CHECKMATE
Auteur : Elena Valerious
Disclaimer : Les noms relatifs à l'univers de NCIS sont la propriété de Donald P. Bellisario, de Don McGill et de CBS. Je ne fais que les emprunter pour les besoins de ma fic et ne touche pas d'argent dessus. L'histoire en revanche m'appartient, de même que les personnages fictifs qui y sont créés.
Rating : K
Résumé : Après le départ de Ziva, l'équipe tente de fonctionner normalement avec leur nouvelle recrue, Emily Garver, même si certains membres ont plus de mal à tourner la page que d'autres... Pourtant, elle va devoir rester unie face à un mystérieux tueur en série qui ne serait peut-être pas si étranger que ça au silence radio de l'israélienne. . .
Note de l'auteur : Bienvenue à tous dans ma nouvelle fanfiction ! Une bien différente de la précédente, A Wonderful Day, plus sombre, mais j'espère que vous l'aimerez quand même ! Bonne lecture !
CHAPITRE 1
L'agent Emily Garver entra dans l'open-space du NCIS à huit heures dix du matin, tirée à quatre épingles comme à son habitude. D'un pas décidé, elle se dirigea vers un bloc de bureaux tout en retirant en même temps son trench-coat.
Arrivée dans le bloc réservé à l'équipe de l'agent Gibbs, elle salua l'agent McGee qui était déjà assis à son bureau et tapait à l'ordinateur. Ce dernier releva quelques instants la tête et répondit à son bonjour en lui adressant un petit sourire.
Emily le dépassa et alla s'asseoir à son bureau, situé derrière celui de l'informaticien. Posant avec soin ses affaires, elle alluma son ordinateur et jeta un regard sur l'open-space encore pratiquement vide. Pas de traces de l'agent Gibbs pour le moment, même si le manteau posé sur la chaise témoignait de sa présence. A coup sûr, il devait être partit se chercher un café. Dans toute sa carrière d'agent, Emily Garver n'avait jamais vu une personne ingurgiter autant de caféine dans une journée.
L'agent DiNozzo n'était pas non plus arrivé, ce qui n'avait en soit rien de surprenant. Depuis les trois mois qu'elle était au NCIS, l'agent Garver ne l'avait jamais vu arriver avant au moins neuf heures, si ce n'était parfois plus.
Le regard de la jeune femme glissa vers l'ancien bureau de l'officier David, désormais inoccupé depuis plus d'un trimestre. La logique aurait voulu qu'elle s'asseye à cette place, mais l'agent DiNozzo lui avait fait très clairement savoir que ce bureau n'accepterait pas une quatrième personne, et qu'il n'était que momentanément vide.
Au moment où elle allait s'asseoir, l'agent Gibbs entra dans l'open-space, un gobelet de café à la main.
- Bonjour boss ! s'exclama-t-elle précipitamment, avant de rectifier avec une grimace. Monsieur...Gibbs.
- Agent Garver.
Le ton était formel, poli. Pas une once de chaleur dans sa voix. Avec un soupir discret, Emily Garver s'installa à sa place. Cela faisait très exactement deux mois et deux semaines qu'elle avait rejoint le NCIS, deux semaines après que l'officier David ai quitté les Etats-Unis. Deux mois et deux semaines, et elle avait toujours l'impression d'être une étrangère au sein de l'équipe. Gibbs se montrait avec elle courtois mais distant, tout comme le légiste Donald Mallard et son assistant Jimmy Palmer. L'agent DiNozzo s'adressait très peu à elle, et quand il le faisait, c'était souvent au moyen de petites piques méchantes. Elle ne comprenait pas pourquoi il agissait de la sorte avec elle, car, après tout, ce n'était pas sa faute si l'officier David avait quitté le NCIS. Quand à la laborantine Abby Sciuto, elle avait purement et simplement décidé qu'Emily Garver n'existait pas pour elle.
L'agent McGee, qui était bien le seul à lui témoigner un semblant d'amitié, avait bien essayé de la rassurer, lui assurant qu'ils s'y ferait et que leurs attitudes changeraient, mais elle avait bien du mal a envisager un changement.
Neuf heures arriva rapidement, sans aucune trace d'Anthony DiNozzo.
- Appelle DiNozzo et dis-lui de ramener ses fesses au bureau au plus vite s'il ne veut pas retrouver ses affaires emballées dans un carton devant le NCIS ! s'énerva Gibbs.
McGee obéit précipitamment et composa le numéro de l'italien. Avant qu'il n'ait eu le temps de terminer, les portes de l'ascenseur s'ouvrirent sur ce dernier qui entra dans l'open-space d'une démarche aussi naturelle que possible, mais piètrement réussie. L'agent était mal rasé, décoiffé et avaient les yeux rouges et vitreux. Visiblement, il était en pleine gueule de bois.
Gibbs ouvrit avec fracas un des tiroirs de son bureau et en sortit un sac en plastique avant de se diriger vers son agent, qu'il entraina à sa suite en direction des toilettes.
Emily Garver attendit qu'ils aient disparu et se leva de sa place pour aller voir McGee qui s'était replongé dans son travail après avoir lâché un long soupir.
- Il devrait avoir tourné la page, commenta Emily.
- Pardon ?
- Cela fait deux mois que l'officier David a quitté le NCIS. Il devrait avoir tourné la page.
McGee leva un sourcil et interrompit son travail avant de se caler dans son siège.
- Qu'est-ce que vous savez de l'affaire ? demanda-t-il poliment.
- Je sais ce que j'ai lu des rapports. Que l'agent DiNozzo a tué par légitime défense un agent du Mossad, à la suite de quoi lui, le directeur Vance, l'agent Gibbs et l'officier David sont partis pour Tel-Aviv au QG du Mossad. Et que l'officier David a décidé de ne pas rentrer aux Etats-Unis.
- Saviez-vous que l'agent du Mossad qu'a tué Tony se trouvait être en plus le petit ami de Ziva ? Que le directeur du Mossad se trouve être le père de Ziva ? Et que Tony a subit un interrogatoire par le père de Ziva ?
- Non...Je l'ignorais. Si je puis être indiscrète...Il se passait quelque chose entre l'agent DiNozzo et l'officier David ?
- Ça, sourit McGee. C'est un peu comme la zone 51...On ne saura jamais vraiment ce qui s'est passé.
Emily ne répondit pas à son sourire. Depuis ces trois mois passés dans l'équipe du NCIS, si elle avait bien comprit une chose, c'est qu'elle ne devait pas essayer de comprendre les relations qui liaient les différents membres de l'équipe avant son arrivée.
Alors qu'elle retournait à sa place, l'agent Gibbs revint en trombe dans l'open-space et sortit directement son arme et sa plaque d'un tiroir de son bureau.
- Prenez vos affaires, on a un marine mort sur les bras ! s'exclama-t-il.
Alors que les deux agents se précipitaient pour se préparer, Tony revenait des toilettes, rasé de près, coiffé et avec des vêtements propre. Seuls ses yeux rougis par l'alcool témoignaient de l'état dans lequel il était arrivé quelques minutes plus tôt.
Voyant l'équipe s'affairer, il ramassa prestement ses affaires et emboîta le pas à son patron.
* * *
- Amiral Alvin Isles, lu McGee sur les papiers du mort. 62 ans.
Il leva les yeux et contempla le corps du défunt marine, couché sur le dos dans la luxueuse chambre d'hôtel qu'il avait loué la veille pour une nuit, d'après le réceptionniste. Une grande tâche de sang s'étalait sous son corps, provenant sans aucun doute de la blessure profonde qu'il portait au cou. Son visage était désormais figé dans une expression de surprise mélangé d'horreur.
- Notre cher ami a du voir arriver la mort en face, murmura Ducky. La blessure est nette, presque chirurgicale. Il a fallut une grande maîtrise à l'agresseur. Qui est droitier, vu la forme de la blessure.
- Apparemment, l'amiral était en très bonne compagnie, commenta Emily Garver en désignant la bouteille de champagne ouverte mais pas encore entamée et la coupe de fraises posées sur la table basse en verre. Et il voulait se donner un petit coup de fouet également. J'ai retrouvé une plaquette de Viagra sur la tablette de la salle de bains.
Au même moment, Tony, partit interroger le réceptionniste de l'hôtel, fit irruption dans la chambre. Sans adresser un regard à Emily Garver, il se tourna vers Gibbs.
- L'amiral est arrivé hier soir au bras d'une jeune femme. Le réceptionniste ne se souvient pas très bien d'elle. Autour de la trentaine, et rousse. C'est tout ce que j'ai pu en tirer. Même si la deuxième information n'est plus valable. Voilà ce que les femmes de ménage ont retrouvé dans un panier de linge sale ce matin.
Joignant le geste à la parole, il tendit à Gibbs un sac en plastique contenant une perruque de cheveux auburn.
- Et il manque une tenue de femme de ménage. Apparemment, notre suspecte s'est changé et a pu sortir incognito de l'hôtel.
Avec un soupir, Gibbs ordonna qu'ils collectent le plus d'indices possibles et ce rapidement.
* * *
Pour la cinquième fois de la journée, Abby vérifia ses mails. Elle supprima sans même les ouvrir les spams qui s'étaient glissé dans le reste du courrier et remis à plus tard les réponses aux autres. Le seul mail qu'elle aurait aimé lire n'était pas là.
Alors qu'elle refermait la fenêtre, un Caf-Pow apparu à côté d'elle. Faisant volte-face, elle se retrouva nez à nez avec Gibbs.
- Tu as quelque chose pour moi ? demanda-t-il.
- Trois nombres. 1, 3 et 0.
- Qui correspondent à...?
- 1, c'est le nombre de mails que j'ai reçu de Ziva depuis qu'elle est restée en Israël. 3, c'est le nombre de mots que contenait ce mail. Je suis désolée. Et enfin 0. C'est le nombre de nouvelles que j'ai d'elle depuis ces derniers mois.
- Abby...
- Elle me manque, Gibbs ! Et regarde où en est l'équipe depuis qu'elle n'est plus là ! McGee plaisante moins souvent. Toi tu es encore plus grognon qu'avant ! Et je ne parle même pas de Tony...Tu crois que je ne sais pas qu'il boit le soir ? Tu te souviens dans quel état Tim et moi l'avions retrouvé ? Et je ne te parle même pas de Mademoiselle «Humour-Non-Fonctionnel ».
- Elle s'appelle Emily Garver. Et je te rappelle que tu ne t'entendais pas non plus très bien avec Ziva à ses débuts.
- Ce n'est pas la même chose !
- Abby...Qu'est-ce que tu as pour moi ?
- Rien du tout... soupira la laborantine. Comme depuis trois jours. Notre mystérieuse meurtrière était une vraie pro. Aucune empreinte. Aucune fibre. Je ne peux pas remonter jusqu'à elle. C'est vrai qu'elle a torturé l'amiral avant sa mort ?
- En tout cas, il portait des marques de coups sur le corps. Et qui plus est, des marques se trouvant aux points de pression du corps. Ce qui eut dire que ce n'était sûrement pas la première fois qu'elle faisait ça.
Abby allait répondre quelque chose quand le téléphone de Gibbs sonna. Levant un index, il décrocha et échangea quelques mots avec son interlocuteur avant de raccrocher, la mine sombre.
- Je dois te laisser. On a un nouveau corps.
Il commença à se diriger vers la sortie puis fit demi-tour et alla déposer un baiser sur la joue d'Abby avant de sortir du laboratoire.
La jeune femme soupira et se retourna vers son ordinateur.
Verdict pour ce premier chapitre ?
