Fic traduite, elle ne m'appartient pas. Titre: La Fortune d'un Fou
Auteur: Queen Mab
Traductrice : Aurélie (a.a.k)
Sommaire: Angel fait ce qu'Angel fait de mieux. Etre obsédé.
Notes: Pas de spoilers. Ca situe dans les environs de la fin S2.
Dénégations: Pas à moi.
Ca devrait être un cercueil -
La manière dont il le ressent, ça devrait être un cercueil.
Il n'arrive pas à se la sortir de la tête, faisant rage en lui comme un feu et il n'arrive pas à arrêter la brûlure sur sa peau, la flamme glacée qui le lèche jusqu'à ce qu'il se sente vibrer avec le désir de la chercher.
Il ne le fait pas cependant. Il ne peut pas. Elle ne sait pas, cette chose qu'elle provoque en lui, le sentiment qui l'étouffe tout le temps, qui l'étrangle jusqu'à ce qu'il sente ses poings se serrer avec panique à l'idée de ce qu'il pourrait faire.
Il a envie d'elle, tellement envie d'elle, il est excité par cette envie, il en transpire. Et elle ne sait pas, n'en a pas la moindre idée et c'est la partie la plus drôle, la partie qui lui donne envie de déchirer la chair, la déchiqueter en lambeaux. Qu'elle puisse lui faire ça et ne pas savoir.
Comment peut-elle ne pas savoir?
Il roule sur le ventre; la peau glissant contre les draps en soie noire comme le murmure de son toucher, le faisant grogner doucement dans le tissu de son oreiller. Abaissant ses hanches, les frottant contre les draps du lit – rêvant, souhaitant, désirant.
Tout en vain.
Cordélia.
Il enterre sa tête dans l'oreiller, enroule ses bras autour, ayant besoin que ce soit elle. Mais ce n'est pas elle. Ca ne le sera jamais. Même si elle était consentante, même juste un tout petit peu, ces fichus bohémiens l'on rendu impossible.
S'il la touchait, il la tuerait.
Mais il a envie d'elle cependant, juste un goût. Il se dit que ça serait assez.
Il sait que c'est un mensonge.
Son parfum est toujours sur ses draps, malgré qu'il les ait lavé deux fois, et il se rappelle quand elle était couchée là, impuissante devant la douleur dans sa tête, et l'attaque qui l'avait laissée en sang. Pendant tout ce temps, à lui dire qu'elle allait bien. Il ne veut pas savoir ce qu'elle a vu dans ses yeux à cet instant, qui lui a fait écarquiller les yeux et qui a provoqué l'accroc dans sa respiration et les mensonges qui sont sortis si facilement de sa bouche.
Il savait qu'elle n'allait pas bien, pouvait sentir le sang où il coagulait sur sa blessure, ses cheveux et son visage tâché avec lui et la boue dans laquelle elle était tombée. Et elle était toujours aussi magnifique.
Il avait voulu lécher les tâches rouges de ses mains, de sa gorge, enroulant ses doigts dans les couvertures et incapable d'empêcher le léger grognement dans sa poitrine parce que la bête, le démon, lui grondait de prendre.
Prendre.
Prends-la.
Si vulnérable.
Cordélia.
Wes et Gunn, sensibles à l'humeur toujours inégale de leur collège et ami, surtout quand Cordélia était blessée, l'avaient prestement fait sortir de la chambre à cet instant, sentant que son contrôle près du sang n'était pas ce qu'il aurait dû être.
La main de Gunn s'était serrée autour de la hache qu'il ne lâchait jamais, et les yeux de Wes avaient été cerclés de rides, la tension et l'inquiétude le vieillissant bien trop vite.
Ils ne savent pas que c'est de Cordélia à proprement dit qu'il a besoin, presque plus que du sang, et Angel a une pensée qu'il n'arrive pas à repousser – à laquelle il s'abandonne même s'il recule devant avec horreur -
Ca ne va pas bien se terminer.
