Et oui, j'entame une nouvelle fiction, toujours sur la Face family que j'affectionne vraiment. Je pense que l'esprit de "La Naissance du Sirop d'érable" va se retrouver dans celle-ci, du moins j'espère ~

L'univers de Nekotalia sera retrouvé, et c'est ici ma propre interprétation.

En tout cas, je vous souhaite une excellente lecture, en espérant que cette nouvelle fanfiction va vous plaire, et au passage, Joyeux Noël à vous tous et bonnes fêtes de fin d'années !

Et voilà ~


Chapitre 1

- Shht, fais moins de bruit, Maffew !
- C'est toi qui fais le plus de bruit, tu sais ...

Deux petites formes essayaient d'entrer dans la grande maison le plus discrètement possible. L'adulte qu'ils attendaient souvent ne venait pas souvent, mais il fallait qu'il soit là le seul jour où ils avaient quelque chose à cacher. Pas de veine.

- T'es sûr qu'Arthur est là ? Interrogea un petit garçon aux cheveux de blé avec une petite boucle.
- On nous a dit que son navire était arrivé, donc y'a de grandes chances ! S'exclama son interlocuteur.

Les deux jeunes garçons se ressemblaient fortement, leurs cheveux étant de même couleur, ne se différenciant que par la bouclette chez l'un qui se traduisait par une mèche rebelle chez l'autre. Les yeux du premiers tournaient vers une couleur violette et une expression calme alors que le second arborait des iris bleus azurées. Dans les deux cas, les couleurs étaient magnifiques, mais elles reflétaient tellement de différences ! Leurs visages étaient quasiment les mêmes, aussi. La même petite bouille d'enfant, même si l'un paraissait plutôt inquiet alors que l'autre semblait d'attaque.

Les deux garçons longeaient les murs de la grande habitation dans laquelle ils vivaient ensemble parfois. N'étant pas originaire du même pays -étant eux-même ces pays d'ailleurs- ils ne vivaient pas toujours ensemble, mais étant frère, ils se rendaient visite fréquemment. Le petit rebelle représentait la colonie américaine, ce qui se traduisait chez lui par une attitude légèrement -?- capricieuse et un goût prononcé pour les jeux de héros. Le plus discret aux yeux violet était son voisin du nord, la colonie canadienne chez qui la sirop d'érable représentait le Graal ultime, et les ours blancs, les meilleurs amis du monde. Son origine en tant que colonie était française, mais il dut devenir une colonie britannique il y a peu de temps. Certes, il avait été triste de quitter son premier tuteur, mais retrouver son frère aîné déjà colonie britannique le consolait légèrement.

- Pourquoi vous vous cachez ? Fit une voix d'homme adulte juste derrière les deux enfants.

Les deux enfants hurlèrent de terreur. Exactement la personne qu'ils voulaient toujours voir ... sauf à ce moment précis.

- Engwand ! S'écria la nation américaine en cachant quelque chose dans son dos avant d'être imité par son frère cadet.
- On ne t'attendait pas si tôt ... Murmura le Canada pour faire comme si de rien n'était.
- Je vous ais envoyé une lettre pour vous dire que j'arrivais, non ?

Engwand, ou plutôt Angleterre, si on le prononce correctement, ou encore L'Empire Britannique, si l'on tient en compte sa position actuelle dans le classement mondial, ne donnait pas l'image que ce titre sous-entendait en vêtements civils. Il portait une simple chemise blanche et tenait sa veste à la main. Le beau temps chez sa colonie américaine le surprenait toujours, surtout en comparaison avec son habituelle pluie diluvienne. Ce n'est pas à Londres qu'il avait le droit à un soleil pareil.

- Oui, mais tu arrives toujours en retard à tes promesses ! S'exclama la colonie américaine en gonflant les joues.
- Ah, désolé, désolé, s'excusa l'Angleterre en ébouriffant les cheveux dorés des ses deux colonies. Mais si vous me disiez plutôt ce que vous me cachez, tous les deux, hein ?

Même si son apparence ne correspondait pas à son statut de plus grand empire mondial actuel, et bien qu'Angleterre soit du genre maladroit en général, il n'en reste par moins l'Empire Britannique. Et ce n'était pas un enfant comme America qui allait parvenir à lui cacher quelque chose. Même son frère canadien y arriverait plus facilement.

- On te cache rien ! S'exclamèrent les deux enfants en une seule voix.
- C'est cela, oui, répondit l'Angleterre en s'accroupissant face aux deux enfants, peu convaincu.
- Mais c'est vrai ! Cria America, toujours les mains dans le dos.
- Si c'était le cas, tu m'aurais déjà agrippé la jambe pour me montrer tout ce que tu as fait pendant que je n'étais pas là, soupira l'Empire.

L'enfant tourna la tête, ne voulant s'avouer vaincu. S'il était décidé à ne rien dire, il pouvait garder le silence ... un peu plus de cinq minutes, en tout cas. Face à l'attitude buttée de sa colonie et au visage inquiet du canadien, l'adulte sourit et ses yeux verts émeraudes eurent une teinte d'amusement. Ces deux enfants étaient de vrais trésors, il les chérissait plus que tout au monde.

- Montrez-moi vos mains, tous les deux ! Ordonna-t-il en fronçant ses épais sourcils tout en gardant un sourire leur prouvant qu'il n'était pas fâché.
- Mais ... Marmonna Canada peu convaincu, les mains encore derrière le dos et son ours blanc Kumajirô assis à côté de lui.
- Mais tu seras pas d'accord ! Cria America.

Angleterre eut un air surprit, avant de donner une pichenette sur le front de l'américain.

- C'est à moi de voir si je suis d'accord ou non, et pour ça, je dois savoir de quoi il est sujet, tu ne crois pas ?

America bouda pendant encore deux minutes avant d'accepter, et de montrer ce qu'il cachait dans son dos. Canada en fit alors de même.

- Miaw !

Deux chatons au pelage blanc chantilly miaulaient, l'un de façon beaucoup plus bruyante que l'autre. C'était celui dans les mains du petit américain qui était si bruyant. Une de ses mèches de poils restait rebelle sur sa petite tête de bébé chat, ses petits yeux reflétait le ciel sans nuage et son cou était entouré d'une espèce de crinière noire très soyeuse, de la même couleur que sa longue queue féline et du bout de ses pattes tandis que tout le reste de son corps était recouvert de cette fourrure blanche. Le second félin semblait du même âge et sa fourrure était presque la même, peut-être juste d'un blanc plus pur encore, propre comme de la neige en hiver dans les contrées nordiques. La petite mèche se retrouvait ondulée, presque bouclée ce qui contrastait avec l'aspect lisse et soyeux du reste de son poil. Il arborait, comme le premier, une espèce de crinière mais de couleur crème comme le long de sa queue. Ses yeux étaient d'un violet profond, et ses petites pattes donnaient l'impression d'être de petites chaussettes.

- Ils sont mignons, hein ? Fit le Canada en se rendant compte de la petite lueur dans les yeux de leur tuteur en apercevant les chatons.
- On les a sauvé ! S'exclama l'Amérique en commençant à compter leurs exploits. Quand je suis allé chercher Maffew pour qu'on aille t'attendre au quai, on les a trouvé dans une ruelle en train de miauler, et y'avait des chats des rues qui les rejetaient ! On les a récupéré avant qu'ils se fassent attaquer, tels des héros !
- Alfred voulait envoyer des bâtons et des cailloux aux autres chats, ajouta Matthew.
- Ils le méritaient, ces sales bêtes !
- Et vous les avait ramené ici, finit l'Angleterre un peu touché.

Les deux petites bêtes semblaient un peu chamboulé du nouvel endroit dans lequel ils étaient, tournant leurs petits museaux roses vers lui, puis vers les deux frères. Ceux-ci demandèrent alors d'une même voix suppliante :

- On peut les garder, please ?!

Angleterre n'était pas tout à fait convaincu. S'occuper de chats était une responsabilité à assumer, et il n'était toujours par là pour veiller que ses deux colonies s'attelait à cette tâche convenablement. Et il suffisait de voir de quelle manière America portait son chaton pour voir qu'il devait apprendre à en prendre soin.

- On s'en occupera ! Continua d'ailleurs l'américain.
- Tu seras fier de nous, promis ! Ajouta Matthew.

Ils lui firent tout deux leurs regards de chiots abandonnés sur le bord de l'autoroute. Quant aux deux chatons, on ignore par quel miracle ils semblaient avoir comprit la situation puisqu'ils lui firent aussi les yeux de Bambi. Cette attaque était déjà difficile à encaisser, mais multipliée par quatre, même le grand Empire Britannique ne pouvait résister. Et puis, ça leur ferait des compagnons de jeux lorsqu'il devait s'absenter trop longtemps, ils seraient un peu moins seuls.

- Je n'ai jamais dit non, fit simplement l'adulte. Si vous vous en occupez, il n'y a pas de problèmes.

Tout en disant ça, il retourna le pauvre chaton qui était dans les bras d'America pour que celui se retrouve la tête à l'endroit. Un troisième félin sortit de derrière les murs, signalant sa présence à son maître d'un miaulement particulier. En tournant la tête vers le son, Angleterre sourit.

- De toute façon, je ne peux pas vous l'interdire alors que j'ai aussi un chat, alors c'est d'accord.

Les deux petits eurent un air rassuré et un regard étincelant. Rien que pour ça, Angleterre fut convaincu d'avoir prit la bonne décision. Il tendait la main vers le troisième félin, et lui intima de venir.

- Viens par là, Phoenix.

Le félin dénommé Phoenix était un chat écossais, aux oreilles repliées. Son pelage était d'une couleur blanche soyeuse sur laquelle on reconnaissait deux tâches orangés : l'une sur la moitié gauche de son museau recouvrant son oreille, l'autre tout le long de sa longue queue. Deux pupilles vertes de jade brillaient de curiosité sur son visage. Il s'approcha à pas de velours vers son maître et jeta un œil vers les deux petites trouvailles. Pendant que les chats faisaient connaissances de leurs côtés, Angleterre interrogea les deux enfants.

- Vous leur avez trouvé des noms ?

Les deux enfants se regardèrent un instant. En toute honnêteté, aucun des deux n'y avait pensé, mais America trouva vite une réponse.

- Le mien, je pourrais l'appeler Captain America ou Supercat, non ?!
- Pardon ?

Angleterre parut s'étrangler. Pourtant, il ne devrait pas être surprit de sa colonie passionnée de héros, mais il se faisait toujours avoir. Même le petit frère du concerné paraissait légèrement agacé. Seul le chat avait tourné la tête vers son nouveau maître avec un regard brillant. Les propositions lui plaisaient bien.

- Tu devrais trouver un nom plus court, si tu veux qu'il s'en souvienne, America. Ces deux là sont trop longs, ne dépasse pas deux syllabes.

America s'assied, et ferma les yeux mimant la profonde réflexion. Comme son maître paraissait bizarre selon lui, le petit animal lui adressa un petit coup de patte pour le sortir de cette stupeur. Aussitôt, l'américain se réveilla avec une semi-réponse.

- Et toi, Engwand, comment tu as trouvé le nom de ton chat ?
- Phoenix ?

En entendant son nom, le félin se retourna vers son maître en tournant la tête sur le côté. Matthew semblait intéressé par la réponse, lui aussi.

- Je cherchais un nom qui représentait la culture de ma nation, tout simplement. Et tu sais que je suis le plus grand spécialiste de la magie d'où l'oiseau immortel, expliqua Angleterre.

Le chat semblait approuver.

- Scotland a appelé le sien Lockness, par exemple, et l'autre bloody frog a nommé le sac à puces qui lui sert de compagnon, Merlin.

À l'évocation de son ancien tuteur, le visage de Canada s'était un peu attristé. Se rendant compte de son erreur, Angleterre lui ébouriffa les cheveux d'un geste qui se voulait rassurant. Quand à Phoenix, ses yeux verts semblait vouloir du sang à la seule évocation de Merlin. Bien sûr, Angleterre ne précisera jamais que son rival de toujours avait choisi ce nom en face de lui, sur un coup de tête, pour narguer, lui et la légende d'Excalibur et du Roi Arthur.

- Alors, commença America en se relevant et en prenant son chaton dans les mains et en le mettant plus haut que tout le monde, toi, tu t'appelleras "Hero" ! C'est en deux syllabes, non ? Et ça correspond bien à chez moi !

Comme c'était étonnant. Déjà America portait Hero haut dans les airs comme si celui-ci volait. Angleterre voulut l'en empêcher, persuadé que c'était mauvais pour un chaton aussi jeune, mais l'animal semblait s'amuser. Le petit américain finit tout de même par se calmer et fixa son jeune frère.

- Et toi, Maffew, comment tu l'appelles ?
- Hein ?

Matthew hésitait. S'ennuyant subitement, son voisin du Sud finit par s'asseoir contre le mur, Hero sur les genoux qui essayait d'attraper sa mèche rebelle de ses petites pattes. Angleterre s'accroupit à côté, attendant une réponse de sa colonie canadienne.

- Je sais pas trop, avoua-t-il. J'y ait pas réfléchit.

Il regarda son chaton d'un air désolé, comme s'il voulait s'excuser de ne pas lui trouver de prénom convenable. Le félin s'excusa à son tour de lui poser un problème en lui donnant un petit coup de langue hésitant sur le visage. L'Empire Britannique semblait fondre face à un spectacle aussi attendrissant, au contraire d'America qui en avait marre d'attendre.

- Bon, et ben il s'appellera Robin, alors !
- Hein ?! S'écria le Canada soudainement inquiet que son frère décide pour lui.
- Et pourquoi ça, interrogea leur tuteur d'un air amusé.
- C'est un nom d'assistant de héros, ce sera le faire-valoir, le second d'Hero ! Comme l'est Maffew pour moi !
- Mais je ne veux pas être ton second ! S'exclama le concerné outré.

Et les deux enfants commencèrent à se disputer. Comprenant la situation, Hero descendit des genoux de son nouveau maître et se dirigea vers son petit frère, et lui tira une oreille de ses tout petits crocs. Le chaton gémit, et Matthew le prit dans ses bras pour le protéger de ce fauve.

- En plus, ton héros est du côté des méchants ! Fit-il justement remarquer.
- C'est pas vrai ! Cria America vexé dans son amour propre.

Comme Hero tirait comme il pouvait sur les vêtement de Matthew en miaulant pour récupérer son compagnon de jeu, qui lui se terrait dans les bras de son nouveau petit maître, Phoenix intervînt et récupéra Hero par la peau du cou, comme le font tous les chats, avec déjà un certain instinct d'aîné. Le chaton hyperactif se calma un peu.

- Je veux pas que ce soit ton faire-valoir, se mit à pleurnicher la toute petite -enfin, pas géographiquement- future nation canadienne.

Comme America bouda et que Canada avait quelques larmes aux yeux, Angleterre se sentit obligé d'intervenir. Il ébouriffa les cheveux du petit américain pour lui remonter le moral et sécha les larmes du cadet en le prenant dans ses bras.

- Et si tu lui trouvais un nom, Matthew ? Ça empêchera ton frère de le faire, non ?
- Moui, marmonna-t-il en français comme à chaque fois que les larmes lui venaient.

Angleterre déposa la colonie, qui elle-même déposa le chaton face à lui. America continuait de bouder, jaloux de cette soudaine attention pour son frère et surtout vexé d'avoir le rôle du méchant. Son tuteur tenta de le réconforter en lui caressant les cheveux une nouvelle fois. De son côté, Matthew était en intense réflexion.

- Une spécificité de chez moi, une fierté nationale, réfléchit-il pour lui-même.

Puis la solution lui vînt comme un coup de foudre, et il s'écria fier de lui-même avec des étoiles dans les yeux.

- Mapple !

Au final, c'était aussi prévisible que le héros d'America.

- Tu peux pas, Mattie ! S'écria l'américain. Si tu l'appelles comme ça, tu vas finir par le manger !
- Mais les chats, ça se mange pas ! Cria le concerné.

Les deux petites colonies recommencèrent à hausser le ton, avant que leur aîné ne les interrompe.

- Demande au concerné si ça lui va, c'est son avis qui prédomine, non ? Fit-il remarquer.

Aussitôt, le Canada s'agenouilla face au chaton qui l'observait de ses petits yeux violets. Lorsque l'enfant lui demanda si "Mapple" lui correspondait comme nom, ces petites prunelles se mirent à briller, et lorsque Matthew lui caressa la tête, le chaton se mit à ronronner affectueusement.

- Il est d'accord, comprit l'aîné.
- Pourtant, Robin c'est plus classe, marmonna l'américain de son côté.

C'est ainsi que les deux chatons devinrent à la charge des deux petites colonies. Ce qui allait être intéressant par la suite, c'est qu'à force de les observer et de grandir avec ces enfants, ils allaient en obtenir leurs caractères, leurs mimiques et leurs façons d'être sans même que leurs maitres respectifs ne s'en rendent compte.

Il suffisait pourtant de voir la quantité de nourriture que pouvait avaler Hero.