Bonjour... Comment commencer ? J'ai ce chapitre qui traîne depuis un certain temps dans mon ordinateur, et je me suis dit que si je ne le postais pas je ne terminerais jamais cette histoire. Voici donc le début d'une petite fiction, inspirée librement du Pouce de l'ingénieur d'Arthur Conan Doyle, et remaniée à la sauce BBC. Sans vouloir totalement verser dans le complexe Florence Nightingale (parce que, cette fois encore, cette fiction ne sera pas un slash mais une histoire d'amitié entre John et Sherlock), j'aime quand même bien l'idée de vulnérabilité du héros (donc, attendez-vous à voir un Sherlock pas au mieux de sa forme...).

Je suis partie cette fois de cette question : que s'est-il passé pour Sherlock durant ses deux années d'absence ? Je trouve que John pardonne assez aisément à son ami de lui avoir menti (alors qu'à aucun moment Sherlock ne lui dit clairement pour quelle raison il l'a fait) et j'aimerais bien essayer de raconter dans quelles circonstances la "véritable" réconciliation a lieu. Ajoutez à cela que la façon désinvolte avec laquelle notre détective préféré traite son propre corps me fascine toujours autant, et que je voulais imaginer ce qui se passerait le jour où ledit corps finirait par ne plus suivre... Donc, une petite histoire avec une enquête mais, soyons honnêtes, beaucoup plus d'émotion-psychologie-relation forte John/Sherlock.

Dernière chose : comme je ne sais pas trop où je vais et que j'essaye de faire des chapitres un peu plus longs, je ne suis pas sûre de poster la suite très rapidement. J'arrête là le blabla et je laisse place à l'histoire. The game is on, etc, etc...

Chapitre 1 – Le cadeau d'Hopkins

- M. Holmes, je vous en ai trouvé un !

Sherlock se redressa légèrement du canapé où il était enfoncé depuis le matin, dans un demi-sommeil comateux. Il tourna la tête vers la personne qui venait d'entrer dans le salon, mais sa vue se brouilla et il dut fermer les yeux un instant. Pourquoi son cœur battait-il dans ses tempes ? Pourquoi son esprit était-il devenu lent et inefficace au point de ne pas reconnaître le son de cette voix, qu'il avait pourtant déjà entendue à plusieurs reprises ?

Il n'aurait pas dû sortir la veille, aller marcher dans les rues de Londres. Londres n'était plus sa ville depuis deux ans. Il ne parvenait pas à se réapproprier ses rues, ses impasses, ses monuments, la vie, le cœur battant de la capitale.

Sans oublier la pluie qui tombait sans discontinuer.

Il te faudra un temps de réadaptation, lui avait prédit Mycroft. Mais trois semaines s'étaient écoulées depuis son retour, et Londres lui demeurait étrangère. Il estimait avoir déjà fait preuve de beaucoup de patience. Beaucoup trop. Quand se sentirait-il de nouveau chez lui ?

Ces vingt-deux jours (et peut-être les jours suivants) resteraient probablement dans sa mémoire comme les plus étranges de sa vie, qui avait pourtant eu son lot de bizarreries et d'absurdités. Les plus vides, aussi. Il avait pensé – naïvement – que tout rentrerait dans l'ordre. Que tout redeviendrait normal. Par normal, il entendait en réalité comme avant. Mais plus rien ne pouvait être comme avant. Lestrade ne l'avait (malheureusement) pas rappelé, aucun client ne s'était présenté, la presse s'était (heureusement) détournée de lui, et John…

John. Le problème, bien sûr, venait de là. Depuis la petite « fête » organisée par Mrs Hudson pour fêter son retour, John n'avait pas reparu au 221b. Ni appelé son ancien colocataire. Ni ne s'était manifesté d'une quelconque façon. Cela faisait dix-neuf jours et sept heures. Le détective n'était pas stupide (ça, non !), il avait su au moment même où son ami le lui accordait, que son pardon, s'il était sincère, serait suivi d'une période de retrait et de réflexion. L'événement était encore trop frais dans son esprit pour qu'il puisse, du jour au lendemain, passer à autre chose. Sherlock connaissait John par cœur. Même après deux années d'absence.

Il avait toujours besoin de temps.

Mais, tout de même, même Si Sherlock savait très bien qu'ils n'allaient pas immédiatement reprendre leur collaboration (il ne voulait même pas penser à la complication Mary), il espérait une petite visite, un petit coup de fil, un texto, n'importe quoi prouvant que son ancien colocataire ne lui en voulait pas.

D'un autre côté, il n'avait pas appelé lui-même non plus...

- M. Holmes ?

Il frissonna. Avait-il des voix ? La fièvre le faisait-elle halluciner ? Quelqu'un avait parlé, non ?

- M. Holmes ?

Par un effort surhumain, Sherlock parvint à s'asseoir dans le canapé sans vomir et à ouvrir définitivement les yeux pour regarder l'intrus qui se tenait dans son salon.

C'était un jeune homme, au visage poupin, parsemé de taches de rousseur, et au regard dont la candeur contrastait avec le strict uniforme qu'il arborait. En bref, c'était Hopkins, le jeune sergent du Yard qui vénérait Sherlock Holmes depuis que ce dernier avait résolu une enquête à la place de son supérieur, l'inspecteur Forbes. Il lisait le blog de John Watson avec une ferveur presque inquiétante, et à chaque fois qu'il croisait le détective, ce dernier n'arrivait plus à s'en dépêtrer.

Et pourtant, Sherlock Holmes n'était pas du genre à s'embarrasser de diplomatie lorsqu'il s'agissait de se défaire d'un gêneur.

- Vous allez bien ? chuchota le jeune homme en regardant son idole d'un air inquiet.

- Qu'est-ce que vous faites là ? demanda Sherlock en guise de réponse.

Il avait voulu être désagréable, mais sa voix, cassée et plus basse qu'à l'ordinaire, ne lui obéissait plus convenablement, et sa tentative d'intimidation échoua pitoyablement. Un large sourire éclaira le visage du jeune sergent et il s'approcha de Sherlock plus qu'il n'était nécessaire, avec un air de conspirateur :

- Je vous en ai trouvé un, répéta-t-il en agitant son pouce par-dessus son épaule. Il est parfait !

- Parfait ? répéta Sherlock, qui avait l'impression que seule une infime partie de ses neurones essayait de se mettre en marche, sans y parvenir de façon concluante.

- J'ai pensé qu'il valait mieux que je l'accompagne, comme ça il ne pouvait pas s'échapper.

Hopkins, songea Sherlock, semblait parler d'un animal dangereux échappé d'un zoo.

Mais cela ne faisait pas réellement sens. Pourquoi lui apporter à lui, le détective consultant, à dix heures du soir, un animal dangereux échappé d'un zoo ?

- Au final, il m'a suivi sans trop protester, donc tout va bien, poursuivit Hopkins. Je vous le laisse. J'aimerais beaucoup rester, mais je risque de me faire incendier si on s'aperçoit que j'ai quitté mon poste. Au revoir, M. Holmes ! Vous me raconterez tout, hein !

Et le jeune homme s'éclipsa, laissant le détective passablement perplexe et énervé. Tout son corps lui criait de se rallonger et de se rendormir, mais quelque chose l'en empêchait. Il fallait qu'il voie quelle était cette chose mystérieuse que lui avait rapportée Hopkins, comme s'il s'agissait d'un fabuleux trésor.

Debout dans l'encadrement de la porte se tenait un homme d'une quarantaine d'années, vêtu d'un costume beige à la coupe irréprochable mais maculé, par endroits, de taches de boue et, semblait-il, de sang séché. Le pansement qui enrubannait sa main droite et sa pâleur peu naturelle indiquaient qu'il avait été récemment victime d'un accident.

Oh !

Hopkins lui avait trouvé un client !

Pour un peu, Sherlock aurait couru après le jeune sergent pour le remercier.

Il se leva, non sans difficulté, et constata avec plaisir que son mal de tête et son envie de vomir s'étaient estompés – mais pas au point, cependant, de lui permettre de courir après Hopkins. L'homme en face de lui le regardait d'un air anxieux, presque hostile. Rien de bien étonnant, compte tenu de la façon dont le détective était habillé : T-shirt informe, pantalon trop long (et sale, très sale), robe de chambre trouée par l'acide et chaussons déplumés.

Sherlock décida de faire un effort. Après tout, l'affaire pouvait être intéressante. Et même une affaire inintéressante serait préférable à cette attente insupportable.

Attendre n'avait jamais été son point fort.

- Je vous en prie, pardonnez ma tenue quelque peu négligée et prenez un siège, proposa-t-il en désignant la chaise habituelle dans laquelle s'asseyaient les clients. Je ne m'attendais pas à recevoir de visite à cette heure.

Jamais il ne s'était montré si poli. John aurait été fier de lui.

Mais John était à bannir de son esprit s'il ne voulait pas voir la migraine pointer de nouveau le bout de son nez. La tête lui tournait légèrement, mais il se sentait beaucoup plus alerte à présent qu'il avait quelque chose à se mettre sous la dent.

L'homme ne se fit pas prier et se laissa tomber sur le siège, pendant que Sherlock s'affalait sans beaucoup plus de grâce dans le sien, évitant de regarder le fauteuil qui lui faisait face, et dans lequel John aurait dû se trouver…

- Le policier qui m'a aidé m'a proposé de venir vous voir. J'hésitais à aller trouver la police, parce que… commença le visiteur en regardant Sherlock d'un air perplexe. Vous êtes bien détective privé, n'est-ce-pas ?

Il semblait en douter.

Sherlock acquiesça, trop épuisé pour le moindre sarcasme.

- Que vous arrive-t-il ? demanda-t-il en étouffant une quinte de toux dans sa manche.

Mais l'autre hésitait encore.

- Vous ne parlerez de ceci à personne ?

- La confidentialité fait partie des services que j'offre à mes clients, répondit le détective, un peu plus sèchement.

- Je m'appelle Victor Hatherley et je travaille…

- A la Banque d'Angleterre, compléta Sherlock.

Visiblement, son esprit avait passé la vitesse supérieure. Il était temps.

- Mais comment…

- Et plus précisément à la fabrication des billets, non ? La tache d'encre sur votre manche est tout à fait caractéristique. Couleur spéciale, utilisée uniquement pour la fabrication des livres sterling, pour éviter la fraude. Poursuivez.

Hatherley semblait favorablement impressionné.

- Eh bien, je… je… Oui, je suis ingénieur et je m'occupe des presses à billets. Mon Dieu, que va dire mon patron ? Je suis dans une situation impossible. J'ai commis… On m'a forcé…

- Calmez-vous, intima Sherlock qui n'avait pas spécialement envie de gérer une crise d'hystérie sur le tapis du 221b, et racontez-moi tout depuis le début. Je peux vous aider, sans que personne n'en sache rien, mais vous ne devez rien me cacher.

John ne pourrait pas dire qu'il n'avait pas fait preuve de diplomatie, cette fois !

John ne dira rien du tout, ajouta une petite voix désagréable à l'intérieur de sa tête, parce que John n'est pas ici.

- Vous avez raison, répondit le visiteur. Il faut que vous sachiez que je collectionne les timbres, en amateur. J'ai une assez belle collection et je fais beaucoup d'échanges via Internet. Or, il y a quelques jours, un certain colonel Stark m'a contacté sur un forum de philatélistes afin de me proposer un timbre assez rare qui manque à ma collection. Comme il habitait Pangbourne et avait des difficultés à se déplacer, il m'a proposé de venir chez lui pour que nous puissions procéder à nos échanges. Or, il se trouve que j'ai des amis à Reading je me suis dit que je ferais d'une pierre deux coups et j'ai accepté l'invitation. Il m'avait donné son adresse et son numéro de téléphone. Rien ne laissait présager…

Sherlock soupira. Encore un naïf.

- Bref, je suis arrivé à Pangbourne par le train, ce matin.

- Heure précise ?

- Euh… Dix heures douze. Nous avions rendez-vous à dix heures trente. Je suis sorti de la gare et me suis dirigé vers la rue indiquée il y avait peu de monde dans le village. Une femme m'a abordé pour me demander un renseignement. Je m'apprêtais à lui répondre lorsque quelqu'un s'est approché derrière moi et m'a saisi les mains. La femme m'a aveuglé avec un produit lacrymogène et un coup de poing dans l'estomac m'a empêché de crier. Ils m'ont poussé dans une voiture garée sur le bord de la route, attaché, bandé les yeux, et ont démarré.

Hatherley poussa un soupir.

- J'étais comme paralysé. Je ne pouvais rien faire, allongé sur la banquette arrière, sous une couverture qui me dissimulait aux yeux des éventuels passants. L'homme, qui ne conduisait pas et s'était assis à côté de moi, m'a alors prié de l'excuser pour ces méthodes un peu cavalières. Il parlait d'une voix très douce, très calme, et semblait réellement désolé de m'avoir kidnappé.

- Vous n'avez pas vu où on vous emmenait ?

- Non, mais j'ai pu évaluer le nombre de kilomètres effectués – une dizaine – avant notre arrivée à destination. De plus, la voiture s'est arrêtée à plusieurs reprises, comme si nous étions dans une ville, bloqués au feu rouge.

- Vous en avez déduit que vous étiez revenu à Reading ? demanda Sherlock.

- Oui, c'est ce que j'ai pensé. Je me suis dit qu'il était plus difficile de m'enlever dans cette ville que dans un petit village désert, et que c'était pour cette raison qu'on m'avait fait venir jusqu'à Pangbourne.

- Logique. Poursuivez.

- On m'a descendu de voiture, les yeux toujours bandés, et j'ai alors gravi sept marches.

- Dans quoi avez-vous marché avant de monter ces marches ?

- Pardon ?

- De quoi se composait le sol ?

- Oh. De gravier.

Sherlock poussa un grognement de dépit. Il aurait préféré de la terre, pour les éventuels prélèvement aussi bien que pour les empreintes.

- Ensuite, on m'a fait tourner, passer de pièce en pièce, revenir sur mes pas, avant de me faire descendre dans une cave, où on a retiré le bandeau que j'avais sur les yeux. L'homme qui m'avait kidnappé se trouvait devant moi.

- Décrivez-le-moi.

- C'est un homme d'une maigreur étonnante, avec une petite moustache à la Hercule Poirot, presque chauve, le visage long, des yeux verts et brillants. Il était vêtu d'un costume noir et avait assez l'air d'un croque-mort. Le genre d'homme qui ne passe certainement pas inaperçu.

- Et la femme ?

- Je ne l'ai pas revue. Plutôt petite, brune, les cheveux courts, des lunettes…

Il s'interrompit, cherchant visiblement à rassembler ses souvenirs.

- Que s'est-il passé ensuite ?

- Dans cette cave se trouvait une immense presse à billets, de l'encre, du papier, bref tout ce qu'il faut pour fabriquer des faux billets…

Hatherley devint livide.

- L'homme, qui s'est présenté à moi comme étant le colonel Stark, m'a alors prié de l'aider à réparer sa presse, qui était tombée en panne. Il lui fallait un ingénieur pour pouvoir comprendre ce qui posait problème. J'ai refusé. L'homme est alors allé prendre un couteau qui traînait sur une table et m'a menacé de me couper une phalange pour chaque refus. Et alors…

- … Et alors vous avez cédé, ce qui est bien normal, compléta le détective. Cependant, ils vous a blessé tout de même. Pourquoi ?

- J'ai réparé leur maudite presse, mais j'ai cherché à m'enfuir. La femme était derrière la porte et n'attendait que cela. Le colonel m'a alors dit que, puisqu'ils n'avaient plus besoin de mes mains, il allait me donner une leçon…

- Il vous a coupé une phalange ? demanda Sherlock, intéressé.

- Oui. L'auriculaire.

L'ingénieur semblait sur le point de vomir. Le détective renonça à son idée de lui demander s'il avait pu conserver le morceau de son doigt.

Idée un peu saugrenue, soit dit en passant. Sherlock se sentait la tête étrangement légère. Il se força à revenir à la situation présente.

- Comment êtes-vous revenu à Londres ?

- Je ne sais pas. Je me suis évanoui sous le coup de la douleur et je suis revenu à moi dans un square non loin de l'hôpital Saint Barts. Un passant m'a trouvé et a appelé une ambulance. J'ai été soigné très rapidement. Le médecin m'a demandé ce qui m'était arrivé – il a bien dû voir qu'il s'agissait d'une coupure bien nette et non d'un accident. Lorsque je lui ai raconté mon histoire, il m'a conseillé d'aller porter plainte. Je ne savais pas quoi faire, j'étais complètement désorienté. Le médecin voulait me garder en observation, mais je n'ai pas accepté. Je me sentais plutôt bien et je ne supportais pas l'idée d'être enfermé dans une chambre. Le médecin a alors appelé Scotland Yard, qui a envoyé un de ses agents. Mais je ne voulais pas expliquer à la police, j'étais en quelque sorte leur complice… Le policier a bien compris mon problème, ou l'a deviné, et il m'a alors dirigé vers vous.

Sherlock resta un instant silencieux avant de demander :

- Qu'attendez-vous de moi ?

- Que vous retrouviez ces faux-monnayeurs, déclara fermement le visiteur. Je dois absolument réparer le mal que j'ai causé. Je n'imagine pas que j'aie pu accepter de…

- Sous la menace, nous pouvons faire bien des choses, répondit Sherlock.

Il ne pouvait s'empêcher de ressentir, teintée d'agacement, de la compassion pour cet homme, partagé entre son devoir et la crainte de se faire mutiler. Il ne le comprenait que trop bien…

Au plus profond de son sommeil, des images des geôles serbes, et, par-dessus tout, des deux mois passés dans cette cave obscure, sans savoir s'il reverrait jamais le soleil, revenaient le hanter. Un peu trop souvent à son goût. Surtout depuis cette dernière semaine.

Il pouvait donc comprendre le dilemme d'Hatherley. Lui-même avait été confronté à des choix un peu trop difficiles durant les deux années qu'il avait passées loin de l'Angleterre. Seul le refuge de son palais mental lui avait permis de tenir.

Cela ne signifiait pas qu'il avait envie de compatir avec l'ingénieur. Ses propres cicatrices étaient trop récentes.

Contrôle. Contrôle. Contrôle.

- Je m'occupe de votre affaire, M. Hatherley. Envoyez-moi le plus rapidement possible par mail les coordonnées que votre prétendu colonel Stark vous a données, ainsi que les références du site sur lequel vous avez été contacté.

- Je vous remercie, M. Holmes. Que pensez-vous que je doive faire, pour mon travail ? Leur dire ou bien… ?

Mais déjà Sherlock n'écoutait plus. Il lui fallait partir pour Reading rapidement, trouver ce fameux colonel Stark, cette fameuse demeure au perron de sept marches…

Peu d'indices. Peu de pistes. Pratiquement rien pour commencer.

Le détective s'en moquait pas mal. La seule question importante, qui tournait et retournait dans son esprit depuis le moment où il avait décidé de s'occuper de cette affaire, était la suivante : comment convaincre John de l'accompagner ?

Une ébauche de plan se dessina dans son esprit.

- Il faudrait aussi que vous me laissiez vos chaussures, conclut-il. Et, bien sûr, votre pantalon.