Un jour, Oscar Wilde a dit « Les folies sont les seules choses qu'on ne regrette jamais ». C'est seulement maintenant que je me rend compte à quel point c'est vrai.
J'ai tout a regretter. Depuis que c'est arrivé, il n'y a plus cette flamme qui me brûlait autant qu'elle me réchauffait. Il n'y a désormais plus aucun espoir que ça change ,je le sais. C'est maintenant, alors qu'il est tard, beaucoup trop tard, que je voudrais pouvoir me lancer, le lui dire. Entendre, une fois encore, son rire joyeux s'élever dans l'air, ce son si beau que j'avais tant de fois qualifié de faux et d'hypocrite.
Depuis le début, je savais tout, tu sais. Ce n'était pas compliqué à deviner. Lui qui t'avais tant fait souffrir, tu l'aimais, c'était évident. Et à côté de lui, je n'étais rien, je passais au second plan. Et hormis mes vociférations et les multiples mise en garde contre lui que je t'ai prodigué, je n'ai rien fait contre. Tu pouvais être partout, même dans ses bras si cela te faisait plaisir, du moment que tu étais heureuse. Et tu l'étais, c'était certain. Mais plutôt que de t'entourer, de partager ton bonheur avec toi , j'ai préféré te voir t'éloigner, j'ai laissé la jalousie me crever les yeux, et ma douleur n'en a été que plus forte. Je me rappelle, quand nous étions si proches , qu'il suffisait d'un regard pour que je sois à tes côtés, te serrant dans mes bras et te laissant pleurer de tout ton soul. Nous nous connaissions tellement par cœur,que, lorsque nous jouions, nous devinions d'avance le mouvement de l'autre – ce qui, pour tout dire, était assez dérangeant lors de nos « bagarres ».
Le problème, c'est qu'en lâche, j'ai refusé d'accepter que tu l'aimais, et que j'ai laissé le « nous » devenir un « toi » et un « moi » bien distincts.

Maintenant, il n'y a plus qu'un « moi ». Mais sans toi, plus rien n'est pareil. Depuis que tu es morte, il manque quelque chose. Depuis 5 ans, jour pour jour, tu me manques. Je t'aime.

Journal de Pétunia, 31 octobre 1986

Depuis ta mort, il n'y a plus ni toi, ni moi. Cet horrible dernier jour d'Octobre, nous sommes morts. Toi, on a pu t'enterrer. Moi, je ne peux qu'errer, ayant pour seul mission de protéger le fils de celui que j'ai tant haï. Tu me manques, Lily.

Journal de Severus Rogue, date inconnue.