Titre: L'enfer sur terre :
Disclaimer : Les personnages de Naruto ne nous appartiennent hélas, pas.
Petit blabla: Voilà donc une nouvelle fic, pour ceux qui lisent notre fic commune ne vous inquiétez pas ça avance... Bref. Trouverez-vous le personnage mystère qui se cache derrière ses belles paroles? réponse plus bas...
Bonne lecture!
Prologue :
Je laissais mes yeux vagabonder dehors. Le cours, comme la majeure partie du temps était d'un ennui mortel, d'où la raison de ma torpeur. L'idée même qu'il puisse un jour devenir intéressant n'effleurait plus personne. Pour preuve les quelques élèves qui s'étaient risqués à quelques plaisanteries pour égayer ces heures, c'était depuis longtemps avoué vaincu. La classe à présent baignait dans une atmosphère étrange de calme et de détente plus proche d'être une heure de repos qu'une heure de travail. Voilà ce qu'était un cours d'histoire géographie, un simple murmure qui essayait sans succès de nous sortir de notre sommeil. L'effet était même plutôt contraire, cela ne faisait qu'accentuer notre fatigue. Parfois comme un mort revenait à la vie, un élève levait la main pour répondre ou poser une question. Toujours le même. À croire qu'il était insomniaque et ne voulait pas nous fiche la paix. Enfin…mes yeux revinrent fixer avec insistance la pendule. J'ai toujours cette satané impression que le temps ralenti rien que pour me mettre sur les nerfs. Heureusement les deux, trois minutes qui restent vont vite se passer. Enfin je l'espère.
Je crois que la prof s'est mise à dicter les devoirs, je sors donc mon agenda et fais mine de les écrire. Ça n'a vraiment pas grande importance, mais bon, ça lui donne l'impression qu'on l'écoute et elle ne vient pas nous emmerder. Bon là, je comprends tout à fait quand elle lance « vous pouvez ranger vos affaires ». Avec joie j'ouvre mon sac brusquement et fait glisser ce qui est posé sur ma table à l'intérieur, je me lève et le jette sur mon épaule. Ça n'a pas encore sonné mais peu importe je me dirige vers la porte et m'apprête à savourer ma liberté hors de cette classe surchauffée et étouffante. Mais tout le monde, soit, enfin moi, je sais que la fatalité aime bien me jouer des tours. Ainsi je n'ai pas encore atteint la porte que notre surveillante fait son entrée. Le brouhaha qui s'installait se calme et les élèves se lèvent tous pour marquer leur respect à la surveillante. Pitoyable. Moi je ne bouge pas. Après-tout la prof a dit que le cours était fini.
De toute manière, la surveillante ne m'a visiblement pas remarqué. Alors patient, j'attends qu'elle nous délivre l'information capitale qui me sépare de ma chère liberté. Le plus souvent ce sont des changements d'emploi du temps qui nous arrange alors je me force à prendre mon mal en patience.
En fait elle vient juste me casser les pieds, pour m'apprendre…moi et ma classe qu'un nouvel élève viendra demain dans notre classe et qu'elle souhaite qu'un élève arrive plus tôt demain matin pour lui faire un peu visiter. En bref un truc qui n'a rien avoir avec moi et qui ne me sert à rien. Voilà ma fatalité une perte de temps dans un environnement que je ne peux pas voir : ma classe.
Pour en revenir à la surveillante, personne ne se dévoue. Elle semble prête à désigner un de nos très honorables délégués et elle m'aperçoit. Je tiens à préciser que je ne suis et n'ai jamais été et ne serais jamais délégué, je ne veux avoir à faire qu'à moi. Enfin bref, la vraie tragédie est qu'elle me désigne. Moi, la personne la plus égocentrique et la plus intéressée par son nombril centre du monde. « Comment » et « pourquoi » sont les seules choses que je demande. Elle me sort un truc du genre « pas à ta place » et enchaîne avec « demain sept heures et demi ici ».
Comme si ça ne me suffisait pas d'avoir cours dès huit heures et puis qu'est-ce que j'en ai à faire de ce connard moi ! Je prends dès lors la décision d'avoir une panne de réveil. Manque de bol, la surveillante anticipe et me prévient que si je venais à être en retard je serais collé. Collé… ? Rester plus longtemps dans ce bahut pourri, hors de question. Donc demain sept heures et demi.
Mon habituel soupir accueille les paroles de la surveillante qui a déjà tourné les talons pour retourner à son bureau.
Moi je sors de la classe avant que les élèves de la gente féminine me tombent dessus et je dévale les escaliers. Je dois avoir descendu deux étages et j'entends soudain une voix qui hurle : « SASUKE ! ». Aïe Sakura va essayer de me rattraper. J'accélère donc ma course au risque de me casser la figure. J'entends le raclement des chaises et les cris de plusieurs filles hystériques qui, à elles seules, parviennent à étouffer la sonnerie.
Encore deux nouveaux étages descendus à toute vitesse et je me retrouve dans une vaste cour entourée de vieux bâtiments. Le froid me saisit. Nous sommes en hiver mais on l'oublie lorsqu'on reste huit heures dans un bâtiment surchauffé pour travailler. Je vois déjà des groupes de collégiens, écoliers et lycéens se diriger vers le portail noir ou marron (je ne sais plus) pour accéder à une rue bruyante : ma liberté.
Je me met à courir à petite foulée pour atteindre la vie scolaire où j'ai laissé ma guitare électrique ce matin. Une guitare électrique c'est tout de même mieux qu'une flûte ou que du piano, les deux choses que ma mère m'a fait jouer plus jeune comme si elle souhaitait que je sache jouer de tous les instruments…
Bref, je rentre dans la vie scolaire, salue les quelques surveillantes qui s'y trouvent et demande ma guitare que l'on me donne. Le tout m'a pris deux minutes, temps que Sakura a exploité avec Ino, Hinata et d'autres filles pour descendre l'escalier et m'attendre à la sortie puisqu'en sortant je tombe sur elles. En fait je ne les ai pas tout de suite vu, il n'empêche que lorsqu'elles ont déboulé sur moi je n'aurais pas été plus surpris si cela avait été un troupeau d'éléphants.
Au moins, elles savent jouer des coudes, elles ont fendu la foule en quelques secondes. Je me dépêche de traverser pendant que le flic de la circulation me le permet et je presse le pas pour rentrer chez moi oubliant mon cours de guitare qui m'attend. Je n'ai plus qu'une idée en tête, échapper à mes soi-disantes « fan ».
Comme elles ne savent toujours pas où j'habite (oh merci mon dieu !), il faut d'abord que je les sème. De ce fait, me voilà en train de courir et de me glisser dans la moindre ruelle pour échapper à ces filles en furie. Shikamaru a raison les filles sont galères. Je cours depuis dix minutes mais je n'ose pas ralentir de peur de tomber sur elles. Mais bon je ne suis pas un surhomme et faire un sprint sans s'arrêter devient impossible au bout d'un moment. Je décide donc de ralentir pour souffler un peu et j'entends alors cette voix, la voix de Sakura (que je ne supporte pas) qui demande que tout le monde se divise pour me chercher. Je ne sais pas combien elles sont et à vrai dire je ne veux pas le savoir. Je me remets à courir et j'entends dans mon dos une de ces folles qui crie que je suis là. A vrai dire je m'en fous, je vais avoir le temps d'atteindre la grande rue et je vais me fondre dans la masse.
Mais bon comme je le disais aujourd'hui, c'est pas mon jour. Au tournant de la ruelle, je me cogne littéralement dans un garçon courant en sens inverse. Je tombe à la renverse et lui aussi. Je sens sous moi la guitare qui se brise en deux et autour de mon cou les bras de mes « fans » qui m'ont rattrapé. Je me relève et lance un regard noir à ce gamin blond à cause de qui le reste de ma journée est définitivement fichu. Cet abruti s'excuse et sous mon regard noir disparaît de mon champ de vision. Tant mieux, je l'ai à peine vu mais déjà je l'ai pris en grippe. C'est simple ce type a : -cassé ma guitare
-aidé les folles à m'attraper
-met rentrer dedans
-m'a, à moitié assommé
et bien sûr : à gâché toute ma soirée. Ces folles m'ont traîné jusqu'à chez l'une d'entre elles où entre thé et petit gâteau je n'ai pas réussi à m'extirper.
Enfin voilà à 21h30 je parviens enfin à rentrer chez moi après mettre assuré qu'aucune glue rose, blonde, brune ou rousse ne m'ait suivi. Avec un plaisir non feint je glisse dans le bain brûlant que je me suis fait couler. Et je reste ainsi l'esprit vide de tous mes soucis extérieurs. Je me laisse glisser dans l'eau jusqu'au menton puis m'immerge complètement. Je reste ainsi jusqu'à devoir récupérer mon souffle, je ressors donc et prend une grande bouffée d'air…et je sens une main qui me repousse sous l'eau. Je bois la tasse et je tousse lorsque la dite main m'a relâchée. Et voici que le visage d'Itachi m'apparaît hilare de sa bonne blague. Non mais quel abruti. Je lui ordonne de sortir de la salle de bain. Ce qu'il fait en riant toujours autant. Je le répète : mais quel crétin. Il vient de me casser mon moment de sérénité. Je sors donc de l'eau et passe ma serviette autour de la taille. Je vide l'eau du bain et me dirige vers ma chambre où je passe mon pyjama noir.
Je suis à peine ressorti de ma chambre que mon frère me tombe dessus.
« -Quoi ? je lui demande méchamment
-Ben les parents ne sont pas là ce soir…
-Et ?
-Ben j'ai faim. »
Eh oui mon frère ce grand dindon de 21 ans ne sait pas cuire un œuf et faire des pâtes. Vous conviendrez que c'est pitoyable.
« -Et alors ?
-Je t'ai déjà dit que t'es vachement doué en cuisine et que t'es mignon au fourreau. »
De deux choses l'une, mon frère ne se comporte comme ça qu'en l'absence de nos parents, encore heureusement pour moi le reste du temps il me zappe, de l'autre, Itachi ne me fait des compliments qu'en leur absence aussi mais étrangement il ne m'en fait pas uniquement pour quémander, il lui arrive de m'en faire comme ça et venant me coller un peu trop. Dans ces cas là, je le soupçonne de vider la cave de papa durant ses absences.
« -Non
-Quoi, non ? demande t-il, je t'ai rien demandé !
-Mais bien sûr.
-D'accord qu'est-ce que je t'ai demandé, alors ?
-T'es lourd là.
-Alors ? insiste t-il
-Peux tu faire la cuisine ? finis-je par répéter sa question sous-entendu
-Et j'attendais quoi comme réponse ?
-Oui.
-C'est tellement gentil d'accepter Sasu ! Je veux une salade composée en entrée accompagnée d'une part de quiche, et du poulet avec frites faites maison et un fondant au chocolat en dessert. Tu pourras monter une bouteille de whisky aussi, non en faite une bière… »
D'accord je me suis fait prendre comme un crétin mais pour ma défense je l'ai fait exprès pour écourter la conversation.
-Va te faire voir Itachi.
N'empêche qu'il peut toujours rêver. Je tourne donc les talons et préfère rentrer chez moi (dans ma chambre quoi !). je n'ai cependant pas le temps d'atteindre la dite chambre que deux bras se serrent autour de ma taille. Qu'est-ce que vous pensez qu'il est train de faire là ? qu'il va me porter de force, jusqu'au fourreau et me forcer à lui faire à manger. Bien sûr que non ! Il est trop fier pour cela, voyons !...
« -Par pitié au grand magnifique et sublime Sasuke… »
…Enfin si on veut. Il est à genoux, les bras autour de ma taille, la tête contre mon dos avec des yeux de chiens battus. Risible. Dites vous bien que mon frère ne fait pas les choses à moitié. Il me lâche, se met à genoux devant moi et commence à me vénérer, allant même jusqu'à embrasser mes pieds. Incroyable ? Stupide ? Je dirais plutôt : incroyablement stupide et…agaçant.
Je lui répète qu'il peut encore aller se faire voir et fait mine de le contourner. Ce crétin fini se jette à mes pieds et m'attrape une de mes jambes sans vouloir la lâcher.
« -Oh grand et vénérable Sasuke que vous êtes beau, que votre voix est belle, si votre plumage se rapporte… »
Attendez il s'essaye aux fables de La Fontaine, en tous cas il est vraiment pas doué…
« -C'est toujours hors de question !
-Oui mais Sasu chéri…
Il est vraiment mal barré, il me fait penser aux filles de mon bahut.
-…je t'en supplie pour moi, ton si gentil et attentionné frère. »
Vous ne l'aurez jamais imaginé ainsi, hein ? ça fait tellement pitié…je pourrais peut-être…non peut toujours crever ! Il est trop chiant, pour sûr qu'il est froid et distant lorsque y a un de nos paternels à la maison !
-…tu sais comme je t'aime…(blablabla)…et puis la solidarité fraternel (ça existe ce truc ?, blablabla)…comment tu peux me faire ça (air chagriné et nouveau blablabla)…à moi qui t'est acheté une si belle guitare pour ton anniversaire ! »
Ah oui ? Le coup de la guitare, il me la ressort à tous les coups. Mais bon, là j'ai quelques remords la guitare en question est, depuis hier, cassée en deux et déposée dans son cercueil de fer, j'ai nommé la poubelle. Pourtant je cède pas.
« -Tu l'aimes pourtant ton cadeau, n'est-ce pas ?
Je l'aimais serait plus exact mais bon disons qu'il est mauvais en conjugaison.
-Bien sûr.
-Et me remercier ne te viens pas en tête ?
-Bien sûr que si.
En faîte non.
-Bah alors ?
-Alors rien. Ah si, merci pour la guitare. »
Je voudrais ajouter « pourrais-je en avoir une autre ? », mais j'ose pas…Je l'ai eu avant hier ou hier je sais plus.
Mon frère semble retrouver son état normal. Il se lève et nettoie ses vêtements. J'en profite pour essayer d'atteindre ma chambre, en vain. Il m'attrape de la même manière qu'au départ et cette fois-ci me force à aller à la cuisine. Il me soulève, me dépose devant les plaques et parvient même à me passer le tablier rose de ma mère. C'est qu'il a de la force ce gros naze ! Je n'ai pas le temps de m'en débarrasser qu'il a fait un nœud impossible avec ce tablier. Tellement serré que ça me fait mal et que je n'arrive pas à l'enlever. Comme cet abruti se fout vraiment de ma gueule, il prend des photos alors que je me décide une bonne fois pour toutes à régler la question de son dîner spatule en main.
« Pour les parents, se force t-il même à rajouter »
Arrgggh ! Ce qu'il m'énerve ! Au final son dîner royal n'est qu'une omelette (remarquer que j'ai au moins fait l'effort de battre les œufs avant de les cuire) et des pâtes (un peu trop cuite je dois dire).
Après qu'il ait eu la gentillesse de m'aider à ôter le tablier, je rejoint ma chambre. Il est 22h25 et je commence juste à faire mes devoirs pour échapper à la colle du siècle que m'ont promis les profs dans le cas contraire. 22h50 je m'apprête à mettre un point final sur un exo de maths pour demain, mardi quand j'entends la porte de ma chambre s'ouvrir. Itachi vient m'emmerder et se décide à faire un truc bien pour une fois ! Vider les poubelles. Je le laisse donc faire oubliant complètement ma défunte amie : la guitare. Et c'est sans surprise que cinq minutes plus tard, Itachi déboule. Sans surprise pour vous, moi je suis sacrément surpris. Surtout qu'Itachi est tellement en colère de voir son cadeau dans une poubelle, cassé comme une vulgaire brindille sans valeur, qu'il m'enfonce son poing dans la figure et me décroche un crochet d'une droite juste après, je sens un goût de sang dans ma bouche. Je me suis mordu la langue sous la puissance du coup. Je sens ensuite le poing de mon frère frapper mes abdos et je me retrouve couché par terre. Ma joue collée au parquet froid de ma chambre, j'essaye de me redresser. Je reçois un nouveau coup et ma tête cogne un peu contre le sol. Et je perds conscience tout doucement...
Alors est-ce que ça vous a plu? J'espère...alors dîtes-moi ce que vous en pensez avec le petit bouton bleu en bas à gauche...
PS: J'ai corrigé les principales fautes, mais bon perso, je ne sais pas où dans le manga on voit que Sasuke est né en juillet donc ici son anniversaire sera en hiver.
