Bonjour tout le monde !

Comme promis voici les quatre premiers chapitres modifiés en commençant par le chapitre 1 !

Avant de vous laisser lire je dois tout de même préciser quelques petites choses.

Mon histoire se déroule directement après l'animé de Ghost hunt et ne prend donc pas en compte les informations dévoilées dans la suite du manga papier.

Pour le moment cette fic est classée T mais dans les prochains chapitres elle deviendra M.

Bien évidemment les personnages ainsi que l'histoire originale ne m'appartiennent pas en revanche tous les personnages secondaires notamment la famille Du Plessis ainsi que leurs aventures sortent tout droit de mon imagination.

Je vous laisse donc découvrir ou redécouvrir tout ça en vous souhaitant une bonne lecture !


CHAPITRE 1 : Fin d'une attente

Mai était à bout de souffle. Elle courait depuis de longues minutes à travers les arbres. Ses agresseurs la poursuivaient toujours et contrairement à elle ils ne paraissaient pas du tout faiblir. Dans cette forêt immense, il semblait n'y avoir aucune issus. Elle ignorait où sa course la mènerait et la luminosité du jour sans cesse décroissante altérait de plus en plus ses sens.

Soudain, elle aperçut au loin une silhouette éblouissante. Naru ! Se dit-elle. Je suis sauvée ! Cependant, malgré ses tentatives désespérées elle ne parvenait pas à se rapprocher de lui. Elle accéléra encore, luttant avec courage contre la souffrance atroce qui parcourait ses jambes et ignorant la brûlure de ses poumons.

Bien que terrorisée, elle osa un regard par-dessus son épaule, souhaitant calculer la distance qui la séparait des 3 hommes. Au même moment, elle sentit ses muscles se déchirer au contact de l'acier glacial, elle venait d'être poignardée. La douleur fut insupportable, elle s'effondra au sol se retrouvant désormais sans défense, à la merci de tous. C'en était fini d'elle, elle ne pourrait plus s'enfuir, même Naru l'avait abandonnée.

Un son strident ramena Mai de force à la réalité. Elle secoua vigoureusement la tête et, toujours confuse, la jeune fille mit quelques secondes avant de réaliser que ce n'était qu'un rêve. Oui, un simple rêve. Le son persistait, elle finit par comprendre de quoi il s'agissait. Alors, elle se leva et se dirigea en vitesse vers la commode où était posé son téléphone. L'appareil affichait « Lin-san ». Elle fut saisie d'une joie vive. Enthousiaste, elle prit une grande inspiration et décrocha le combiné. Il demanda brièvement comment elle allait, mais comme elle s'y attendait ce n'était pas l'objet de cet appel. Ils avaient reçu une nouvelle affaire et elle était priée de se rendre au bureau de la SPR au plus vite.

Aussitôt, elle se dirigea vers la salle de bain. Comme souvent, elle avait passé une très mauvaise nuit, animée par de nombreux cauchemars dont elle ne comprenait pas le sens. Elle était en sueur, une bonne douche lui ferait le plus grand bien. Elle ne ressentait aucun bénéfice de ses longues heures de sommeil, au contraire, la fatigue était plus intense que la veille. Ces rêves duraient depuis plus d'une semaine à présent et la nouvelle d'une enquête à résoudre arrivait au bon moment, cela contribuerai à lui changer les idées.

Mai avait également hâte de revoir tous ses collègues avec qui elle n'avait passé que peu de temps récemment. Après l'hospitalisation de Naru il y a deux mois suite à leur dernière investigation, le jeune homme s'était vu imposer un repos forcé. Une fois rétabli, il avait refusé les demandes d'une demi-douzaine de clients qu'il ne jugeait pas assez intéressantes.

Au départ, Mai profita sans complexe de cette période de calme. En effet, leur dernière enquête s'était avérée usante, aussi bien sur le plan physique que moral, surtout lorsque Naru avait sombré, piégé entre la vie et la mort. L'image de son patron agonisant demeurait encore au sein de son esprit, gravée en profondeur, indélébile. Cette fois-là, son cœur de pierre s'était figé et l'espace d'un instant, il avait quitté leur monde, son monde.

Toutefois, aujourd'hui il se portait bien, le drame ne les menaçait plus, la peur pouvait disparaître. La jeune fille s'obstinait à faire entrer cette notion rassurante dans sa tête, mais quoi qu'elle en dise, la vérité résidait dans le fait qu'elle ne s'en était jamais complètement remise. Elle gardait en elle un sentiment d'anxiété perpétuel et ses rêves n'arrangeaient pas les choses.

Oui, Mai avait eu de trop nombreuses visions prémonitoires pour simplement oublier ses aventures nocturnes comme n'importe qui d'autre l'aurait fait. Certes elle n'était pas en mission et généralement les rêves qui se manifestaient lorsqu'elle dormait dans son appartement n'étaient que peu significatifs, elle préférait quand même ne pas prendre le risque de rater quelque chose d'important. Malgré tout, la jeune femme aimait l'action et avait besoin d'adrénaline pour animer un peu sa vie monotone. Et elle ne doutait pas qu'avec cette nouvelle enquête de l'action elle allait en avoir. En effet, pour que l'homme accepte enfin un travail, il devait s'agir d'un cas exceptionnel.

L'eau chaude coulait toujours le long de son visage et de son corps, rassurante, la purgeant du reste de ses inquiétudes. Peu à peu, elle sentait ses muscles se relaxer et ses pensées s'égayèrent. Son énergie habituelle avait finalement regagné son corps malgré la fatigue due à son manque de sommeil. Elle aurait souhaité profiter d'avantage de ce moment de détente mais le temps passait et elle devait se dépêcher. Lin n'avait pas précisé d'horaire, mais elle savait combien Naru détestait qu'elle se fasse attendre.

Elle éteignit l'eau, sortit de la cabine de douche et enfila une serviette autour de son corps avant de se diriger vers sa grande armoire. Elle n'hésita pas sur les vêtements du jour et se vêtit d'un t-shirt large, très confortable, doublé d'un vieux short avec de bonnes chaussures. Il s'agissait de la tenue idéale pour affronter les ordres de son patron. De plus, le trajet pour le lieu d'investigation serait certainement long et laborieux, alors mieux valait qu'elle mise sur des valeurs sures.

Elle se munit ensuite d'un grand sac où elle jeta sans trop choisir de quoi tenir plusieurs jours. Quelques affaires de toilettes et même un livre de cours qu'elle était sûre de ne pas ouvrir mais le prendre avec elle participerait à diminuer sa culpabilité d'encore manquer l'école. Elle se sécha grossièrement les cheveux et y passa un coup de brosse en vitesse. Elle s'occupa pour finir des derniers détails dans son appartement pour s'assurer un retour confortable, puis se mit en route vers la station de métro.

En cette heure matinale les rues étaient surchargées de monde. La jeune femme dut endurer une vingtaine de minutes de trajet dans la chaleur étouffante de deux trains bondés. Elle finit tout de même par arriver devant l'immeuble où se trouvait le bureau de la SPR. Quelques mètres seulement la séparaient de son ancienne vie. Elle inspira longuement pour rassembler le courage d'affronter son narcissique favori, et se décida à entrer.

Mai eut à peine le temps de passer le pas de la porte qu'elle fut accueillie par Ayako et Bo-san. Ces deux-là étaient toujours aussi bruyants et enthousiastes. Cette pensée la fit sourire, ses amis n'avaient guère changés. D'ailleurs, la jeune fille se réjouit de les voir s'entendre aussi bien, elle savait que bientôt ils se chamailleraient comme des enfants pour une raison quelconque.

Naru quant à lui était assis devant son bureau silencieux et songeur, rien de surprenant de sa part. Lorsque son regard se posa sur lui, le cœur de Mai se serra. Elle se sentit rougir bêtement et détourna les yeux avant que quelqu'un ne remarque son teint rosé.

-Où sont les autres ? Demanda-t-elle de retour à la réalité.

-Lin est parti chercher John et Masako à la gare. Répondit Naru. Ils ne devraient plus tarder. En attendant, puisque tu es là Mai, rend-toi utile et va préparer le thé.

La jeune fille ne fut guère surprise de cet accueil glacial de la part de son patron, mais rien ne saurait entamer sa bonne humeur. Docile, elle obéit et se dirigea vers la petite cuisine. Quand elle revient avec le plateau de tasses fumantes, elle fut heureuse de constater que tous ses amis étaient là. Elle les salua vivement et ne put s'empêcher de pousser un long soupir lorsqu'elle aperçut Masako en pleine conversation avec Naru. Décidément elle ne le laisserait jamais tranquille !

Tout le monde prit place sur les divans du salon prêts à écouter les explications de Naru.

-Bien, en ce qui concerne notre affaire, commença-t-il de son ton sec habituel, tout a débuté il y a quatre mois environ. Caroline du Plessis, notre cliente, a quitté la France pour venir s'installer au Japon avec son fils. Sa famille est à la tête depuis plusieurs générations, d'une entreprise de cosmétiques qui s'est étendue dans les plus grandes villes du monde jusqu'à Tokyo. Deux de ses frères et sœurs y ont emménagé dans le but de faire progresser les filiales de leur entreprise sur le continent asiatique. Madame du Plessis quant à elle, était chargée d'épauler son mari dans la direction du siège social Parisien.

-Pourquoi avoir déménagé alors ? Questionna John. S'est-elle disputée avec lui ?

- Cela ne concerne en rien son mari. Lui répondit le jeune homme. Je n'ai pas pu obtenir beaucoup de détails, mais d'après ce que j'ai compris elle aurait fui son pays d'origine après le décès brutal de son père, l'ancien PDG de l'entreprise.

- Elle fuit après la mort de quelqu'un ? Rien de très mystérieux ! Je mise tout sur la femme ! L'interrompit Ayako.

- Je suis d'accord poursuivit Mai, si son mari a pris la place de son père dans l'entreprise elle a dû gagner beaucoup de pouvoir.

- Mais justement ! Les contredits Bo-san. Pourquoi aurait-elle fui la France après un tel revirement de situation ? Si le pouvoir était sa priorité il aurait était logique qu'elle reste chez elle pour en profiter. Sans compter que si c'était le cas, elle n'aurait jamais demandé nos services.

-Bonne théorie Bo-san, c'est surement toi qui as raison. Se ravisa Mai.

-Et en parlant de ça, nous ne savons toujours pas en quoi notre travail consistera. Constata Ayako.

-Quand vous aurez terminé de commenter inutilement mes propos je pourrais peut-être vous en faire part. Intervient Naru lassé de cette discussion sans intérêt.

Plus personne n'osa prononcer un mot. Il poursuivit.

-Comme bien souvent, les choses se sont produites petit à petit. Pendant une longue période, tout allait bien. Puis, des disparitions d'objets se sont manifestées, des bibelots, des clefs, quelques bijoux qui réapparaissaient après plusieurs jours. Au départ, Madame du Plessis n'y portait pas une grande attention, mais ensuite la situation s'est aggravée. Elle a subit d'étranges pertes de mémoire sur des choses banales. Elle ne se souvenait plus de son repas de la veille, ou de la raison de sa présence dans une pièce. Ces oublis se sont étendus et ont empirés. Soudainement lucide, elle se demande comment elle s'est retrouvée dans un café, dans un parc ou au milieu d'une rue. La maîtrise de son corps a fini par lui échapper, ses mains ne lui obéissent plus l'espace d'un instant. Aujourd'hui, elle a de subites pertes de connaissance qui peuvent arriver plusieurs fois par jour. Sa fatigue est chronique, et sa personnalité commence à changer, elle devient instable.

-Oui, enfin cela ressemble plutôt à un cas psychiatrique qu'a quelque chose qui nécessiterait nos compétences. Fit remarquer Bo-san.

-C'est ce qu'elle pensait aussi dans un premier temps. Continua le patron. Elle soupçonnait des problèmes de santé et s'inquiétait de quelque chose de grave. Elle a consulté de nombreux spécialistes qui n'ont rien trouvé du tout. Désespérée, elle s'est alors mise à faire toutes sortes de recherches jusqu'à ce que sa nièce la persuade qu'il puisse s'agir de quelque chose de surnaturel. C'est donc à contre cœur qu'elle a décidé de nous contacter bien qu'elle soit persuadée de la non existence d'esprits.

-Cela risque de compliquer les choses si notre cliente ne nous prend pas au sérieux. S'inquiéta Ayako.

-Oui, et pourtant toute l'affaire semble tourner autour d'elle. Ajouta Masako.

-Peut-importe ! Reprit Bo-san. Nous éluciderons ce mystère et elle sera bien obligée de reconnaître ses torts une fois devant le fait accompli.

-C'est une femme de pouvoir, ancrée dans le rationnel, les chiffres et l'argent, c'est évident qu'elle ne voit pas plus loin que le bout de son nez. Soupira John attristé par l'esprit fermé de certaines personnes.

-Quand nous mettons nous en route alors ? Demanda Mai.

-Immédiatement. Se contentât de répondre Naru.

Une demi-heure plus tard, tout était prêt pour le départ. Ils se divisèrent dans deux voitures différentes une avec Lin et Naru transportant tout le matériel, et l'autre conduite par Bo-san avec le reste de l'équipe. Mai avait le choix entre les deux véhicules. Pour des raisons évidentes elle prit la route avec le moine. Elle avait déjà eu l'occasion de passer plusieurs heures dans le fourgon de la SPR et on peut dire que rester aussi longtemps avec deux personnes qui ne parlent jamais n'avait rien d'amusant. Ce fut un choix qu'elle ne regretta pas.

Le trajet avec ses amis fut gai et animé. Ils discutèrent de bien des choses. Bo- san racontait ses derniers concerts, comment il s'était retrouvé à devoir exorciser un fantôme alors qu'il se baladait tranquillement dans une ruelle en pleine nuit ou encore le dernier exorcisme de Masako qui était passé à la télé. D'ailleurs, celle-ci expliqua son ennui devant tant de mise en scène. Elle parlait des arrières de coulisses trompeurs de ce genre d'émissions. John les écoutait en souriant et donnait des nouvelles des enfants de l'église qu'il allait régulièrement visiter. Ayako quant-à-elle parlait de tout et de rien. La route fut longue mais ils n'eurent pas le temps de s'ennuyer.


J'espère que vous avez apprécié le début de cette histoire, recevoir vos avis et impressions serait vraiment génial ! Les commentaires sont une grande part de motivation!

A très bientôt !