Bonsoir, les amis.

Je sais que cela fait longtemps. Très longtemps. Peut être trop mais bon, je ne vais pas en faire des lignes non plus.

Être loin de FF et de ses histoires m'a fait du bien. J'avais besoin d'être déconnectée au virtuel et la real life m'a aussi rappelé à ses bons souvenirs. Ces dernières années, je me suis achetée une nouvelle voiture, coupé les cheveux à la garçonne, regardé le dernier volet de Breacking Dawn, pleurer lors du deuxième volet de Breaking Dawn et fait une petite fille qui a fêté ses deux ans la semaine dernière.

Je vais donc faire court.

Je dédie cette histoire à Eneelamia qui en publiant un ultime chapitre de sa belle histoire Destin, m'a virtuellement bottée le cul pour rechercher mon password. A Mia2b qui n'est plus sur FF. C'est elle qui m'a fait découvrir ce site. A Louise Malone qui m'a poussé à publier ma toute première histoire. A Effexor, Eliloulou, Clairdelune et toutes les autres avec qui j'ai tant aimé lire vos histoires et partager sur FF notre amour de l'écriture.

Première partie:

D'Halloween...

« Aïïïïïe! »

Mon œil faisait un mal de chien. Comment j'allais faire lundi pour aller bosser? Et mon nez qui n'arrêtait pas de pisser le sang….

« Ne bouge pas, j'ai pas encore commencé. »

Rosalie prit de nouveau les bords de l'arcade ensanglantée et je sus cette fois ci que l'aiguille avait traversé la peau. Genre vraiment.

Ma voix poussa dans les aigus. C'était horrible aussi bien pour la douleur que de m'entendre crier ainsi.

« Putaiiiin de meeeerde! »

« Je te jure Cullen. Si tu bouges encore une fois, j'appelle Alice qui se fera certainement un plaisir de me remplacer »

Ma jumelle, jeune créatrice de mode, était techniquement capable de manier une aiguille.

Cependant, à la vue des derniers évènements de la soirée, je devais me faire petit.

Très petit.

« Je ne te demande même pas pourquoi tu as gardé ta trousse médicale avec toi » dis-je pour combler le silence pesant.

« Peut être parce que j'avais prédit que t'allais faire le con »

« Les prédictions c'est le rayon d'Alice d'habitude. » plaisantais-je.

« Ferme la Cullen ! »

Bon, ok, elle n'étais pas d'humeur elle non plus.

Rosalie, alias Lara Croft, ne cilla pas, toute professionnelle qu'elle était, lorsque la porte s'ouvrit dans un fracas.

La version Cullen de la sorcière Théodora du Magicien d'Oz, le visage figé par la colère, jeta son chapeau sur le carrelage sans se soucier de ruiner son chignon.

« EDWARD ANTHONY CULLEN, JE VAIS TE MASSACRER. TU ENTENDS? ET LORSQUE J'AURAIS FINI AVEC TOI, JE VAIS TE... »

Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase qu'elle fut tirée en arrière par Luke Skywalker.

« JASPER! POSE-MOI PAR TERRE! NOM DE DIEU ! POSE-MOI PAR TERRE! »

« Non, ma puce, tu es en colère. Et on fait n'importe quoi par colère »

Jasper la ceinturait et peinait à la traîner hors de la pièce.

« C'EST PAS VRAI! JE N'AI JAMAIS ETE AUSSI LUCIDE! POSE MOI PAR TERRE QUE JE LUI PETE SON AUTRE OEIL! »

Retenue par la taille par Jasper, elle s'accrochait désespérément à l'encadrement de la porte.

« Ma puce, il faut que tu visualise une image mentale positive. Vas-y, tu peux y arriver »

Ce type était un saint. Et il été doté de cet incroyable don de calmer ma sœur. Enfin, là, c'était plutôt une tentative car Alice ressemblait à une vraie furie.

Cette dernière, à mon grand étonnement, relâcha la pression sur le bois de la porte.

« Là, c'est bien ma puce. Alors, raconte-moi, ce que tu visualises »

Il la retenait contre lui, la berçant un peu.

« Je visualise... Je visualise... ma putain de main qui saisit ma putain de tondeuse pour massacrer la putain de tête de mon frère...Ensuite, je passe mes ciseaux dans son putain de costume.»

Sa voix basse et grave était...flippante et ses yeux me fixaient avec une hargne que je n'avais jamais vu chez elle.

« Heu, bon, je crois que c'est un peu tôt pour les images mentales... On ré essaiera plus tard »

Alice hurla de nouveau lorsqu'elle sentit qu'on la tirait en arrière.

Rosalie posa son matériel et aida son frère à refermer la porte.

Elle se remit au travail sans même me porter un regard ni m'adresser un mot.

Je serrais les poings et pinçais les lèvres alors que l'aiguille perça ma peau de façon régulière.

La porte s'ouvrit et cogna encore une fois contre le mur, faisant sursauter Rosalie.

Je le sais parce que l'aiguille alla se ficher plus haut vers le crâne, m'arrachant un cri que je ne pus taire.

« Alice dégage! Tu étrangleras ton frère plus tard. Je suis en train de le recoudre »

« Tu ne devrais le laisser saigner comme le porc qu'il est! »

Elle s'approcha de moi, brandissant un doigt menaçant au dessus du kleenex faisant office de champ chirurgical. « Toi...Toi...Toi... » Elle était incapable de terminer sa phrase.

J'étais mal. Très mal. Mais je m'en foutais royalement.

« Alice calme toi! Ou je te botte le cul hors de ta salle de bain »

« Me calmer? Me calmer? T'es aveugle?! T'as pas vu le bordel qu'il a foutu là bas?! »

Alice pointait la porte de la salle de bain en tremblant puis se tourna vers moi

Rosalie ne répondit pas, concentrée à éponger le sang qui suintait de ma plaie.

« Je t'avais demandé qu'une chose, Edward. Une seule PUTAIN de chose! Et comme d'habitude, tu n'en n'a fait qu'à ta tête! Ou plutôt je devrais dire avec ta putain de queue! »

« Alice, je suis désolé »

C'était vrai, en ce qui concernait le foutoir dans son salon et peut être même dans d'autres pièces.

C'était vrai pour mes toutes récentes copines, de magnifiques escort girl que j'avais ramené avec moi.

Ce n'était pas tout à fait vrai en ce qui concernait le raffut qu'elles avaient causé.

Parce que j'en étais la cause. En partie.

« Tu es désolé?! Tu es désolé?! Mais putain quand est ce que tu vas arrêter de te foutre de ma gueule et faire de ma vie un enfer? »

Elle était comme une furie dans la salle de bain.

« Alice, dégage maintenant! Tu m'empêche de me concentrer! »

Ma jumelle cessa de marcher.

« T'as de la chance que Rosalie sois en train de te rafistoler comme un napperon... Ne croies pas que j'en ai fini avec toi. Ça n'a même pas commencé Edward. »

La porte claque de nouveau et Rosalie put reprendre ses travaux de couture sur mon arcade sourcilière.

« Tu sais que t'es dans la merde Cullen. »

Ce n'était pas une question.

« Elle se sera calmée demain, tu connais Alice. »

« Elle t'avait dit qu'elle avait invité de potentiels clients ce soir. Genre de gros clients? »

« Possible... Je perds vite le fil lorsqu'elle commence à me réciter la liste d'invités. »

J'avais maladroitement éludé.

« Cette soirée était très importante pour elle. »

Une façon subtile de Rosalie pour me faire sentir comme une merde.

« Je lui laisserai ma carte de crédit pour m'excuser et elle se consolera en cramant ma thune. C'est pas comme si c'était la première fois. »

Elle avait arrêté son point de croix.

« Parce que tu crois qu'un énième sac à main suffira? »

« Ça suffira pour Alice »

Elle laissa échapper un rire sarcastique.

« T'es vraiment dans la merde Cullen. »

La porte claque de nouveau le mur.

« Edward, tu vas devoir me racheter un nouveau canapé. Une de tes putes l'a flingué en gerbant dessus. »

Je levais les yeux vers Rosalie et lui fit le regard du« Tu vois, qu'est ce que je t'avais dit? »

« Aucun problème Lice. On y va ensemble à la première heure lundi. »

« Ne croies pas que tu vas t'en tirer comme ça. Tu as ramené des putes avec toi et elles ont foutu ma carrière en l'air! Et toi aussi tu as foutu ma carrière en l'air, vu que c'est TOI qui les as amenées ici! »

« Tu m'as dit que je pouvais ramener des personnes avec moi. »

« Je faisais référence à des gens civilisés, Edward: des collègues de ton putain de boulot ou de ta putain de salle de sport, des filles NORMALES qui s'habillent avec des fringues NORMALES que tu verrais régulièrement et pourquoi pas ENFIN! Une petite amie digne de ce nom mais pas de PUTES ! Droguées par dessus le marché! Tu devrais voir l'état de ma chambre, putain! Il y a de poudre partout! Je vais devoir tout désinfecter. Je ne suis même pas sûre de vouloir y encore dormir! »

« N'insulte pas mes copines, s'il te plaît! Lauren était en Soubrette, Kate en infirmière et Tanya était... »

« Oui, je sais en Bunny Girl. Des tenues de putes! Avec toi déguisé en maquereau, c'était le summum! »

Rosalie réprima difficilement un rire. Alice s'était trompée sur mon déguisement, Rosalie l'avait compris.

« Hannibal »

« Quoi Hannibal?! » répéta Alice.

« Je suis déguisé en Hannibal Lecter. Tu sais, Hannibal le Cannibale. Comme dans la série »

« Hannibal est classe. Toi on dirait que tu t'es fourni chez le couturier de Huggy les Bons tuyaux. »

Alice continuait à faire les cent pas derrière une Rosalie totalement imperméable à la conversation.

« Comment elle va? »

Ma sœur s'arrêta net, une expression de dégoût sur ses lèvres.

« Qui? Bunny Girl? Qu'est ce que j'en ai à foutre? »

« Je ne parlais pas de Tanya. »

Elle me fixa l'air étonné.

« Oh, Tu parlais de Bella? Heureuse que tu te sentes concerné! Il y a une demi heure à peine, elle avait surpris son petit copain courir après le pompon de cette pétasse de Bunny Gil, après visiblement avoir partagé un rail de coke avec lui...Il était tellement raide défoncé qu'il s'était même pas rendu compte que son fute était descendu sur ses genoux. A ton avis, comment elle va Edward? »

Ah oui, quand même.

« C'est pas plus mal. Il vaut mieux qu'elle se rende compte maintenant que Riley était un tocard. Pas quand elle sera mariée, avec 2,5 gosses. »

Bon, ok. Je n'aurais pas du attaquer sous cet angle. Rosalie me le fit sentir en tirant sur le fil chirurgical. Je me retins de justesse de hurler, me souvenant de la menace de passer la relais à ma sœur.

Ce n'était pas le moment de faire mon gros malin.

« Ce que tu peux être grossier! »

Alice avait repris sa marche.

« Je suis magnanime. »

« Et un bel enfoiré sans cœur. »

La copie quasi parfaite de Luke Skywalker refit son apparition.

« Comment ça se passe là dedans? »

Jasper prit Alice dans ses bras pour éviter qu'elle reparte de nouveau dans ses délires et je jurais de le vénérer jusqu'à la fin de mes jours.

« J'ai vu pire, Jazz. » répondis-je.

Il laissa sa belle pour scruter ma blessure.

« Hé ben! Il ne t'a pas raté! »

« C'est si moche que ça? »

« Je dirais impressionnant mais ça n'égale pas ce que t'as fait à Riley. je crois bien que tu lui as déplacé la cloison nasale elle était de travers quand il a décampé d'ici.»

La scène me revint par flashs.

Bella qui lui hurle dessus. Bella qui pleure. Riley agitant le marteau en plastique de Thor pour appuyer sur ses douteuses explications.

Bella lui crachant au visage, visiblement peu convaincue.

Riley giflant Bella.

Moi coupant à travers la pièce de réception en sautant sur la table basse, renversant quelques verres au passage.

Riley qui se mordit le poing en se rendant compte de son immense connerie et qui tente de la prendre dans ses bras.

Bella qui le repousse et qui tourne le dos.

Sa main agrippant le bras de Bella.

Bella qui tombe par terre, cognant sa tête contre un meuble.

Moi me jetant sur lui.

Lui, me donnant un coup de tête, écrasant mon arcade jusqu'au sang.

Son putain de sourire quand il me vit prendre conscience du sang qui aveuglait mon œil.

Mon poing qui percuta son nez. Une fois. Deux fois.

Hulk blanc de peau -Emmett n'a pas voulu être peinturluré en vert- saisissant mes bras en arrière pour me retenir d'assener un troisième coup, sous les yeux ébahis et apeurés des invités d'Alice.

Emmett qui surgit à l'instant dans la salle de bain comme s'il avait vu un fantôme.

« Alice, faut que tu viennes! »

« Pas maintenant Em'. Je dois régler mes comptes avec mon putain de frangin. »

« Alice, y'a trois flics qui t'attendent. Les voisins ont appelé pour tapage. Jasper leur parle mais ils veulent voir la propriétaire »

« Putain de nom de dieu de bordel de merde! »

Alice aurait du se déguiser en Debra Morgan. Elle était à fond dans le personnage là.

« Alice, dis leur que je me suis fait agresser et que j'irais porter plainte à la première heure demain. »

« Oh toi la ferme! »

« Alice, fais ce que te dis ton frère. Il est avocat. Emmett, balance toutes les couvertures pleine de coke sur le balcon et planque tout ce qui serait suspect. Ils ne viennent pas pour inspecter mais on ne sait jamais. Et toi, Cullen, arrête de bouger. Il faut que je finisse parce que les flics voudront certainement te parler au sujet de ta plainte. »

Rosalie avait débité ça, comme ça, l'air de rien. Cela suffit pour qu'Alice se fige comme une statue.

« BOUGE! »

Ma sœur s'évapora dans la seconde.

Relevant mon kleenex, je la fixais admiratif.

« Wow. »

« Ne te fais aucune illusion. Alice n'est pas la seule à vouloir te décapiter sur la place publique. »

Sa réponse me désarçonna.

« Rose. Je suis désolé d'avoir fait tout ce barouf. Toi aussi tu veux un nouveau sac? »

Elle coupa le dernier fil, posa le ciseau chirurgical avant de regarder avec soin son travail.

« N'insulte pas mon intelligence, s'il te plaît Edward. Je t'ai vu filer un rouleau de billets à Bunny Girl. »

Je bougeais mal à l'aise sur mon tabouret et ma bouche fit la carpe cherchant sa respiration.

« Je ne veux rien savoir. Je sais juste que peu de temps après ça, Bella avait surpris son petit copain se faire sucer la queue… Edward, comprends moi bien, je suis moi aussi soulagée que toi de savoir ce connard qui l'a frappé, bien loin d'elle. Moi non plus je ne l'aimais pas ce type. Il était tellement arrogant! Mais avais-tu besoin de faire ça comme ça? »

Je réfléchis un instant avant de répondre.

« Un soir je suis sorti avec des collègues dans une boite de strip tease. J'ai vu Riley. En charmante compagnie. Il était tellement saoul que c'est à peine s'il m'avait reconnu. Le gars qui nous a amené ici l'a salué, comme un vieux pote. J'ai questionné mon collègue plus tard. Il m'a dit que c'était un habitué. Riley lui avait confié que même marié, il viendrait encore parce que sa copine était bonne mais pas assez dévergondée à son goût. Bella ne peut pas faire sa vie avec un trou du cul pareil, tu comprends? »

Elle hocha la tête.

« Et tu n'as pas pensé une seule fois aux conséquences sur Bella. Je veux dire, je comprends. Mais Bella?!... Elle te pardonnera, c'est toujours ce qu'elle fait. Mais de cette façon là... Franchement Edward. »

Elle avait une nouvelle fois raison.

« C'était pas le gars qui lui fallait. »

« Et tu en sais quelque chose peut être sur le genre de mec qui lui faut? »

Je haussais les épaules.

« De toute évidence, pas un connard comme lui »

Elle secoua la tête lentement, comme si c'était une autre réponse qu'elle attendait de moi.

« Vous êtes pathétiques tous les deux, y'a pas à dire, vous faites la paire Bella et toi. »

« Comment ça? »

« Elle, à se trouver les pires tocards de la planète et toi, à te pavaner avec de multiples versions de Barbie. Au sujet de ton dernier sex toy, Bunny Girl... Pas mal. »

« Je ne couche pas avec elle »

« Oh. C'est donc purement festif? »

Je ne voyais pas où elle voulait en venir.

« Pourquoi tu me poses toutes ces questions. Je te connais Rose. Vas-y, fais toi plaisir, je t'en prie »

J'avais appuyé mon propos d'une invitation de la main.

Elle ne répondit pas tout de suite. Chez Rosalie, ça ne veut jamais dire qu'elle ne sait pas quoi dire. C'est juste qu'elle aimait prendre son temps et choisir ses mots avec soin.

« Tu ne t'es jamais posé la question? »

« Sur quoi? »

J'étais dérouté.

« Sur la façon dont vous vous comportez l'un avec l'autre? Avec Bella j'entends, pas Bunny Girl. »

Ces propos me ramenèrent quelques années en arrière.

Alice avait connu Bella à la fac. Et moi aussi par la même occasion.

Elle était sympa, gentille et tolérante envers l'excentricité de ma sœur. Moi aussi je l'aimais bien, comme dans une fille intelligente avec qui j'aimais bien parler. En vérité, à part mes collègues féminins et les femmes de la famille, je ne prenais pas le temps de parler à aucune femme.

Du fait de sa nouvelle relation avec ma sœur, je la voyais très souvent.

Je la trouvais jolie aussi. Très jolie. D'une beauté naturelle, aux antipodes des filles qui meublaient souvent mes nuits et mon quotidien jusqu'à ma rencontre avec Bella.

J'ai eu envie de sortir avec elle.

Mais ce n'était pas le moment. Elle venait à peine de sortir d'une relation, une certain Mike. Alice avait jeté sur moi un regard entendu lorsqu'elle fit les présentations; Il valait mieux pour moi de ne pas traiter Bella comme les filles que je fréquentais.

De toute façon, elle était bien loin de leur ressembler.

Alors que d'habitude, je trouvais toujours les mots qu'il faut, avec Bella, je perdais pied. Une fille comme elle, je n'en avais jamais rencontré.

Chaque jour je la trouvais de plus en plus attirante mais jamais une seule fois, j'eus le courage nécessaire pour l'inviter ne serait-ce à un déjeuner ou un cinéma.

Bientôt, une complicité naissante a laissé facilement place à une amitié singulièrement insolite.

Ce qui de toute évidence n'avait pas échappé à l'œil aiguisé de Rosalie.

« Rose, Bella est une amie »

« Je sais que tu as voulu sortir avec elle et par sortir, j'entends sortir, pas les baises auxquelles tu es habitué mais je ne sais pas pourquoi, tu n'as pas osé aller plus loin, or il est évident que vous n'êtes pas que des amis l'un envers l'autre.

« Tu fréquentes trop Jasper. Ou Alice. Ou les deux. Qu'est ce qui te fait croire que je suis intéressé par Bella? »

Elle s'approcha de mon visage.

« Edward, tu n'es pas simplement qu'un ami. Tu es lié à elle. VOUS êtes liés. Je ne pourrais pas l'expliquer mais quand bous êtes dans votre monde, vous êtes... Je ne sais pas quoi dire mais je sais que tu comprends ce que je veux dire sinon, tu aurais déjà protesté... Je suis même étonnée que ta sœur ne l'ait pas vu venir... »

Je la fixais, interdit.

« Juste, réponds-moi. Ok? »

Je hochais la tête, pas sûr de savoir où elle voulait en venir encore une fois. Elle menait visiblement toute cette putain de conversation.

« Qui est a été la première à le savoir et organiser une fête surprise pour ton premier poste d'avocat dans une étude? »

« Bella »

« Qui Bella a appelé pour faire les papiers de l'achat de son appartement? »

« Moi »

« Qui l'a hébergée durant les travaux? »

« Moi »

« Qui appelles-tu quand tu es trop bourré pour rentrer en taxi? »

« Bella »

« Qui prend toujours ta défense même quand tu fais les pires conneries et ce même en face de tes parents? »

« Bella. »

« Qui a passé toute la nuit auprès de Bella quand elle s'est fait opérer de l'appendicite l'an dernier? »

« Moi. »

« Qui as-tu appelé pour te débarrasser d'une Barbie qui campait devant ta porte en sa faisant passer pour l'officielle? »

« Bella. »

« Qui s'est attelé à démontrer que les trois derniers petits copains de Bella ne la méritaient pas, en leur cassant la gueule? »

« Moi. »

Elle se leva visiblement satisfaite de son interrogatoire.

« Et j'en ai plein d'autres comme ça. » asséna t-elle, me toisait avec un sourire triomphant.

« Je pourrais te donner de solides explications sur chaque question que tu as posé. Alice était en Europe lors de ma remise de diplôme et je te rappelle qu'on a passé la soirée avec l'ordi branché sur Skype pour qu'Alice puisse profiter. Je suis son avocat et aussi son ami, c'est normal qu'elle m'ait demandé de l'aide pour son appartement. Et en ce qui concerne son hébergement, tu sais bien que j'habite beaucoup plus près d'elle qu'Alice. De plus ma sœur venait d'emménager avec Jasper. Et tu sais aussi bien que moi qu'Alice ne supporte pas les hôpitaux. Tu oublies de souligner qu'elle est tout de même restée une semaine au chevet de Bella à sa sortie d'hôpital et je peux aussi ajouter le fait que... »

Rosalie se leva, peu encline à écouter le reste et m'interrompit brusquement.

« Tu n'es pas dans un tribunal, Edward. Tu es dans la sphère privée. Nous ne sommes pas tes clients. Nous sommes ta famille, tes amis. Tu n'as pas besoin de sortir tout l'attirail juridique, ça ne changera rien au fait que tu es lié à elle. Et cela ne semble pas la gêner en dépit des tocards qu'elle traine à son actif. Et comme tu n'as pas l'air surpris de ce que je viens de dire, c'est que tu sembles l'avoir pris conscience. Alors: dis le lui ou tais toi. Mais ça ne peut plus durer. Je commence à avoir marre... »

Je la regardais se diriger vers la porte de la salle de bain.

« Et si je me plante? »

Elle se retourna vers moi, un sourire moqueur aux lèvres.

«T'es sérieux là? Cullen…Tu la fais rire et elle t'apaise. Vous prenez soin l'un de l'autre et vous êtes les seuls à vous sourire comme ça. Vous faites des blagues débiles que vous seuls comprenez. Tu es plutôt beau gosse et un excellent avocat... Et scoop, elle t'apprécie déjà à la vue des derniers propos de notre charmante conversation. Tu veux que je continue à développer ou t'as pigé, espèce de crétin! »

La porte claque de nouveau, nous faisant sursauter.

« Edward, les flics veulent te parler! Putain de bordel, tu vas me le payer! »

Debralice Morgan Cullen le retour.

« J'arrive Alice. »

Je sentais les yeux de Rosalie me suivre jusqu'à ce que je passe la porte.

°° 00 °°

Il ne manquait plus que ça: des voleurs.

La porte de mon appartement était entrouverte.

Délaissant mes chaussures sur le palier, je me faufilais à l'intérieur pour récupérer ma batte de base-ball dans le placard de l'entrée et me mis à marcher à pas de loup afin d'inspecter chaque pièce.

Je vis de la lumière dans le séjour.

Ces connards ne s'attendaient sans doute pas que je rentre plus tôt et s'étaient installés pour regarder la télé.

Putain, faudra que j'installe une alarme au plus vite.

Les mains crispées j'avançais sur le manche en bois, je cherchais le ou les intrus.

Une forme bougea dans le canapé. Ma respiration se bloqua dans ma trachée.

Sur la desserte à l'entrée du séjour, j'aperçus le porte clé Tiffany's que j'avais offert à Bella lors de l'achat de son appartement.

Comprenant qu'il n'y avait en fait aucun intrus, j'expulsais enfin tout l'air que j'avais amassé dans des poumons depuis la porte d'entrée.

« Bella? »

Une paire de jambes se détendit et j'aperçus la silhouette de son torse émerger du canapé.

« Edward? Tu es là? »

« C'est un peu chez moi je te signale. »

J'allumais la lampe et vis son visage dévasté. Sa joue était encore rouge de la claque de Riley.

Lady Gaga se mit à hurler dans la poche intérieure de ma veste.

« Oui Alice »

« Edward, Bella a disparu. Elle n'est plus dans la chambre d'ami. Oh mon dieu! Elle a coupé son téléphone et je tombe systématiquement sur son répondeur quand je sonne chez elle. Edward, j'ai peur qu'elle ait fait une bêtise! S'il lui arrive quoique ce soit, ce sera de ta faute, Edward, tu m'entends?! »

« Alice, calme-toi. Elle va bien »

Bella se leva du fauteuil.

« Comment ça elle va bien? Tu l'as vu? Elle t'a dit quelque chose? »

Bella secoua frénétiquement la tête, me faisant comprendre qu'elle ne voulait pas qu'Alice sache qu'elle était chez moi.

« Je veux dire... Elle va certainement bien. Elle n'a peut être pas envie de parler ce soir. Tu la verras demain. Ou bien laisses lui le temps de se remettre de ses émotions... »

« Edward, tu es définitivement l'être le plus froid et le plus dénué de sentiments que je connaisse. Et qui n'a visiblement encore rien pigé de la psychologie féminine. Elle est seule et triste. Merde! Et si ce n'était pas à cause de putain de bordel que t'as foutu chez moi, je te jure qu'à l'heure qu'il ait, le taxi que j'aurais pris pour aller voir mon amie serait en train de me déposer devant son putain d'immeuble! Alors j'exige que tu ailles la voir sur le champ! Elle t'ouvrira la porte à toi. »

« Bon, ok. Ok. Je vais passer la voir. Ça te va? Je t'appelle si quoique ce soit cloche. »

Rassurée, Bella se mit sur le canapé, une jambe repliée sous elle.

« Promis? »

« Juré »

« Merci... Oh, Edward? »

« Quoi? »

« J'en ai pas fini avec toi. »

« Comme tu voudras Alice. Bonne nuit. »

J'éteignais mon portable et m'asseyais à côté d'elle.

« Merci de n'avoir rien dit. »

Son sourire était timide. Son nez et ses yeux étaient rouges visiblement suite à une bonne série de larmes.

« Tu n'as rien à craindre. C'est après moi qu'elle en a »

« Elle finira par se calmer. Au pire, tu la laisses jouer avec ta carte bancaire. Elle adore ça. »

« C'est exactement ce que j'ai dit à Rose »

Nous rîmes.

Je vis posé à côté d'elle la couronne de la bonne fée Glinda.

« Je peux partir si tu veux. Il y a encore des taxis à cette heure. »

« Non, non. Reste. »

J'avais posé ma main sur la sienne, pour l'empêcher de se lever.

Elle glissa à mes côtés et souleva une mèche de cheveux.

« Oh, Edward... Ça doit faire un mal de chien? »

« Non, c'est bon. C'est juste gonflé. »

Je fermais les yeux lorsque sa paume me caressa la joue.

« Je suis désolée »

J'ouvris les yeux et vis une larme couler le long de sa joue.

« Mais de quoi tu parles? C'est moi qui suis désolé. Ce fils de pute a osé lever la main sur toi. »

Ma voix grondait de colère.

Le dos de mes doigts glissa sur sa pommette, essuyant la larme par la même occasion.

« Ne pleures pas, s'il te plaît, j'aime pas ».

J'avais à peine soufflé mes mots.

Dans ma tête raisonnaient les paroles de Rosalie.

« Bella, je te demande pardon. Tout...ça, c'est de ma faute. »

« Chhhh.»

« Tu ne m'en veux pas? »

« Je ne veux plus en parler. »

Sa tête se nicha au creux de mon épaule et se sentis sa poitrine se soulever en rythme.

« Bella... Tu pleures? »

Ses mots me parvinrent étouffés.

« Je ne suis pas en train de pleurer... J'essaie juste...de m'empêcher de hurler. »

Je passais ma main dans sa chevelure brune.

« Parfois, il est bon de hurler »

Elle secoua la tête et prit de longues et profondes respirations.

Ce fut finalement par les sanglots qu'elle se délivra.

« Je suis...foutrement... en colère...Cullen... Salement... En colère... Et j'ai atrocement mal... »

Parler lui était difficile face à la rafales de sanglots qui s'échappaient d'elle.

Respirer pour moi était devenu pénible. La regarder souffrir aussi. Je me claquais mentalement en me traitant de sale con.

« Je suis tellement désolé, Bella »

Elle s'accrocha à ma veste, comme pour s'empêcher de tomber... Ou de me jeter contre le mur de colère.

« Je sais... Je ne…t'en veux pas... Je ne peux pas...Mais je suis en colère...Salement en colère... »

Lorsque je sentis que ses jambes n'avaient plus la force de la soutenir, je la pris dans mes bras et l'emmena à la chambre d'ami. Celle qui fut la sienne durant trois mois de travaux.

Je l'installai sur le lit, sa main agrippant mon bras.

Ma veste atterrit par terre. Je desserrais le nœud de ma cravate et me glissa auprès d'elle.

Elle pleura toute la nuit.

Une putain de longue nuit d'Halloween.

Voilà pour la première partie. Comme j'ai classé cette fic rated M, cela veut dire que le lemon est dans la deuxième partie.

Maintenant vous savez ce qu'il vous reste à faire: une review! Enfin, plein!

Bisous à toutes. Je vous adore toujours autant.

Death In Vegas.