Un ami retrouvé
Disclaimer: Les personnages appartiennent à Eiichiro Oda sauf mon personnages fictif ^^
Genre: Je vous laisse juger.
Résumé: Un souvenir perdu, un étrange fruit du démon, des milliers d'innocents massacrés pour quelques bouts de papiers, un ennemi dont personne ne connait l'identité... Tout cela, Roronoa Zoro va l'apprendre de la bouche d'un rescapé d'une bataille et d'une vielle connaissance.
Raiting: T
Note: C'est ma première fic de One Piece, alors n'hésitez pas à me donner votre avis et à me critiquer pour que je puisse m'améliorer. Merci et bonne lecture!
Chapitre 1: Amitié d'un jour, amitié pour toujours
Quelque part dans East Blue, dans le village de Shimotsuki, au bord d'une rivière qui sans cesse coulait à flot, au milieu de végétaux aux magnifiques couleurs d'automne, s'entraînait durement un jeune garçon tenant deux épées en bambou dans chacune de ses mains. Tapant sur des mannequins, les déchirant même, frappant le tronc des arbres, soulevant des haltères plus lourd que lui. Vêtu d'une tenue de combat noir, deux épées rouge qui se croisent ornait le haut de son uniforme, au niveau de la poitrine droite. L'air sérieux, les cheveux d'une couleur qui est rare à voir étant vert clairs, la détermination se lisait sur son visage, la sueur dû à l'effort perlait sur sa peau. Finalement épuisé, il s'adossa à un arbre non loin de lui, mettant ses deux mains derrière la tête et rangeant ses katanas à côté de lui. Il ferma les yeux un instant avant de les rouvrir pour admirer la beauté de la saison, les feuilles qui se balançaient au gré du vent, les bruits de la nature qui l'envahissaient.
Un craquement provenant de derrière. Il prit ses katanas et se mit en garde face à un autre enfant, plus jeune que lui à vue d'oeil. Les cheveux mi-longs ébènes, une peau pâle, des yeux onyx, il portait un vêtement autre que celui de l'autre. Il était habillé d'un kimono blanc et soutenait un sac à son épaule gauche. Celui aux cheveux verts demanda d'une voix calme:
-Qui es-tu?
-Nakamura Hiroshi, répondit-il en souriant. Et toi?
-... Roronoa Zoro.
-Ravi de te rencontrer!
Zoro baissa ses épées et reprit sa place auprès de l'arbre toujours les mains derrière la tête ignorant Hiroshi qui, quant à lui, l'inspecta silencieusement. Il finit par s'adosser lui aussi à côté de l'autre et s'exclama:
-Tu es du dojo?
-... Ouais.
-Pourquoi t'entraînes-tu ici alors?
-Je t'en pose des questions?
-Oui, tu viens d'en poser une! ria le brun.
Zoro soupira bruyamment. Décidément, il n'allait pas s'ennuyer avec ce nouveau compagnon. Hiroshi répliqua:
-Alors? Pourquoi?
Il lui répondit malgré lui que c'était ici qu'il s'entraînait un point c'est tout. Le brun garda son sourire. Puis, après une longue réflexion, le jeune épéiste lui questionna à son tour:
-Et toi, que fais-tu là?
-Je cueille des fruits avant la tombée de l'hiver.
-Avant l'hiver? Tu as parfaitement le temps franchement!
-Je sais. Mais je voulais quand même me promener un peu. Je m'ennuie à ne rien faire!
-Je te comprend mais moi au moins, j'ai une occupation!
-Celle de tuer des pauvres sacs qui ne t'ont rien fait? Ironisa Hiroshi.
-Haha! Très drôle! Grimaça l'autre.
Le châtain détourna son regard sur le sac dans lequel il y plongeait sa main pour en faire sortir un autre beaucoup plus petit. Il l'ouvrit et dedans se trouvait de la nourriture semblable à une bille, même taille mais de couleur violette et noir. Il tendit son sachet vers Zoro qui lui demandait ce que c'était que ces drôles de pilules.
-Ce ne sont pas des pilules, je te rassure! Ce sont des baies de shico.
-Des baies de quoi?
-De shico! Ne me dis pas d'où ça vient, je n'en ai aucune idée!
-Mais alors comment tu fais pour les avoir?
-C'est ma soeur qui m'en ramène durant ses voyages mais elle ne m'a toujours pas expliqué le nom. Et ceux-là datent de l'année dernière.
-L'année dernière? Tu veux m'empoisonner alors? Ils sont sûrement périmés!
-Les baies de shico ne peuvent jamais se périmer. Et j'en ai fait l'expérience! Mais si tu veux, j'en redemanderai de nouveaux à Nee-chan, elle revient ce soir.
-...
Zoro resta sans voix, fixant son compagnon et les fameuses petites noix. Après un long moment de silence et d'hésitation, il leva sa main pour prendre délicatement une des baies et la regarda étrangement, comme s'il cherchait une quelconque apparence bizarre mais ce qu'il tenait était parfaitement rond et lisse. Hiroshi, en voyant son ami douter intensément, en pris une lui aussi et la fourra dans sa bouche en la croquant et la mangeant délicieusement faisant semer le doute de Zoro qui fit le même geste. En effet, c'était délicieux. Entre ses dents, il sentait le goût du jus qui partait dans sa gorge. Que de délice.
-C'est bon?
-Très bon même, répondit le garçon aux cheveux verts qui se resservit.
Hiroshi sourit à son comportement et se remit aussi à manger. La conversation reprit son cours et Zoro avoua que c'était ici qu'il avait combattu pour la première fois avec des armes réels contre une jeune épéiste très douée nommée Kuina. Mais c'était aussi la dernière fois qu'il se battait contre la fille du maître qui était subitement morte du jour au lendemain, laissant la lourde charge de confier à Zoro leur rêve: devenir le meilleur épéiste du monde. Hiroshi était d'abord étonné de ces paroles mais avait déjà confiance en cet enfant qu'il n'avait connu que depuis trois ou quatre minutes. Lui au contraire, ne savais pas quel était son but. Et à Zoro de demander ce que faisait sa soeur. Le brun, hormis le fait qu'elle se nommait Naoko et qu'elle naviguait à travers East Blue, ne put donner plus d'informations à son sujet étant donné qu'elle voyageait beaucoup depuis son plus jeune âge. Zoro en était arrivé à conclure que Naoko devait lui manquer terriblement. Puis les liens s'étant finalement noués, Hiroshi lui tendit un tissu d'un vert extrêmement foncé plié en trois en signe d'amitié. Zoro, curieux, déplia délicatement ce tissu et y découvrit trois boucles d'oreilles en or. Il répliqua:
-J'suis pas une fille moi!
-Je sais, mais c'est tout ce que je peux t'offrir.
-Tu... Tu n'es pas obligé! Ça doit valoir quelque chose pour toi, non?
-Oui, tu ne vas pas me croire mais elles appartenaient à mon père qui est mort au cours d'un combat.
-A ton père?
Hiroshi hocha la tête et annonça:
-Et ça ne fait pas vraiment fillette si tu les regarde de plus près!
-... Bon d'accord! A mon tour alors!
Zoro fouilla dans ses poches pour y sortir un pendentif circulaire en or également avec une inscription en kanji qui signifiait « Amitié ». Hiroshi était émerveillé devant ce médaillon et le prit doucement dans ses mains.
-C'était à Kuina.
Le brun releva subitement la tête, les yeux écarquillés.
-Q-Quoi? Mais...
-Elle ne le mettait pas souvent alors elle me l'a donné le jour où nous nous sommes battus.
-... Je vois. C'est... très joli.
-Ça te plaît au moins?
Hiroshi hocha de la tête en affichant un sourire heureux et Zoro de même.
Quelques minutes plus tard, ils s'endormirent sans trop savoir pourquoi. Le temps avançait lentement, la pendule progressait, la nuit commençait à tomber. Le coucher de soleil allait bientôt paraître. Zoro se réveilla en entendant son nom plusieurs fois durant son sommeil.
-Hey Zoro! T'es pas bien de me faire peur comme ça!
-Hein? dit le jeune épéiste encore ensommeillé.
Il essaya de se redresser mais sentit un poids sur son épaule gauche. Il tourna légèrement sa tête vers une autre, celle d'un Hiroshi endormi. Il avait le sommeil lourd celui-là, pensa-t-il. Il ramena son regard vers celui qui se tenait en face de lui en fixant bizarrement l'inconnu. Des cheveux argentés, la même tenue que lui, il se doutait déjà de l'identité de ce jeune homme.
-On s'est fait du sang d'encre au cours! Ne me dis pas que t'étais là à te pavaner avec une fillette!
-Saga, c'est pas une fillette!
-Quoi? C'est un gars? T'es gay!
-N'IMORTE QUOI!
Le cri de Zoro avait eu pour effet de faire sortir Hiroshi de ses rêves. Il regarda tour à tour le propriétaire de ce cri et l'autre garçon en face. Il papillonne plusieurs fois des yeux et retomba soudainement sur Terre.
-Kami-sama! Je dois rentrer!
Zoro le regarda incrédule. Après tout, il était vrai qu'il se faisait tard et qu'il était temps de retourner chez soi. Il se releva et lança:
-Tu veux que je t'accompagne Hiroshi?
-Hiroshi? s'exclama l'argenté. Oh mais quel beau prénom!
-La-fer-me-Saga! grimaça l'autre épéiste.
-Ça ira, merci quand même Zoro! Répliqua le brun.
-Okay!
Zoro fixait le dos de Hiroshi jusqu'à ce que celui-ci disparut de son champ de vision.
Et cette situation dura six jours. Six journées remplies de joies et de bagarres, surtout entre Zoro et Saga qui avait appris à connaître Hiroshi au fil du temps. Six belles journées au même endroit, au même moment avec les mêmes personnes. Jusqu'au septième jour, le jour fatidique. Zoro s'était rendu comme chaque jour à la clairière avec Saga mais bizarrement, Hiroshi n'y était pas. D'habitude, il arrivait quelques secondes après eux. L'argenté supposa qu'il était occupé et qu'il arriverait sûrement d'un moment à l'autre. Zoro ne voulait pas le croire mais reposait sur cette supposition. Saga et lui allèrent finalement s'entraîner comme toujours. Cependant, les minutes passèrent, les heures s'écoulèrent et mis à part les deux épéistes, aucune autre âme n'était intervenu durant leur entraînement. Cela inquiéta l'épéiste aux cheveux verts. Si Hiroshi était vraiment occupé il les aurait prévenu la veille. L'heure des cours n'allait pas tarder à commencer et Saga était là pour le lui rappeler. Mais il ne bougeait pas, il ne parlait pas. Il se mit à réfléchir, il sentait que tout ça était louche et finalement, pris sa décision. Il referma sa prise sur les deux katanas et se mit à courir soudainement. L'argenté ne comprit pas le geste de son ami et se mit à sa poursuite en criant son nom.
-Zoro! Qu'est-ce que tu fais bordel? On va être puni si on ne va pas au dojo!
Il le savait. Il savait qu'il allait être puni, il savait que son maître serait sévère envers lui mais il s'inquiétait de plus en plus au sujet de son nouvel ami. Plus il se rapprochait du village, plus son coeur se mit à battre au maximum et moins il était calme. Arrivé à l'entrée du village de Shimotsuki, il se mit immédiatement à la recherche de Hiroshi. Vu qu'il n'y arriverait pas seul, il décida de questionner les passants s'ils avaient vu la famille Nakamura. Pour l'instant, la plupart des réponses étaient négatifs jusqu'à cet infime espoir: un marchand de poisson qui avait entendu les conversations avait interpellé Zoro qui s'était tout de suite mis à ses côtés.
-Tu cherche les Nakamura? Une chose est sûre, nous ne les trouvons plus dehors. C'est bizarre, d'habitude, Hiroshi vient tous les matins chez moi pour prendre un médicament.
-Un médicament?
-Oui, un remède contre la maladie de sa mère. Pourquoi ne vas-tu pas le lui porter? Je te donne l'adresse.
Après cette courte explication, Zoro se remit en route vers la maison de Hiroshi en remerciant le poissonnier. Il suivit les indications à la lettre, tenant le médicament contre lui. Il arriva enfin à destination. Il ne prit pas la peine ni le temps de frapper à la porte qu'il ouvrit à la volée, s'attirant les regards curieux des gens aux alentours et la première chose qu'ils virent fut un corps près, tout près de l'entrée. Qu'est-ce...? Un corps couvert d'un liquide rougeâtre. Du sang? Le corps d'une femme assez âgée et très pâle au sol. Sa mère? Les mains joints sur la poitrine, une épée, une seule, les traversait ainsi que le coeur. Impossible...Non... La pièce n'était pas dérangée au contraire, donc aucune trace de lutte. Des bougies allumées autour de cette défunte, les yeux ouverts de stupeur, de peur ou de surprise. Les personnes les plus proches prévinrent immédiatement le reste du village. Un homme demanda à Zoro de partir. Mais il ne bougeait pas, il ne voulait pas, il ne pouvait pas. Il y avait encore quelque chose qu'il avait besoin de savoir.
Qui a enlevé Hiroshi? Il était sûr qu'il avait été kidnapper, Hiroshi n'aurait jamais tuer sa mère tant il prenait soin d'elle.
Quand est-ce que tout cela a commencé? Il n'avait aucune idée à quel moment de la journée l'assassin aurait pu partir et cela l'inquiéta car ça voudrait dire qu'il aurait déjà de l'avance.
Où l'emmène-t-il? Il ne peut répondre à cette question, seul le meurtrier le savait.
Pourquoi? La question fatidique. Pourquoi donc avoir tuer cette femme? Pourquoi avoir enlevé Hiroshi? Pourquoi ne pas l'avoir tuer? Tant de questions qui resteraient sans réponse pour le plus grand malheur de l'épéiste. Pourquoi... Pourquoi... Pourquoi...Il y avait quelque chose qui brillait. Une si petite chose... Il l'attrapa discrètement. Le pendentif... La chaîne s'était cassée. Il regarda de plus près l'objet circulaire et s'aperçut qu'un bout de papier dépassait du médaillon.
Un objet non-identifié atterrit sur la tête d'algue qu'était Zoro. De l'eau se déversa sur lui, de l'eau bien glacé et l'objet en question tomba lourdement sur le sol.
-Oï baka de Marimo! Ça va faire combien de fois que je t'appelle pour venir manger?
-Kuso, t'étais obligé de me balancer un seau d'eau hyper glacé sur moi?
-Ouais!
Zoro soupira en marmonnant vaguement un « Sale sourcil roulé » que Sanji y répondit ayant très bien entendu par un « Tête de thé vert ». Chopper tentait de les calmer avant que ça ne termine mal comme toujours et invitait gentiment Zoro à table. Tout le monde mangeait plus ou moins en silence, cela dépendait du point de vu de chacun. Luffy dévorant la moindre parcelle de viande présent sur la table en ignorant les protestations de Nami qui l'avait vu faire en envoyant son poing dans la figure alors qu'elle discutait calmement avec Robin sur le pourquoi du comment les trésors se trouvaient toujours dans des cités maudites ou entre les mains des infâmes pirates qui rodaient quelque part sur Grand Line. Mais après tout, Grand Line était Grand Line, un océan rempli d'embuches et d'obstacles, de monstres et autres étrangetés. Ussop se faisait soigner la main par le petit renne car l'homme élastique, en voulant prendre un bout de steak lui avait mordu fortement la main accidentellement et s'était excusé la bouche pleine. Sanji admirait encore et toujours les deux belles filles qui se trouvait à sa gauche avec un coeur remplaçant son oeil visible. Et Zoro comme d'habitude supportait tout ce boucan mais il ne s'en plaignait pas, il se dit à chaque fois que ça pourrait être pire. Cependant, depuis son séjour à Askar où Saga y vivait, il ne pensait plus qu'à une chose: Hiroshi. Il en avait discuté avec son ami.
-Zoro! Eh Zoro! ZORO!
Il sortit de ses pensées et leva la tête pour fixer l'assemblée qui le scrutait depuis apparemment un bon moment.
-Tout va bien? Interrogea Nami.
-Euh, oui. Très bien! Balbutiait-il. Excusez-moi, je n'ai pas très faim.
Il se leva et se dirigea à l'arrière du bateau. Jamais, ô grand jamais l'équipage n'avait vu un Zoro qui n'avait pas faim! Pour Sanji, ce fut une insulte à sa cuisine. Il aurait quand même pu terminer son assiette ce stupide Marimo, avait-il pensé. Mais il était vrai que le Marimo en question était bizarre. Luffy rompu le long silence qui s'était imposé quelques instants plus tôt.
-Quelqu'un me passe sa viande?
Nami lui donna un bon coup sur la tête en signe de réponse et de revanche.
-Baka! Tu ne vois pas que Zoro n'est pas normal aujourd'hui?
-Ah bon?
Soupir de la part de tout le monde à table. Puis Ussop posa la question que tous se posait depuis que Zoro avait quitté la table:
-A votre avis, pourquoi est-il dans cet état?
-J'avoue que je n'ai jamais vu ça venant de lui, répondit Chopper.
-Peut-être qu'il s'ennuie avec nous, supposa le cuistot.
Nami ne croyait cette supposition. Non, si Zoro s'ennuyait tant que ça en leur compagnie, il leur aurait dit. Et puis, difficile de le savoir car il dormait tout le temps. Le capitaine ne comprenait toujours rien à la situation et continuait de manger en demandant sans cesse ce qu'il se passait.
Plus tard dans la soirée, l'épéiste n'était toujours pas revenu, même pour venir diner. Personne ne savait ce qui se passait dans sa tête, lui seul en était conscient. Luffy, voyant son second absent à la table, décida, pour une fois dans la journée, d'aller chercher Zoro lui-même puisque personne ne semblait enclin à le faire. Mais c'était aussi pour manger plus vite, Sanji avait été clair sur ce sujet: pas de Marimo, pas de repas! Et Monkey D. Luffy voulait son repas! Et c'est avec détermination qu'il arriva près du bretteur à l'arrière du bateau. Bizarrement, ce dernier ne s'entraînait pas comme tous les jours mais ça, le brun s'en foutait royalement.
-EH ZORO!
Zoro tourna sa tête vers lui.
-Quoi?
-J'ai faim!
-... Et alors?
-Sanji veut pas nous nourrir parce que t'es pas là! Alors soit tu viens manger, soit je te botte le cul pour te forcer à venir manger!
Une goutte de sueur apparaissait derrière les différentes têtes de l'équipage en entendant la conversation. Nami, Ussop, Chopper, Sanji et Robin les observaient discrètement, espérant avoir plus d'infos au sujet de Zoro qui resta de marbre et contemplait à nouveau la mer obscurcit par la nuit ignorant les propos et menaces du capitaine. Capitaine dont le ventre commençait à gargouiller.
Finalement, le Coq prépara leur repas au grand bonheur de Luffy qui était sur le point d'accompagner le geste à la parole. Cependant, ils restèrent encore une fois soucieux de l'état de Zoro jusqu'au matin.
-Hey Capitaine! S'exclama le cuistot. Il va falloir s'arrêter quelque part, le garde-manger est presque vide!
-Quoi déjà?
-A ton avis bakaeru! Tu farfouille dans le frigo à chaque fois!
-Mais j'ai faim moi!
-Nami-chan, y a-t-il une île proche?
-Hmm... oui! Nous pourrons nous arrêter sur l'île de Kawashima! Elle est réputée pour sa légende qui dit qu'il y aurait quelque part entre les montagnes une rivière dont le sens est opposé à celui d'une rivière normale! Elle remonte en cascade.
-Il y a Reverse Mountain aussi, ce n'est pas si extraordinaire! Soupira le tireur.
-Personne n'a pu découvrir où elle débouche depuis des siècles et des siècles et malgré les efforts de beaucoup de volontaires, plusieurs d'entre eux ont trouvé la mort avant même de le savoir, énuméra la cartographe. La légende dit que c'est le Dieu de la rivière qui garde l'entrée secrète et qui massacre tous ceux qui osent s'y aventurer. Il protège la rivière qui lui appartient car l'eau qui est à l'intérieur de l'entrée secrète contient un pouvoir spéciale: celui de rajeunir quelqu'un qui aura l'honneur d'en boire, un peu comme la fontaine de jouvence mais aussi obtiendra la vie éternelle!
-La vie éternelle? S'étonna Sanji. Mais si l'eau a ce fameux pouvoir, tout le monde pourrait facilement en boire dès le début vu que c'est justement une rivière!
-Le problème est que l'eau de l'extérieur n'est pas potable et personne ne sait pourquoi, expliqua de nouveau Nami. Et non seulement ce n'est pas potable, mais cela ne donne pas la vie éternelle! Voilà pourquoi il faut impérativement aller chercher tout ça dans cette débouche! Pff! Si seulement il y avait un trésor!
-Whoa! D'enfer! cria Luffy.
-Comme tu le dis, s'exclama Ussop.
-Il y a un village au moins? Questionna le cuisinier.
-Ne t'inquiète pas pour ça Sanji-kun! Tout ce que j'espère, c'est que les prix ne sont pas trop élevés pour notre budget! Normalement, nous y arriverons dans trois heures. Mais d'après quelques témoignages, il sera difficile de converser avec les gens du peuples...
-Ah bon? Pourquoi?
-Vous verrez une fois sur place!
Et c'était trois heures plus tard qu'ils accostèrent sur Kawashima. Zoro et Ussop restèrent sur le navire pendant que le reste allait chercher des vivres. Et comme Nami l'avait prédit, les habitant de l'île ont un langage peut courant à savoir...
-Nuesvebien gerstrané!
-Hein? De quoi elle parle?
Devant Luffy, Chopper, Nami, Robin et Sanji se tenait une femme de la vingtaine habillée d'une chemise blanche ornée de motifs ressemblants à des vagues et un tissu entourant ses hanches et laissant retomber le tout jusqu'aux genoux. Apparemment, elle ne craignait pas les pirates sinon elle aurait prévenue tout le monde. Sanji eut un coeur remplaçant son oeil en joignant ses deux mains.
-Quelle belle jeune femme nous avons là!
-Elle... parle le verlan, affirma l'archéologue.
-Verlan? C'est quoi? demanda Luffy.
-C'est une phrase à l'envers! Il suffit de mettre la dernière syllabe du mot au début! expliqua la rousse. Mais c'est difficile d'en parler!
-Et elle nous dit quoi elle?
-Elle nous souhaite la bienvenue, annonça Robin.
L'inconnue continua cependant de parler sans faire attention à eux. (les astérix signifient que la phrase est en verlan!)
-*Que vous soyez pirates ou pas, ici, nous ne vous décevrons pas! Visitez notre belle île et prenez votre temps! Les achats sont à petits prix! Je vous souhaite une agréable visite!*
-Elle dit que tout le monde peut venir sur Kawashima, pirate ou pas, et peut y rester autant qu'il le veut. Les prix ne sont pas élevés et elle nous souhaite une bonne visite, traduisait Robin.
-Ouais! Super! Je vais aider Sanji-kun à porter les courses!
-Je vais aller voir cette rivière d'un peu plus près! S'exclama Luffy en s'élançant en avant en direction des montagnes.
-Je vais l'accompagner ou autrement, il ne nous retrouvera pas, affirma la grande brune.
-Sage décision, opina le blond.
Sur le navire, Zoro avait retrouvé sa flemmardise sur le pont pendant que Ussop se demandait s'il y avait des objets intéressants pour une nouvelle invention en regardant le paysage qui s'offrait à lui. De là où il est, il ne voyait que la flore, un sentier qui menait vers le village et un bateau de la Marine qui avait accosté quatre minutes après eux. En gros, trois fois rien bien que le brun dut courir pour rabattre les voiles et baisser leur drapeau de pirate pour éviter de se faire remarquer. Il soupira bruyamment en se maudissant de ne pas être aux cotés de ses amis mais soi-disant pour obtenir des information sur le bretteur, il était resté. Zoro dans sa tête, repensait encore une fois à sa discussion avec Saga. Il ne dormait pas vraiment.
Soudain, Ussop releva la tête en entendant quelqu'un courir dans leur direction. En même temps, il n'y avait qu'un seul chemin et donc une seule issue. Il se répétait sans cesse dans sa tête de rester calme et de voir le bon côté des choses même si ses jambes ne pourraient plus le tenir longtemps debout. Il se dit que ça devait être Luffy et les autres. Ce qu'il gagna était de la déception car ce qu'il voyait devant lui n'était autre qu'un jeune homme d'à peu près leur âge et qui portait une longue cape grise lui arrivant aux chevilles, une capuche couvrant sa tête. Seuls ses mains et ses pieds étaient visibles mais ce qui fit tiquer notre peureux était les menottes à ses poignets.
-Un prisonnier de la Marine? Chuchota-t-il, nerveux et anxieux de savoir qu'il pouvait s'agir un homme dangereux.
L'étranger semblait analyser les environs et soudainement, il courut vers la mer et s'y jeta. Ussop, les yeux écarquillés, avait la bouche grande ouverte. Il suivit la silhouette disparaître au fur et à mesure dans l'eau. Dire que l'inconnu était fou était la première chose que le tireur avait prononcé. S'il voulait se cacher, pourquoi n'avait-il pas sauté sur leur navire? Non, au lieu de cela, il avait plongé dans les abîmes de l'océan. Il n'en croyait toujours pas ses yeux. Ussop observa l'horizon, espérant voir cet homme ressurgir à la surface à cause du manque d'air... mais rien. Pas même une ombre. Pas de bulles. Rien. Et pourtant, voilà déjà dix bonnes minutes qu'il s'était englouti dans la mer. Ussop ne comprenait rien, il devait y avoir une raison rationnelle, une explication logique. Puis, la réponse venait d'elle-même, pour lui, c'était sûrement un homme-poisson qui avait été au service de Arlong avant sa défaite sur l'île de Nami, à Arlong Park. Mais cette affaire remontait à longtemps et il n'y avait aucun survivant de sa bande. Ussop faisait rouler ses méninges au quart de tour jusqu'au retour des autres.
-Oï Ussop! On lève les voiles! hurlait leur capitaine à la va-vite en rigolant.
Ussop acquiesça en se demandant bien pourquoi le reste affichait un air terrorisé et se mettait à l'ouvrage aussi rapidement que possible en voyant au loin la Marine à leur trousse. Dès qu'ils furent enfin éloignés, Sanji commençait à cuisiner le déjeuner presque immédiatement pour éviter que Luffy ne se jète dessus avant même que ce ne soit servi. Nami regarda sa carte en compagnie de Robin qui sirotait un verre d'eau. Il fallait avouer qu'elle avait eu du mal à retenir son capitaine dès qu'ils étaient arrivés à la fameuse rivière. Luffy n'avait pas pu s'empêcher de plonger dedans pour se rafraîchir et de remonter ensuite jusqu'au point où la rivière montait. Il avait voulu gravir les montagnes mais heureusement que Robin l'en avait empêché. Ce n'était quand même pas le moment de se lancer dans de nouvelles aventures! Et pourtant, le destin allait lui jouer un mauvais tour car en reprenant la route sur Grand Line, personne de l'équipage n'avait remarqué que quelqu'un se tenait et s'était assis sur leur escalier de corde qu'ils avaient oublié de remonter, fatigué, essoufflé, le bruit de chaîne cognant la coque du Vogue Merry. Il finit par s'endormir au rythme des balancements du navire en s'agrippant fermement à la corde. La nuit tombait et Zoro était toujours aussi silencieux. Accoudé au bastingage, il observait la mer comme la veille, l'équipage dormant déjà, épuisé par ce qui s'était passé quand ils étaient encore sur Kawashima. Mais quelque chose clochait. Il entendait autre chose de là où il était. Il croyait que Luffy avait fait un cauchemar alors il cognait avec son pied les parois de la pièce mais c'était un tout autre bruit. Un tintement pour être plus exact. L'épéiste se dirigea vers ce tintement et remarquait que l'escalier n'avait pas été relevé. Il s'en approcha et était prêt à le remonter quand il sentit que les cordes pesaient plus lourd que d'habitude. Il se pencha pour apercevoir une forme humaine assise sur l'un des barreaux. Étonnés, il demanda à voix haute:
-Eh, les passagers clandestins ne sont pas les bienvenus sur ce navire! Qui es-tu?
L'étranger ne semblait pas bouger d'un millimètre. C'était donc en soupirant que Zoro dut descendre prudemment juste au-dessus de sa tête et de tendre le bras pour secouer la tête en question. L'inconnu sortait de son sommeil réparateur en entendant vaguement l'autre lui dire de remonter en vitesse. Là, il avait compris qu'il s'était fait repérer et préférait obtempérer que de se créer des ennuis encore une fois. Une fois Zoro à bord du Merry, ce fut au tour de l'autre de poser son pied sur le parquet après avoir tâter le vide en resserrant sa cape autour de lui et en baissant la tête.
-Qui es-tu et que fais-tu là? questionna de nouveau le vert.
-Je suis un prisonnier de la Marine et je ne sais pas vraiment ce que je fais ici, avait-il répondu d'une voix lasse.
Zoro soupira une nouvelle fois. Voilà que le bateau allait se coltiner un passager de plus! Mais pourtant, il avait tiqué à l'entente de cette voix si... familière. Il hésita un instant avant de demander:
-Peux-tu me regarder?
L'individu acquiesça et releva la tête pour croiser deux yeux onyx qui le fixaient. Il écarquilla les siens en marmonnant un « Zo-Zoro? ». Oui, cette fois, le bretteur en était sûr et certain, l'homme qui se tenait devant lui n'était autre que Hiroshi Nakamura.
Voilà voilà! Fin du premier chapitre =) J'ai mis beaucoup de temps et jamais je n'avais fais pareil longueur ^.^'' Reviews ou pas, je vais continuer cette fic, qu'importe le temps que ça prendra je suis déterminée! Il m'arrivera parfois d'avoir du manque d'imagination à cause des deux autres histoires déjà en cours alors on va dire que le prochain chapitre verra le jour un peu plus tard, gomen!
