Bonne lecture, et n'oubliez pas les reviews :D


CHAPITRE I

Seul le grattement d'une plume contre un parchemin se faisait entendre dans le bureau du Ministère de la Magie. Puis, un soupir d'exaspération. Ils n'avaient toujours pas accepté ses nouvelles lois améliorant les conditions de vie des elfes de maison. Hermione avait beau avoir le soutient de Kingsley, elle n'avait pas eu de majorité lors du vote de ce matin. Ainsi, c'était la troisième fois qu'Hermione corrigeait et reformulait ses propositions, tant et si bien que de petits elfes de maisons commençaient à danser devant ses yeux. La fatigue prenait clairement le contrôle de son corps, mais elle n'en avait pas fini pour aujourd'hui. En milieu d'après-midi, un collègue vint toquer à la porte de son bureau pour lui remettre une lettre :

— Ça vient de Poudlard, il y a ton nom dessus et celui de Ron.

— Ça doit être une erreur, affirma Hermione sans détour.

Jamais jusqu'alors elle n'avait reçu de lettre de la célèbre école de sorcellerie. Elles annonçaient rarement de bonnes nouvelles. Son collègue sembla douter un instant à cause du ton assuré qu'avait employé Hermione, vérifia encore une fois l'enveloppe, mais la tendit résolument vers sa destinataire. La sorcière lui arracha presque des mains et s'empressa d'ouvrir la missive.

Stressée de nature, Hermione commença à s'imaginer les pires scénarios possibles et inimaginables avant même d'avoir lu la lettre. Elle voyait déjà un morceau de parchemin imbibé de larmes lui annonçant que sa fille était morte, empoisonnée durant son cours de Potion. Qu'une mandragore avait hurlé si fort qu'elle en était tombé dans le coma. Qu'elle avait été dévorée par une créature de Hagrid. Qu'elle avait reçu le baiser d'un Détraqueur… Le cœur au bord des lèvres, Hermione parcouru la lettre des yeux. Un glapissement malheureux s'échappa de ses lèvres : elle était convoquée dans le bureau du proviseur. La raison n'y était pas précisée, mais sa fille escomptait de plusieurs heures de retenues. Voilà qui était bien pire que tout ce qu'elle avait pu s'imaginer. Ron étant aller rendre visite à son frère Charlie en Roumanie, Hermione devait se charger seule de cette affaire, ce qui n'améliora en rien son humeur.

Elle saisit sa baguette et emprunta sa cheminée, qui l'emmena directement dans le bureau de la directrice de Poudlard. A son arrivée, ses yeux se posèrent immédiatement sur sa fille, Rose, assise sur une chaise. Son air boudeur et ses bras croisés démontraient qu'elle était plus énervée qu'inquiétée par la situation. Et que ne fut pas la surprise d'Hermione lorsqu'à côté de sa fille, elle remarqua une masse de cheveux blonds. L'ex-Gryffondor ne put s'empêcher de cligner plusieurs fois des paupières pour s'assurer qu'elle ne rêvait pas, mais ces cheveux blonds et le blason des Serpentard sur la poitrine du jeune homme ne trompaient pas.

— Miss Granger, interpella le professeur McGonagall avec froideur, faisant détourner les yeux d'Hermione des deux jeunes gens.

Son visage était crispé par la colère, et ses lèvres étaient si pincées qu'elles paraissaient inexistantes.

— Asseyez-vous, nous attendons encore quelqu'un, dit la directrice d'un ton sec.

Muette comme une carpe, Hermione prit place à côté de sa fille, et se sentit aussi angoissée que si elle avait été à la place de Rose. De toute sa scolarité, elle n'avait été convoquée dans des bureaux que pour se faire féliciter, et n'aurait pas pu prédire que sa fille chérie soit apparement punie. Elle qui était le portrait craché de sa mère… comment cela était-ce possible ?

Du coin de l'œil, elle vit le regard que le Serpentard lançait sur sa fille. Contrairement à Rose, une expression peinée déformait les traits de son visage encore enfantin, malgré ses 14 ans. Il tentait de capter le regard de sa camarade comme pour s'excuser silencieusement, mais Rose fixait obstinément devant elle. D'un autre côté, les yeux du garçon exprimaient tout autre chose que du regret. Hermione avait souvent pu remarquer ce genre de regard attendri, admiratif et couvant, notamment chez la gente masculine… Un bruit provenant de l'autre côté de la pièce la sortit de ses réflexions, et elle vit le modèle grandeur nature de la miniature, sortir du cœur de la cheminée. La ressemblance entre le père et le fils frappa Hermione de plein fouet, qui en oublia la raison de sa venue jusqu'à ce que McGonagall reprenne la parole.

— Monsieur Malfoy. Rejoignez donc votre fils, qui vous fera le plaisir de vous expliquer pourquoi vous avez été interrompu dans votre travail.

Draco posa un regard sévère sur son fils, qui ne fit que déglutir sans oser parler. McGonagall poussa un profond soupir, replaçant ses lunettes argentées sur son nez.

— Cela fait plus de deux semaines que mademoiselle Rose Weasley et monsieur Scorpius Malfoy sèchent des cours. Aujourd'hui, ils ont été pris dans le couloir pendant leurs heures de cours, et ont mis en danger la vie de Miss Te… (une pause, un soupir), la bien aimée chatte de notre concierge Rusard. Je vous laisse imaginer les multiples châtiments corporels que ce dernier voulait infliger aux enfants. J'aurai pu le laisser faire ! Ce comportement n'est plus possible pour des troisièmes années. Ayez une petite conversation avec vos enfants, et que cela n'arrive plus, conclut le professeur de Métamorphose.

L'entretien s'arrêta là, et Hermione se leva. Draco fut le premier à sortir, poussant son fils dans le dos pour le faire avancer plus vite. Depuis qu'il était arrivé, il ne lui avait pas adressé un regard, ni même une salutation. Ils n'étaient pas en bon terme certes, mais qu'il ne lui fasse même pas une remarque sur le mauvais comportement de sa fille l'étonna. D'habitude, Draco n'en ratait jamais une pour rabaisser les autres.

Une fois dans le couloir, Hermione s'arrêta pour faire face à sa fille. Les sourcils froncés, elle ne trouva tout d'abord pas les mots pour exprimer sa déception.

— Rose Granger-Weasley ! s'exclama-t-elle, fidèle à sa manie d'appeler les gens par leur nom complet lorsqu'elle était en colère. Qu'avais-tu contre la chatte de Rusard ? Et surtout, comment as-tu pu sécher les cours ?! Tu ne te rends donc pas compte de la chance que tu as d'étudier à Poudlard ?

Si Hermione était déçue, c'était bien pour une chose : que sa fille ne soit pas aussi rigoureuse qu'elle ne l'avait été à son âge, voire plus. Tout ce dont elle souhaitait, c'était que sa fille s'épanouisse dans l'apprentissage… Ça lui avait bien servi, à elle.

— Tout ça, c'est la faute de Scorpius ! Je n'y suis pour rien, se défendit Rose en faisant de grands gestes, prête à abattre la première mouche qui passerait dans le coin. Et je ne voulais pas sécher…, ajouta la rouquine, baissant soudainement d'un ton.

— Tu ne l'as pas voulu mais tu l'as fait. Je ferme les yeux pour cette fois. Mais je te garantis que sera la première et dernière fois. Une dernière condition… Je préfèrerai que tu ne fréquentes plus Scorpius Malfoy. Il n'a visiblement pas une bonne influence sur toi.

Ces derniers mots la mirent quelque peu mal à l'aise. Sa fille haussa les sourcils, stupéfaite. Rose ne comptait sans doute pas prendre en compte la recommandation de sa mère, mais désireuse de ne pas aggraver son cas, répondit humblement :

— Oui m'man.

Là-dessus, Hermione ne put résister à la tentation de déposer un baiser sur le front de sa progéniture. Que la vie de Miss Teigne avait été mise en péril passait encore… Hermione n'osait avouer à sa fille tout ce qu'elle avait fait de bien pire en troisième année.


— Monsieur Malfoy. Rejoignez donc votre fils, qui vous fera le plaisir de vous expliquer pourquoi vous avez été interrompu dans votre travail.

Effectivement, Draco avait été plus que mécontent de recevoir une lettre de Poudlard en plein milieu de la journée. Immédiatement, ses yeux acier se posèrent sur son fils, l'air de dire « tu vas passer un mauvais quart d'heure. » Interprétant ce regard à la perfection, son fils ne répondit rien. De toute façon, McGonagall ne lui aurait pas laissé la parole. La petite Rose Weasley se tenait aux côtés de sa mère, dont il sentit le regard dans son dos. Pourtant, il fit abstraction de sa présence et se focalisa entièrement sur la bêtise de son fils. Il n'écouta que d'une oreille l'explication de la directrice, souhaitant s'entretenir en privé avec Scorpius au plus vite. Draco était fatigué. Entre son travail, l'état d'Astoria qui se dégradait de jour en jour, et les enfantillages de son fils, il ne savait plus où donner de la tête. Quand McGonagall eut fini, il se leva d'un bond de sa chaise, comme si celle-ci lui eut envoyé une décharge électrique, et il poussa Scorpius devant lui. Il l'entraîna un peu plus loin, puis baissa la tête vers la petite tête blonde qui se tordait les mains.

— Ne me fait plus jamais honte devant le professeur McGonagall, sermonna Draco à voix basse. Convoqué pour avoir failli tuer Miss Teigne et sécher les cours ? Tu vaux mieux que ça Scorpius, ta mère et moi ne t'avons pas élever comme ça.

— Non mais… Je sais… C'était un accident, je voulais simplement montrer quelque chose à-…, se plaignit-il avant d'être couper.

— Je me fiche éperdument de ce que tu voulais faire. Fais honneur à ton nom.

Parler trop vite sans réfléchir ne faisait jamais honneur, et Draco regretta instantanément ses derniers mots. Il avait l'impression d'entendre son propre père parler à sa place. Pendant de nombreuses années, Draco avait tenu son père comme héros, son modèle. Il devait même avouer qu'il en avait eut peur. Mais chaque geste, chaque parole, chaque expression, Draco les retenait pour les imiter par la suite. Son admiration pour Lucius avait atteint son paroxysme, puis la désillusion avait fait effondré toutes ses croyances. Lucius avait montré au grand jour sa vraie lâcheté, tandis que son fils perdait tout repère. Aujourd'hui avec du recul, il comprenait ses erreurs et avait tâché de ne pas les enseigner à sa descendance. Pour cela, il avait eu l'aide précieuse d'Astoria, semblable à lui sur beaucoup de point. Tout deux avaient été à Serpentard, tout deux avaient été éduqué dans la haine des moldus, né-moldus, traitre à son sang, dans l'idée que leur famille était supérieure, mais n'y croyant quasiment plus après la guerre.

Draco avait éprouvé une infinie tendresse envers Astoria Greengrass. Cela avait été étonnant pour les personnes le pensant incapable d'aimer. Et pourtant, il avait vécu de belles années aux côtés de la brune. Du moins, des années plus agréables qu'elles ne l'auraient été sans compagnie féminine et un soutient permanent. Mais leur relation avait changé depuis la malédiction de sa compagne. Cela avait commencé par de la fièvre, puis des crises à répétition, et des vomissements. Son médicomage lui avait recommandé de rester alitée, mais il n'y avait plus grands espoirs. Tout le monde savait qu'Astoria était condamnée. Ce n'était plus qu'une question de temps.

— J'espère que tes heures de retenues te feront oublier tes mauvaises habitudes, reprit Draco un peu plus doucement.

« Ne nous mène pas la vie dure, elle l'est déjà suffisamment. » L'ex Prince de Serpentard se retint de prononcer cette phrase, ne voulant pas rajouter un poids sur les épaules de son fils.


Draco avait laissé son fils retourner en classe, et s'apprêtait à partir au moment où une voix l'interpella de l'autre bout du couloir. Il ne daigna même pas tourner la tête et continua à avancer. Derrière lui, il entendit de petits pas précipités se rapprocher.

— Nous devrions avoir une petite discussion, Malfoy.

L'intéressé fit volte-face si brusquement qu'Hermione n'eut pas le temps de prévoir son arrêt, et failli le bousculer. La jeune femme se recula d'un bon mètre, reprenant contenance.

— Je n'ai rien à te dire, Granger, répondit-il sur le même ton.

Ça, Hermione aurait pu s'en douter : du Draco tout cracher. Il ne voulait bien discuter que quand ça l'arrangeait.

— Eh bien moi si.

Sans lui donner le temps de répondre, elle déclara d'une traite :

— J'ai demandé à Rose de ne plus voir Scorpius. J'aimerai donc que ton fils cesse de lui parler aussi.

— Pardon ?

— J'ai dis que-…

Draco secoua la tête d'un air impatient. Il avait très bien entendu, mais n'arrivait juste pas à croire le culot qu'avait eu Granger. Comment osait-elle dicter les actes de son fils ? SON fils ? Plissant les paupières d'un air menaçant, Malfoy se pencha légèrement vers Hermione, marquant ainsi sa supériorité.

— Soit tu es tombée sur la tête, soit quelqu'un a dû verser une potion de confusion dans ton verre ce midi. Dans les deux cas, tu es complètement idiote. Laisse Scorpius faire ce dont il a envie. Tes parents ne t'ont jamais appris les secondes chances ? demanda-t-il d'un ton acerbe.

— Oh, ne commence pas ce petit jeu…, grogna Hermione.

Elle leva les yeux au ciel avec agacement. Elle avait pressenti que cette conversation ne serait pas aisée, mais elle ne pensait pas y passer toute la soirée non plus.

— Quel petit jeu ?

— Tu sais très bien de quoi je parle, répliqua Hermione, piquante.

— Non, je ne sais pas, répondit Draco tout aussi buté.

Ils avaient beau être parents, ils agissaient comme des enfants. Soudain, Hermione perdit la confiance qui l'animait depuis qu'elle avait adressé la parole à Draco. Depuis combien de temps ne s'étaient-ils pas vu ? Quelques années s'étaient écoulés, le temps d'avoir Rose et Scorpius… La sorcière déglutit, alors que son cerveau criait l'alerte. Par Merlin, elle n'avait pas du tout envie de préciser ce qu'elle avait dans la tête. De plus, elle était persuadée que Draco comprenait où elle voulait en venir, et lui tirait les vers du nez uniquement pour l'embarrasser à mort.

— Ce qui s'est passé en quatrième année, à la fin du bal de Noël…

Hermione s'arrêta net. Deux élèves étaient arrivées en gloussant, puis s'étaient raidies en voyant deux adultes. Leur regard curieux s'attarda sur eux, et elles ne tardèrent pas à chuchoter. Hermione oubliait parfois sa notoriété ainsi que celle de Draco, et la vue de ces deux-là à Poudlard devait bien être troublante. Trop troublante. A l'arrivée des deux jeunes filles, Draco se redressa promptement. Heureusement que Granger s'était tue à temps, autrement, il n'aurait pas hésité à la bâillonner. Les dents serrés, il siffla :

— Tu es complètement inconsciente, tu aurais pu nous faire prendre. Ce qui s'est passé restera à jamais entre nous, personne ne doit savoir. Passe à autre chose Granger. Et laisse mon fils en dehors de tout ça.

Bouillant de colère, Draco la planta là, mettant fin à toute discussion. C'était dans ces moments-là qu'il remerciait sa tante Bellatrix de lui avoir enseigné l'Occlumencie. Car contrairement à ce qu'il avait laissé croire à Hermione, le souvenir de ce qui s'était passé en quatrième année le hantait toujours.


A SUIVRE...


NOTE DE L'AUTEUR : J'espère que ce premier chapitre vous aura plu ! Pour chaque fin de chapitre, je posterai une musique en lien avec le chapitre. Bonne écoute !

Examples - Close Enemies

There's light at the end of the tunnel

There's fight at the heart of a struggle

You're smile should've told me you're trouble

No more, no more, no more

You owned me when I told you, "I love you."

You buried all my words with a shovel

You're smile should've told me you're trouble

No more, no more, no more

No more goodbyes,

So so long,

So so long,

So so long now

No more white lies

You used to be the one true thing in my world

You told me that you loved me

You're in love with yourself

Shoulda listened to my mother

You messed around the others

Now you're dead to me

I've been sleeping with the enemy

Should keep your best friends close by

Should keep your best friends close by

You should keep your best friends close by

But keep your enemies closer

But keep your enemies closer

So many evil talents you juggled

It's fair to say you didn't act subtle

Your smile should've told me you're trouble

No more, no more, no more

Came crashing down I'm staring at rubble

They need to send you into space in a shuttle

Your smile should've told me you're trouble

No more, no more, no more

No more goodbyes,

So so long,

So so long,

So so long now

No more white lies

You used to be the one true thing in my world

You told me that you loved me

You're in love with yourself

Shoulda listened to my mother

You messed around the others

Now you're dead to me

I've been sleeping with the enemy

Should keep your best friends close by

Should keep your best friends close by

You should keep your best friends close by

But keep your enemies closer

But keep your enemies closer

Strange and deranged

Seek fame was the name of the game

Defeat rivals Abel and Kane

Get trophies they'll look great in a frame

What would you have done, take all the blame?

With your hands held firm over naked flames

Being grilled now you're shaking again

Faking the pain, dark visions of Satan

Contemplating, talking man to man

She was a girl on film Duran Duran

She called me her ape man orangutan

Me Tarzan, she Jane

Take all the blame I'm the bloke in the chorus

We were sweet once everybody saw us

I ain't flawless still unsure

I loved us but I loved me more

No more goodbyes,

So so long,

So so long,

So so long now

No more white lies

You used to be the one true thing in my world

You told me that you loved me

You're in love with yourself

Shoulda listened to my mother

You messed around the others

Now you're dead to me

I've been sleeping with the enemy

Should keep your best friends close by

Should keep your best friends close by

You should keep your best friends close by

But keep your enemies closer

But keep your enemies closer