Hello ! Me voici avec une nouvelle fanfiction, inspirée d'un livre et d'images trouvés sur Tumblr. J'espère que cela vous plaira, malgré le côté dramatique de chaque minis histoires, qui seront au final, liées. Il y en aura 5 en tout. Je n'ai utilisé que les personnes de la série Miraculous Ladybug, et non la trame de base. J'espère tout de même que cela vous plaira. N'hésitez pas à reviewer, ça fait toujours plaisir !

DISCLAMER : Miraculous Ladybug appartient à Thomas Astruc, et non à moi.


Paris. 1482

Le premier jour, Adrien Agreste posa son chevaler dans un coin de la rue commerçante. Il resta assis, à contempler pendant toute la journée les mimiques de chaque personnes qui passait devant lui. Mais sa toile resta désespéramment blanche. Tandis que le soleil baissait considérablement, embrasant doucement les pavés de Paris, Adrien prit ses affaires, et rentra chez lui. Bredouille. L'inspiration n'était pas venu lui qui avait cru qu'il la trouverait en observant les gens qui résidaient à Paris... Il était déçu. Pourtant, il devait le savoir. Ce n'était pas la première fois qu'il perdait ainsi inutilement son temps. Mais Adrien savait qu'il finirait par la trouver. Il le savait, il le ressentait au fond de lui-même. Après tout, il était peintre depuis toujours. Et l'inspiration finissait toujours par se montrer.

Le deuxième jour, Adrien Agreste s'installa à côté d'une petite tente qui vendaient des ballons. Avec un brin de sourire imprimé sur les lèvres, il regardait le visage heureux des enfants qui repartaient, leurs ballons dans la main, essayant de graver cette expression plaisante dans sa mémoire. Sans vraiment se concentrer sur son travail d'artistes, il écoutait d'une oreille les discussions des vendeurs de ballons, et jetait un regard distrait sur la rue commerçante. Alors qu'il était au plus profond de sa réflexion, un éclat bleuté attira son attention. Surpris, il se leva précipitamment, faisant tomber ses affaires qu'il avait précédemment posé sur ses genoux. Quelques personnes se retournèrent vers lui, le jetant un regard étonné, avant de continuer leurs promenades. Adrien chercha du regard cet éclat qui avait su captiver son imagination. Il ne vit qu'une silhouette féminine, avec sa jolie chevelure bleue. Mais comme dans un rêve, la silhouette disparut. Adrien se lança à la suite de la silhouette, sans s'inquiéter de ses affaires. Il courut, courut si vite que ses poumons lui crachaient d'arrêter. Mais il n'arriva pas à retrouver la mystérieuse fille.

Il finit par abandonner, et rentra chez lui, bredouille, tout comme la veille.

Le troisième jour, Adrien Agreste arriva si tôt que même le soleil n'avait pas pointé le bout de son nez. La rue commerçante était vide à cette heure-ci, mais le jeune peintre espérait revoir la fille qui avait su capter son attention hier. Bien sûr, après des heures à attendre, sous un soleil de plombe, l'artiste se résigna à baisser les bras. Il avait peut-être rêvé. Alors, il reprit son poste de la veille, à côté du stand de ballon. Aujourd'hui, il écoutait avec attention les bavardages de ses gais voisins, et participait même à la conversation lorsqu'il se sentait concerné. Adrien apprit beaucoup de choses qu'il ne savait pas. Il fallait le reconnaître, mais le couple vendeur de ballons – qui s'appelait Tom et Sabine – était des gens beaucoup plus pertinents que la plupart des gens que côtoyait habituellement Adrien.

Il apprit donc que des bohémiens s'étaient installés en ville, mais qu'ils étaient recherchés par le gouverneur de Paris, pour vols et outrages à la loi. Adrien se promit, en tout bon citoyen, qu'il n'hésiterait pas à dénoncer ces sales voleurs.

Le soir, il rentra chez lui, bredouille, mais tout sourire, sa toile désespérément blanche sous le bras. Il avait complètement oublié la mystérieuse silhouette.

Le quatrième jour, Adrien Agreste ne s'installa pas à côté de Tom et Sabine. Il voulait voir la rue sous un autre angle, croyant certainement qu'il retrouverait inspiration perdue. Bien sûr, il ne la trouva pas plus qu'à côté du stand de ballon. Il trouva le temps long, et la faim lui titilla l'estomac toute la journée. Manque de chance, il s'était installé d'un stand de sucrerie, et dieu sait à quel point Adrien était gourmand. Lorsque le soleil eut atteint le milieu du ciel, Adrien se résigna à manger le misérable sandwich qu'il s'était préparé le matin-même. Il n'avait pas beaucoup d'argent, il ne pouvait pas se laisser aller. Et puis, toutes ses économies passaient dans sa passion, la peinture. Le regard perdu sur son miteux morceau de pain, il ne remarqua pas que l'ambiance de la rue avait changé. Les gens avaient formés un grand cercle, et on entendait des cris enthousiaste. Se réveillant de sa léthargie, Adrien s'approcha, intrigué. Il n'y voyait rien, bien sûr, et il dut faire des pieds et des mains pour se frayer un chemin parmi la foule en délire. Arrivé au premier rang, il eut le souffle coupé.

Il y avait une fille. Une fille qui dansait. Elle tournoyait, se dandinait, au rythme de la musique qu'elle battait avec son instrument. Ses cheveux d'un noir aux reflets bleutés lui donnait l'apparence d'un ange. Elle avait un sourire libertin, et ses yeux bleus scintillaient d'une flamme qu'Adrien n'avait jamais vu. Immédiatement, Adrien en tomba follement amoureux. Il remplit ses yeux de ses mouvements à la fois sensuel, doux et excitant. Il remplit ses yeux de sa présence, de sa prestance, d'elle-même. Soudain, la musique s'arrêta, et le sourire de la gitane laissa place à une horreur sans nom. Adrien comprit que les gardes étaient arrivés, et qu'ils allaient probablement arrêter la jolie bohémienne. Son cœur se serra, tandis qu'il vit la danseuse qui sautait à côté, prête à courir pour sauver sa vie. Rapidement, Adrien s'empara de sa main, et la tira doucement. La bohémienne lui fit un regard étonné, et alarmé, avant d'essayer de se défaire de son étreinte.

« Attends ! Dis moi ton prénom ! » cria Adrien.

Il lâcha la main, et la fille courut en direction du stand des sucreries, se glissant derrière pour s'enfuir. Adrien baissa sa main, un léger sourire s'étant imprimé sur ses lèvres.

« Marinette » avait dit la gitane.

Adrien, pour aider celle dont il s'était épris à s'enfuir, laissa tomber toutes ses affaires de peintures sur le chemin. Il bloqua ainsi la route aux soldats, faisant gagner un temps précieux à son amie fugitive. Mais malheureusement, son matériel ne résista pas. Après le passage des chevaux et des gardes armés jusqu'aux dents, les affaires d'Adrien étaient piétinées et cassées. Avec un soupir, il essaya de ramasser ce qu'il était encore en un morceau, et rentra chez lui. Bredouille, mais amoureux.

Le cinquième jour, Adrien Agreste se présenta sans son matériel – il n'en avait plus. Il s'assit juste au même endroit que la veille, se mettant à observer distraitement la vivacité de la rue commerçante. Il se laissa entraîner par la subtile musique, son pied tapant le rythme, légèrement. Il était heureux. Il n'avait plus rien, plus d'argent, plus de matériel pour gagner de l'argent, mais il était diablement heureux et pas qu'un peu. Alors qu'il rêvassait, comme à son habitude, il se sentit tirer en arrière. Il tomba de sa chaise, et chercha du regard ce qui l'avait fait tomber. Celui-ci tomba sur la fameuse Marinette d'hier, celle dont il s'était épris. Sentant ses joues prendre une côté rosée, il se releva, essayant de remettre de l'ordre dans sa rebelle chevelure blonde d'un simple geste de main. Croisant les bras sur sa poitrine, et adoptant ce faux style décontracté – malgré son cœur battant à tout rompre – il plongea son regard dans celui, océan étoilé, de la gitane.

Elle lui fit un petit sourire, qui fit fondre le cœur d'Adrien, avant de rompre cet agréable silence.

« J'ai vu ce que tu as fait hier pour retarder mes poursuivants. Elle souffla légèrement, joignant ses deux mains et agrandissant son sourire adorable. Merci beaucoup ! »

Adrien se gratta la tête, gêné, tandis que les rougissements de ses joues s'agrandissaient considérablement. Il marmonna un vague '' de rien'', trouvant soudainement un intérêt quelconque pour l'herbe à ses pieds. Il entendit le rire cristallin de la bohémienne, et releva le regard pour le planter dans le sien. Son cœur rata un battement.

« Je t'intimide ? Tu as peur d'une simple bohémienne ? Je ne vais pas te voler, ne t'en fais pas. Pas après ce que tu as fait hier pour moi ! Elle laissa à nouveau un petit temps entre ces paroles. Je t'observe, tu sais. Je sais que tu n'as pas beaucoup d'argent. Je suis très touchée que tu es sacrifié ce que tu avais pour moi ! »

Elle perdit rêveusement son regard derrière Adrien, ses mains sur sa poitrine,tout en souriant, et continua :

« Comme quoi, les gens biens existent encore à notre époque ! »

Adrien étouffa un éclat de rire. Il croisa le regard de la gitane, courroucé, et son hilarité redoubla. Il était heureux. Il n'avait pas besoin d'argent, de matériel, ou de quoique ce soit d'autre. Il était amoureux. Rien d'autre. Rien de plus, rien de moins. Ce soir là, Adrien rentra bredouille. A nouveau. L'inspiration n'avait toujours pas pointé son nez. Mais, il y avait autre chose.

Le sixième et le septième jour, Adrien Agreste les passa en compagnie de Marinette. Il apprit à la connaître, à l'apprécier, et à l'aimer encore plus. Plus il découvrait les multiples facettes de la personnalité de Marinette, plus il apprenait à les dompter. Leur relation semblait avoir évolué rapidement. Ils étaient plus proche, plus confident. Ils semblaient se plaire à jouer à ce jeu terriblement excitant de la séduction. Ce jour-là, Adrien, la tête posé sur les cuisses de Marinette, ferma les yeux, fatigué, mais heureux. Il ne voulait rien de plus que de vivre ce moment éternellement. Soudain, poussé par un instant muet, et se releva, plongea son regard dans celui de la gitane et unit doucement ses lèvres aux siennes. Elle répondit immédiatement à son baiser, et les deux amoureux passèrent la journée à découvrir le corps de l'autre. Ce soir-là, Adrien ne rentra pas bredouille. Il rentra avec Marinette, et pour une fois, il passa un soirée inoubliable.

Mais à l'aube du huitième jour, les choses changèrent. Au lieu du doucereux soleil qui réveillait chaque matin Adrien Agreste, ce fut les flammes du brasier qui réveillèrent le couple endormi. Paniqué, Adrien se précipita à la fenêtre. Paris brûlait, littéralement. Un immense brasier avait était érigé en plein milieu de la rue commerçante, et le gouverneur semblait prendre plaisir à voir ainsi brûler les gens qu'il avait mis sur son bûcher. Adrien entendit un cri étouffé derrière lui, et il vit Marinette chancelait. Il l'a rattrapa tandis qu'elle murmurait, les yeux écarquillés.

« Ceux qui brûlent ... Ce sont mes amis ! C'est ma famille, Adrien ! C'est ma famille qui brûle. »

Elle le repoussa, et enfila une tenue correcte. Sans qu'Adrien ne s'en rende compte, elle était déjà partie. Alors, il lui courut après. Il courut, courut si vite que ses poumons lui crachaient d'arrêter. Mais il continua, sans jamais réussir à rattraper la gitane. Tandis qu'elle courait, à travers les flammes du brasier pour tenter de sauver sa famille, le drap qu'elle avait entouré autour de son délicat corps s'enflamma. Mais jamais Marinette ne cessa de courir. Jamais, même quand son corps fondit, devenant noirâtre, ni même quand elle comprit qu'elle mourrait. Elle courrait vers la mort, tournant le dos à celui qui lui avait donné sa vie.

Marinette mourut au pied du bûcher, sous les yeux du peintre. Les larmes coulaient abondement de ses yeux, et les mots ne parvenaient pas à traverser sa gorge. Il prit le corps calciné de sa dulcinée contre lui. Il serra le bout de chair noirci. Il le chérit, comme il le pouvait.

Puis il entendit un craquement sinistre, et il leva les yeux. Comme dans un ralenti, du bois enflammé lui tombait dessus. Il ferma les yeux, et se laissa aller, sa bien-aimée tout conte lui, contre son cœur.

Adrien Agreste mourut. Écrasé par des poutres enflammés, puis carbonisé. Il ne restait plus rien de lui, ni de la jolie gitane qui lui servait de bien-aimée.

Et Adrien Agreste s'en alla au paradais, bredouille, sans jamais avoir trouvé l'inspiration.