et avait tout juste commencé à réaliser pourquoi les gens, pourquoi les Jedi, cherchaient activement la paix. Non, ce n'était pas ennuyant et ce n'était pas non plus aussi simple qu'un état de « non combat ». La vrai paix était un ancrage dans une mer déchainée, un port sûr au milieu de la tempête, un refuge pour un navire condamné à couler, un Havre de paix au milieu d'un océan de tourmente et une lumière qui éloignait toute obscurité quoi qu'elle fut, métaphorique aussi bien que physique, intérieur aussi bien qu'extérieure. C'était un sentiment dans lequel il était si agréable de se laisser doucement aller, une sensation qu'il ressentait à présent et rien de ce qu'il avait pu connaitre avant n'aurait pu être préférable à cet état d'être parce qu'il n'avait jamais su ce qu'était la vraie paix.
Et le concept de « libération » ne pouvait pas ne serait-ce que commencer à décrire ce qu'il ressentait.
Il trouva étrange d'avoir trouvé la vraie liberté uniquement en abandonnant le côté obscur. Le code Sith stipulait que le côté obscur de la Force libérerait l'utilisateur. Il n'avait certainement jamais senti comme si ce pouvoir l'avait libéré. Bien au contraire, il l'avait enchaîné dans la cage de son esprit à la recherche d'un pouvoir sans fin, enfermé par les barreaux de sa souffrance intérieure. Finalement c'était assez drôle de n'avoir jamais pu voir cela alors même que c'était à présent une telle évidence pour lui. A la toute fin.
Toutes les insécurités de son enfance, sa frustration d'adolescence et sa vie d'adulte en général l'avaient inconsciemment et simultanément tourmenté pendant des décennies. La racine de tant de problèmes qui avaient pris une place si importante auparavant lui semblait à présent être devenue …. Insignifiante. Il sentait une douce chaleur autour de lui, du courage et une calme immobilité qui l'appelait à rejoindre son foyer, là où il pourrait se reposer, là où tout ce qu'il avait pu faire n'importerait plus.
Il n'y a pas de mort, il y a la Force.
Ses yeux ne semblaient plus vouloir rester ouverts, et quand bien même il parvenait à soulever ses paupières, il réussissait à peine à voir son propre casque. Ses poumons n'obtenaient plus l'oxygène dont ils avaient besoin et ses membres lui répondaient à peine. Il était sûr que l'éclair d'énergie qui l'avait traversé quand il s'était interposé face à l'Empereur avait court circuité bien trop de systèmes et qu'il n'y avait pas moyen d'en réchapper, pas à temps en tout cas.
Bref, il était en train de mourir.
Il avait toujours haït l'idée de mourir et avait lutté contre cette idée de toutes ses forces y mettant une énergie incroyable. Maintenant qu'il avait enfin pris sa décision, il savait sans l'ombre d'un doute qu'il avait raison, maintenant qu'il avait combattu et détruit cet homme qu'il avait à tort considéré comme son sauveur et son confident, maintenant qu'il avait enfin fait ce qu'il aurait dû faire il y a des années de ça, la pensée de mourir ne lui semblait plus si terrible. Il pourrait mourir en paix…et c'était déjà bien plus que ce qu'il aurait pu demander relevant presque du « territoire du miracle ».
La personne sous lui, Luke (c'était bien Luke n'est-ce pas ? Oui c'était bien sa signature dans la Force) était courbée sous le poids mort de son père qu'il portait sur son dos. Vador…non, Anakin. Il était Anakin à présent. A nouveau. Anakin remarqua d'une certaine façon que la vue avait changé et se rendit compte qu'il était tombé à même le sol. Cela ne lui avait pas fait la moindre douleur. A vrai dire il ne pouvait pas ressentir autre chose que ses membres brûlants. Et Luke. Il pouvait sentir Luke et la Force à nouveau. Il ne sentait plus la noirceur qui l'avait dévasté et brûle de l'intérieur durant tant de temps mais la clarté aveuglante de la lumière et le calme…
Il pouvait aussi sentir les hommes se précipitant autour de lui, tous au bord de la panique mais tous respectant les protocoles mis en place et obéissant à ce qu'il leur avait été inculqué au cours de leur entrainement. Pour la première fois en 20 ans, Anakin sentit de la fierté pour ces hommes qu'il avait entrainé et du chagrin pour leur perte. Drôle de voir comment tout le reste semblait si calme. Personne n'aurait pu dire que la station spatiale si stable sur laquelle ils se trouvaient serait bientôt réduite à néant.
Il ferma les yeux un court instant, savourant ces derniers moments alors que son fils le trainait derrière lui. Peut-être devrait-il dire à Luke de le laisser là. De partir, l'abandonner à son destin. Il ne mériterait pas moins pour tous ses crimes et d'une certaine manière il savait que Luke parviendrait à quitter la station en vie mais pas Anakin. La Force ? Probablement. Il s'en fichait. Tant que son fils vivrait il pourrait gérer le reste.
Tout à coup, ils s'arrêtèrent et Anakin s'efforça d'ouvrir les yeux. Où s'étaient-ils arrêtés ? Il reconnut la coque d'un vaisseau. Pourquoi s'étaient t-ils arrêtés ? Luke semblait épuisé. Pourquoi n'avait t-il pas utilisé la Force ? Peut-être ne pouvait-il plus se concentrer ? Le jeune homme n'avait que peu d'années d'entrainement sous la ceinture et venait presque d'être électrocuté à mort.
Un flash de colère et de contrariété le parcouru mais il le repoussa refusant de laisser ces acides sentiments qu'il n'avait que trop connu au cours des dernières années pour ses dernières minutes et il sourit à la face inquiète qui lui ressemblait tant, bien que sachant que son fils ne pouvait pas le voir même s'il l'observait de ses yeux préoccupés.
« Luke » Il n'avait pas réalisé à quel point se serait douloureux d'essayer de parler mais ça ne lui prit qu'un court instant pour laisser ça de côté. Il avait connu pire. « Aide-moi à enlever ce masque » termina t-il.
Son fils haussa les sourcils. « Mais tu mourras ».
Anakin sourit tristement. « Rien ne peut l'empêcher à présent. Juste pour une fois » sa voix s'éteint, à court d'air, il força ses poumons à respirer, « laisse-moi…te regarder…pour une fois avec mes propres yeux ».
A contrecœur, Luke concéda l'aider à ôter le casque noir qui avait été son identité pendant toute sa vie de Sith. Ses doigts agités cherchèrent le mécanisme d'ouverture et le trouvèrent. Alors, tout doucement, presque avec révérence (même si Anakin ne pouvait ne serait-ce que commencer à comprendre pourquoi), il retira la partie avant de son casque et le posa derrière eux. Ensuite il atteint la seconde pièce postérieure et parvint également à la retirer doucement.
Anakin n'avait jamais vu autre chose que l'intérieur de sa prison hyperbolique sans son masque depuis ce qu'il lui semblait des siècles et la vue qu'il avait en face lui coupa le peu qu'il lui restait de souffle. Il n'avait jamais vraiment espéré que l'étoile de la mort n'ait de couleur. La couleur était après tout une frivolité que l'Empereur ne supportait pas. C'est pourquoi la tête de son fils ressortait incroyablement dans ce noir en contraste avec leur terne et gris environnement. Ses yeux toutefois, attirèrent réellement son attention, d'un bleu clair, vibrants et si déterminés.
N'avait-il pas eu les même yeux lui aussi il y a des années de cela ? Il savait que la réponse était « oui », mais parfois sa vie antérieure lui semblait un rêve lointain qui n'avait jamais vraiment existé.
Apparemment peu importe ce que Luke s'était attendu à découvrir n'a n'avait pas été ce qu'il avait imaginé car il semblait surpris…et triste, probablement souhaitant voir plus que le pâle, froid et fantomatique visage d'un homme qui ne lui ressemblait probablement plus.
Pourtant, Anakin ne pouvait rien faire de plus que lui offrir un sourire apaisé bien que fatigué. Il avait obtenu son dernier vœu et la vue qui s'offrait à lui n'aurait pas pu être plus magnifique.
« Maintenant part, mon fils » parvint t-il à dire. « Laisse-moi ».
Luke secoua la tête. « Non, tu viens avec moi ! Je ne vais pas te laisser ici, je dois te sauver ! ».
« Tu l'as déjà fait » siffla t-il tentant d'ignorer que cela devenait de plus en plus dur de parler. « Tu avais raison. Tu avais raison sur moi. Dis à ta sœur…tu avais raison… »
Incapable de tenir plus longtemps, il ferma les yeux et se permit de faire une chose qu'il n'avait jamais pu faire autrefois : il se laissa aller, et glissa dans les bras de la Force qui l'attendait pour ne faire plus qu'un avec elle…
J'espère que ce prologue vous a mit l'eau à la bouche ! Si vous êtes des petits impatients et que vous parlez bien anglais vous pouvez lire le 1er livre (car oui il y en a un deuxième encore plus long et bientôt un troisième, car oui je vous dit c'est la plus belle fic et la plus longue que j'ai jamais lue sur Star Wars) directement en VO, ça s'appelle "Hindsight Is Not Perfect".
Mais si vous n'êtes pas fan des langues étrangères ou que vous n'êtes pas pressés restez ici avec moi ;-)
J'ai trouvé cette fic vraiment incroyable, originale, bien écrite, passionnante dans laquelle on voyait vraiment les évolutions des personnages petit à petit et j'espère que je réussirai à faire aussi bien que l'original dans ma traduction. Pour tout vous dire j'en ai parfois pleuré tellement j'étais prit dans l'histoire.
Même si je ne suis pas l'auteur, j'apprécie énormément les reviews. D'une part, il est probable que l'auteur passera jeter un œil à ces dernières et d'autre part ça m'encourage vraiment d'avoir des retours. Parce que la motivation principale que j'ai à traduire la fic est qu'il me semble qu'une histoire si incroyable doit être accessible en français et que tout fan de Star Wars rate vraiment quelquechose à ne pas la lire. Et faut bien que quelqu'un si colle hein ^^
Je vous avoue donc que j'ai vraiment envie et besoin de voir que je n'écris pas dans le vide et même trois mots d'encouragements font plaisir parce que traduire n'est pas si simple. Haha j'aimerai tellement pouvoir faire un copier coller dans google traduction ^^ mais ce n'est pas possible. Tout est fait main *label qualité du fait maison* Je dois trouver la meilleur tournure, le meilleur mot en français, la meilleure expression pour retranscrire, parfois je coupe des petits bouts ou je rajoute des petits bouts de descriptions, un adjectif de si et de là pour que ça rende mieux en français et j'espère que le résultat est là (hésitez pas à m'aider à m'améliorer).
C'est donc pour ça que chaque review sur l'histoire ou la traduction me fera vraiment TRES plaisir à chaque fois et me motivera.
Pour les updates là je ne vous promet rien. Elles ne seront pas toujours régulières. Je suis étudiant et j'ai pas toujours le temps ou la motivation vu que chaque chapitre c'est du boulot quand même (comme si j'en avais pas assez avec les études et les milliers de pages que je dois m'avaler ^^). En tout cas je vous promet de faire ce que je peux et bien sûr la motivation et les reviews vont jouer (même si j'en attends pas forcément tout de suite, enfin on verra bien).
Bon bon, j'espère que vous allez pas me trouver trop relou après ce monologue (long et chiant, si si je vous vois en train de penser ça ^^ ptet bien que vous avez raison) mais je ressentais le besoin de le dire parce que derrière chaque histoire il y a quelqu'un (en fait du coup ici on peut dire qu'on est 2 derrière l'histoire haha) et que ce n'est pas juste un produit de consommation quelconque.
Petite pub en passant (bah oui c'est gratuit j'en profite quoi ^^), je tiens un blog du même nom que mon pseudo c'est à dire * suspens, roulement de tambour * " Doc Junior ", " Journal de bord d'un jeune étudiant en médecine ". Comme Fanfic ne permet pas de poster des liens je suis sûr que vous trouverez facilement si vous êtes curieux avec ces mots clés sur une recherche google.
Voilà, moi je vous dis à bientôt et un gros 3 à ceux qui revieweront ou s'abonneront (ou les 2 ^^). Je ferai de mon mieux pour répondre à tout le monde et si vous n'êtes pas inscrit je vous répondrai à la fin du chapitre suivant. A+
