EAUX TROUBLES

Résumé : Me voici avec une toute nouvelle Potterfiction, sur le thème des maraudeurs cette fois! À l'automne de la sixième année de nos protagonistes préférés, le château est inondé par les intempéries. Afin que ses élèves puissent poursuivre leur scolarité sans trop de dommages, Dumbledore sollicite l'aide des autres collèges sorciers, mais ces derniers se montrent réticents à l'idée de dévoiler leurs secrets et leur emplacement. Le seul château qui leur offre l'hospitalité est justement celui auquel il ne voulait pas penser… une école de filles aux moeurs hors du commun...!

Disclaimer : Évidemment, puisqu'il s'agit d'une Potterfiction, l'univers et les personnages dont je me suis inspirée proviennent de l'imagination de J.K. Rowling. Le reste m'appartient!

Avertissements : Quelques personnages de mon autre fic Lyra Fox se sont glissés dans l'histoire…si vous ne l'avez pas lue, vous allez tout de même être en mesure de suivre sans problème!

Sinon, il ne devrait rien y avoir de trop compromettant, mais le rating T s'impose!

Sur ce, bonne lecture!

1
Le château d'eau

Une pluie torrentielle s'abattait sur la région depuis déjà deux semaines. Le lac du parc était désormais assimilé au « fleuve Poudlard », une nomination choisie à l'unanimité par les étudiants. Il était du domaine de l'impossible de franchir les portes du château, à moins d'être un bon nageur doublé d'un courageux ami des créatures aquatiques…

Nonchalamment appuyé contre le mur, James Potter observait le déluge par la fenêtre de la salle commune de Gryffondor, où il était bien au chaud. La température plus que médiocre commençait à avoir raison de son habituelle bonne humeur. Après tout, mauvais temps signifiait adieu Quidditch, adieu récréations en plein air, adieu escapades dans la forêt Interdite maintenant inondée…Les soirs de pleine lune, les trois adolescents étaient forcés de croupir dans la Cabane hurlante avec leur loup-garou préféré, plutôt que de se balader dans Pré-au-Lard. C'était d'un ennui…!

Et ça, c'était sans parler des balades romantiques nocturnes dont James devait priver sa copine. Le château était peut-être grand, mais il n'en restait pas moins ardu de trouver un petit coin sûr et tranquille pour se peloter loin des regards indiscrets!

Un temps de merde, en somme.

James en était là dans ses réflexions lorsqu'un long soupir derrière lui reporta son attention sur un autre paysage que celui dévasté du parc de l'école.

Ses trois amis étaient installés à une table non loin de la cheminée. Peter Pettigrow se curait les ongles avec le coin de son parchemin, Remus Lupin somnolait, la tête dans un livre de potions, et Sirius Black regardait droit devant lui, le visage ravagé par un total et profond ennui.

-Ça va, Patmol? demanda inutilement James.

-A merveille, répondit le principal concerné. Je n'ai jamais rien vécu d'aussi trépidant de toute ma vie.

Peter laissa échapper un petit rire. C'était d'ailleurs la première fois, depuis deux semaines, que quelqu'un dans ce château manifestait un quelconque amusement. James allait en faire la remarque à ses amis, mais son intention fut avortée par une arrivée intempestive dans la salle commune.

-Le rez-de-chaussée est complètement inondé! annonça Lily Evans d'un ton paniqué.

-Alléluia, dit Sirius en flanquant une taloche derrière la tête de Remus pour le réveiller. Enfin un peu d'action!

Tous les étudiants présents dans la salle commune se mirent à parler en même temps avec fébrilité. Tous interrogèrent la jeune préfète de Gryffondor. Que se passait-il? Qu'allait-il leur arriver? Dumbledore avait-il pris des mesures de sécurité?

-Dumbledore n'est pas au château, leur appris Lily. Le professeur McGonagall s'est chargée de le prévenir et en attendant son arrivée, elle a dit à tous les préfets d'avertir les élèves…

-Alors on va rester là à attendre comme des cons? dit un élève de sixième année.

-Si tu m'avais laissée finir, Woodhouse, tu n'aurais pas eu à poser cette question idiote! dit sèchement Lily. J'allais justement vous transmettre les instructions du professeur McGonagall.

Woodhouse fit la moue.

-Alors voilà, poursuivit Lily, il vous faut préparer vos effets personnels maintenant…n'emmenez que le strict nécessaire et dépêchez-vous! Dumbledore ne tardera pas, et le château va être évacué…

Les questions inquiètes fusèrent de toute part, mais Lily n'en savait pas plus. Tous les élèves se bousculaient maintenant jusqu'au dortoir, dans un brouhaha infernal. Poudlard inondé…le château évacué…c'était du jamais vu!

-Ça va, ma belle? dit doucement James en voyant l'air soucieux de sa copine.

-Oui…je suis juste un peu…secouée…

-Tout va bien se passer, j'en suis sûr, dit James en passant son bras autour de son épaule.

-Je l'espère, murmura la jeune fille en se resserrant contre lui.

-Vite, Sara! la pressa Lily, en la tirant par la manche. Le professeur McGonagall a clairement dit : dépêchez-vous!

À regret, Sara Williams quitta l'étreinte rassurante de son amoureux et suivit sa meilleure amie dans le dortoir des filles…

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-Ce que tu peux être volage! dit Lily en secouant la tête.

-Ben quoi? dit Sara.

Elles avaient ouvert leur valise et y jetaient pêle-mêle les vêtements et les objets auxquels elles tenaient le plus.

-A la fin de l'année dernière, c'était Woodhouse…, dit Lily en refermant un tiroir de sa commode. Puis, cet été, il y a eu ce beau ténébreux dont j'ai oublié le nom et que tu as rencontré en Italie…

-Hum…Sandro…, soupira Sara à ce doux souvenir.

-Lui-même, dit Lily. Et il a précédé ce type qui pose pour les pubs de dentifrice…

-Erreur, l'interrompit Sara en souriant. Julius est venu après Maximus, pas après Sandro…

-Tu vois! fit Lily, triomphante. Il y en a tellement qu'on s'y perd!

Sara rit, nullement gênée.

-Mais cette fois, c'est le bon! assura-t-elle.

-Potter, maintenant, dit Lily en secouant la tête.

-Quoi? fit Sara, tout en hésitant entre deux paires de chaussures. James est un garçon très bien.

-Très bien, oui, marmonna Lily d'un ton qui signifiait tout le contraire.

-Quoi? répéta Sara. Que vas-tu lui reprocher, à celui-là, Lily?

-Oh rien, sinon sa tendance à se prendre pour un dieu…

-Mais il l'est! affirma Sara avec un petit soupir conquis.

-…toutes ses blagues insignifiantes…

-Je le trouve très amusant!

-…sans parler de son machisme et de son arrogance!

Là, Sara s'arrêta, embêtée. Macho? Arrogant? Ah…ah bon…

-Je n'ai pas remarqué ces traits de caractère chez James, dit-elle finalement.

-C'est ça, dit Lily. Quand ce sera fait, tu le troqueras pour Black.

-Lil' tu es injuste! protesta Sara. J'aime vraiment James!

-Comme tu as aimé tous les autres avant lui, dit Lily en souriant.

Sara ne put s'empêcher de sourire à son tour.

-Je n'y peux rien si j'ai l'amour facile, se défendit-elle.

-Plutôt la fesse facile, marmonna une voix derrière elles.

A ces mots, les deux filles arrêtèrent net leur occupation. Sara se raidit et se retourna brusquement.

-Excuse-moi? fit-elle froidement. Tu disais?

Une jeune fille blonde leva les yeux de son sac de voyage, visiblement gênée d'avoir été entendue.

-Non, rien! dit-elle.

-Non mais aller, ne te gêne surtout pas! insista Sara, poings sur les hanches.

La fille ouvrit la bouche pour dire quelque chose, se ravisa, passa la main dans ses longs cheveux et soupira. Elle semblait chercher une façon diplomate de formuler le fond de sa pensée. De son côté, Sara attendait, froide comme un iceberg.

Lily observait la scène sans s'en mêler, amusée.

-Eh bien, en fait…je me disais simplement que…

-Que quoi? s'impatienta Sara.

-Ben, qu'à se rythme-là, ce n'est plus vraiment de l'amour, mais du flirt…

Lily réprima aussitôt son rire sous le regard noir que lui lança sa meilleure amie.

-Du flirt, vraiment! Elle est bien bonne! Et pour qui est-ce que tu te prends, au juste, pour te permettre de juger ma vie sentimentale?!

La jeune sorcière paraissait vraiment mal à l'aise.

-Je suis désolée…je…

-Parce que, au cas où tu ne l'aurais pas remarqué, on ne t'avait pas sonnée, la française!

-C'est bon Sara, laisse tomber! intervint alors Lily.

Sara jeta un dernier regard dégoûté à l'autre fille et boucla sa valise.

-Quelle pimbêche, dit-elle en aparté. Pas étonnant qu'un an après son arrivée, elle n'ait toujours pas d'amis!

L'instant d'après, la sorcière blonde passait devant elles, son sac sur l'épaule, et quittait le dortoir en claquant la porte.

Un léger silence suivit son départ.

-Sara?

-Hum…

-Tu ne crois pas que tu as été un peu méchante avec elle?

-QUOI? s'écria Sara. Lily, tu as entendu ce qu'elle m'a dit!? Tu ne vas tout de même pas défendre miss j'ai-de-beaux-yeux-et-un-petit-accent-qui-fait-craquer-tout-le-monde?

-Je ne la défends pas, dit lentement Lily. Mais elle a dit qu'elle était désolée, non?

-Et alors? fit Sara, décontenancée. Lil' je croyais que tu détestais cette fille, toi aussi…

Lily haussa les épaules. C'était instinctivement féminin d'adopter cette attitude face aux filles du genre d'Adorabelle Beauregard. D'ailleurs, avec un nom comme ça, on ne pouvait pas se tromper : grande, blonde, de grands yeux bleu tirant sur le violet!

Lily avait également connu une fille comme ça, à l'école moldue…Mary Sue, elle s'appelait…toutes les filles de l'école avaient le même sentiment à son égard : une irrésistible envie de lui flanquer un bon coup de poing dans les dents! Pourtant, en y réfléchissant bien, c'était légèrement stupide de « détester » quelqu'un à qui on avait jamais parlé…

Se doutant bien que ce n'était pas vraiment le moment pour Sara de partager ce point de vue, Lily préféra ne rien répondre et boucler sa valise au plus vite!

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-Hum…j'adooore quand elle fait la moue comme ça! dit Peter en voyant Adorabelle filer en flèche vers le portrait de la Grosse Dame.

-Qui? demanda Sirius, qui était concentré sur la partie d'échec qu'il disputait avec James.

-La fille pour qui tous les garçons de l'école craquent comme des œufs de dragons trop couvés! dit Remus, goguenard. Décidément, Queudver manque pas mal d'originalité dans ses choix!

Peter haussa les épaules, l'air de dire « que veux-tu, c'est comme ça » !

-Ah, dit Sirius sans lever les yeux de l'échiquier. Miss Beauregard. Sans vouloir te vexer, Queudver, tu n'as aucune chance.

-On sait bien, dit Peter, nullement vexé. C'est toi le beau garçon!

Sirius s'inclina devant le compliment.

-C'est ce qu'on dit! ajouta-t-il en agitant les sourcils, ce qui fit rigoler James.

-Non mais sérieusement! poursuivit Peter. Vous feriez une belle paire!

-Qui ça? Moi et ta beauté divine? Tu sais, tu es vraiment un drôle de numéro, Queudver! Vouloir me caser avec la fille de tes rêves!

-Ben quoi! se défendit Peter. A défaut de pouvoir sortir avec elle…avec toi, j'en profiterais par « procuration » !

Les trois adolescents s'esclaffèrent.

-Par procuration! dit Sirius lorsque son fou rire se fut calmé. Queudver, tu es le gars le plus marrant que je connaisse…après moi, évidemment!

Queudver le poussa du coude.

-Nan, reprit Sirius, tu sais bien que je n'ai pas de temps à perdre avec les filles…regardez Cornedrue! Il est complètement gaga depuis qu'il sort avec Williams…vous croyez que c'est un état enviable?

-Même pas vrai, protesta le principal concerné.

-Pff! Chériiiiie! le singea Sirius dans un ridicule gémissement qui fit exploser de rire Peter et Remus.

-Hey! fit James en ouvrant les bras. Il faut ce qu'il faut, quand on veut prendre du bon temps!

-Répète ça? dit Sara qui venait de surgir derrière lui.

Les ricanements stoppèrent net et James déglutit.

-Ah, mon amour, tu es là…

SPLAF!

-Eh oui, je suis là! dit Sara alors que James portait une main à sa joue rougie. Malheureusement pour toi!

-Chérie, je te jure, c'est pas ce que tu crois…

-Je ne veux rien entendre, James Potter! Tu n'es qu'un…macho arrogant!

Fière de son insulte, Sara quitta la salle commune, tête haute.

Il y eut un silence. Puis…

-OUAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHAHAHAHAHAHAHAHAHA!!!!

-Merci beaucoup de votre soutien, les gars…je vous revaudrai ça…

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Il ne fallut pas beaucoup de temps au professeur McGonagall pour rappliquer.

-C'est une situation inhabituelle, discourut la dame, mais je tiens néanmoins à ce que l'évacuation se déroule sans anicroches. Pour ce faire, j'attends de mes Gryffondor du calme, de la patience et une soumission irréprochable aux directives qui suivront!

On aurait pu entendre un pet de Doxy tant la salle commune était silencieuse. McGonagall expliqua que tous les directeurs de maison ouvriraient la marche sur leur groupe respectif et que les préfets-en-chef la fermeraient.

Il y avait apparemment quatre passages secrets menant du château à Pré-au-Lard et ils étaient tous assignés à une maison en particulier. Les Gryffondor devraient emprunter celui qui se cachait derrière le tableau du troll aux cheveux crêpés.

Ensuite, arrivés au village sorcier, des diligences seraient chargées de les emmener à la gare, où un Poudlard Express les attendrait expressément pour les ramener tous à la maison. Toutes les familles devraient normalement être prévenues du retour imprévu de leurs enfants.

Après cela, il ne leur resterait plus qu'à rester sagement à la maison, dans l'attente de nouvelles que leur communiquerait Dumbledore.

C'était tout.

Tout au long de ces explications, tous les visages des Gryffondor avaient pris une mine soucieuse; sauf un.

Sirius Black jubilait à l'idée d'une telle aventure, après deux semaines à croupir dans la salle commune!

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Le passage du troll aux cheveux crêpés devait sans aucun doute être le plus long, le plus sale et le plus tortueux. Lily Evans tentait depuis ce qui lui semblait des heures de rejoindre l'avant du groupe pour retrouver Sara. Elle ne l'avait aperçue nulle part.

Se pourrait-il que…?

Non, Sara était sûrement au premier rang de la file. Lily n'avait qu'à l'y rejoindre…si seulement elle pouvait arrêter de trébucher à tous les deux pas!

-Whoa! fit-elle en se prenant le pied dans une cavité.

-Hey, doucement, rigola le garçon devant elle en la retenant par le bras.

C'était Remus Lupin. Le garçon remerciait justement le ciel que le passage était trop noir pour qu'on le voie rougir!

Lily avait eu la même pensée.

-Merci, dit-elle bêtement. Je n'arrête pas de me prendre tous les cratères de ce stupide passage!

-C'est vrai que ce n'est pas très lisse, admit Remus. Je…

SPLAF!

-Ouille!

-Qui est le salaud qui a osé mettre la main sur mon…

-J'ai pas fait exprès!

-Raconte ça à d'autres, espèce de sale pervers!

-Apparemment, il y en a qui profitent de la noirceur, n'est-ce pas Cornedrue? dit Sirius lorsque la demoiselle offusquée se fut éloignée.

-Mais je n'ai vraiment pas fait exprès! se défendit James. J'ai trébuché et pour éviter de m'étaler, je me suis retenu sur ce qui était devant moi…

-OUAHAHAHA!

-Oh ça va hein!

Deux gifles en l'espace d'une heure! Ce n'était vraiment pas sa soirée.

-Potter? risqua Lily, qui n'y voyait rien.

-Derrière, dit Sirius.

-Qu'est-ce que tu veux, Evans? maugréa James.

-Tu n'aurais pas vu Sara?

-OUAHAHAHA!

-La ferme, les gars!

-Alors? fit Lily, en l'absence de réponse.

-Oui, il l'a vue, répondit Peter à sa place. Il l'a vue de très près…

-OUAHAHAHA!

-Bon, OK, ça me semble tout à fait hilarant, mais je veux seulement savoir où elle est! s'impatienta Lily.

-Ben…elle est pas avec toi? remarqua soudain James.

-C'est justement pour ça que je te posais la question…

-Elle est pas devant? suggéra Remus.

-Je voudrais bien aller vérifier, mais avec tous ces cratères c'est impossible d'aller plus vite!

-Ben, il n'y a pas trente-six moyens de le savoir! intervint alors Sirius.

-Explique, Patmol.

-SAAAAAAAAAAAAAAAAAAARRRAAAAAAAAAAAA!!!

-Black, si vous cherchez à provoquer une avalanche, ce n'est pas le bon endroit! dit sèchement McGonagall.

-Mais si tu veux nous casser les tympans, si! ajouta Peter, les mains sur les oreilles.

-Tu es vraiment idiot, Sirius! grogna James.

-Ben quoi? Maintenant, vous avez la réponse à votre question! Sara, elle est pas là.

James et Lily mirent quelques secondes à réaliser ce que cela signifiait.

-Oh mon dieu! s'exclamèrent-ils en même temps.

-Elle est restée au château?

-Nan Peter, elle a pris l'avion pour Tombouctou.

-Elle a pris quoi?

-Bien sûr qu'elle est restée au château, triple idiot!

-James, ce n'est pas le temps de l'engueuler! intervint Lily. Il faut aller chercher Sara!

-Eh bien, vas-y, tu n'as pas besoin de moi.

-Quelle charmante démonstration de galanterie!

Un point de lumière venait d'apparaître au bout du tunnel.

-Et merde, marmonna James. Voilà qu'on arrive à Pré-au-Lard!

-Potter tu peux pas la laisser tomber comme ça! argua Lily. C'est ta petite amie et elle t'adore!

-Ah oui, elle m'adore tellement qu'elle m'a foutu une baffe en plein visage!

-C'est vrai?

James lui résuma l'épisode, en hurlant pour couvrir le rire de ses copains.

-OUAHAHAHA!

-Ah non Evans, tu ne vas pas t'y mettre aussi!?

-C'est vrai, dit Lily en reprenant sur elle. Tu es vraiment un macho arrogant de la pire espèce!

-Alors tu vois bien pourquoi je ne vais certainement pas…

Les mots se bloquèrent dans sa gorge. James Potter, de Gryffondor, allait paresseusement, orgueilleusement, égoïstement refuser de porter secours à une demoiselle en détresse?

-D'accord, soupira-t-il. En route.

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-Deux cent quatorze, deux cent quinze, deux cent seize, deux cent dix-sept…deux cent dix-sept?

Roméo Durpectoro, préfet-en-chef de Gryffondor, compta à nouveau tous les membres de sa maison rassemblés devant Chez madame Pieddodu. Il arrivait bel et bien à deux cent dix-sept.

-Professeur?

-Qu'y a-t-il, Durpectoro?

-Vous avez bien dit qu'il devait y en avoir deux cent vingt-quatre?

-Oui, dit McGonagall en fronçant les sourcils. Le compte est-il bon?

-Eh bien…non, professeur. Selon mon double calcul, il manque sept élèves…

-Et ces sept élèves ne manquaient pas avant notre départ?

-Euh…je n'en sais rien, professeur.

-Comment cela se fait-il, Durpectoro? Ne les avez-vous donc pas comptés avant de partir?

-Vous…vous ne me l'avez pas demandé, professeur.

-Faut-il donc tout vous dire, jeune étourdi? explosa McGonagall.

Elle scruta alors la foule massée dans la petite rue tranquille…

Tranquille. Anormalement tranquille.

McGonagall sut alors exactement qui manquait à l'appel.

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Tout près du château, James et Lily évoluaient tant bien que mal dans l'horrible passage. A quelques mètres derrière eux, Peter vainquait sa claustrophobie car il s'était souvenu qu'avant Sara Williams, Adorabelle Beauregard avait quitté la salle commune en catastrophe, elle aussi…

A un kilomètre, Sirius marchait en sifflotant, car il n'avait pas encore eu son lot d'aventures. Puis, à un kilomètre et des poussières, Remus avançait à tâtons, car il n'était absolument pas envisageable à ses yeux de rester à Pré-au-Lard les bras croisés, pendant que ses amis – et la belle Lily – risquaient leur vie.

Ce n'était pas exactement la conclusion à laquelle était arrivée McGonagall, mais ça revenait au même.

La suite au prochain chapitre!